Δεν παρατίθεται περίληψη στα ελληνικά. ; Xenia Marinou, Celui qui n'était pas là. Notes sur Louis Auguste Blanqui; Paris, 1870-1871 L'arrestation de Louis Auguste Blanqui à la veille de la Commune de Paris prive le mouvement révolutionnaire français de son chef célèbre. Pourtant, le vieux combattant des journées insurrectionnelles de 1830 et 1848 reste-t-il encore capable d'engager la ville à la lutte sociale? En esquissant la bibliographie consacrée à «l'enfermé» on suit les débats des historiens autour du blanquisme qui expriment souvent des interprétations politiques opposantes. L'article constate la marginalisation historiographique de l'action blanquiste et propose sa restitution. L'étude de la presse dominante républicaine de Paris manifeste l'importance de Blanqui durant la période qui précède la Commune de 1871. C'est par la plume de ses adversaires politiques qu'on pourrait suivre l'influence de la propagande blanquiste, les aspirations qu'elle inspire et surtout l'angoisse qu'elle provoque aux milieux des partisans du Gouvernement de la Défense Nationale.
Δεν παρατίθεται περίληψη στα ελληνικά. ; Christos Loukos, Un Grec à Paris approuve le 18 Brumaire de Louis Bonaparte En premier lieu, on fait une introduction aux événements qui ont marqué une longue période, inaugurée par la révolution de février 1848 et l'avènement du Second Empire, qui aboutit finalement à la répression de l'insurrection de juin, à la présidence de Louis-Bonaparte, et, malgré les réactions de l'Assemblée, à la presque toute-puissance du nouveau président, jusque le coup d'état du 2 décembre 1851. Ensuite on examine comment Alexandre Mavrocordatos, ambassadeur de Grèce à Paris, a suivi et jugé, dès la fin de 1850, ces évènements, en tenant au courant le Gouvernement grec. On présente surtout ses analyses politiques et ses réactions concernant les débats du Président avec ses adversaires politiques, les idéologies et les motivations créées au sein de l'Assemblée, ainsi que les confrontations sociales. On montre que Mavrocordatos, face à l'éventualité d'un renversement social par les socialistes, justifie presque toujours les mesures de répression gouvernementale et approuve le renforcement des pouvoirs du Président. Enfin il défend le coup d'état et le présente comme nécessaire à la sauvegarde de la France et de l'Europe entière. Dans un effort d'intégrer la pensée de Mavrocordatos dans le contexte grec, on présente surtout les réactions principales de la presse d'Athènes et d'Hermoupolis concernant le coup d'état. On soutient que Mavrocordatos, bien plus que ses compatriotes, était tout à fait persuadé que le véritable péril de l'agitation de 1848 n'était pas le changement du caractère du régime politique (constitutionnel ou pas) mais la mise en doute de la hiérarchie sociale qui menaçât la prépondérance de la haute bourgeoisie.
Δεν παρατίθεται περίληψη στα ελληνικά. ; Dans cet article nous essayons de démontrer quels sont les droits politiques, sociaux et civils attribués aux citoyens grecs, de quelles forces politiques dérivent et dans quelle conjoncture historique s'inscrivent. Les textes des Constitutions de 1844, 1864, 1911 et 1927 sont utilisées ici comme principales sources de notre recherche, dont les résultats sont les suivants: a) Malgré la tradition politique de la Révolution de 1821 et la prescription précoce du suffrage universel pour les hommes en 1864, le libéralisme politique en Grèce n'avait pas réussi jusqu'à 1927 à pénétrer dans la culture politique de la majorité du peuple grec. b) Cependant, le libéralisme politique a fonctionné pour les hommes politiques grecs comme un code commun et aussi comme idéologie dominante. c) A la suite de cette analyse nous croyons que le rôle du libéralisme politique en tant que idéologie dominante était l'assurance du consentement politique.
