Leptospirosis is an emerging neglected disease representing a heavy burden in the tropics, especially in tropical islands such as Seychelles, which record among the highest human incidence worldwide. This thesis aims at exploring the eco-epidemiology of leptospirosis in Seychelles by (i) using rats as markers of environmental exposure to Leptospira infection, (ii) describing the molecular epidemiology of the disease in humans and animals in a One Health framework, and (iii) identifying occupational and behavioural risk factors while comparing the current situation to that described 25 years ago. The combination of fine spatial distribution, molecular and clinical epidemiology complement each other in providing a comprehensive picture of the continuum involving reservoirs and human hosts within a shared environment.Habitat fragmentation and proximity to nutritional sources are found good predictors of Leptospira-laden Rattus spp. Geospatial analyses determined a selection of other important variable factors that are strongly correlated with Leptospira infection in Rattus spp., including altitude or distance to surface water (negative correlation), urbanization and heavy rainfall (positive correlation). Results of these analyses can guide policy makers and especially urban planners to best implement landscape structures for conservation or pest control goals leading to reduced exposure of humans to rat-borne diseases.Rattus norvegicus is found significantly more infected than Rattus rattus. Therefore, increased infection in urbanized/fragmented habitats may result at least in part from Rattus spp distribution, as R. norvegicus is mostly found in urban areas. Most importantly, genotyping of Leptospira in human acute cases and rats suggests that these rodents are involved in only a third of human acute infections, while most human cases originate from yet to be identified reservoir(s).An annual incidence of 54.6 (95% CI 40.7-71.8) per 100,000 confirms the major medical and public health importance of the disease in the country. The disease affects mainly men (96%) and displays a case fatality rate of 11.2%, mostly associated with severe forms (acute renal failure, hepatic failure and pulmonary haemorrhage). Farming and gardening related activities, proximity to cattle and cats, thrombocytopaenia, leukocytosis, elevated bilirubin and high values for renal function tests are predictors of leptospirosis. The geographical distribution of human cases poorly overlaps districts of high prevalence in rats in keeping with a restricted role of rats in human disease.The comparison of figures reported herein and in previous studies published 25 years ago reveals changes in behaviour and exposure, and shows that the development of health care has lowered the case fatality despite still high disease incidence in the country. A low level of knowledge on leptospirosis is reported, urging the need for implementing health education campaigns. Altogether, the data presented in this thesis strongly supports the implementation of a research program aiming at discovering alternative reservoir(s) to provide a full understanding of the epidemiological situation, which will allow fine tuning preventive measures for an efficient control of a disease that is still recognised as the infectious disease causing the highest mortality in the country. ; La leptospirose est une maladie négligée émergente touchant plus particulièrement les régions tropicales, et plus encore les îles tropicales telles que les Seychelles, qui enregistrent des incidences humaines parmi les plus élevées au monde. Cette thèse a pour objectifs d'explorer l'éco épidémiologie de la leptospirose aux Seychelles (i) en utilisant les rats comme marqueurs d'exposition environnementale, (ii) en décrivant l'épidémiologie moléculaire de la maladie chez l'homme et l'animal à travers une approche "One Health", et enfin (iii) en identifiant les comportements et professions à risque tout en en comparant la situation actuelle à celle décrite il y a 25 ans. La combinaison d'approches géographique, moléculaire et clinique vise à dresser un tableau complet de la situation épidémiologique de cette maladie aux Seychelles en intégrant les réservoirs animaux, l'homme et l'environnement qu'ils occupent.La fragmentation de l'habitat et la proximité de ressources alimentaires apparaissent comme de bons prédicteurs d'infection chez les rats. Les analyses géo-spatiales permettent de mettre en évidence d'autres variables corrélées négativement (altitude ou distance à un point d'eau douce) ou positivement (niveau d'urbanisation, pluviométrie) au statut d'infection chez les rats. Ces résultats pourraient être pris en compte dans les politiques d'aménagement du territoire mises en place dans des buts de conservation des habitats ou de contrôle des rongeurs, afin de réduire l'exposition de l'homme à des pathogènes maintenus dans l'environnement par les rats. Si le niveau d'urbanisation est positivement corrélé avec le statut d'infection, ce patron pourrait au moins en partie résulter de la distribution des deux espèces Rattus norvegicus et Rattus rattus. En effet la première espèce, retrouvée essentiellement en milieu urbain, est nettement plus infectée que la deuxième que l'on retrouve partout sur l'île. Néanmoins, la comparaison des leptospires retrouvés chez les rats et chez les cas humains graves indique que les rats ne sont impliqués que dans un tiers des transmissions à l'homme, la majorité des cas humains étant causée par des leptospires dont le(s) réservoir(s) reste(nt) à identifier. Une incidence annuelle de 54,6 (95% IC 40,7-71,8) pour 100 000 habitants confirme l'importance médicale majeure de cette maladie dans le pays. La maladie touche très majoritairement les hommes (96%) et présente un taux de mortalité élevé (11,2%), essentiellement associé à des formes sévères (dysfonctions rénales et hépatiques, hémorragie pulmonaire). Les activités agricoles et le jardinage, la proximité d'élevages et de chats, une thrombocytopénie, une leucocytose, un taux de bilirubine élevé et des valeurs élevées aux tests de fonction rénale sont de bons prédicteurs de leptospirose. La distribution géographique des cas humains ne correspond pas à celle des districts hébergeant des populations de rats aux prévalences d'infection élevées, en cohérence avec un rôle restreint des rats dans la leptospirose humaine.La comparaison des données présentées ici avec celles publiées il y a 25 ans révèle un changement dans les comportements et les expositions, et montre qu'une meilleure prise en charge hospitalière a vraisemblablement contribué à faire diminuer la mortalité liée à la leptospirose, même si celle-ci reste élevée. Un faible niveau de connaissance de la maladie en population générale souligne l'importance de mettre en place des campagnes de sensibilisation. Les données produites dans le cadre de cette thèse stimulent la mise en place d'études complémentaires visant à mettre en évidence le(s) réservoir(s) complémentaire(s) et adapter les mesures de prévention pour limiter le fardeau que représente cette maladie aux Seychelles, aujourd'hui encore reconnue comme la maladie infectieuse causant le plus de décès dans le pays.
Si la ville est faite pour tous ceux qui l'habitent elle est par contre le produit de quelques individus ou organismes spécifiques. Les nouveaux axes de développement, les nouvelles activités qui s'inscrivent sur le sol sont en effet le choix d'acteurs privilégiés qui non seulement participent aux décisions concernant l'organisation territoriale mais font prévaloir leurs vues. L'aménagement urbain est certes influencé par des facteurs nombreux et divers mais il offre un champ d'élection pour des conflits d'intérêt particulièrement aigus. Étudier les jeux en matière d'utilisation du sol n'est pas chose aisée car beaucoup d'actes en ce domaine, soit échappent à l'investigation, soit ne se sont pas révélés dans toute la complexité de leurs relations. Les résultats de ces jeux sont concrétisés dans le zonage, pouvoir réglementaire reconnu aux municipalités, qui fixe les choix en matière d'utilisation du sol. Mais préalablement au stade réglementaire, les préférences spatiales se sont exprimées, soit au niveau de la demande, soit au niveau de la consultation, soit au niveau de la décision, soit encore au niveau de la contestation. Or comme le souligne R. Babcock « of ail the areas of the law, zoning is the least susceptible to académie scrutin ». Évidemment le règlement de zonage ne fait qu'ouvrir des potentialités d'utilisation du sol. Celles-ci peuvent être conformes à la situation existante, proches de l'utilisation actuelle du sol, sensiblement ou totalement différentes. De plus, elles ne sont pas nécessairement suivies d'effets. Bref le potentiel ouvert par le zonage peut être très différent de l'utilisation actuelle et peut très bien ne pas être exploité. Mais dans ce dernier cas, on peut être assuré qu'à plus ou moins long terme, un amendement au zonage viendra modifier ce potentiel stérilisé pour le rendre effectivement réalisable à brève échéance. L'utilisation effective du sol doit normalement se conformer aux usages permis par le règlement de zonage ou ses amendements. Le potentiel ouvert par le zonage est donc une chose très importante pour les utilisateurs du sol qui ont donc intérêt à intervenir. Quels sont donc les différents acteurs qui participent aux choix concernant le potentiel d'utilisation du sol? On sait que ces choix sont laissés à la discrétion des conseillers municipaux, décideurs formels tenus seulement d'observer les principes généraux et règles juridiques applicables aux règlements. En effet les pouvoirs de zonage sont précisés dans divers textes juridiques qui souvent mêlent indistinctement zonage et construction3. Mais aucun critère ni objectif ne viennent limiter ces choix, qu'il s'agisse du découpage du territoire municipal en zones, de l'affectation des différentes zones ou des modalités plus précises d'occupation du sol. Cette absence de référence laisse donc le champ entièrement libre aux différents groupes d'intérêt qui s'affrontent et essaieront de faire prévaloir leurs objectifs divers. Bref les règles du jeu sont généralement informelles. Il faut les découvrir à travers les acteurs et leurs comportements. Ces acteurs peuvent intervenir, soit lors des règlements de base initiaux, soit lors de la refonte de règlements de base, soit enfin lors des amendements4. Mais ce sont surtout les amendements qui révèlent les acteurs : nous les avons donc privilégiés pour plusieurs raisons. En effet les travaux récents de D. Pilette ont abouti aux deux conclusions suivantes. D'abord un règlement de base intervient en moyenne tous les neuf ans. Ensuite les amendements transforment le règlement de base de façon substantielle. De plus le règlement de base initial n'est souvent que la consécration juridique d'un état de fait en matière d'utilisation du sol. Les autorités municipales attendent les projets pour modifier par amendements les usages permis et se conformer aux options souhaitées par les utilisateurs du sol. De plus les règlements de base subséquents ne constituent généralement qu'une simple refonte des règlements de base antérieurs modifiés moult fois par ces amendements. Nous avons par ailleurs signalé dans une autre étude l'importance quantitative des amendements ainsi que l'importance qualitative des transformations qu'ils entraînent dans le potentiel d'utilisation du sol. Or si une partie de ces amendements peut être inspirée par le Conseil municipal ou les services de la ville, une autre partie provient des requérants particuliers ou des promoteurs et constructeurs. De plus, alors que pour le règlement initial le Conseil a une autorité exclusive en matière d'adoption du règlement, pour les règlements et amendements subséquents il partage son autorité avec les électeurs propriétaires. Aux termes de l'article 426 (le) de la Loi des Cités et Villes, les électeurs propriétaires de la zone visée par le règlement et éventuellement des zones adjacentes peuvent exercer un pouvoir de contestation au cours d'une assemblée convoquée par le greffier. Si six d'entre eux ou la moitié des participants, au cas où leur nombre est inférieur à douze, demandent la tenue d'un référendum, le règlement est alors soumis à leur approbation lors d'un vote subséquent. Par contre tout règlement de base subséquent au règlement initial, s'il est également « passible » de contestation et d'approbation, est souvent l'œuvre d'un ou de quelques spécialistes. Comme pour le règlement de base initial, il s'agit d'un document global préparé par un urbaniste conseil, ou par le service spécialisé de la ville. Des consultations peuvent avoir lieu auprès de services techniques ou juridiques. Mais l'initiative de la refonte ou d'un nouveau règlement relève généralement de la municipalité. Enfin, il faut souligner que l'évaluation d'un document aussi global concernant tout le territoire et les usages appellerait une étude attentive et approfondie. Or, aussi bien les conseillers qui adoptent les règlements que les électeurs propriétaires qui peuvent les contester, n'ont la possibilité d'investir autant de temps que les technocrates pour évaluer toutes les implications d'un tel règlement. Les interventions sont donc plus rares. Par contre les amendements à incidence spatiale plus précise suscitent davantage d'intérêt et d'interventions diversifiées en fonction des zones concernées et des types d'usages. Ces différentes raisons, plus particulièrement la transformation substantielle des règlements de base, nous ont incités à reconnaître aux amendements une valeur stratégique dans la dynamique du zonage. Cette dynamique se manifeste par l'ampleur quantitative et qualitative des amendements dans le temps. Ceux-ci révèlent les différents acteurs impliqués dans les modifications apportées à la vocation du sol. En étudiant deux villes de la région montréalaise, nous avons tenté de reconstituer le processus de décision en matière de zonage, d'identifier les acteurs participants et d'étudier les différents types d'interventions sur le potentiel foncier.
This thesis, which seeks to formalize a psycho-social geographical situation, reviews the role of the psyche and of space in individuation and the relationship with the other by studying everyday life in Cadaqués, a semi-rural tourist village on Spain's Costa Brava, situated in the heart of the Catalan region of Empordà on the South-Mediterranean coast. This village has a diverse local population, given the presence of European and non-European immigrants who are often reduced to the status of foreign seasonal and temporary workers, often long-term. In this shared community, with a wide variety of rich and complex lives, co-habitation with outsiders leads to the emergence of several subgroups based on hierarchical social position and promotion of a so-called native authenticity. A transcalar interpretation of spatial changes and a biographical approach on human experience permits an assessment of contemporary transformations in this village as part of the global world and of different forms of co-habitation that emanate from this situation. It describes a space constituted by a secular interaction of a wide range of material and idealistic changes, while at the same time, exposing the variations negotiated between individuals along community lines and influenced by various interests, despite their shared existential misfortunes and aspirations. This analysis, which is based on a qualitative survey of an ethnographic terrain, interviews with different categories of residents, statistical data, press articles, and mapping, reveals daily life functioning within a plurality of universes. Geohistorical catalysts of notoriety and adherence to globalization processes of the village of Cadaqués, as well as issues arising from a co-habitation between native population and visitors, are both highlighted by inter/national migrations. This extended case study takes a distanced, situated and ordinarized approach to questioning the participation of migrants in their village, a participation that is more often analysed in an urban environment from the perspective of methodological ethnicism and inclusiveness. With the rise in racism, political short-term vision and disputes over conformity to democratic principles, specifically the right to live and move around Europe and the West, this thesis demonstrates the importance of initiating a renewed prospective and utopic approach to a respectful sociality that is capable of promoting otherness and a citizenship that permits both rooting and mobility. ; Esta tesis pretende formalizar una geografía psicosocial y trata del papel de la psique y del espacio en la individuación y la relación con el otro, mediante el estudio del habitar en Cadaqués. Éste es un municipio turístico y semi-rural de la Costa Brava española, localizado en el seno de la región catalana del Empordà y en la costa mediterránea sur-europea. Participando de la diversidad de la inmigración en dicha localidad, los no-nacionales extra/europeos, a menudo reducidos al estatuto de trabajadores extranjeros de temporada y precarios, moran también en el pueblo, algunos de ellos desde bastante tiempo. En este espacio compartido, atravesado y rico en vidas complejas, la convivencia con el otro tiene lugar bajo varias compartimentaciones, vinculadas a posiciones sociales diferenciadas y al marketing de una pretendida autenticidad autóctona. Una lectura trans-escalar de las evoluciones espaciales y un enfoque biográfico sobre las experiencias humanas posibilitan una apreciación de las transformaciones contemporáneas del pueblo de Cadaqués, en el marco de la mundialización, y de las formas de co-habitar que resultan de ellas. Todo ello nos muestra un lugar constituido por el entramado secular de múltiples movimientos materiales e ideales. Además, Cadaqués también está constituido por las brechas que son negociadas entre los habitantes según lógicas comunitarias animadas por intereses variables, a pesar de desdichas y de aspiraciones existenciales comunes. El análisis de datos de esta tesis se fundamenta sobre una investigación cualitativa realizada en el contexto de un trabajo de campo etnográfico que ha incluido entrevistas a una amplia variedad de residentes, así como la recopilación de datos estadísticos, documentales (incluyendo prensa local) y cartográficos. Todo ello muestra un día a día animado por una pluralidad de universos. Los catalizadores geo-históricos de la notoriedad y la adhesión a procesos de globalización del pueblo de Cadaqués, así como los retos actuales de la copresencia heredada, se ven destacados por las migraciones ínter/nacionales. Este estudio de caso extendido interroga por consiguiente de forma distanciada, situada y ordinarizada, una participación de los inmigrantes en la localidad, a menudo considerada desde el medio urbano bajo los ángulos del etnicismo y del integracionismo metodológicos. Frente al aumento del racismo, el corto-plazo político y una democracidad cuestionable en cuanto a los derechos de vivir y de desplazarse en Europa y en Occidente, esta tesis sugiere la necesidad de un pensamiento prospectivo y utópico renovado, basado en una sociabilidad respetuosa y promotora de la alteridad y en una ciudadanía que permita tanto el anclaje como la movilidad. ; Cette thèse, qui vise la formalisation d'une géographie psycho-sociale, aborde le rôle de la psyché et de l'espace dans l'individuation et le rapport à l'autre, à travers l'habiter à Cadaqués, commune semi-rurale touristique de la Costa Brava espagnole, située au sein de la région catalane de l'Empordà, sur la côte méditerranéenne sud-européenne. Participant de la diversité immigrée locale, des non-nationaux extra/européens, souvent réduits au statut de travailleurs étrangers saisonniers et précaires, habitent aussi ce village, pour certains depuis longtemps. Dans cet espace partagé, traversé et riche de lignes de vies complexes, le vivre-ensemble avec autrui connaît pour autant divers compartimentages, liés à des positions sociales différenciées, et au marketing d'une prétendue authenticité autochtone. Une lecture trans-scalaire des évolutions spatiales et une approche biographique des expériences humaines permettent alors d'apprécier les transformations contemporaines du village dans la mondialisation, et les formes du co-habiter qui en résultent. Elles donnent à voir un lieu constitué de l'enchevêtrement séculaire de multiples mouvements matériels et idéels. Mais aussi des écarts, qui sont négociés entre les hommes selon des logiques communautaires mues par des intérêts variés, malgré des infortunes et des aspirations existentielles communes. L'analyse, qui s'appuie sur une enquête qualitative mobilisant un terrain ethnographique avec différents résidents interviewés, des données statistiques, de la presse locale, et l'outil cartographique, montre ainsi un quotidien animé par une pluralité d'univers. Les ferments géo-historiques d'une notoriété et d'une globalité villageoises et les enjeux actuels d'une coprésence héritée, sont mis en exergue par les migrations inter/nationales. Cette étude de cas étendue interroge donc de manière distanciée, située et ordinarisée, une participation des migrants à la localité plus souvent saisie en milieu urbain sous les angles de l'ethnicisme et de l'intégrationnisme méthodologiques. Face à une augmentation du racisme, un court-termisme politique, et une démocraticité discutable des droits à habiter et à se mouvoir en Europe et en Occident, cette thèse suggère la nécessité d'une pensée prospective et utopique renouvelée, sur une socialité respectueuse et promotrice d'altérité, et sur une citoyenneté associant ancrage et mobilité.