Efi Avdela, Le ((publique» et le «privé» dans Ja nouvelle histoire politiqueou les confins changeants du politiqueLes elaborations de la nouvelle histoire politique, dont la reconceptualisationdu politique en tant que champ aux confins fluides et changeants,sont ici mises en rapport avec la recherche sur la construction historiquede la dichotomie entre domaine publique et domaine privé et leursconnotations sexuées. Sont ainsi identifiés certains des multiples chantiersqui s'ouvrent pour la recherche historique par une histoire politique quiprenne en considération la notion du genre. ; Efi Avdela, Le ((publique» et le «privé» dans Ja nouvelle histoire politiqueou les confins changeants du politiqueLes elaborations de la nouvelle histoire politique, dont la reconceptualisationdu politique en tant que champ aux confins fluides et changeants,sont ici mises en rapport avec la recherche sur la construction historiquede la dichotomie entre domaine publique et domaine privé et leursconnotations sexuées. Sont ainsi identifiés certains des multiples chantiersqui s'ouvrent pour la recherche historique par une histoire politique quiprenne en considération la notion du genre.
Δεν παρατίθεται περίληψη στα ελληνικά. ; Le texte se rapporte au caractère de la lutte des producteurs du raisin sec du Nord-Est du Péloponnèse et à leurs revendications, quand, à la fin du XIXème siècle ils ont été touchés par la crise du raisin sec. Ce mouvement social sort du cadre d'une lutte des classes. Il ne s'agit pas, comme il a été dit, d'une lutte des agriculteurs contre les grands propriétaires fonciers, contre le capital ou contre l'Etat. La lutte pour sauver le raisin sec et tous ceux qui en vivaient, exprime une protestation globale de toutes les couches sociales touchées par la crise. Les populations touchées remettent leur avenir à l'Etat et à sa politique économique dont dépend leur survie. L'Etat n'est pas pris en compte comme étant l'image d'une classe souveraine, mais comme n'étant pas l'image du «monde» du raisin sec. C'est ainsi que la défense des producteurs du raisin sec du Sud du pays résonne comme une défense d'intérêts locals et communs, ayant comme mandataire direct le Parlement. Les demandes et les revendications des intéressés directs sont mises sur le tapis à travers des manifestations de combat nouvelles pour la société grecque, comme les groupements commerciaux, fonciers et agricoles, les associations, et surtout les grandes mobilisations, les manifestations massives, les décrets et les pétitions au gouvernement, au Parlement et au Roi. Toutes les couches de la société participent à cette lutte qui est menée aussi bien par les citadins que par les campagnards. Les litiges qui fleurissent ne font pas s'affronter les classes sociales, mais les différentes régions qui, selon la qualité du raisin sec qu'elles produisaient, avaient des intérêts opposés. Ces régions s'affrontaient d'une telle manière que les gens de l'époque parlaient d'une «Seconde Guerre du Péloponnèse». On mentionne notamment les positions des députés durant les débats au Parlement sur les solutions à la question du raisin sec. Il est intéressant de noter que les députés du Péloponnèse se montrent en majorité d'accord avec les revendications faites dans leur propre circonscription électorale, et non avec les positions du parti auquel ils appartenaient.
Despina Karakatsani, La discipline de socialisation politique en Grèced'après-guerre: Γ ((Education du citoyenDans la cadre de cet article on essaie de dévoiler la manière dont lacrise idéologique et politique de la période post-guerre civile a été reflétéedans l'institution scolaire et en particulier dans la discipline principalede socialisation politique: l'éducation civique. Dans le climat anticommunistede cette époque l'école, un des principaux appareils idéologiquesde l'Etat, a été utilisée pour effacer toute idéologie communisteet pour promouvoir les valeurs de la Nation, de la Patrie, de l'Hellénismeet du Ghrisrianisme.Les différentes initiatives du pouvoir politique ainsi que des personnalitésdans le cadre de la politique éducative de la Grèce d'après-guerreafin de moraliser le citoyen et construire une citoyenneté conforme auxvaleurs de la civilisation greco-chrétienne font aussi objet de cet article.L'institutionnalisation de la discipline d'«Education du citoyen»dans l'enseignement primaire en 1957 a été dictée, d'après ceux qui ontfait cette proposition, par la nécessité de renforcer les liens entre le citoyenet le pouvoir politique après leur affaiblissement à cause de la propagandecommuniste. L'analyse des manuels de la forme principale d'éducationcivique de cette période prouve que les valeurs avancées étaient cellesde Nation-de Patrie, d'Hellénisme, de Famille et de Religion-Orthodoxie.L'éducation du citoyen exalte la beauté de la patrie grecque en larendant en même temps symbole de toute l'humanité, et impose auxfuturs citoyens comme devoirs l'amour de celle-là, l'obéissance par l'accomplissementdes devoirs militaires et le respect des monuments anciens.Une conception communautaire des différentes formes sociopolitiques estégalement adoptée qui reconnaît l'individu seulement en tant que membredes différentes équipes sociales et lui prescrit le devoir d'obéir aux normesde l'ensemble, ce qui signifie également l'anéantissement de ses droits, l'annulation de toute individualité, de toute forme de critique et decontestation.La autodiscipline en faveur de l'ordre et de l'harmonie sociale dansle cadre du «bon comportement», la charité, le travail et l'épargne constituentles caractéristiques d'un individu moral et civilisé, du citoyenidéal, que l'éducation civique et tout le système éducatif grec de cettepériode veut créer. ; Despina Karakatsani, La discipline de socialisation politique en Grèced'après-guerre: Γ ((Education du citoyenDans la cadre de cet article on essaie de dévoiler la manière dont lacrise idéologique et politique de la période post-guerre civile a été reflétéedans l'institution scolaire et en particulier dans la discipline principalede socialisation politique: l'éducation civique. Dans le climat anticommunistede cette époque l'école, un des principaux appareils idéologiquesde l'Etat, a été utilisée pour effacer toute idéologie communisteet pour promouvoir les valeurs de la Nation, de la Patrie, de l'Hellénismeet du Ghrisrianisme.Les différentes initiatives du pouvoir politique ainsi que des personnalitésdans le cadre de la politique éducative de la Grèce d'après-guerreafin de moraliser le citoyen et construire une citoyenneté conforme auxvaleurs de la civilisation greco-chrétienne font aussi objet de cet article.L'institutionnalisation de la discipline d'«Education du citoyen»dans l'enseignement primaire en 1957 a été dictée, d'après ceux qui ontfait cette proposition, par la nécessité de renforcer les liens entre le citoyenet le pouvoir politique après leur affaiblissement à cause de la propagandecommuniste. L'analyse des manuels de la forme principale d'éducationcivique de cette période prouve que les valeurs avancées étaient cellesde Nation-de Patrie, d'Hellénisme, de Famille et de Religion-Orthodoxie.L'éducation du citoyen exalte la beauté de la patrie grecque en larendant en même temps symbole de toute l'humanité, et impose auxfuturs citoyens comme devoirs l'amour de celle-là, l'obéissance par l'accomplissementdes devoirs militaires et le respect des monuments anciens.Une conception communautaire des différentes formes sociopolitiques estégalement adoptée qui reconnaît l'individu seulement en tant que membredes différentes équipes sociales et lui prescrit le devoir d'obéir aux normesde l'ensemble, ce qui signifie également l'anéantissement de ses droits, l'annulation de toute individualité, de toute forme de critique et decontestation.La autodiscipline en faveur de l'ordre et de l'harmonie sociale dansle cadre du «bon comportement», la charité, le travail et l'épargne constituentles caractéristiques d'un individu moral et civilisé, du citoyenidéal, que l'éducation civique et tout le système éducatif grec de cettepériode veut créer.