As the world becomes more urbanized and wars are fought in more condensed areas it is important to continue to evaluate the propriety of certain methods of warfare in these new and varied contexts. This article offers that when debates arise over the propriety of using certain weapons systems, an outright or systematic ban of that weapon system should rarely be the outcome. Rather, it is far more appropriate to provide armies with as many tools as possible to bring an armed conflict to a quick and decisive end and to hold those commanders and warfighters accountable to using those tools in accordance with international law, treaties, and norms. To do otherwise would unnecessarily handcuff and endanger those that are doing the fighting. This article presents this argument through the lens of the United States' policy toward using white phosphorus munitions in urban contexts. The United States, among other militaries, has continued to employ white phosphorus munitions in the face of increased international scrutiny. This article evaluates that policy and concludes that it is both legal and appropriate provided that targeting decisions are made in accordance with traditional law of armed conflict principles and with an eye toward humanitarian imperatives. This conclusion is supported by a survey of relevant international treaties, various states' practice, and is illustrated by hypothetical anecdotes provided by the author.
Dans un monde de plus en plus urbanisé, où des guerres se déroulent dans des régions plus densément peuplées, il est important de continuer à évaluer l'opportunité de certaines méthodes de guerre dans ces contextes nouveaux et variés. Cet article avance que, lorsque l'opportunité d'utiliser certains systèmes d'arme fait débat, cela ne devrait que rarement résulter dans une interdiction totale ou systématique du système d'arme en question. Au contraire, il est bien plus opportun de munir les armées d'autant d'instruments que possible pour mettre un terme aux conflits armés de manière rapide et décisive, et de tenir les commandants et les combattants responsables de l'utilisation de ces instruments, conformément au droit international, aux traités et aux normes. Agir autrement représenterait une entrave et une mise en danger inutiles des combattants sur le terrain. Cet article présente cette argumentation au travers de la politique des États-Unis en matière d'utilisation de munitions au phosphore blanc en milieu urbain. L'armée des États-Unis, parmi d'autres, a continué à utiliser des munitions au phosphore blanc malgré une surveillance internationale accrue. L'article évalue cette politique et conclut qu'elle est à la fois légale et appropriée, à condition que les décisions en matière de ciblage soient prises conformément aux principes consacrés du droit des conflits armés et en gardant à l'esprit les impératifs humanitaires. Cette conclusion est étayée par une étude des traités internationaux pertinents et des pratiques de différents États, et est illustrée par des anecdotes hypothétiques fournies par l'auteur.
Aangezien de wereld steeds meer verstedelijkt en oorlogen in compactere gebieden worden uitgevochten, is het belangrijk om te blijven evalueren of bepaalde methoden van oorlogvoering gepast zijn in deze nieuwe en diverse contexten. Dit artikel stelt dat, wanneer er discussie is over de gepastheid van het gebruik van bepaalde wapensystemen, dit zelden zou moeten leiden tot een regelrecht of systematisch verbod van dat wapensysteem. Integendeel, het is veel beter om legers van zoveel mogelijk middelen te voorzien om een gewapend conflict snel en beslissend te beëindigen en om commandanten en oorlogvoerende partijen verantwoordelijk te houden voor het gebruik van deze middelen overeenkomstig het internationaal recht en de internationale verdragen en normen. Anders zou dat degenen die de strijd voeren, onnodig beknotten en in gevaar brengen. Dit artikel bekijkt dit argument door de lens van het beleid van de Verenigde Staten betreffende het gebruik van witte fosformunitie in stedelijke omgevingen. De Verenigde Staten zijn, net zoals andere legers, doorgegaan met het gebruik van witte fosformunitie ondanks toegenomen internationaal toezicht. In dit artikel wordt dat beleid geëvalueerd en wordt geconcludeerd dat het zowel wettig als gepast is op voorwaarde dat de beslissingen over de doelbestrijding worden genomen in overeenstemming met de traditionele beginselen van het recht van de gewapende conflicten en met het oog op humanitaire vereisten. Deze conclusie wordt ondersteund door een overzicht van de relevante internationale verdragen en de praktijk van diverse staten, en wordt geïllustreerd aan de hand van hypothetische anekdotes van de auteur.
A medida que el mundo se vuelve más urbanizado y las guerras se libran en áreas más concentradas, es importante continuar evaluando la idoneidad de ciertos métodos de guerra en estos nuevos y variados contextos. Este artículo sugiere que cuando surgen debates sobre la conveniencia de usar ciertos sistemas de armas, el resultado raramente debería ser una prohibición total o sistemática de ese sistema de armas. Más bien, es mucho más apropiado proporcionar a los ejércitos tantas herramientas como sea posible para llevar un conflicto armado a un final rápido y decisivo y hacer que esos comandantes y combatientes sean responsables del uso de esas herramientas de conformidad con el derecho, los tratados y las normas internacionales. Hacer lo contrario limitaría innecesariamente y pondría en peligro a quienes están combatiendo. Este artículo presenta este argumento a través de la lente de la política de los Estados Unidos hacia el uso de municiones de fósforo blanco en contextos urbanos. Estados Unidos, entre otros ejércitos, ha seguido empleando municiones de fósforo blanco ante el creciente escrutinio internacional. Este artículo evalúa esa política y concluye que es legal y apropiada siempre que las decisiones de selección de objetivos se tomen de acuerdo con los principios del Derecho tradicional de los conflictos armados y teniendo en cuenta los imperativos humanitarios. Esta conclusión está respaldada por un estudio de los tratados internacionales relevantes, la práctica de varios Estados y está ilustrada por anécdotas hipotéticas proporcionadas por el autor.
Man mano che il mondo diventa più urbanizzato e le guerre si combattono in aree più concentrate, è importante continuare a valutare la correttezza di alcuni metodi di guerra in questi nuovi e cambiati contesti. Questo articolo afferma che quando sorgono dibattiti sull'opportunità di usare determinati armamenti, raramente il risultato dovrebbe essere un divieto totale o sistematico di quel sistema d'arma. Piuttosto, è molto più appropriato fornire agli eserciti quanti più strumenti possibili per porre fine in modo rapido e decisivo a un conflitto armato e ritenere quei comandanti e combattenti responsabili dell'uso di quegli strumenti in conformità con il diritto internazionale, i trattati e le norme. Fare altrimenti significherebbe immobilizzare inutilmente e mettere in pericolo coloro che stanno combattendo. Questo articolo presenta l'argomento attraverso l'ottica della politica degli Stati Uniti nei confronti dell'uso delle munizioni al fosforo bianco in contesti urbani. Gli Stati Uniti, tra gli altri eserciti, hanno continuato a impiegare munizioni al fosforo bianco a fronte di un maggior controllo internazionale. Questo articolo valuta tale politica e conclude che è sia legale che appropriata, a condizione che le decisioni a tal fine siano prese in conformità con i principi tradizionali del diritto dei conflitti armati e con attenzione agli imperativi umanitari. Questa conclusione è sostenuta da una revisione dei trattati internazionali pertinenti, dalla pratica di vari Stati, ed è corredata da ipotetici aneddoti forniti dall'autore.
Da die Welt immer stärker urbanisiert wird und Kriege in immer stärker verdichteten Zonen geführt werden, ist es wichtig, die Geeignetheit bestimmter Methoden der Kriegsführung in diesen neuen und unterschiedlichen Kontexten weiterhin zu bewerten. Dieser Artikel behauptet, dass sich, wenn sich eine Debatte über die Geeignetheit der Verwendung bestimmter Waffensysteme anspinnt, daraus selten ein absolutes oder systematisches Verbot des betreffenden Waffensystems ergeben soll. Vielmehr ist es angebracht, Armeen mit möglichst vielen Mitteln auszustatten, damit ein bewaffneter Konflikt zu einem raschen und entscheidenden Ausgang gebracht wird, sowie Befehlshaber und Kombattanten hinsichtlich der Verwendung dieser Mittel in Übereinstimmung mit dem Völkerrecht, Verträgen und Normen zur Rechenschaft zu ziehen. Eine andere Vorgehensweise würde denjenigen, die kämpfen, unnötig Zügel anlegen und sie gefährden. Dieser Artikel betrachtet dieses Argument durch die Linse der Politik der Vereinigten Staaten in Bezug auf die Verwendung weißer Phosphormunition in einer städtischen Umgebung. Die Streitkräfte der Vereinigten Staaten haben, wie auch andere Streitkräfte, angesichts zunehmender internationaler Kritik, weiterhin weiße Phosphormunition verwendet. Der Artikel bewertet diese Politik und schlussfolgert, dass diese sowohl rechtmäßig als geeignet ist, vorausgesetzt, dass die Zielentscheidungen in Übereinstimmung mit den herkömmlichen Grundsätzen des Rechts der bewaffneten Konflikte und unter Berücksichtigung humanitärer Gebote getroffen werden. Diese Schlussfolgerung wird mit einem Überblick über relevante internationale Abkommen und die Praxis verschiedener Staaten untermauert und wird mit hypothetischen Anekdoten vom Autor illustriert.
This PhD achieved in 2008 is entitled « The polish peasants at the risk of CAP : a multi-functionnal analysis of a professional frame for a dialogue of norms." Some detailed monographies of active/productive peasant-like farms have been built between 2004 and 2006 in 4 voïvodships of the country (Podlaskie, Wielkopolska, Małopolska, Mazovieskie). Thanks to those data, the analysis has been carried through two steps : first a typology of those farms has been elaborated, and several trajectories have been defined ; second the sustainability of the most "resilient" farms of this group has been evaluated. Those data have been compared to the aims imposed to this kind of farms by the new european Common Agriculture Policy applied in Poland. The processes of adaptation and weakening initiated for those farms by this policy have been detailed (resilience), and commented through the notion of public policy frame. Finaly, the modalities of the current public and political representations of this nation-wide large group of farms has been evaluated and commented : though their number, they neither were well represented in 2006 at the national and european level, nor were well connected to eauropean networks dealing with sustainable agriculture. ; La Pologne est entrée dans le processus officiel de préadhésion à l'Union en 1998, puis l'Union européenne le 1er mai 2004. Selon les analyses ex ante coordonnées par la Commission Européenne, le secteur agricole polonais était caractérisé au cours de cette période par une sur-représentation de la main-d'œuvre agricole dans la population active, une faible productivité par unité de travail, accompagnée d'un niveau d'équipement matériel globalement limitant. Ll'Europe, en accord avec le Ministère polonais de l'Agriculture, soutient par conséquent l'accroissement de la taille des exploitations, en organisant la libération des terres par des exploitations évaluées comme « difficilement viables », l'accroissement du niveau d'équipement technique et de contribution au marché des exploitations restantes. Ce projet repose sur une perception polarisée du panorama des structures agricoles nationales : d'un côté, un grand nombre de petites et moyennes exploitations familiales produisant avant tout pour satisfaire les besoins de la famille, et contribuant faiblement ou moyennement seulement aux besoins du marché ; de l'autre côté, une minorité d'exploitations plus actives et plus grandes que la moyenne officielle nationale en cours d'évolution vers des modèles spécialisés, technicisés et liés au marché, évalués comme plus productifs. Cette thèse s'est fondée au contraire sur l'hypothèse de l'existence d'une masse centrale d'exploitations ni en repli sur des stratégies strictement vivrières, ni tournées vers la voie radicale de la « modernisation ». Cette catégorie, si elle existait, était susceptible de présenter des « performances » convenables, non selon un référentiel technico-économique exogène inspiré par une perspective industrielle générant une évaluation sévère, mais selon des objectifs endogènes propres à leurs propriétaires. Ce projet de recherche vise à porter le débat sur le terrain des chiffres et des indicateurs, appréhendés comme un langage de médiation entre des normes distinctes, en générant des indicateurs propres à refléter les logiques socio-économiques et techniques de la catégorie d'exploitants recherchée. Une quarantaine de monographies conduites dans quatre communes situées dans des régions aux caractéristiques socio-économiques et historiques aussi différentes que possible (voïvodies de Podlasie, Małopolska, Mazovie et Wielkopolska) ont nettement montré l'existence de cette catégorie centrale « ni-ni » d'exploitations. A partir du modèle des sociétés paysannes proposé par le sociologue rural français Henri Mendras, et grâce à une approche compréhensive inspirée par la perspective weberienne, cette thèse montre que ces familles développent une référence implicite commune à un modèle d'exploitation induit par la trajectoire politico-économique spécifique du secteur agricole polonais depuis un siècle : foncier comme socle non-négociable de l'assise socio-économique familiale, partition de l'exploitation en quatre espaces stables (ager, saltus, sylva et hortus), rotations culturales et forte complémentarité entre élevage et cultures, autonomie comme principe fondateur de l'ensemble des décisions, transmission intra-familiale des savoir-faire, complexité et hétérogénéité des sources de revenu basée sur la solidarité entre les générations cohabitant sur l'exploitation, forment les composantes d'un système idéal-typique de résilience qui a permis à ces familles et ces exploitations de traverser, au prix d'adaptations permanentes sur fond de modèle stable, la période socialiste, la crise économique de transition puis les premières étapes de l'adhésion européenne. Cette référence commune n'exclut pas des trajectoires de différenciations : deux de nos catégories typologiques montrent des voies de sortie du modèle, l'une par le ralentissement productif, l'autre par l'évolution vers un modèle à l'occidentale. Les trois autres catégories représentent des déclinaisons de ce modèle de référence : exploitations de semi-subsistance très productives, voie paysanne intensifiée, voie de la diversification des activités rurales. Le recours à la perspective proposée par l'analyse cognitive des politiques publiques, développée notamment par Jobert, Muller puis Fouilleux, a permis parallèlement de mettre en évidence deux référentiels de politique publique dans les textes-cadres européens fixant la nouvelle PAC en Pologne. En appréhendant ce système idéal-typique paysan comme la composante normative d'un référentiel professionnel, la thèse en propose une confrontation avec la composante normative de chacun des deux référentiels véhiculés par les textes européens. La confrontation avec le référentiel de marché révèle la violence du choc entre deux projets agricoles radicalement opposés, la puissance inédite des mesures mises en œuvre, les mécanismes fins d'adaptation, de distorsion propre au modèle de résilience paysan décrit ici. Rien ne permet réellement d'anticiper quelle dynamique dominera sur l'autre, chacune témoignant d'espaces spécifiques d'efficacité. La confrontation avec le référentiel de la multifonctionnalité-durabilité repose sur le recours à une batterie d'une cinquantaine d'indicateurs dans les domaines agro-écologique, socio-territorial et économiques, inspirés librement de la méthode française IDEA (Indicateurs de Durabilité des Exploitations Agricoles). Les scores obtenus montrent des « performances » variables, en termes de durabilité, de la vaste catégorie d'exploitations étudiées : leurs performances dans le domaine agro-écologique sont globalement excellentes, offrant l'image d'un vivier méconnu de pratiques reflétant le meilleur de l'acquis agronomique de l'Europe tempérée froide du moyen-âge à la révolution technique du 20eme siècle. En revanche, dans le domaine socio-territorial, ces indicateurs montrent qu'alors que l'Union assignerait à ces exploitations l'objectif de répondre des demandes urbains dans les domaines de la qualité des produits, d'accès à l'espace et de services ruraux, ces exploitants consacrent plus volontiers leur énergie à la satisfaction de demandes de produits et de services dans la sphère locale d'interconnaissance et grâce à des réseaux d'économie informelle qui masquent ces activités à l'approche économique classique. Dans le domaine économique enfin, ces familles parviennent à hisser leur niveau de vie à parité avec la moyenne nationale, dès lors que l'on cesse de considérer le seul revenu agricole pour prendre en compte simultanément ce type de bénéfices productifs, les salaires complémentaires des membres de la famille pluri-actifs, les pensions de retraite des aînés vivant sur l'exploitation, et les nouvelles aides européennes. Si le revenu monétaire des ces familles est faible, et leur mode de vie souvent assez frugal en regard de l'occidentalisation progressive des modes de consommation, leurs besoins matériels de base n'en sont pas moins assez bien satisfaits : cette situation justifie à elle seule leur volonté de résistance dans un contexte politico-économique que ces familles appréhendent encore comme instable et souvent hostile. Ainsi, le projet européen, tout en mettant à rude épreuve un mode de vie fortement représenté démographiquement mais masqué par les catégories d'analyses dominantes institutionnellement, offre aussi des espaces de re-légitimation du modèle de résilience décrit ici, qui interdit sa relégation au rang d'archaïsme pour le ramener, au contraire, au premier plan d'une réflexion sur la modernité.
This PhD achieved in 2008 is entitled « The polish peasants at the risk of CAP : a multi-functionnal analysis of a professional frame for a dialogue of norms." Some detailed monographies of active/productive peasant-like farms have been built between 2004 and 2006 in 4 voïvodships of the country (Podlaskie, Wielkopolska, Małopolska, Mazovieskie). Thanks to those data, the analysis has been carried through two steps : first a typology of those farms has been elaborated, and several trajectories have been defined ; second the sustainability of the most "resilient" farms of this group has been evaluated. Those data have been compared to the aims imposed to this kind of farms by the new european Common Agriculture Policy applied in Poland. The processes of adaptation and weakening initiated for those farms by this policy have been detailed (resilience), and commented through the notion of public policy frame. Finaly, the modalities of the current public and political representations of this nation-wide large group of farms has been evaluated and commented : though their number, they neither were well represented in 2006 at the national and european level, nor were well connected to eauropean networks dealing with sustainable agriculture. ; La Pologne est entrée dans le processus officiel de préadhésion à l'Union en 1998, puis l'Union européenne le 1er mai 2004. Selon les analyses ex ante coordonnées par la Commission Européenne, le secteur agricole polonais était caractérisé au cours de cette période par une sur-représentation de la main-d'œuvre agricole dans la population active, une faible productivité par unité de travail, accompagnée d'un niveau d'équipement matériel globalement limitant. Ll'Europe, en accord avec le Ministère polonais de l'Agriculture, soutient par conséquent l'accroissement de la taille des exploitations, en organisant la libération des terres par des exploitations évaluées comme « difficilement viables », l'accroissement du niveau d'équipement technique et de contribution au marché des exploitations restantes. Ce projet repose sur une perception polarisée du panorama des structures agricoles nationales : d'un côté, un grand nombre de petites et moyennes exploitations familiales produisant avant tout pour satisfaire les besoins de la famille, et contribuant faiblement ou moyennement seulement aux besoins du marché ; de l'autre côté, une minorité d'exploitations plus actives et plus grandes que la moyenne officielle nationale en cours d'évolution vers des modèles spécialisés, technicisés et liés au marché, évalués comme plus productifs. Cette thèse s'est fondée au contraire sur l'hypothèse de l'existence d'une masse centrale d'exploitations ni en repli sur des stratégies strictement vivrières, ni tournées vers la voie radicale de la « modernisation ». Cette catégorie, si elle existait, était susceptible de présenter des « performances » convenables, non selon un référentiel technico-économique exogène inspiré par une perspective industrielle générant une évaluation sévère, mais selon des objectifs endogènes propres à leurs propriétaires. Ce projet de recherche vise à porter le débat sur le terrain des chiffres et des indicateurs, appréhendés comme un langage de médiation entre des normes distinctes, en générant des indicateurs propres à refléter les logiques socio-économiques et techniques de la catégorie d'exploitants recherchée. Une quarantaine de monographies conduites dans quatre communes situées dans des régions aux caractéristiques socio-économiques et historiques aussi différentes que possible (voïvodies de Podlasie, Małopolska, Mazovie et Wielkopolska) ont nettement montré l'existence de cette catégorie centrale « ni-ni » d'exploitations. A partir du modèle des sociétés paysannes proposé par le sociologue rural français Henri Mendras, et grâce à une approche compréhensive inspirée par la perspective weberienne, cette thèse montre que ces familles développent une référence implicite commune à un modèle d'exploitation induit par la trajectoire politico-économique spécifique du secteur agricole polonais depuis un siècle : foncier comme socle non-négociable de l'assise socio-économique familiale, partition de l'exploitation en quatre espaces stables (ager, saltus, sylva et hortus), rotations culturales et forte complémentarité entre élevage et cultures, autonomie comme principe fondateur de l'ensemble des décisions, transmission intra-familiale des savoir-faire, complexité et hétérogénéité des sources de revenu basée sur la solidarité entre les générations cohabitant sur l'exploitation, forment les composantes d'un système idéal-typique de résilience qui a permis à ces familles et ces exploitations de traverser, au prix d'adaptations permanentes sur fond de modèle stable, la période socialiste, la crise économique de transition puis les premières étapes de l'adhésion européenne. Cette référence commune n'exclut pas des trajectoires de différenciations : deux de nos catégories typologiques montrent des voies de sortie du modèle, l'une par le ralentissement productif, l'autre par l'évolution vers un modèle à l'occidentale. Les trois autres catégories représentent des déclinaisons de ce modèle de référence : exploitations de semi-subsistance très productives, voie paysanne intensifiée, voie de la diversification des activités rurales. Le recours à la perspective proposée par l'analyse cognitive des politiques publiques, développée notamment par Jobert, Muller puis Fouilleux, a permis parallèlement de mettre en évidence deux référentiels de politique publique dans les textes-cadres européens fixant la nouvelle PAC en Pologne. En appréhendant ce système idéal-typique paysan comme la composante normative d'un référentiel professionnel, la thèse en propose une confrontation avec la composante normative de chacun des deux référentiels véhiculés par les textes européens. La confrontation avec le référentiel de marché révèle la violence du choc entre deux projets agricoles radicalement opposés, la puissance inédite des mesures mises en œuvre, les mécanismes fins d'adaptation, de distorsion propre au modèle de résilience paysan décrit ici. Rien ne permet réellement d'anticiper quelle dynamique dominera sur l'autre, chacune témoignant d'espaces spécifiques d'efficacité. La confrontation avec le référentiel de la multifonctionnalité-durabilité repose sur le recours à une batterie d'une cinquantaine d'indicateurs dans les domaines agro-écologique, socio-territorial et économiques, inspirés librement de la méthode française IDEA (Indicateurs de Durabilité des Exploitations Agricoles). Les scores obtenus montrent des « performances » variables, en termes de durabilité, de la vaste catégorie d'exploitations étudiées : leurs performances dans le domaine agro-écologique sont globalement excellentes, offrant l'image d'un vivier méconnu de pratiques reflétant le meilleur de l'acquis agronomique de l'Europe tempérée froide du moyen-âge à la révolution technique du 20eme siècle. En revanche, dans le domaine socio-territorial, ces indicateurs montrent qu'alors que l'Union assignerait à ces exploitations l'objectif de répondre des demandes urbains dans les domaines de la qualité des produits, d'accès à l'espace et de services ruraux, ces exploitants consacrent plus volontiers leur énergie à la satisfaction de demandes de produits et de services dans la sphère locale d'interconnaissance et grâce à des réseaux d'économie informelle qui masquent ces activités à l'approche économique classique. Dans le domaine économique enfin, ces familles parviennent à hisser leur niveau de vie à parité avec la moyenne nationale, dès lors que l'on cesse de considérer le seul revenu agricole pour prendre en compte simultanément ce type de bénéfices productifs, les salaires complémentaires des membres de la famille pluri-actifs, les pensions de retraite des aînés vivant sur l'exploitation, et les nouvelles aides européennes. Si le revenu monétaire des ces familles est faible, et leur mode de vie souvent assez frugal en regard de l'occidentalisation progressive des modes de consommation, leurs besoins matériels de base n'en sont pas moins assez bien satisfaits : cette situation justifie à elle seule leur volonté de résistance dans un contexte politico-économique que ces familles appréhendent encore comme instable et souvent hostile. Ainsi, le projet européen, tout en mettant à rude épreuve un mode de vie fortement représenté démographiquement mais masqué par les catégories d'analyses dominantes institutionnellement, offre aussi des espaces de re-légitimation du modèle de résilience décrit ici, qui interdit sa relégation au rang d'archaïsme pour le ramener, au contraire, au premier plan d'une réflexion sur la modernité.
This PhD achieved in 2008 is entitled « The polish peasants at the risk of CAP : a multi-functionnal analysis of a professional frame for a dialogue of norms." Some detailed monographies of active/productive peasant-like farms have been built between 2004 and 2006 in 4 voïvodships of the country (Podlaskie, Wielkopolska, Małopolska, Mazovieskie). Thanks to those data, the analysis has been carried through two steps : first a typology of those farms has been elaborated, and several trajectories have been defined ; second the sustainability of the most "resilient" farms of this group has been evaluated. Those data have been compared to the aims imposed to this kind of farms by the new european Common Agriculture Policy applied in Poland. The processes of adaptation and weakening initiated for those farms by this policy have been detailed (resilience), and commented through the notion of public policy frame. Finaly, the modalities of the current public and political representations of this nation-wide large group of farms has been evaluated and commented : though their number, they neither were well represented in 2006 at the national and european level, nor were well connected to eauropean networks dealing with sustainable agriculture. ; La Pologne est entrée dans le processus officiel de préadhésion à l'Union en 1998, puis l'Union européenne le 1er mai 2004. Selon les analyses ex ante coordonnées par la Commission Européenne, le secteur agricole polonais était caractérisé au cours de cette période par une sur-représentation de la main-d'œuvre agricole dans la population active, une faible productivité par unité de travail, accompagnée d'un niveau d'équipement matériel globalement limitant. Ll'Europe, en accord avec le Ministère polonais de l'Agriculture, soutient par conséquent l'accroissement de la taille des exploitations, en organisant la libération des terres par des exploitations évaluées comme « difficilement viables », l'accroissement du niveau d'équipement technique et de contribution au marché des exploitations restantes. Ce projet repose sur une perception polarisée du panorama des structures agricoles nationales : d'un côté, un grand nombre de petites et moyennes exploitations familiales produisant avant tout pour satisfaire les besoins de la famille, et contribuant faiblement ou moyennement seulement aux besoins du marché ; de l'autre côté, une minorité d'exploitations plus actives et plus grandes que la moyenne officielle nationale en cours d'évolution vers des modèles spécialisés, technicisés et liés au marché, évalués comme plus productifs. Cette thèse s'est fondée au contraire sur l'hypothèse de l'existence d'une masse centrale d'exploitations ni en repli sur des stratégies strictement vivrières, ni tournées vers la voie radicale de la « modernisation ». Cette catégorie, si elle existait, était susceptible de présenter des « performances » convenables, non selon un référentiel technico-économique exogène inspiré par une perspective industrielle générant une évaluation sévère, mais selon des objectifs endogènes propres à leurs propriétaires. Ce projet de recherche vise à porter le débat sur le terrain des chiffres et des indicateurs, appréhendés comme un langage de médiation entre des normes distinctes, en générant des indicateurs propres à refléter les logiques socio-économiques et techniques de la catégorie d'exploitants recherchée. Une quarantaine de monographies conduites dans quatre communes situées dans des régions aux caractéristiques socio-économiques et historiques aussi différentes que possible (voïvodies de Podlasie, Małopolska, Mazovie et Wielkopolska) ont nettement montré l'existence de cette catégorie centrale « ni-ni » d'exploitations. A partir du modèle des sociétés paysannes proposé par le sociologue rural français Henri Mendras, et grâce à une approche compréhensive inspirée par la perspective weberienne, cette thèse montre que ces familles développent une référence implicite commune à un modèle d'exploitation induit par la trajectoire politico-économique spécifique du secteur agricole polonais depuis un siècle : foncier comme socle non-négociable de l'assise socio-économique familiale, partition de l'exploitation en quatre espaces stables (ager, saltus, sylva et hortus), rotations culturales et forte complémentarité entre élevage et cultures, autonomie comme principe fondateur de l'ensemble des décisions, transmission intra-familiale des savoir-faire, complexité et hétérogénéité des sources de revenu basée sur la solidarité entre les générations cohabitant sur l'exploitation, forment les composantes d'un système idéal-typique de résilience qui a permis à ces familles et ces exploitations de traverser, au prix d'adaptations permanentes sur fond de modèle stable, la période socialiste, la crise économique de transition puis les premières étapes de l'adhésion européenne. Cette référence commune n'exclut pas des trajectoires de différenciations : deux de nos catégories typologiques montrent des voies de sortie du modèle, l'une par le ralentissement productif, l'autre par l'évolution vers un modèle à l'occidentale. Les trois autres catégories représentent des déclinaisons de ce modèle de référence : exploitations de semi-subsistance très productives, voie paysanne intensifiée, voie de la diversification des activités rurales. Le recours à la perspective proposée par l'analyse cognitive des politiques publiques, développée notamment par Jobert, Muller puis Fouilleux, a permis parallèlement de mettre en évidence deux référentiels de politique publique dans les textes-cadres européens fixant la nouvelle PAC en Pologne. En appréhendant ce système idéal-typique paysan comme la composante normative d'un référentiel professionnel, la thèse en propose une confrontation avec la composante normative de chacun des deux référentiels véhiculés par les textes européens. La confrontation avec le référentiel de marché révèle la violence du choc entre deux projets agricoles radicalement opposés, la puissance inédite des mesures mises en œuvre, les mécanismes fins d'adaptation, de distorsion propre au modèle de résilience paysan décrit ici. Rien ne permet réellement d'anticiper quelle dynamique dominera sur l'autre, chacune témoignant d'espaces spécifiques d'efficacité. La confrontation avec le référentiel de la multifonctionnalité-durabilité repose sur le recours à une batterie d'une cinquantaine d'indicateurs dans les domaines agro-écologique, socio-territorial et économiques, inspirés librement de la méthode française IDEA (Indicateurs de Durabilité des Exploitations Agricoles). Les scores obtenus montrent des « performances » variables, en termes de durabilité, de la vaste catégorie d'exploitations étudiées : leurs performances dans le domaine agro-écologique sont globalement excellentes, offrant l'image d'un vivier méconnu de pratiques reflétant le meilleur de l'acquis agronomique de l'Europe tempérée froide du moyen-âge à la révolution technique du 20eme siècle. En revanche, dans le domaine socio-territorial, ces indicateurs montrent qu'alors que l'Union assignerait à ces exploitations l'objectif de répondre des demandes urbains dans les domaines de la qualité des produits, d'accès à l'espace et de services ruraux, ces exploitants consacrent plus volontiers leur énergie à la satisfaction de demandes de produits et de services dans la sphère locale d'interconnaissance et grâce à des réseaux d'économie informelle qui masquent ces activités à l'approche économique classique. Dans le domaine économique enfin, ces familles parviennent à hisser leur niveau de vie à parité avec la moyenne nationale, dès lors que l'on cesse de considérer le seul revenu agricole pour prendre en compte simultanément ce type de bénéfices productifs, les salaires complémentaires des membres de la famille pluri-actifs, les pensions de retraite des aînés vivant sur l'exploitation, et les nouvelles aides européennes. Si le revenu monétaire des ces familles est faible, et leur mode de vie souvent assez frugal en regard de l'occidentalisation progressive des modes de consommation, leurs besoins matériels de base n'en sont pas moins assez bien satisfaits : cette situation justifie à elle seule leur volonté de résistance dans un contexte politico-économique que ces familles appréhendent encore comme instable et souvent hostile. Ainsi, le projet européen, tout en mettant à rude épreuve un mode de vie fortement représenté démographiquement mais masqué par les catégories d'analyses dominantes institutionnellement, offre aussi des espaces de re-légitimation du modèle de résilience décrit ici, qui interdit sa relégation au rang d'archaïsme pour le ramener, au contraire, au premier plan d'une réflexion sur la modernité.