Vassilis Kremmydas, Géographie de la formation politique de Rigas VélestinlisPar «géographie», nous entendons les conditions, sociales et idéologiques,qui ont permis le développement du personnage politique: à Vélestino,la famille de Rigas bénéficiait d'une bonne situation économique etaspirait à participer dans l'exercice du pouvoir local. Eduqué d'aborddans diverses écoles réputées de sa région, Rigas poursuivit ses étudesà Constantinople. Sa famille, qui se trouvait en conflit permanent avecle pouvoir ottoman, était liée à de puissantes familles de notables grecs.Ce sont ces réseaux familiaux quiauront permis à Rigas d'établirdes liens personnels avec le milieu des notables grecs exerçant leur pouvoirdans les Balkans et de suivre de près les événements politiques européensde haut niveau. Ces informations se reflétaint dans ses idées politiques,fondées sur une base solide.La péninsule balkanique constituait le talon d'Achille de l'EmpireOttoman: les autres empires la convoitaient. Les bases du programmepolitique de Rigas allaient à rencontre du pouvoir ottoman aussi bien que du despotisme: son pays, la Grèce, serait libérée et intégrée dansle nouvel Empire Balkanique, formé au moment où Napoléon Bonapartefondait le sien. Le programme politique de Rigas ne fut pas un programmede l'époque des révolutions nationales, mais celui de l'ère desmouvements séparatistes et régionaux. Il se situait par conséquent auxconfins des idées impériale et nationale. ; Vassilis Kremmydas, Géographie de la formation politique de Rigas VélestinlisPar «géographie», nous entendons les conditions, sociales et idéologiques,qui ont permis le développement du personnage politique: à Vélestino,la famille de Rigas bénéficiait d'une bonne situation économique etaspirait à participer dans l'exercice du pouvoir local. Eduqué d'aborddans diverses écoles réputées de sa région, Rigas poursuivit ses étudesà Constantinople. Sa famille, qui se trouvait en conflit permanent avecle pouvoir ottoman, était liée à de puissantes familles de notables grecs.Ce sont ces réseaux familiaux quiauront permis à Rigas d'établirdes liens personnels avec le milieu des notables grecs exerçant leur pouvoirdans les Balkans et de suivre de près les événements politiques européensde haut niveau. Ces informations se reflétaint dans ses idées politiques,fondées sur une base solide.La péninsule balkanique constituait le talon d'Achille de l'EmpireOttoman: les autres empires la convoitaient. Les bases du programmepolitique de Rigas allaient à rencontre du pouvoir ottoman aussi bien que du despotisme: son pays, la Grèce, serait libérée et intégrée dansle nouvel Empire Balkanique, formé au moment où Napoléon Bonapartefondait le sien. Le programme politique de Rigas ne fut pas un programmede l'époque des révolutions nationales, mais celui de l'ère desmouvements séparatistes et régionaux. Il se situait par conséquent auxconfins des idées impériale et nationale.
Δεν παρατίθεται περίληψη στα ελληνικά. ; Georges Kokkinos, Vision du monde, idéologie, recrutement politique. Le cas de Alexandre Delmouzos (1880-1956) Malgré le scheme interprétative dominant, selon lequel Alexandros Delmouzos a été un idéologue du libéralisme grec au moins jusqu'au débutde la deuxième décennie du 20e siècle, quand il a été confronté avec ces ex-combattants qui s' étaient orientés vers le marxisme, cet article essaie de montrer que la vision du monde de Delmouzos est construite par le conservatisme européen, le romantisme politique et le nationalisme allemand. Le dernier a fonctionné comme modèle pour le nationalisme grec. Néanmoins, dans la pensée de Delmouzos, du même que dans son oeuvre politique pour la modernisation et la démocratisation du système d'enseignement, on trouve beaucoup d'idées provenant du libéralisme politique et social et aussi quelques unes du socialisme allemand. Mais, ces idées ont été incorporées dans une vision du monde profondement conservatrice, qui, d'après moi, a frustré le dynamisme historique du libéralisme politique en Grèce.