This PhD achieved in 2008 is entitled « The polish peasants at the risk of CAP : a multi-functionnal analysis of a professional frame for a dialogue of norms." Some detailed monographies of active/productive peasant-like farms have been built between 2004 and 2006 in 4 voïvodships of the country (Podlaskie, Wielkopolska, Małopolska, Mazovieskie). Thanks to those data, the analysis has been carried through two steps : first a typology of those farms has been elaborated, and several trajectories have been defined ; second the sustainability of the most "resilient" farms of this group has been evaluated. Those data have been compared to the aims imposed to this kind of farms by the new european Common Agriculture Policy applied in Poland. The processes of adaptation and weakening initiated for those farms by this policy have been detailed (resilience), and commented through the notion of public policy frame. Finaly, the modalities of the current public and political representations of this nation-wide large group of farms has been evaluated and commented : though their number, they neither were well represented in 2006 at the national and european level, nor were well connected to eauropean networks dealing with sustainable agriculture. ; La Pologne est entrée dans le processus officiel de préadhésion à l'Union en 1998, puis l'Union européenne le 1er mai 2004. Selon les analyses ex ante coordonnées par la Commission Européenne, le secteur agricole polonais était caractérisé au cours de cette période par une sur-représentation de la main-d'œuvre agricole dans la population active, une faible productivité par unité de travail, accompagnée d'un niveau d'équipement matériel globalement limitant. Ll'Europe, en accord avec le Ministère polonais de l'Agriculture, soutient par conséquent l'accroissement de la taille des exploitations, en organisant la libération des terres par des exploitations évaluées comme « difficilement viables », l'accroissement du niveau d'équipement technique et de contribution au marché des exploitations restantes. Ce projet repose sur une perception polarisée du panorama des structures agricoles nationales : d'un côté, un grand nombre de petites et moyennes exploitations familiales produisant avant tout pour satisfaire les besoins de la famille, et contribuant faiblement ou moyennement seulement aux besoins du marché ; de l'autre côté, une minorité d'exploitations plus actives et plus grandes que la moyenne officielle nationale en cours d'évolution vers des modèles spécialisés, technicisés et liés au marché, évalués comme plus productifs. Cette thèse s'est fondée au contraire sur l'hypothèse de l'existence d'une masse centrale d'exploitations ni en repli sur des stratégies strictement vivrières, ni tournées vers la voie radicale de la « modernisation ». Cette catégorie, si elle existait, était susceptible de présenter des « performances » convenables, non selon un référentiel technico-économique exogène inspiré par une perspective industrielle générant une évaluation sévère, mais selon des objectifs endogènes propres à leurs propriétaires. Ce projet de recherche vise à porter le débat sur le terrain des chiffres et des indicateurs, appréhendés comme un langage de médiation entre des normes distinctes, en générant des indicateurs propres à refléter les logiques socio-économiques et techniques de la catégorie d'exploitants recherchée. Une quarantaine de monographies conduites dans quatre communes situées dans des régions aux caractéristiques socio-économiques et historiques aussi différentes que possible (voïvodies de Podlasie, Małopolska, Mazovie et Wielkopolska) ont nettement montré l'existence de cette catégorie centrale « ni-ni » d'exploitations. A partir du modèle des sociétés paysannes proposé par le sociologue rural français Henri Mendras, et grâce à une approche compréhensive inspirée par la perspective weberienne, cette thèse montre que ces familles développent une référence implicite commune à un modèle d'exploitation induit par la trajectoire politico-économique spécifique du secteur agricole polonais depuis un siècle : foncier comme socle non-négociable de l'assise socio-économique familiale, partition de l'exploitation en quatre espaces stables (ager, saltus, sylva et hortus), rotations culturales et forte complémentarité entre élevage et cultures, autonomie comme principe fondateur de l'ensemble des décisions, transmission intra-familiale des savoir-faire, complexité et hétérogénéité des sources de revenu basée sur la solidarité entre les générations cohabitant sur l'exploitation, forment les composantes d'un système idéal-typique de résilience qui a permis à ces familles et ces exploitations de traverser, au prix d'adaptations permanentes sur fond de modèle stable, la période socialiste, la crise économique de transition puis les premières étapes de l'adhésion européenne. Cette référence commune n'exclut pas des trajectoires de différenciations : deux de nos catégories typologiques montrent des voies de sortie du modèle, l'une par le ralentissement productif, l'autre par l'évolution vers un modèle à l'occidentale. Les trois autres catégories représentent des déclinaisons de ce modèle de référence : exploitations de semi-subsistance très productives, voie paysanne intensifiée, voie de la diversification des activités rurales. Le recours à la perspective proposée par l'analyse cognitive des politiques publiques, développée notamment par Jobert, Muller puis Fouilleux, a permis parallèlement de mettre en évidence deux référentiels de politique publique dans les textes-cadres européens fixant la nouvelle PAC en Pologne. En appréhendant ce système idéal-typique paysan comme la composante normative d'un référentiel professionnel, la thèse en propose une confrontation avec la composante normative de chacun des deux référentiels véhiculés par les textes européens. La confrontation avec le référentiel de marché révèle la violence du choc entre deux projets agricoles radicalement opposés, la puissance inédite des mesures mises en œuvre, les mécanismes fins d'adaptation, de distorsion propre au modèle de résilience paysan décrit ici. Rien ne permet réellement d'anticiper quelle dynamique dominera sur l'autre, chacune témoignant d'espaces spécifiques d'efficacité. La confrontation avec le référentiel de la multifonctionnalité-durabilité repose sur le recours à une batterie d'une cinquantaine d'indicateurs dans les domaines agro-écologique, socio-territorial et économiques, inspirés librement de la méthode française IDEA (Indicateurs de Durabilité des Exploitations Agricoles). Les scores obtenus montrent des « performances » variables, en termes de durabilité, de la vaste catégorie d'exploitations étudiées : leurs performances dans le domaine agro-écologique sont globalement excellentes, offrant l'image d'un vivier méconnu de pratiques reflétant le meilleur de l'acquis agronomique de l'Europe tempérée froide du moyen-âge à la révolution technique du 20eme siècle. En revanche, dans le domaine socio-territorial, ces indicateurs montrent qu'alors que l'Union assignerait à ces exploitations l'objectif de répondre des demandes urbains dans les domaines de la qualité des produits, d'accès à l'espace et de services ruraux, ces exploitants consacrent plus volontiers leur énergie à la satisfaction de demandes de produits et de services dans la sphère locale d'interconnaissance et grâce à des réseaux d'économie informelle qui masquent ces activités à l'approche économique classique. Dans le domaine économique enfin, ces familles parviennent à hisser leur niveau de vie à parité avec la moyenne nationale, dès lors que l'on cesse de considérer le seul revenu agricole pour prendre en compte simultanément ce type de bénéfices productifs, les salaires complémentaires des membres de la famille pluri-actifs, les pensions de retraite des aînés vivant sur l'exploitation, et les nouvelles aides européennes. Si le revenu monétaire des ces familles est faible, et leur mode de vie souvent assez frugal en regard de l'occidentalisation progressive des modes de consommation, leurs besoins matériels de base n'en sont pas moins assez bien satisfaits : cette situation justifie à elle seule leur volonté de résistance dans un contexte politico-économique que ces familles appréhendent encore comme instable et souvent hostile. Ainsi, le projet européen, tout en mettant à rude épreuve un mode de vie fortement représenté démographiquement mais masqué par les catégories d'analyses dominantes institutionnellement, offre aussi des espaces de re-légitimation du modèle de résilience décrit ici, qui interdit sa relégation au rang d'archaïsme pour le ramener, au contraire, au premier plan d'une réflexion sur la modernité.
This PhD achieved in 2008 is entitled « The polish peasants at the risk of CAP : a multi-functionnal analysis of a professional frame for a dialogue of norms." Some detailed monographies of active/productive peasant-like farms have been built between 2004 and 2006 in 4 voïvodships of the country (Podlaskie, Wielkopolska, Małopolska, Mazovieskie). Thanks to those data, the analysis has been carried through two steps : first a typology of those farms has been elaborated, and several trajectories have been defined ; second the sustainability of the most "resilient" farms of this group has been evaluated. Those data have been compared to the aims imposed to this kind of farms by the new european Common Agriculture Policy applied in Poland. The processes of adaptation and weakening initiated for those farms by this policy have been detailed (resilience), and commented through the notion of public policy frame. Finaly, the modalities of the current public and political representations of this nation-wide large group of farms has been evaluated and commented : though their number, they neither were well represented in 2006 at the national and european level, nor were well connected to eauropean networks dealing with sustainable agriculture. ; La Pologne est entrée dans le processus officiel de préadhésion à l'Union en 1998, puis l'Union européenne le 1er mai 2004. Selon les analyses ex ante coordonnées par la Commission Européenne, le secteur agricole polonais était caractérisé au cours de cette période par une sur-représentation de la main-d'œuvre agricole dans la population active, une faible productivité par unité de travail, accompagnée d'un niveau d'équipement matériel globalement limitant. Ll'Europe, en accord avec le Ministère polonais de l'Agriculture, soutient par conséquent l'accroissement de la taille des exploitations, en organisant la libération des terres par des exploitations évaluées comme « difficilement viables », l'accroissement du niveau d'équipement technique et de contribution au marché des exploitations restantes. Ce projet repose sur une perception polarisée du panorama des structures agricoles nationales : d'un côté, un grand nombre de petites et moyennes exploitations familiales produisant avant tout pour satisfaire les besoins de la famille, et contribuant faiblement ou moyennement seulement aux besoins du marché ; de l'autre côté, une minorité d'exploitations plus actives et plus grandes que la moyenne officielle nationale en cours d'évolution vers des modèles spécialisés, technicisés et liés au marché, évalués comme plus productifs. Cette thèse s'est fondée au contraire sur l'hypothèse de l'existence d'une masse centrale d'exploitations ni en repli sur des stratégies strictement vivrières, ni tournées vers la voie radicale de la « modernisation ». Cette catégorie, si elle existait, était susceptible de présenter des « performances » convenables, non selon un référentiel technico-économique exogène inspiré par une perspective industrielle générant une évaluation sévère, mais selon des objectifs endogènes propres à leurs propriétaires. Ce projet de recherche vise à porter le débat sur le terrain des chiffres et des indicateurs, appréhendés comme un langage de médiation entre des normes distinctes, en générant des indicateurs propres à refléter les logiques socio-économiques et techniques de la catégorie d'exploitants recherchée. Une quarantaine de monographies conduites dans quatre communes situées dans des régions aux caractéristiques socio-économiques et historiques aussi différentes que possible (voïvodies de Podlasie, Małopolska, Mazovie et Wielkopolska) ont nettement montré l'existence de cette catégorie centrale « ni-ni » d'exploitations. A partir du modèle des sociétés paysannes proposé par le sociologue rural français Henri Mendras, et grâce à une approche compréhensive inspirée par la perspective weberienne, cette thèse montre que ces familles développent une référence implicite commune à un modèle d'exploitation induit par la trajectoire politico-économique spécifique du secteur agricole polonais depuis un siècle : foncier comme socle non-négociable de l'assise socio-économique familiale, partition de l'exploitation en quatre espaces stables (ager, saltus, sylva et hortus), rotations culturales et forte complémentarité entre élevage et cultures, autonomie comme principe fondateur de l'ensemble des décisions, transmission intra-familiale des savoir-faire, complexité et hétérogénéité des sources de revenu basée sur la solidarité entre les générations cohabitant sur l'exploitation, forment les composantes d'un système idéal-typique de résilience qui a permis à ces familles et ces exploitations de traverser, au prix d'adaptations permanentes sur fond de modèle stable, la période socialiste, la crise économique de transition puis les premières étapes de l'adhésion européenne. Cette référence commune n'exclut pas des trajectoires de différenciations : deux de nos catégories typologiques montrent des voies de sortie du modèle, l'une par le ralentissement productif, l'autre par l'évolution vers un modèle à l'occidentale. Les trois autres catégories représentent des déclinaisons de ce modèle de référence : exploitations de semi-subsistance très productives, voie paysanne intensifiée, voie de la diversification des activités rurales. Le recours à la perspective proposée par l'analyse cognitive des politiques publiques, développée notamment par Jobert, Muller puis Fouilleux, a permis parallèlement de mettre en évidence deux référentiels de politique publique dans les textes-cadres européens fixant la nouvelle PAC en Pologne. En appréhendant ce système idéal-typique paysan comme la composante normative d'un référentiel professionnel, la thèse en propose une confrontation avec la composante normative de chacun des deux référentiels véhiculés par les textes européens. La confrontation avec le référentiel de marché révèle la violence du choc entre deux projets agricoles radicalement opposés, la puissance inédite des mesures mises en œuvre, les mécanismes fins d'adaptation, de distorsion propre au modèle de résilience paysan décrit ici. Rien ne permet réellement d'anticiper quelle dynamique dominera sur l'autre, chacune témoignant d'espaces spécifiques d'efficacité. La confrontation avec le référentiel de la multifonctionnalité-durabilité repose sur le recours à une batterie d'une cinquantaine d'indicateurs dans les domaines agro-écologique, socio-territorial et économiques, inspirés librement de la méthode française IDEA (Indicateurs de Durabilité des Exploitations Agricoles). Les scores obtenus montrent des « performances » variables, en termes de durabilité, de la vaste catégorie d'exploitations étudiées : leurs performances dans le domaine agro-écologique sont globalement excellentes, offrant l'image d'un vivier méconnu de pratiques reflétant le meilleur de l'acquis agronomique de l'Europe tempérée froide du moyen-âge à la révolution technique du 20eme siècle. En revanche, dans le domaine socio-territorial, ces indicateurs montrent qu'alors que l'Union assignerait à ces exploitations l'objectif de répondre des demandes urbains dans les domaines de la qualité des produits, d'accès à l'espace et de services ruraux, ces exploitants consacrent plus volontiers leur énergie à la satisfaction de demandes de produits et de services dans la sphère locale d'interconnaissance et grâce à des réseaux d'économie informelle qui masquent ces activités à l'approche économique classique. Dans le domaine économique enfin, ces familles parviennent à hisser leur niveau de vie à parité avec la moyenne nationale, dès lors que l'on cesse de considérer le seul revenu agricole pour prendre en compte simultanément ce type de bénéfices productifs, les salaires complémentaires des membres de la famille pluri-actifs, les pensions de retraite des aînés vivant sur l'exploitation, et les nouvelles aides européennes. Si le revenu monétaire des ces familles est faible, et leur mode de vie souvent assez frugal en regard de l'occidentalisation progressive des modes de consommation, leurs besoins matériels de base n'en sont pas moins assez bien satisfaits : cette situation justifie à elle seule leur volonté de résistance dans un contexte politico-économique que ces familles appréhendent encore comme instable et souvent hostile. Ainsi, le projet européen, tout en mettant à rude épreuve un mode de vie fortement représenté démographiquement mais masqué par les catégories d'analyses dominantes institutionnellement, offre aussi des espaces de re-légitimation du modèle de résilience décrit ici, qui interdit sa relégation au rang d'archaïsme pour le ramener, au contraire, au premier plan d'une réflexion sur la modernité.
Au cours des dernières décennies, l'Indonésie a connu des transformations spectaculaires des terres avec une expansion des plantations de palmiers à huile au détriment des forêts tropicales. L'Indonésie est actuellement l'une des régions ayant le plus haut taux de transformation de la surface terrestre dans le monde à cause de l'expansion des plantations de palmiers à huile et d'autres agricultures qui remplacent les forêts à grande échelle. Comme la végétation est un modificateur du climat près du sol, ces transformations à grande échelle ont des impacts majeurs sur les variables biophysiques de surface telles que la température de surface, l'albédo, les indices de végétation (NDVI), sur le bilan énergétique de surface et le partitionnement énergétique. Ce travail de thèse vise à quantifier les impacts des changements d'usage des terres en Indonésie sur les variables biophysiques de surface. Pour évaluer ces changements à l'échelle régionale, des données de télédétection sont nécessaires. Étant une variable clé de nombreuses fonctions écologiques, la température de surface (LST) est directement affectée par les changements de la couverture terrestre. Nous avons analysé la LST à partir de la bande thermique d'une image Landsat et produit une carte de température de surface avec une haute résolution (30m) pour les basses terres de la province de Jambi à Sumatra (Indonésie), une région qui a subi de grandes transformations au cours des dernières décennies. La comparaison des LST, albédo, NDVI et évapotranspiration (ET) entre sept différents types de couverture terrestre (forêts, zones urbaines, terres incultes, plantations de palmiers à huile jeunes et matures, plantations d'acacias et de caoutchouc) montre que les forêts ont des températures de surface inférieures à celles des autres types de couvert végétal, ce qui indique un effet de réchauffement local après la conversion des forêts vers des plantations. Les différences de LST atteignaient 10,1 ± 2,6 ºC (moyenne ± écart-type) entre les forêts et les terres déforestées. Les différences de températures de surface s'expliquent par un effet de refroidissement évaporatif des forêts, qui compense l'effet de réchauffement de l'albédo. Basé sur des différences observées dans les variables biophysiques entre les plantations de palmiers à huile jeunes et matures, nous avons analysé trois images Landsat couvrant une chronoséquence de plantations de palmiers à huile pour étudier la dynamique des variables biophysiques de surface pendant le cycle de rotation de 20-25 ans des plantations de palmiers à huile. Nos résultats montrent que les différences entre les plantations de palmiers à huile à différents stades du cycle de rotation du palmier à huile se reflètent dans les différences du bilan énergétique de surface, du partitionnement énergétique et des variables biophysiques. Au cours du cycle de rotation des plantations de palmiers à huile, les différences de température à la surface diminuent graduellement et se rapprochent de zéro autour du stade mature de la plantation de palmiers à huile de 10 ans. Parallèlement, le NDVI augmente et l'albédo diminue à proximité des valeurs typiques des forêts. Le bilan énergétique de surface et le partitionnement énergétique montrent des tendances de développement liés aux variables biophysiques et à l'âge des plantations de palmiers à huile. Les nouvelles plantations et les jeunes plantations (<5 ans) ont un rayonnement net plus faible que les plantations de palmiers à huile matures, mais ont des températures de surface plus élevées que les plantations de palmiers à huile matures. Les changements dans les variables biophysiques, le bilan énergétique et la répartition de l'énergie au cours du cycle d'une rotation du palmier à huile peuvent s'expliquer par l'effet de refroidissement évaporatif précédemment identifié dans les forêts, qui compense l'effet de réchauffement de l'albédo. L'un des principaux déterminants de ce mécanisme est la couverture végétale au cours des différentes phases du cycle de rotation du palmier à huile. Le NDVI en tant qu'indicateur du couvert végétal a montré une relation inverse cohérente avec LST de différentes plantations de palmiers à huile âgés, une tendance qui est également observée pour différents types d'utilisation des terres dans cette étude. Une analyse régionale et à plus long terme de la tendance LST entre 2000 et 2015 basée sur les données MODIS montre que dans la journée la température moyenne de Jambi a augmenté de 1,05 ºC, suivant la tendance des changements observés et dépassant les effets du réchauffement climatique. Afin d'évaluer les effets de l'expansion du palmier à huile sur le climat, le bilan énergétique de surface, le partitionnement énergétique et les processus biophysiques jouent un rôle important et le cycle complet de rotation des plantations de palmiers à huile doit être envisagé. Basé sur nos résultats, nous construisons le cycle de rotation des plantations de palmiers à huile et les changements qui se produisent au cours du développement de la végétation de palmiers à huile. Cette étude fournit des preuves que l'expansion des plantations de palmiers à huile et d'autres cultures commerciales entraîne des changements dans les variables biophysiques, réchauffant la surface du sol et augmentant ainsi l'augmentation de la température de l'air à cause du changement climatique. En utilisant des données Landsat à haute résolution, nous avons pu inclure les effets du changement d'utilisation des terres sur les variables biophysiques. Comprendre les effets du changement de la couverture terrestre sur les variables biophysiques peut soutenir des politiques concernant la conservation des forêts existantes, la planification et l'expansion des plantations de palmiers à huile et les mesures de boisement possibles. La connaissance des variables biophysiques, du bilan radiatif et de la répartition énergétique au cours du cycle de rotation du palmier à huile peut inclure de nouvelles pratiques de gestion susceptibles de réduire les conditions environnementales et microclimatiques extrêmes dans la phase initiale des plantations de palmiers à huile. ; In den letzten Jahrzehnten hat Indonesien umfassende Veränderungen der Landnutzung mit einer Ausweitung von Ölpalmplantagen auf Kosten tropischer Wälder erlebt. Derzeit ist Indonesien weltweit eine der Regionen mit der höchsten Umwandlungsrate der Landnutzung, die mit der Ersetzung von Wäldern durch Ölpalmplantagen und andere Nutzpflanzen verbunden ist. Da die Vegetation ein Einflussfaktor für das Bodenklima ist, haben diese großflächigen Landtransformationen große Auswirkungen auf die biophysikalischen Variablen wie Landoberflächentemperatur (LST), Albedo, Vegetationsindizes (z.B. der normalisierte Differenzvegetationsindex, NDVI) und auf die Energiebilanz und die verschiedenen Komponenten der ausgetauschten Energie. Trotz des großen Umfangs der bereits vollzogenen und von der Regierung geplanten Landtransformationen in Indonesien hin zu Ölpalmplantagen und anderen Nutzpflanzen, ist dies die bisher erste Studie, welche die Auswirkungen dieser Landtransformation auf die biophysikalischen Variablen in Indonesien quantifiziert. Um solche Veränderungen auf regionaler Ebene zu bewerten, werden Fernerkundungsdaten benötigt. Als einer der Hauptantriebsfaktoren für viele ökologische Prozesse ist die LST direkt von Veränderungen der Landnutzung betroffen. Wir analysieren die LST aus dem thermischen Band eines Landsat-Bildes und erstellen eine hochauflösende Oberflächentemperaturkarte (30 m) für das Tiefland der Provinz Jambi auf Sumatra (Indonesien), eine Region die in den letzten Jahrzehnten eine große Landumwandlung hin zu Ölpalmen und anderen Nutzpflanzen erfahren hat. Der Vergleich von LST, Albedo, NDVI und Evapotranspiration (ET) zwischen sieben verschiedenen Landbedeckungstypen (Wald, städtische Gebiete, Brachland, junge und reife Ölpalmplantagen, Akazien- und Kautschukplantagen) zeigt, dass Wälder niedrigere Oberflächentemperaturen haben als die anderen Landbedeckungstypen, was auf einen lokalen Erwärmungseffekt nach der Umwandlung des Waldes in einen anderen Landbedeckungstyp hindeutet. Die LST-Unterschiede betrugen bis zu 10,1 ± 2,6 ºC (Mittelwert ± Standardabweichung) zwischen Wald und Brachland. Die Unterschiede in den Oberflächentemperaturen lassen sich durch einen Verdunstungskälteeffekt, der den Albedo-Erwärmungseffekt kompensiert erklären. Auf Grundlage der beobachteten Unterschieden in den biophysikalischen Variablen zwischen reifen und jungen Ölpalmplantagen, analysieren wir drei Landsat-Bilder, die eine Chronosequenz von Ölpalmplantagen enthalten um die Entwicklung von biophysikalischen Oberflächenvariablen während des 20-25 jährigen Rotationszyklus der Ölpalmplantagen zu untersuchen. Unsere Ergebnisse zeigen, dass sich die Unterschiede zwischen Ölpalmplantagen in verschiedenen Phasen des Ölpalmen-Rotationszyklus in Unterschieden in der Energiebilanz, Energiepartitionierung und biophysikalischen Variablen widerspiegeln. Während des Lebenszyklus der Ölpalmplantage nehmen die Oberflächentemperaturunterschiede allmählich ab und nähern sich grob den Werten der reifen Ölpalmphase mit einem Alter von 10 Jahren. Gleichzeitig nimmt der NDVI zu und der Albedo ab und beide Größen nähern sich den typischen Werten von Wäldern. Die Energiebilanz und die Energiepartitionierung zeigen einen Entwicklungstrend, der mit den biophysikalischen Variablen und mit dem Alter der Ölpalmplantagen zusammenhängt. Neu etablierte und junge Plantagen (<5 Jahre) haben eine geringere Nettostrahlung als reife Ölpalmplantagen, aber eine höhere Oberflächentemperaturen als reife Ölpalmplantagen. Die Veränderungen der biophysikalischen Variablen, der Energiebilanz und der Energieaufteilung während des Ölpalmen-Rotationszyklus können durch den zuvor identifizierten Verdunstungskälteeffekt erklärt werden, durch den der Albedo-Erwärmungseffekt kompensiert wird. Eine Hauptdeterminante in diesem Mechanismus ist die Vegetationsbedeckung während der verschiedenen Phasen im Rotationszyklus der Ölpalme. Der NDVI als Proxy für die Vegetationsbedeckung zeigt einen inversen Zusammenhang zur LST der Ölpalmplantagen unterschiedlichen Alters; ein Trend, der auch für andere Landnutzungstypen in dieser Studie beobachtet wurde. In einer auf MODIS Daten basierenden regionalen und langfristigeren Analyse des LST-Trends zwischen den Jahren 2000 und 2015 zeigt sich, dass die durchschnittliche Tagesoberflächentemperatur in der Provinz Jambi um 1,05 °C gestiegen ist, was dem Trend der beobachteten Landbedeckungsänderungen folgt und die Auswirkungen der Klimaerwärmung übersteigt. Um die volle Auswirkungen der Ölpalmenexpansion auf das Klima abzuschätzen, spielen die Energiebilanz, die Energiepartitionierung und biophysikalische Prozesse eine wichtige Rolle, wobei der gesamte Rotationszyklus von Ölpalmplantagen berücksichtigt werden muss. Basierend auf unseren Ergebnissen entwickeln wir eine Struktur des Rotationszyklus von Ölpalmplantagen der die während der Entwicklung der Ölpalmenvegetation auftretenden Veränderungen darstellt. Diese Studie belegt, dass die Ausweitung von Ölpalmplantagen und anderen Nutzpflanzen zu Veränderungen der biophysikalischen Variablen führt, die die Landoberfläche erwärmen und somit den Anstieg der Lufttemperatur aufgrund des Klimawandels verstärken. Durch den Einsatz von hochauflösenden Landsat-Daten konnten wir die Auswirkungen von Landnutzungsänderungen auf biophysikalische Variablen in unserer Analyse einbeziehen. Ein besseres Verständnis der Auswirkungen von Landbedeckungsänderungen auf die biophysikalischen Variablen kann Maßnahmen zur Erhaltung der bestehenden Wälder, zur Planung und zum Ausbau von Ölpalmplantagen und zu möglichen Aufforstungsmaßnahmen unterstützen. Wissen über biophysikalische Variablen, Strahlungsbilanz und Energieaufteilung während des Rotationszyklus der Ölpalme können verwendet werden, um neue Managementpraktiken einzubeziehen, die die extreme ökologischen und mikroklimatischen Bedingungen in der Anfangsphase der Ölpalmplantagen reduzieren könnten. ; Over the last decades, Indonesia has experienced dramatic land transformations with an expansion of oil palm plantations at the expense of tropical forests. Indonesia is currently one of the regions with the highest transformation rate of the land surface worldwide related to the expansion of oil palm plantations and other cash crops replacing forests on large scales. As vegetation is a modifier of the climate near the ground these large-scale land transformations have major impacts on surface biophysical variables such as land surface temperature (LST), albedo, vegetation indices (e.g. the normalized difference vegetation index, NDVI), on the surface energy balance and energy partitioning. Despite the large historic land transformation in Indonesia toward oil palm and other cash crops and governmental plans for future expansion, this is the first study so far to quantify the impacts of land transformation on biophysical variables in Indonesia. To assess such changes at regional scale remote sensing data are needed. As a key driver for many ecological functions, LST is directly affected by land cover changes. We analyze LST from the thermal band of a Landsat image and produce a high-resolution surface temperature map (30 m) for the lowlands of the Jambi province in Sumatra (Indonesia), a region which experienced large land transformation towards oil palm and other cash crops over the past decades. The comparison of LST, albedo, NDVI, and evapotranspiration (ET) between seven different land cover types (forest, urban areas, clear cut land, young and mature oil palm plantations, acacia and rubber plantations) shows that forests have lower surface temperatures than the other land cover types, indicating a local warming effect after forest conversion. LST differences were up to 10.1 ± 2.6 ºC (mean ± SD) between forest and clear-cut land. The differences in surface temperatures are explained by an evaporative cooling effect, which offsets an albedo warming effect. Young and mature oil palm plantations differenced in their biophysical. To study the development of surface biophysical variables during the 20 – 25 years rotation cycle of oil palm plantations, we used three Landsat images from the Jambi province in Sumatra/Indonesia covering a chronosequence of oil palm plantations. Our results show that differences between oil palm plantations in different stages of the oil palm rotation cycle are reflected in differences in the surface energy balance, energy partitioning and biophysical variables. During the oil palm plantation lifecycle the surface temperature differences to forest gradually decrease and approach zero around the mature oil palm plantation stage of 10 years. Concurrently, NDVI increases and the albedo decreases approaching typical values of forests. The surface energy balance and energy partitioning show a development patterns related to biophysical variables and the age of the oil palm plantations. Newly established and young plantations (< 5 years) have less net radiation available than mature oil palm plantations, yet have higher surface temperatures than mature oil palm plantations. The changes in biophysical variables, energy balance and energy partitioning during the oil palm rotation cycle can be explained by the previously identified evaporative cooling effect in which the albedo warming effect is offset. A main determinant in this mechanism is the vegetation cover during the different phases in the oil palm rotation cycle. NDVI as a proxy for vegetation cover showed a consistent inverse relation with the LST of different aged oil palm plantations, a trend that is also observed for different land use types in this study. On a regional and longer time scale, the analysis of the LST trend between 2000 and 2015 based on MODIS data shows that the average daytime surface temperature in the Jambi province increased by 1.05 ºC, which followed the trend of observed land cover changes and exceed the effects of climate warming. In order to assess the full climate effects of oil palm expansion the surface energy balance, energy partitioning and biophysical processes play an important role and the full rotation cycle of oil palm plantations need to be considered. Based on our result we construct the rotation cycle of oil palm plantations and the changes that occur during the development of oil palm vegetation. This study provides evidence that the expansion of oil palm plantations and other cash crops leads to changes in biophysical variables, warming the land surface and thus enhancing the increase of air temperature because of climate change. By using high-resolution Landsat data we were able to include the effects of land use change on biophysical variables. Understanding the effects of land cover change on the biophysical variables may support policies regarding conservation of the existing forests, planning and expansion of the oil palm plantations and possible afforestation measures. Knowledge of biophysical variables, radiation balance and energy partitioning during the rotation cycle of oil palm can be used to including new management practices that could reduce the extreme environmental and microclimatic conditions in the initial phase of the oil palm plantations.