Eleni Varikas, Les notions du «social» et du «politique» dans l'histoireDans cet article, je traite de certains problèmes théoriques et méthodologiquesqui résultent de la dissociation du «social)) et du «politique» dans l'étude du passé. Partant de l'historicité d'une telle dissociation,et de son rapport étroit avec la constitution historique des sciencessociales, j'interroge la difficulté de l'étude du passé de s'arracher à ladimension scientiste d'une telle tradition qui a longtemps attribué àl'Histoire le statut de la Providence. Au coeur d'une telle conception del'histoire, se situe la notion du progrès qui accorde au «fait vainqueur»,une autorité à la fois éthique et scientifique. Au delà de ses implicationsproblématiques sur le plan éthique, une telle démarche pose des problèmesde rigueur scientifique dont le plus important est d'éloigner de notrevision l'imprévisible, l'inconnu, tout ce qu'on ne peut déduire de ce quel'on connaît déjà. Partant d'exemples pris dans l'histoire des idées etl'histoire politique, je plaide enfin pour la valeur euristique d'une optiquede l'échec, c'est-à-dire d'un point de vue qui revisite le passé du pointde vue des projets, actions, promesses qui ont échoué. ; Eleni Varikas, Les notions du «social» et du «politique» dans l'histoireDans cet article, je traite de certains problèmes théoriques et méthodologiquesqui résultent de la dissociation du «social)) et du «politique» dans l'étude du passé. Partant de l'historicité d'une telle dissociation,et de son rapport étroit avec la constitution historique des sciencessociales, j'interroge la difficulté de l'étude du passé de s'arracher à ladimension scientiste d'une telle tradition qui a longtemps attribué àl'Histoire le statut de la Providence. Au coeur d'une telle conception del'histoire, se situe la notion du progrès qui accorde au «fait vainqueur»,une autorité à la fois éthique et scientifique. Au delà de ses implicationsproblématiques sur le plan éthique, une telle démarche pose des problèmesde rigueur scientifique dont le plus important est d'éloigner de notrevision l'imprévisible, l'inconnu, tout ce qu'on ne peut déduire de ce quel'on connaît déjà. Partant d'exemples pris dans l'histoire des idées etl'histoire politique, je plaide enfin pour la valeur euristique d'une optiquede l'échec, c'est-à-dire d'un point de vue qui revisite le passé du pointde vue des projets, actions, promesses qui ont échoué.
Christos Loukos, Histoire sociale du tango. Des faubourgs marginaux deBuenos Aires aux salons européensLe tango (qui comprend danse, musique et paroles) est né la secondemoitié du XIXe siècle dans les faubourgs marginaux de Buenos Aires.Il s'agit du proquit de plusieurs mélanges culturaux, dont les sujets sontdes natifs mais aussi des centaines de milliers d'immigrants qui accourentde l'Europe en Argentine à la recherche d'un emploi ou d'une meilleurechance. Sont examinées les causes qui ont permis à cette danse marginellede gagner les classes populaires et enfin, après un accueil enthousiasteen Europe, surtout en France, la veille de la première guerremondiale, d'être adoptée en tant que produit national par la bourgeoisieargentine. Le tango, comme expression de l'identité argentine, subit lesconséquences des bouleversements politiques et sociaux qui tourmententle pays à partir de 1930: intervention des militaires dans la vie politique,crise économique des années 30, régime péronien, périodes successivesde vie politique normale et de dictature militaire. Le tango devient uninstrument de propagande pour les régimes autoritaires mais aussi unearme de résistance pour les démocrates, un grand nombre desquels vivaienten exil. ; Christos Loukos, Histoire sociale du tango. Des faubourgs marginaux deBuenos Aires aux salons européensLe tango (qui comprend danse, musique et paroles) est né la secondemoitié du XIXe siècle dans les faubourgs marginaux de Buenos Aires.Il s'agit du proquit de plusieurs mélanges culturaux, dont les sujets sontdes natifs mais aussi des centaines de milliers d'immigrants qui accourentde l'Europe en Argentine à la recherche d'un emploi ou d'une meilleurechance. Sont examinées les causes qui ont permis à cette danse marginellede gagner les classes populaires et enfin, après un accueil enthousiasteen Europe, surtout en France, la veille de la première guerremondiale, d'être adoptée en tant que produit national par la bourgeoisieargentine. Le tango, comme expression de l'identité argentine, subit lesconséquences des bouleversements politiques et sociaux qui tourmententle pays à partir de 1930: intervention des militaires dans la vie politique,crise économique des années 30, régime péronien, périodes successivesde vie politique normale et de dictature militaire. Le tango devient uninstrument de propagande pour les régimes autoritaires mais aussi unearme de résistance pour les démocrates, un grand nombre desquels vivaienten exil.