To cope with the economic uncertainties of the changes, transformations, and transitions affecting current European and world agriculture, many farmers are rethinking the purposes of their business and are looking to diversify their activities. Taking advantage of certain assets related to their operation and of opportunities for tourism development in the region (such as availability of buildings, subsidies related to ecology and environment images), some of them have chosen agritourism, a tourist activity proposed by the farmer on his/her farm. The literature includes many studies on this topic, but there is no consensus on terminology, definitions, and concepts: they vary from one author to another and evolve over time. Having distinguished different agritourist typologies in which accommodation is a basic element, we have personally chosen to study agritourism defined as "all tourist and leisure activities and services present in a working farm". Wallonia and the Grand Duchy of Luxembourg, our geographical research areas, are neighbouring entities, with similar agriculture, and their tourist markets offer some similarities. Included in rural tourism, agritourism is nevertheless marginal compared to the overall tourist product offered. Some successes might suggest that agritourism could be the panacea against the crisis in agriculture. But is this always the case? Agritourism should be defined, localized, and differentiated. Working on these two periurban entities of Western Europe which are not yet discussed in the literature, we wanted to understand and to identify agritourist dynamics. We wanted to understand the geographic relationship between agritourism, periurban countryside, local resources, and agricultural and tourist specializations. We wanted to understand the logic of the emergence of tourism on a farm and the links between tourist and agricultural functions in a specific spatial context. Finally, we wanted to understand the integration of the motivations of different types of tourists and their reasons for visiting particular regional and local contexts. To do this, we analyse both the location and the agritourist geographical position in relation to the different markets. To meet the objectives, we conducted a comparative heuristic analysis of agritourism in both territories. We interviewed key organisational representatives (31 persons), we made field observations, documents comparisons. We conducted interviews with various Walloon and Luxembourg farmers (34 life histories) affording different agritourist practices that we synthesized by circumstantial geographical sketches. We conducted surveys with potential tourists (1148surveys) in seven Walloon and Luxembourg tourist spots. These steps and the statistical and cartographic processing based on the results allowed us to build a heuristic geographical model of the Walloon and Luxembourg agritourism. The experiences of farmers interviewed allowed us to understand the position of the agritourist system in its spatial context. Each of them develops opportunities and experience threats (economic, social, from heritage) in connection with the launch of the project, a true survival kit in some cases. It appears that agritourism is not always a panacea for farmers. On the farm, the tourist function comes after the agricultural one and is based on the latter, but the agricultural function also benefits from the tourist function because both activities are related. The emergence of tourism is an autonomous decision of the farmers who can be influenced by other actors, including authorities, but also by other factors such as the existence of a local demand or the regional real estate pressure. There is no particular profile of tourists visiting agritourism, but some features, including those of family, are more favourable to the experience of this type of tourism. Definitions and representations as well as the reasons and expectations differ depending on the characteristics of the interviewed tourists: urban or rural origin, level of experience. Three agritourist profiles were also highlighted: those seeking accommodation in a rural environment, those who think about accommodation linked to gastronomy, those who prefer accommodation that would be a comfortable basis from which to tour in a tourist area. The comparison between the experiences of farmers and the expectations of tourists shows that there is a risk of developing different organizational temporalities in the farm "open" to tourists as well as of favouring unbalanced images of agritourism, which could lead to a vision and a promotion of agriculture which does not correspond to its regional reality. By combining the different results and by linking the typology of the Walloon and Luxembourg agritourist products, the types of rural areas and the geographical components, it appears that agritourism should not only be analysed according to the environmental dimensions, but that the analysis must also take into account other factors such as accessibility, local communities, hospitality, rural development policies, the real estate market, the agricultural orientation of farm operations, as well as the degree of complementarity with tourist spots. We have demonstrated that agritourism, combining agriculture with tourism, is not developing, either everywhere, or in the same manner, and differs between different types of periurban countryside, depending on local resources. Moreover, agritourism is not always a solution for all countrysides, nor always a path for each farmer, nor always a perfect tourist destination for all tourists. However, even if strict regionalization of agritourism does not seem possible when we consider all the factors involved in the different regions, trends may emerge depending on agritourist types. There is thus a link between agritourism type and countryside type, which the heuristic model we propose should allow to improve in order to increase the convergence between the expectations of the different stakeholders. ; Pour faire face aux incertitudes économiques auxquelles les mutations, transformations et transitions actuelles confrontent les agricultures européennes et mondiales, nombre d'agriculteurs repensent les finalités de leur métier et cherchent à diversifier leurs activités. Profitant des atouts liés à leur exploitation et des opportunités de développements touristiques régionaux (tels que disponibilité de bâtiments, subsides, images liées à l'écologie et à l'environnement), certains d'entre eux se sont orientés vers l'agritourisme, cette activité de tourisme proposée par l'agriculteur dans son exploitation agricole. La littérature abonde d'études relatives à ce phénomène, mais il n'y a pas de consensus quant à la terminologie, aux définitions et aux concepts y afférant : ceux-ci varient d'un auteur à l'autre et évoluent avec le temps. Après en avoir dégagé différentes typologies de l'agritourisme, où l'hébergement est à considérer comme un produit de base, nous avons choisi d'étudier un agritourisme défini comme « l'ensemble des activités et services de tourisme et de loisirs présents dans une exploitation agricole en activité ». La Wallonie et le Grand-Duché de Luxembourg, cadre géographique de la recherche, sont des entités contiguës, proches par leur agriculture, dont les marchés touristiques offrent certaines similitudes. Inclus dans le tourisme de terroir, l'agritourisme y est pourtant marginal par rapport à l'offre touristique globale. Toutefois, quelques réussites donnent à penser que l'agritourisme pourrait être une panacée pour cette agriculture en crise. Mais est-ce le cas partout ? L'agritourisme demande à être défini, localisé, différencié. En travaillant sur ces deux entités périurbaines d'Europe occidentale non encore analysées dans la littérature, nous voulions comprendre et faire émerger des dynamiques agritouristiques. Nous voulions comprendre la relation géographique entre agritourismes, campagnes périurbaines, ressources locales et spécialisations agricoles et touristiques. Nous voulions comprendre les logiques d'émergence du tourisme au sein d'une exploitation agricole et les liens entre les fonctions touristiques et agricoles dans un contexte spatial particulier. Enfin, nous voulions comprendre l'intégration des raisons et motivations des touristes par rapport aux contextes régional et local. Pour ce faire, il s'agissait d'analyser à la fois la localisation et la position géographique de l'agritourisme par rapport aux différents marchés. Afin de pouvoir répondre aux objectifs, nous avons procédé à une analyse heuristique comparative de l'agritourisme au sein des deux territoires cités. Nous avons interviewé des témoins privilégiés (31 personnes), nous avons fait des observations de terrain, des comparaisons documentaires . Nous avons effectué des interviews auprès de différents agriculteurs wallons et luxembourgeois (34 récits de vie) proposant différentes pratiques agritouristiques que nous avons synthétisées sous forme de schémas circonstanciels géographiques. Nous avons réalisé des enquêtes auprès de touristes potentiels (1148 enquêtes) dans sept lieux touristiques wallons et luxembourgeois. Ces étapes et les traitements statistiques et cartographiques effectués sur les résultats nous ont permis de construire un modèle heuristique géographique de l'agritourisme wallon et luxembourgeois. Les expériences des tenanciers interrogés nous ont permis de renforcer le positionnement de l'agritourisme dans son contexte spatial. Chacun d'eux développe des circonstances positives et négatives (patrimoniales, économiques et sociales) en rapport avec le lancement de son projet, véritable kit de survie dans certains cas. Il en ressort que l'agritourisme n'est pas toujours une panacée pour les agriculteurs. Au sein de l'exploitation, la fonction touristique arrive après la fonction agricole et repose sur cette dernière, mais la fonction agricole bénéficie aussi de la fonction touristique puisque les devenirs des deux activités sont liés. L'émergence de l'activité touristique est une décision autonome de l'exploitant qui peut être influencé par d'autres acteurs, notamment par les autorités publiques mais aussi par d'autres facteurs comme l'existence d'une demande à proximité ou la pression immobilière. Il n'existe pas un profil particulier de touristes fréquentant l'agritourisme, mais certaines caractéristiques, notamment familiales, sont plus favorables à la pratique de ce type de tourisme. Les définitions et représentations ainsi que les raisons et attentes diffèrent selon les caractéristiques des touristes interrogés : origine urbaine ou rurale, degré d'expérience. Trois profils d'agritouristes ont aussi été mis en évidence : ceux qui cherchent un hébergement situé dans un environnement rural, ceux qui pensent à un hébergement lié à la gastronomie, ceux qui privilégient un hébergement qui serait un pied-à-terre confortable pour rayonner dans une région touristique. La comparaison entre les expériences des tenanciers et les attentes des touristes fait apparaître le risque de développer des temporalités organisationnelles en concurrence au sein même de l'exploitation agricole « ouverte » aux touristes ainsi que de favoriser des images déséquilibrées de l'agritourisme, ces dernières pouvant aboutir à une vision et à une promotion de l'agriculture qui ne correspondent pas à sa réalité régionale. En combinant les différents résultats et en reliant la typologie des produits agritouristiques wallons et luxembourgeois, les types de milieux ruraux et les composantes géographiques, il ressort que l'analyse de l'agritourisme ne doit pas seulement tenir compte des aspects environnementaux, mais qu'elle doit aussi tenir compte d'autres facteurs tels l'accessibilité, les communautés locales, l'hospitalité, les politiques de développement rural, le marché immobilier, l'orientation agricole de l'exploitation et le degré de complémentarité avec les lieux touristiques. Nous avons ainsi mis en évidence que l'agritourisme, combinaison de l'agriculture avec le tourisme, ne se développe ni partout, ni de la même manière, quel que soit le type de campagne périurbaine puisqu'il utilise les ressources locales. De plus, il n'est ni toujours une solution pour toutes les campagnes, ni toujours une solution possible pour tous les agriculteurs, ni toujours une destination de tourisme idéale pour tous les touristes. Cependant, même si une régionalisation stricte de l'agritourisme ne semble pas possible quand on considère l'ensemble des facteurs intervenant dans les différentes régions, des tendances peuvent se dégager en fonction de types agritouristiques. Il existe donc un lien entre type d'agritourisme et type de campagne, lien que le modèle heuristique que nous proposons doit permettre de resserrer pour augmenter la convergence entre les attentes des différents acteurs. ; Um sich den wirtschaftlichen Unsicherheiten zu stellen, welche Änderungs, Umwandlungs und Transitionsprozesse in der europäischen und globalen Landwirtschaft mit sich ziehen, überdenken viele Landwirte ihre berufliche Positionierung und versuchen ihre Tätigkeitsfelder zu diversifizieren. Eine Option zur Diversifikation bietet die zusätzliche Nutzung der Ressourcen des landwirtschaftlichen Betriebs (Verfügbarkeit von Gebäuden, ökologische Ressourcen und kulturelle Umwelt) für eine touristische Inwertsetzung. Diese von Landwirten angebotene Form des Fremdenverkehrs wird als Agrotourismus bezeichnet. In der Fachliteratur findet sich eine Vielzahl von Untersuchungen zu diesem Thema, allerdings werden Terminologien, Definitionen und Konzepten in der Literatur bisher nicht einheitlich verwendet. Die Anwendung von Begrifflichkeiten und Konzepten hat sich zudem im Zeitablauf verändert. Aus diesem Grund wurde für die vorliegende Untersuchung zunächst eine Differenzierung der verschiedenen Typologien von Agrotourismus, in der "Beherbergung" als Basisprodukt betrachtet wird, durchgeführt. Auf Basis der Ergebnisse kann ""Agrotourismus" hier als "die Gesamtheit der dem Tourismus und der Freizeit dienenden Aktivitäten und Dienste, die auf einem Bauernhof in Betrieb zu finden sind" definiert werden. Die Wallonie und das Großherzogtum Luxemburg, die das Untersuchungsgebiet dieser Forschungsarbeit darstellen, sind benachbarte Gebiete mit einer ähnlichen landwirtschaftlichen Struktur und einem vergleichbarem Tourismussektor. Im Vergleich mit dem gesamten Tourismusangebot dieser Regionen ist die Bedeutung des Agrotourismus bisher noch begrenzt gleichwohl ist er ein wichtiger Bestandteil des regionalen Tourismus. In Zukunft könnte der Agrotourismus jedoch eine wichtige Rolle als Mittel zur Überwindung der Krisen in der regionalen Landwirtschaft spielen. Doch, um zu beurteilen, ob dies wirklich überall der Fall ist, muss "Agrotourismus" zunächst genauer charakterisiert, differenziert und lokalisiert betrachtet werden. Durch die Untersuchung der beiden ausgewählten periurbanen Gebiete in Westeuropa, die bisher noch nicht in der Fachliteratur analysiert wurden, soll deshalb die Dynamik des Agrotourismus erfasst und Besonderheiten herausstellt werden. Ziel war es die geographische Beziehung zwischen Agrotourismus, periurbanen Landschaften, lokalen Ressourcen und landwirtschaftlichen und touristischen Spezialisierungen zu verstehen. Dazu wurde zum einen die Struktur des Tourismusaufkommens in landwirtschaftlichen Betrieben sowie das Verhältnis zwischen touristischen und landwirtschaftlichen Tätigkeiten in diesem spezifischen räumlichen Kontext untersucht. Zum anderen wurden auch die Gründe und Motivation der Touristen im regionalen und lokalen Kontext erfasst und die geographische Verteilung und Position des Agrotourismus im Bezug auf die verschiedenen Tourismusmarktsegmente analysiert. Zur konkreten Bearbeitung dieser Fragestellungen wurde eine heuristische Vergleichsanalyse des Agrotourismus in beiden Gebieten durchgeführt. Dazu wurden umfangreiche empirische Erhebungen in Form von Expertengesprächen (31 Personen) und Beobachtungen vor Ort sowie dem Vergleich von Dokumente durchgeführt. Zusätzlich wurden Interviews mit 34 luxemburgischen und wallonischen Landwirten, die verschiedene agrotouristische Praktiken anwenden, geführt. Diese Praktiken wurden mittels umstandsabhängige geographische Schemata zusammengefasst. Zudem wurden Touristen an sieben touristischen Orten der Wallonie und des Großherzogtums von Luxemburg befragt (1148 Befragungen). Diese Schritte und die statistische und kartographische Bearbeitung der Ergebnisse haben uns erlaubt, ein geographisches heuristisches Modell des wallonischen und luxemburgischen Agrotourismus zu erstellen. Die Erfahrungen der befragten Betreiber haben uns erlaubt, die Position des Agrotourismus in seinem räumlichen Kontext besser zu verstehen. Jeder der Befragten hat sowohl positive als auch negative Erfahrungen (patrimonial, wirtschaftlich und sozial) seitdem Start seines Projektes gemacht, in einigen Fällen hat sich der Agrartourismus als überlebenswichtig erwiesen. Es zeigt sich aber auch, dass das Agrotourismus nicht immer ein Wundermittel für die Landwirte darstellt Im landwirtschaftlichen Betrieb kommt die touristische Funktion nach der landwirtschaftlichen Funktion und beruht auf ihr. Allerdings profitiert der landwirtschaftliche Bereich von der touristischen Funktion. Die Endscheidung über den Umfang der touristischen Aktivität liegt bei den Landwirten, die jedoch durch andere Akteure, wie Behörden, und weitere Faktoren, wie lokale Nachfrage oder Druck auf dem Immobilienmarkt, beeinflusst werden kann. Die Untersuchung hat gezeigt, dass Touristen, die Urlaub auf dem Bauernhof verbringen, keine klares Profil haben, das aber bestimmte Gruppen wie Familien diese Art von Tourismus bevorzugen. Die Definitionen und Vorstellungen sowie die Gründe und Erwartungen hängen zudem von der Herkunft der befragten Touristen, städtische oder ländliche Herkunft, sowie vom Erfahrungsgrad ab. Zusammenfassend lassen sich drei Profile von Agrotouristen definieren: jene, die eine Unterkunft im ländlichen Raum suchen, jene, die eine Unterkunft mit einem gastronomischen Angebot suchen, und jene, die eine angenehme Bleibe in einer touristischen Gegend suchen. Der Vergleich zwischen den Erfahrungen der Betreiber und den Erwartungen der Touristen zeigt, dass die Schwierigkeiten darin bestehen organisatorische Zeitabläufe innerhalb des landwirtschaftlichen Betriebs, zu entwickeln, die beide Bereichen gerecht werden. Zudem besteht die Gefahr, dass verzerrte Bilder von Agrotourismus entstehen, die zu einer Vorstellung und einer Förderung der Landwirtschaft führen können, die nicht der regionalen Wirklichkeit entsprechen. Durch die Kombination der verschiedenen Ergebnisse und durch das Verbinden der Typologie der wallonischen und luxemburgischen Agrotourismusprodukte, der ländlichen Gebietstypen und der geographischen Aspekte, geht hervor, dass das Agrotourismus nicht nur anhand von Umweltaspekten analysiert werden darf. Die Analyse muss auch andere Faktoren wie Erreichbarkeit, lokale Gemeinschaften, Gastfreundlichkeit, Entwicklungspolitiken des ländlichen Raumes, Immobilienmärkte, landwirtschaftliche Orientierung des Bauernhofes sowie das Vorhandensein von Sehenswürdigkeiten, berücksichtigen. Unsere Untersuchungen zeigen, dass Agrotourismus, als Kombination von Landwirtschaft und Tourismus, sich weder überall, noch auf dieselbe Art und Weise selbstständig entwickelt, da es für die Entwicklung lokaler Ressourcen bedarf. Außerdem ist Agrotourismus keine Pauschalösung für alle periurbane Landschaften und nicht alle landwirtschaftlichen Betriebe sind als Reiseziele für alle Touristen geeignet. Dennoch, auch wenn eine strikte Regionalisierung des Agrotourismus nicht möglich scheint, können wenn alle Faktoren gemeinsam betrachtet werden gemeinsame Tendenzen hervorgehoben werden. Es besteht demnach eine Verknüpfung zwischen dem Agrotourismus und seinen Landschaften, diese identifizierten Verknüpfungen können helfen das heuristische Modell, das wir vorschlagen, zu verbessern und die Erwartungen der verschiedenen Akteure zusammenzuführen.
Esta tesis analiza la práctica del skate en Gran La Plata (Ensenada, Berisso y La Plata), Argentina, a la vez que indaga en sus relaciones con el campo de la Educación Física. La investigación ha profundizado en modos, características, sentidos y significados que tiene el skate para quienes lo practican, así como para una parte del resto de la sociedad. Estas prácticas son realizadas por sujetos en su mayoría jóvenes, aunque también por niños y adultos. Para ello hemos utilizado un abanico de conceptos y estrategias metodológicas que pusieron en diálogo a la antropología, la sociología, las ciencias de la educación y la Educación Física. De modo más específico, los postulados de la Praxiología Motriz fueron empleados para analizar la lógica interna y la lógica externa. La relación de los sujetos con los espacios (plazas, skateparks, y en particular con el espacio público) se destacó como un importante eje analítico en la tesis. Asimismo, fueron estudiadas las relaciones con los materiales, con el tiempo y con los otros participantes. La metodología utilizada fue cualitativa y de corte interpretativo. Los instrumentos de construcción de datos fueron entrevistas, observación participante y fuentes secundarias (tales como documentos, páginas de internet, redes sociales y videos). Desde el surgimiento del skate como práctica recreativa y de tiempo libre, han existido formatos de competición que lo vincularon con el mundo del deporte; actualmente se observa que la organización de torneos ha fortalecido el avance del skate como práctica deportiva (vertiente que se ve potenciada por su inclusión en los próximos Juegos Olímpicos de Tokyo 2020). En este contexto se han generado intensos debates que retomamos y analizamos en los capítulos de la tesis. Comprender al skate como deporte permitió además ampliar la discusión en torno al propio concepto deporte y a sus alcances. Otro de los ejes analíticos lo constituyó el relevamiento de cómo se lleva adelante la enseñanza en el skate. Desde esos resultados, se introducen algunas sugerencias pedagógicas intentando contribuir a la enseñanza de esta práctica, a la vez que podría colaborar a reflexionar sobre la enseñanza de otras prácticas corporales en el campo de la Educación Física. El trabajo de investigación llega a conclusiones que nos permiten también visibilizar que los practicantes de skate en la región se manifiestan a través de acciones políticas en virtud de reclamos que consideran justos, y que se expresan y potencian por la grupalidad. El estudio pone también en evidencia la coexistencia de diferentes modos de práctica del skate, diversidad que se construye tanto en relación a los espacios utilizados (calle o street, y pista), así como en relación a la forma en que lo practican y lo entienden los propios skaters (sea de una manera más "libre" o más reglada y deportiva). En definitiva, se trata de una práctica corporal que exhibe diferentes facetas, mostrando un dinamismo que impide encorsetarla en rígidas conceptualizaciones. Sin lugar a dudas, el skateboarding se ha consolidado como un objeto de estudio reconocido internacionalmente, revelándose como una práctica que, al analizarla, nos permite una mejor comprensión de las sociedades urbanas actuales. ; This thesis analyses the practice of skate in Gran La Plata (Ensenada, Berisso y La Plata), Argentina, while it investigates its connections with the physical education field. The research deepens in ways, characteristics, senses and meanings for the people who practice skate and for a part of the rest of the society. These practices are realized mostly by young people, but also by children and adults. For this we have used a range of concepts and methodological strategies that combine the anthropology, the sociology, the educational sciences and the physical education. In a more specific way, the postulates of Motor Praxiology were used to analyse the internal logic and the external logic. The relations the subjects with the spaces (squares, skate parks and in particular with the public space) stood out as an important analytical axis in the thesis. As well, the relations with the materials were studied with time and other participants. The used methodology was qualitative and interpretive. The data construction instruments were interviews, participant observation and secondary sources (such as documents, websites, social networks and videos). Since the emergence of skateboarding as a recreational and free time practice, there have been competition formats that linked it to the world of sports; it is currently observed that the tournament organization has strengthened the progress of skateboarding as a sports practice (aspect that is enhanced by its inclusion in the next Tokyo 2020 Olympic Games). In this context, intense debates have been generated that we resume and analyze in the thesis chapters. Understanding skateboarding as a sport also allowed us to broaden the discussion about the concept of sport itself and its scope. Another of the analytical axes was the survey of how skate teaching is carried out. From these results, some pedagogical suggestions are introduced trying to contribute to the teaching of this practice, and at the same time it could help to reflect on the teaching of other bodily practices in the field of Physical Education. The research paper reaches conclusions that also allow us to make visible that skateboarders in the region manifest themselves through political actions by virtue of claims that they consider fair, and that they express and strengthen by the group. The study also highlights the coexistence of different modes of skate practice, diversity that is built both in relation to the spaces used (street and park), as well as in relation to the way they practice and understand it the skaters themselves (either in a more "free" or more regulated and sporty way). In short, it is a bodily practice that exhibits different facets, showing a dynamism that prevents being limited to rigid conceptualizations. Without a doubt, skateboarding has established itself as an internationally recognized object of study, revealing itself as a practice that, when analyzed, allows us a better understanding of today's urban societies. ; La présente thèse analyse la pratique du skate à Gran La Plata (Ensenada, Berisso et La Plata), Argentine, et en même temps, étudie ses liens avec le domaine de l'éducation physique. La recherche a mis l'accent sur les façons de faire, les caractéristiques, les sens et les significations du skate pour ceux qui le pratiquent, ainsi que pour une partie du reste de la société. La plupart de ces pratiques sont réalisées par des jeunes, mais aussi par des enfants et des adultes. Dans la cadre de notre recherche, nous avons mis en place un éventail de concepts et d'stratégies méthodologiques permettant de combiner l'anthropologie, la sociologie, les sciences de l'éducation et l'éducation physique. De façon plus spécifique, les postulats de la praxéologie motrice ont été employés dans l'analyse de la logique interne et de la logique externe. Le lien entre les sujets et les espaces (parcs, skateparks et particulièrement les espaces publics) a été soulevé comme un axe important de la thèse. Les rapports entre les sujets et les matériaux, le temps et les autres participants ont aussi été étudiés. La méthodologie employée a été qualitative, permettant une démarche interprétative. Les méthodes de collecte de données ont été des entretiens, l'observation participante, et des sources secondaires (tels que des documents, des pages Web, des réseaux sociaux et des vidéos). Depuis la naissance du skate en tant que pratique récréative et du loisir, différents formats de compétition, qui l'on rattaché au monde du sport, ont vu le jour. Actuellement, l'organisation de tournois a contribué au progrès du skate en tant que pratique sportive (volet qui s'est vu fortifié par l'inclusion du skate aux prochains Jeux olympiques de Tokyo 2020). Plusieurs débats intenses -que nous reprenons et analysons à travers les chapitres de cette thèse-, ont apparu dans ce contexte. Reconnaître le skate en tant que sport a permis d'élargir la discussion par rapport au concept de sport en soi et à son étendue. L étude en ce qui concerne la nature de l'enseignement du skate, a engendré un autre axe analytique. Les résultats obtenus constituent la base pour l'introduction de suggestions pédagogiques, dans le but de contribuer à l'enseignement de la pratique et elles pourraient pousser la réflexion sur la façon d'enseigner d'autres pratiques corporelles de l'éducation physique. Le travail de recherche aboutit à des conclusions qui nous permettent de visualiser que les pratiquants de skate de la région s'expriment à travers des actions politiques potentialisées par le phénomène de groupe, menant de réclamations qu'ils considèrent justes. L'étude souligne aussi la coexistence de modes variés dans la pratique du skate. Cette diversité est attribuée à la relation développée avec l'espace utilisé (rue ou street, ou piste), et à la façon dont le skate et pratiqué et conçu par les pratiquants (soit une façon plus « libre » ou plus sportive et réglementée.) Finalement, il s'agit d'une pratique corporelle qui expose différentes facettes, présentant un dynamisme qui empêche de la limiter à des conceptualisations rigides. Sans aucun doute, le skateboarding s'est consolidé en tant qu'objet d'étude de reconnaissance internationale, s'affirmant comme une pratique dont l'analyse nous permet une meilleure compréhension des sociétés urbaines actuelles. ; Fil: Saraví, Jorge Ricardo. Universidad Nacional de La Plata. Facultad de Humanidades y Ciencias de la Educación; Argentina.