Δεν παρατίθεται περίληψη στα Ελληνικά. ; En s'appuyant sur un échantillon de manuels scolaires grecs de lecture et d'histoire utilisés dans l'école primaire par excellence, cette étude cherche à suivre les manifestations de fanatisme nationaliste de 1880 à nos jours. Du point de vue analytique on distingue trois étapes: la construction et l'adoption d'une identité nationale; l'ethnocentrisme dogmatique; le chauvinisme fanatique qui se distingue par l'agressivité et le support de la violence envers l'ccautre». On constate que les ennemis de la nation grecque ont été déjà définis avant les guerres balkaniques mais que le fanatisme envers eux dans les manuels scolaires connaît des fluctuations suivant la conjoncture politique (guerre froide, danger communiste et slave etc.). Pendant la dictature des colonels d'ailleurs apparaît dans les manuels le fanatisme contre un ennemi intérieur, l'«autre)> politique et social, les communistes. Après la chute de la dictature cependant, et malgré les survivances d'ethnocentrisme, les manifestations fanatiques disparaissent.
Fotini Tsibiridou, «On nous appelle Pomah). Héritages et politiques, constructionset expériences des identités minoritaires et marginalesCe texte puise ses données et ses arguments d'une «ethnographie» quiest en voie de publication en France. La dernière traite des constructionssocioculturelles des identités dans la montagne du Rhodope de la Thracegrecque. Elle cherche à relever les manières avec lesquelles les identitésculturelles, sexuelles et sociales dont la plus récente, l'identité ethnique,sont vécues par les sujets. La montagne du Rhodope est habitée par despopulations musulmanes slavophones qui sont marginales par rapport à la majorité de la «minorité musulmane» de la Thrace grecque, à partirde 1923.Dans le texte présent, la problématique anthropologique (théorie,terrain, ethnographe) est d'abord exposée de manière raccourcie; par lasuite, ce texte est centré sur le passé de ces populations, ou, mieux, surle traitement du passé et de son héritage sur le présent.Dans ce cadre, ambiguïtés, ambivalences, états conflictuels et réticencessemblent définir des identités culturelles et sociales différentessous le poids des macro- et micro-politiques et des conditions sociohistoriquesprécises. Or, toutes ces sociétés montagnardes avaient unpoint au moins en commun: l'héritage du passé d'une identificationcommune hétérodéfinie par les groupes voisins, stigmatisée par des attributsnégatifs comme «différent» et «inférieur», «minoritaire» et «marginal», «infidèle» et «peu fiable».Ces discriminations en héritage sont littéralement «incorporées» dansles attitudes quotidiennes et rituelles des sujets sociaux, comme la recherchesur le terrain l'a constaté; leurs pratiques comprennent, entreautres, l'adoption du silence, l'hésitation de s'extrérioriser et de s'exposer, l'immobilisation devant la présence de tout pouvoir, la symbolisationdans la situation suspendue, le passage dans la marge de la modernité. ; Fotini Tsibiridou, «On nous appelle Pomah). Héritages et politiques, constructionset expériences des identités minoritaires et marginalesCe texte puise ses données et ses arguments d'une «ethnographie» quiest en voie de publication en France. La dernière traite des constructionssocioculturelles des identités dans la montagne du Rhodope de la Thracegrecque. Elle cherche à relever les manières avec lesquelles les identitésculturelles, sexuelles et sociales dont la plus récente, l'identité ethnique,sont vécues par les sujets. La montagne du Rhodope est habitée par despopulations musulmanes slavophones qui sont marginales par rapport à la majorité de la «minorité musulmane» de la Thrace grecque, à partirde 1923.Dans le texte présent, la problématique anthropologique (théorie,terrain, ethnographe) est d'abord exposée de manière raccourcie; par lasuite, ce texte est centré sur le passé de ces populations, ou, mieux, surle traitement du passé et de son héritage sur le présent.Dans ce cadre, ambiguïtés, ambivalences, états conflictuels et réticencessemblent définir des identités culturelles et sociales différentessous le poids des macro- et micro-politiques et des conditions sociohistoriquesprécises. Or, toutes ces sociétés montagnardes avaient unpoint au moins en commun: l'héritage du passé d'une identificationcommune hétérodéfinie par les groupes voisins, stigmatisée par des attributsnégatifs comme «différent» et «inférieur», «minoritaire» et «marginal», «infidèle» et «peu fiable».Ces discriminations en héritage sont littéralement «incorporées» dansles attitudes quotidiennes et rituelles des sujets sociaux, comme la recherchesur le terrain l'a constaté; leurs pratiques comprennent, entreautres, l'adoption du silence, l'hésitation de s'extrérioriser et de s'exposer, l'immobilisation devant la présence de tout pouvoir, la symbolisationdans la situation suspendue, le passage dans la marge de la modernité.
Δεν παρατίθεται περίληψη στα ελληνικά. ; Visant à stimuler d'une part le dialogue entre anthropologues et historiens/iennes et d'autre part les débats concernant les problèmes epistémologiques et politiques que posent l'histoire et l'anthropologie des femmes et des sexes, l'Association des Études Néohelléniques organisa une table-ronde sur les approches historiques et anthropologiques du «gender» et procéda à la publication des quatre interventions des collègues invités: Eleni Fournaraki examine certaines étapes du déplacement que connût récemment l'histoire des femmes, centrée sur les terrains spécifiques où les expériences des femmes ont été historiquement formées —démarche répondant à un besoin toujours actuel—, vers une «nouvelle synthèse historique»; celle-ci renouvelle le questionnement de l'histoire des femmes (et de l'histoire en général), en posant au centre de l'analyse les rapports masculin-féminin (en relation avec d'autres formes d'inégalité sociale) et le sexe, conçu comme construction culturelle. Efthymios Papataxiarchis se réfère aux différentes conceptions théoriques actuelles du sexe (le sexe comme rôle, relation et construction) et commente leurs conséquences cognitives plus larges pour l'anthropologie; examinant aussi ces conséquences pour le virage anthropologique de l'histoire, il constate une certaine difficulté de l'histoire à appliquer la théorie du sexe comme construction. Alexandra Bakalaki en analysant la contribution de l'anthropologie à la décomposition du sexe en tant qu'élément constitutif du sujet, se demande si en effet «l'anthropologie des femmes est pour l'anthropologie ce que l'enfance est pour la maturité»; elle estime que l'assertion ci-dessus, assez repondue actuellement au sein des anthropologues, est trop simpliste, car d'une part elle tend à «oublier» la critique de l'anthropologie des femmes à la «règle)) ethnocentrique et sexuée imposée par les «pères» de l'anthropologie, et d'autre part elle risque à sous-estimer certains problèmes, théoriques et politiques, que relève le virage vers l'anthropologie du sexe, indépendamment de son intérêt scientifique incontestable. Efi Avdela, en posant certaines questions plus générales sur l'historiographie, analyse deux stéréotypes qui accompagnent souvent la réception de l'histoire des femmes et/ou des sexes en Grèce: soit elle est envisagée comme un terrain cognitif discrédité car taxé d'usage politique-idéologique soit elle est considérée comme une thématique manquant d'intérêt scientifique.
Anne Karakatsoulis, La Revue des Deux Mondes pendant l'entre-deuxguerresLa Revue des Deux Mondes nuance fortement l'image-type de la revuequi a attiré l'attention de la recherche historique récente. Elle n'est pasle produit d'un petit groupe d'intellectuels marginaux, elle ne connaîtpas de mésaventures économiques ou de vacillations idéologiques, elleabhorre tout ce qui de loin pourrait ressembler à une avant-garde eten plus, elle réussit un trajectoire plus que centenaire. Fondée en 1829,elle avait rapidement trouvé son espace comme «grande revue de culturegénérale» s'adressant à une «élite intellectuelle», bourgeoise et bienpensante.Si en ses débuts elle côtoya les romantiques, après 1848 ellesuivit l'évolution de son public vers le conservatisme social et y demeura.Depuis le Second Empire et jusqu'à l'entre-deux-guerres, sesidées de fond furent le libéralisme et la grandeur de la France, avec unintermède fortement tenté de polémique catholique durant le passagede Ferdinand Brunetière à sa direction à l'aube du vingtième siècle.La Reçue des Deux Mondes dépasse le simple cas de la revue etatteint la dimension d'une institution littéraire et politique en réunissantpour cela les exigences de la permanence et de la reconnaissanceofficielle. De par sa longévité, sa diffusion mondiale croissante, sonpartimoine inébranlable d'abonnés fidèles qui transmettent la traditionde l'abonnement familial à la Revue de génération en génération, et enconséquence, sa situation économique florissante, mais aussi et par dessustout, de par la direction inspirée de René Doumic (1916-1937) etson équipe rédactionnelle, la Reçue des Deux Mondes devient la tribunedes grands hommes politiques et des littérateurs consacrés et parvientainsi à s'imposer comme «l'ambassadrice des lettres françaises». ; Anne Karakatsoulis, La Revue des Deux Mondes pendant l'entre-deuxguerresLa Revue des Deux Mondes nuance fortement l'image-type de la revuequi a attiré l'attention de la recherche historique récente. Elle n'est pasle produit d'un petit groupe d'intellectuels marginaux, elle ne connaîtpas de mésaventures économiques ou de vacillations idéologiques, elleabhorre tout ce qui de loin pourrait ressembler à une avant-garde eten plus, elle réussit un trajectoire plus que centenaire. Fondée en 1829,elle avait rapidement trouvé son espace comme «grande revue de culturegénérale» s'adressant à une «élite intellectuelle», bourgeoise et bienpensante.Si en ses débuts elle côtoya les romantiques, après 1848 ellesuivit l'évolution de son public vers le conservatisme social et y demeura.Depuis le Second Empire et jusqu'à l'entre-deux-guerres, sesidées de fond furent le libéralisme et la grandeur de la France, avec unintermède fortement tenté de polémique catholique durant le passagede Ferdinand Brunetière à sa direction à l'aube du vingtième siècle.La Reçue des Deux Mondes dépasse le simple cas de la revue etatteint la dimension d'une institution littéraire et politique en réunissantpour cela les exigences de la permanence et de la reconnaissanceofficielle. De par sa longévité, sa diffusion mondiale croissante, sonpartimoine inébranlable d'abonnés fidèles qui transmettent la traditionde l'abonnement familial à la Revue de génération en génération, et enconséquence, sa situation économique florissante, mais aussi et par dessustout, de par la direction inspirée de René Doumic (1916-1937) etson équipe rédactionnelle, la Reçue des Deux Mondes devient la tribunedes grands hommes politiques et des littérateurs consacrés et parvientainsi à s'imposer comme «l'ambassadrice des lettres françaises».
Δεν παρατίθεται περίληψη στα ελληνικά. ; Anna Mahera, Émigration et développement économique dans la Grèce d'après guerre. L'approche du problème par le milieu politique de Centre-gauche Dans les premières années de l'après guerre, en Grèce se pose de nouveau le problème du mode de développement économique. En effet, la perspective de l'arrivée massive des capitaux américains en combinaison avec la disponibilité d'une main-d'oeuvre autochtone créent des conditions favorables à un projet d'industrialisation. C'est au sein des milieux politiques grecques qu'un tel projet est élaboré, alors que les instances internationales —comme le Food and Agriculture Organisation des Nations Unies— signalent les graves difficultés à surmonter. Progressivement, dans le climat de la guerre froide des années 1950, la quasi-totalité des forces politiques grecques ont abandonné l'idée d'un développement industriel, admettant la position subalterne occupée par le pays dans la division internationale du travail. Celui-ci doit se contenter au rôle de fournisseur de main-d'oeuvre vers les pays européens, en particulier vers l'Allemagne, en phase de reconstruction économique, à travers Γ émigration du travail qui prend une grande ampleur dans les années 1950 et 1960. Tout au plus, la Grèce peut-elle envisager le développement du secteur des services. Contrairement aux autres forces politiques, le Centre-gauche a parcouru ce chemin avec une décennie de retard, en raison de la présence en son sein d'une réflexion économique affirmée, émanant d'économistes de haut niveau, orientés vers l'économie de la planification, et peut-être aussi à cause de l'éloignement de ce milieu du jeu politique immédiat. Le rangement du Centre-gauche à la politique officielle d'émigration intereuropéenne a marqué la fin d'une période de fermentation sur le projet d'industrialisation de la Grèce dont l'origine remonte à l'entre-deux-guerres.