Summary Introduction. Rapid and uncontrolled industrialisation and urbanisation in most developing countries are resulting in land, air and water pollution at rates that the natural environment cannot fully renew. These contemporary environmental issues have attracted local, national and international attention. The problem of urban garbage management is associated with rapid population growth in developing countries. These are pertinent environmental crises of sustainability and sanitation in Sub-Saharan Africa and other Third World countries. Despite efforts of the various tiers of government (the case of Nigeria with three tiers: Federal, State and Local governments) in managing solid waste in urban centres, it is still overflowing open dumpsites, litters streets and encroaches into water bodies. These affect the quality of urban living conditions and the natural environment. Sub-Saharan and other developing countries are experiencing an upsurge in the accumulation and the diversity of waste including E-waste, waste agricultural biomass and waste plastics. The need for effective, sustainable and efficient management of waste through the application of 3Rs principle (Reduce, Reuse, and Recycle) is an essential element for promoting sustainable patterns of consumption and production. This study examined waste management in Imo State, Nigeria as an aspect correlated to the sustainability of its environment. Materials and methods. To analyse waste management as a correlate of environmental sustainability in Sub-Saharan Africa, Imo State, in eastern Nigeria was chosen as a study area. Issues about waste handling and its impact on the environment in Imo have been reported since its creation in 1976; passing through the State with the cleanest State capital in 1980 to a 'dunghill' in 2013 and a 'garbage capital' on October 1, 2016. Within this State, three study sites were selected – Owerri metropolis (the State capital) Orlu and Okigwe towns. At these sites, households, commercial areas, accommodation and recreational establishments and schools, as well as dumpsites were investigated to ascertain the composition, quantity, distribution, handling patterns of waste in relation to the sustainability of the State's environment. This was done conveniently but randomly through questionnaires, interviews, focus group discussions and non-participant observation; these were all heralded by a detailed deskwork. Data were entered using Microsoft Office Excel and were explored and analysed using the Statistical Package for Social Sciences - SPSS. Data were made essentially of categorical variables and were analysed using descriptive statistics. The association between categorical variables was measured using Cramer's V the Chi-Square that makes the power and the reliability of the test. Cramer's V is a measure of association tests directly integrated with cross-tabulation. The Chi-Square test of equal proportions was used to compare proportions for significant differences at 0.05 levels. The statistical package - the Epi Info 6.04d was also used since a contingency table had to be created from several sub-outputs and determine the extent of association between the row and column categories. The scale variable 'quantity of waste generated' was described using measures of central tendency. It was screened for normality using the Kolmogorov-Smirnov and Shapiro-Wilk tests for normality; in all context, the normality assumption was violated (P<0.05). Five null hypotheses were tested using Logistic Regression model. The explanatory power of individual conceptual component was calculated using the Cox & Snell R2 and that of individual indicators was also appraised using the Likelihood Ratio test. In the context of this work, the significance of the variability explained by the model (baseline model) was appraised using the Omnibus Tests of Model Coefficients, the magnitude of this variability explained by the model using the Cox & Snell R2 and the effects of individual predictors using the Likelihood Ratio test. Qualitatively, data from open-ended items, observations and interviews were analysed using the process of thematic analysis whereby concepts or ideas were grouped under umbrella terms or keywords. The results were presented using tables, charts, graphs, photos and maps. Findings and discussions. The total findings and analyses indicated that proper waste handling in Imo State, Nigeria has a positive impact on the environment. This was assessed by the community's awareness of waste management via sources like the radio and the TV, their education on waste management and schools' integration of environmental education in their program. Although most community members perceived the State's environment as compared to it about 10 years' back has worsened, where they were conscious of proper waste handling measures, the environment was described to be better. This influence of environmental awareness and education on environmental sustainability appraised using Logistic Regression Model, portrayed a significant variability (Omnibus Tests of Model Coefficients: χ2=42.742; P=0.014), inferring that environmental awareness and education significantly predict environmental sustainability. The findings also revealed that organic waste generation spearheaded amongst other waste types like paper, plastic, E-waste, metal, textile and glass. While waste pickers always sorted paper, plastics, aluminium and metal, some of them also sorted out textile and glass. Statistically (P<0.05), in situations where waste was least generated (i.e., 1-2kg per day), community members maintained that the environmental quality was better in comparison to 10 years' back. Waste items like broken glass and textile as well as the remains of E-waste after the extraction of copper and brass were not sorted for and these contributed more to environmental degradation. Similarly, the influence of wealth on environmental sustainability was appraised using Logistic Regression Model including development index related indicators like education, occupation, income and the ability to pay for waste disposal. Harmonising the outcome, farmers, who were mostly the least educated claimed to notice more environmental improvement. In addition, those who did not agree to pay for waste disposal who were mostly those with low income (less than 200,000 Naira, i.e. about 620 Euros monthly) perceived environmental improvement more than those with income above 200,000 Naira. This irony can be attributed to the fact that those with low educational backing lack the capacity to appreciate environmental sustainability pointers well as compared to those with a broader educational background with critical thinking. The employment and poverty reduction opportunities pertaining to waste management on environmental sustainability was appraised using qualitative thematic analysis. All community members involved in sorting, buying and selling of waste items had no second job. They attested that the money earned from their activities sustained their livelihood and families. Some expressed love for the job, especially as they were their own masters. Waste picking and trading in waste items are offering employment opportunities to many communities around the world. For instance, in the waste recycling, waste composting, waste-to-energy plants and die Stadtreiniger in Würzburg city. The workers in these enterprises have jobs as a result of waste. Waste disposal influence on environmental sustainability was appraised using the Binary Logistic Regression Model and the variability explained by the model was significant. The validity was also supported by the Wald statistics (P<0.05), which indicates the effect of the predictors is significant. Environmental sustainability was greatly reliant on indicators like the frequency at which community members emptied their waste containers; how/where waste is disposed of, availability of disposal site or public bin near the house, etc. Imolites who asserted to have public waste bins or disposal sites near their houses maintained that the quality of the State's environment had worsened as such containers/disposal sites were always stinking as well as had animals and smoke around them. Imolites around disposal sites complained of traits like diarrhoea, catarrh, insect bites, malaria, smoke and polluted air. Conclusions. The liaison between poor waste management strategies and the sustainability of the Imo State environment was considered likely as statistically significant ineffectiveness, lack of awareness, poverty, insufficient and unrealistic waste management measures were found in this study area. In these situations, the environment was said to have not improved. Such inadequacies in the handling of generated waste did not only expose the citizenry to health dangers but also gave rise to streets and roads characterized by filth and many unattended disposal sites unleashing horrible odour to the environment and attracting wild animals. This situation is not only prevalent in Imo State, Nigeria but in many Sub-Saharan cities. Future Perspectives. To improve the environment in Sub-Saharan Africa, it is imperative to practice an inclusive and integrated sustainable waste management system. The waste quantity in this region is fast growing, especially food/organic waste. The region should aim at waste management laws and waste reduction strategies, which will help save and produce more food that it really needs. Waste management should be dissociated from epidemic outbreaks like cholera, typhoid, Lassa fever and malaria, whose vectors thrive in filthy environments. Water channels and water bodies should not be waste disposal channels or waste disposal sites. ; Zusammenfassung Einführung. Die rasante und unkontrollierte Industrialisierung und Verstädterung in den meisten Entwicklungsländern führt zu Boden-, Luft- und Wasserverschmutzung in einem Ausmaß, das die natürliche Umwelt nicht vollständig ausgleichen kann. Diese gegenwärtigen Umweltprobleme haben lokale, nationale und internationale Aufmerksamkeit erregt. Das Problem der städtischen Abfallbewirtschaftung ist mit einem rasanten Bevölkerungswachstum in Entwicklungsländern verbunden. Daraus resultieren relevante Umweltkrisen in Bezug auf Nachhaltigkeit und Hygiene in Subsahara-Afrika und in anderen Ländern der Dritten Welt. Trotz der Bemühungen der verschiedenen Regierungsebenen (im Fall von Nigeria mit drei Regierungsebenen: Bundes-, Landes- und Kommunalregierungen), feste Abfälle in städtischen Zentren zu entsorgen, dominieren immer noch offene Mülldeponien, Straßenabfälle und Einträge in Gewässer. Dies wirkt sich auf die Qualität der städtischen Lebensbedingungen und auf die natürliche Umwelt aus. In den Subsahara Ländern und in anderen Entwicklungsländern nehmen sowohl die Abfallmenge als auch die Arten von Abfällen zu, darunter Elektroschrott, landwirtschaftliche Biomasse und Kunststoffabfälle. Die Notwendigkeit für eine effektive, nachhaltige und effiziente Bewirtschaftung von Abfällen durch die Anwendung des 3R-Prinzips (Reduzieren, Wiederverwenden (Reuse), Recyceln) ist ein wesentliches Element, um nachhaltigen Konsum und nachhaltige Produktions zu fördern. Diese Studie untersucht die Abfallbewirtschaftung im nigerianischen Bundesstaat Imo als einen Aspekt, der mit der Nachhaltigkeit seiner Umwelt zusammenhängt. Materialen und Methoden. Um die Abfallbewirtschaftung als Aspekt der Nachhaltigkeit und des Umweltmanagements in Subsahara-Afrika zu analysieren, wurde der Bundesstaat Imo im Osten Nigerias als Untersuchungsgebiet ausgewählt. Aus diesem Bundesstaat wurden seit seiner Gründung im Jahr 1976 Probleme in Bezug auf die Abfallbehandlung und deren Auswirkungen auf die Umwelt gemeldet. Imo State zeigt mit Owerri die sauberste Landeshauptstadt Nigerias im Jahr 1980 die Entwicklung zu einem "dunghill" (Misthaufen) im Jahr 2013 und zu einer "Müllhauptstadt" am 1. Oktober 2016 auf. Innerhalb dieses Staates wurden drei Untersuchungsgebiete ausgewählt: Owerri-Metropole (die Landeshauptstadt) und die Städte Orlu und Okigwe. An diesen Standorten wurden Haushalte, Gewerbegebiete, Unterbringungs- und Freizeiteinrichtungen sowie Schulen befragt und Untersuchungen an Mülldeponien vorgenommen. Damit wurde exemplarisch die Zusammensetzung, Menge, Verteilung und die Behandlung der Abfälle in Bezug auf das Nachhaltigkeitsmanagement in der städtischen und staatlichen Umwelt ermittelt. Dies geschah durch "convenient random sampling"… mit Fragebögen, Interviews, Fokusgruppendiskussionen und "non-participant observation". Alle Zielgruppen wurden vorab kontaktiert. Die im Zuge der Untersuchung erhobenen Daten wurden in Microsoft Office Excel eingegeben und mit dem Statistical Package for Social Sciences - SPSS - untersucht und analysiert. Die Daten bestanden im Wesentlichen aus kategorialen Variablen und wurden unter Verwendung deskriptiver Statistiken analysiert. Die Assoziation zwischen kategorialen Variablen wurde mit Cramers V, dem Chi-Quadrat, gemessen, das die Leistungsfähigkeit und Zuverlässigkeit des Tests ausmacht. Cramers V ist ein Maß für Assoziationstests, die direkt in die Kreuztabelle integriert sind. Der Chi-Quadrat-Test mit gleichen Anteilen wurde verwendet, um die Anteile auf signifikante Unterschiede bei 0,05 Niveaus zu vergleichen. Das Statistikpaket - Epi Info 6.04d - wurde zur Erstellung einer Kontingenztabelle aus mehreren Unterausgaben und zur Bestimmung der Zuordnung zwischen den Zeilen- und Spaltenkategorien verwendet. Die Skalenvariable "Menge des anfallenden Abfalls" wurde anhand von Maßnahmen zentraler Tendenz beschrieben. Es wurde unter Verwendung der Kolmogorov-Smirnov- und Shapiro-Wilk-Tests auf Normalität untersucht; in allen Zusammenhängen wurde die Normalitätsannahme verletzt (P <0,05). Fünf Nullhypothesen wurden unter Verwendung des logistischen Regressionsmodells getestet. Die Aussagekraft der einzelnen konzeptionellen Komponenten wurde mit dem Cox & Snell R-Square berechnet, und die der einzelnen Indikatoren wurde auch mit dem Likelihood Ratio-Test bewertet. Im Rahmen dieser Arbeit wurde die Bedeutung der vom Modell erklärten Variabilität (Baseline model) anhand der Omnibus-Tests der Modellkoeffizienten, die Größe dieser Variabilität anhand des Modells mit Cox & Snell R2 und die Auswirkungen des Individuums unter Verwendung von Prädiktoren, die den Likelihood Ratio-Test bewertet. Qualitativ wurden Daten aus offenen Items, Beobachtungen und Interviews unter Verwendung des Prozesses der thematischen Analyse analysiert, wobei Konzepte oder Ideen unter Oberbegriffen oder Schlüsselwörtern gruppiert wurden. Die Ergebnisse wurden anhand von Tabellen, Diagrammen, Grafiken, Fotos und Karten dargestellt. Erkenntnisse und Diskussionen. Die Gesamtheit der Untersuchungen hat ergeben, dass sich eine ordnungsgemäße Abfallbehandlung im nigerianischen Bundesstaat Imo positiv auf die Umwelt auswirkt. Dies wurde anhand des Bewusstseins der Gemeinschaft für die Abfallbewirtschaftung über Quellen wie Radio und Fernsehen, ihrer Aufklärung über die Abfallbewirtschaftung und der Einbeziehung der Umwelterziehung der Schulen in ihr Unterrichtsprogramm bewertet. Obwohl die meisten Befragten die Umweltsituation im Staat im Vergleich zu vor etwa 10 Jahren als verschlechtert empfanden und sich der Notwendigkeit einer ordnungsgemäßen Abfallentsorgung bewusst waren, wurde die aktuelle Umweltsituation als besser beschrieben. Dieser Einfluss des Umweltbewusstseins und der Umweltbildung auf die Umweltverträglichkeit, die mithilfe des logistischen Regressionsmodells bewertet wurden, zeigen eine signifikante Variabilität (Omnibus-Tests der Modellkoeffizienten: χ2 = 42,742; P = 0,014). Dies lässt darauf schließen, dass das Umweltbewusstsein und die Umweltbildung die Umweltverträglichkeit signifikant vorhersagen lassen. Die Ergebnisse zeigten auch, dass organische Abfälle häufiger als andere Abfallarten wie Papier, Kunststoff, Elektroschrott, Metall, Textil und Glas anfallen. Während die Müllsammler immer Papier, Plastik, Aluminium und Metall sortierten, sortierten einige von ihnen auch Textil und Glas. Statistisch gesehen (P <0,05) stellten die Befragten in dem Umfeld, in dem am wenigsten Abfall erzeugt wurde (d. h. 1 bis 2 kg pro Tag), fest, dass die Umweltqualität im Vergleich zu vor 10 Jahren besser war. Abfälle wie zerbrochenes Glas und Textile sowie die Reste von E-Abfällen nach der Gewinnung von Kupfer und Messing nicht sortiert wurden und diese mehr zur Umweltzerstörung beitrugen. In ähnlicher Weise wurde der Einfluss des Wohlstands auf die Umweltnachhaltigkeit mithilfe eines logistischen Regressionsmodells bewertet, das entwicklungsindexbezogene Indikatoren wie Bildung, Beruf, Einkommen und die Zahlungsfähigkeit für die Art der Abfallentsorgung umfasste. Bei der Harmonisierung des Ergebnisses gaben die Landwirte, die größtenteils am wenigsten ausgebildet waren, an, mehr Umweltverbesserungen zu bemerken. Darüber hinaus sahen diejenigen, die sich nicht bereit erklärten, für die Abfallentsorgung aufzukommen, bei denen es sich hauptsächlich um Personen mit niedrigem Einkommen handelte (weniger als 200.000 Naira, das heißt, 620 € monatlich), eine stärkere Verbesserung der Umweltbedingungen als diejenigen mit einem Einkommen von mehr als 200.000 Naira. Diese scheinbar widersprüchliche Wahrnehmung kann auf die Tatsache zurückgeführt werden, dass Menschen mit geringem Bildungshintergrund nicht in der Lage sind, ökologische Nachhaltigkeitsaspekte richtig einzuschätzen, verglichen mit Menschen mit einem breiteren Bildungshintergrund und eher kritischem Denken. Die Beschäftigungs- und Verdienstmöglichkeiten im Zusammenhang mit der Abfallbewirtschaftung im Hinblick auf die Umweltnachhaltigkeit wurden anhand einer qualitativen thematischen Analyse bewertet. Alle Befragten, die mit dem Sortieren, Kaufen und Verkaufen von Abfällen befasst waren, hatten keine zweite Beschäftigung. Sie bescheinigten, dass das Geld, das sie mit ihren Aktivitäten verdient hatten, ihren Lebensunterhalt und den ihrer Familien sicherte. Einige gaben an, ihre Arbeit sehr gerne zu machen, besonders, wenn sie selbständig arbeitend waren. Die Müllsammlung und der Handel mit Abfällen bieten vielen Gruppen auf der ganzen Welt Beschäftigungsmöglichkeiten. Dies reicht vom Abfallrecycling, der Abfallkompostierung und der Beschäftigung bei der Müllverbrennung in Entwicklungsländern bis zur Tätigkeit bei den "Stadtreinigern" in der Stadt Würzburg. Die Mitarbeiter und Mitarbeiterinnen in diesen Unternehmen haben durch Abfall-(Behandlung) Arbeitsplätze. Der Einfluss der Abfallentsorgung auf die Umweltnachhaltigkeit wurde mithilfe des binären logistischen Regressionsmodells bewertet, und die durch das Modell erklärte Variabilität war signifikant. Die Validität wurde auch von der Wald-Statistik (P <0,05) gestützt, die anzeigt, dass die Wirkung der Prädiktoren signifikant ist. Die Umweltnachhaltigkeit ist stark abhängig von Indikatoren wie der Häufigkeit, in der die Befragten ihre Abfallbehälter entleerten; wie / wo Abfälle entsorgt werden, der Verfügbarkeit von Abfalldeponien oder öffentlichen Abfalleimern in der Nähe des Hauses usw. Nach Ansicht von Imolites, die behaupteten, öffentlichen Abfallsammelstellen/-behältern in der Nähe ihrer Häuser zu haben, hat sich die Qualität der staatlichen Umwelt verschlechtert, da sich die Qualität dieser Abfallsammelstellen/-behälter verschlechtert habe. Die Standorte sorgen für ständige Geruchsbelästigung, Rauch und ziehen Tiere/Ungeziefer an. Imolites in der Nähe von Deponien klagten über Beschwerden wie Durchfall, Katarrh, Insektenstiche, Malaria sowie Atembeschwerden durch Rauch und Gestank. Schlussfolgerungen. Der Zusammenhang zwischen schlechten Abfallbewirtschaftungsstrategien und mangelnder Nachhaltigkeit im Umweltmanagement im nigerianischen Bundestaat Imo wurde als wahrscheinlich angesehen, da in diesem Untersuchungsgebiet statistisch signifikante Ineffektivität in der Abfallbehandlung, mangelndes Bewusstsein, Armut sowie unzureichende und unrealistische Abfallbewirtschaftungsmaßnahmen festgestellt wurden. In diesen Situationen habe sich die Umwelt lt. Umfrageergebnis in den letzten ca. 10 Jahren nicht verbessert. Solche Unzulänglichkeiten im Umgang mit anfallenden Abfällen gefährden nicht nur die Gesundheit der Bürger und Bürgerinnen, sondern führen auch zu Straßen und Wegen, die von Schmutz und vielen unbeaufsichtigten Deponien gekennzeichnet sind. Diese verursachen eine starke Geruchsbelästigung und ziehen wilde Tiere und Ungeziefer an. Diese Situation ist nicht nur im nigerianischen Bundesstaat Imo, sondern auch in vielen Städten in Subsahara-Afrika verbreitet. Zukunftsperspektiven. Um die Umwelt in Subsahara-Afrika zu verbessern, ist ein integratives und integriertes nachhaltiges Abfallmanagementsystem unabdingbar. Die Abfallmenge in dieser Region wächst rasant, insbesondere Lebensmittel- und Bioabfälle. Die Region sollte auf Gesetze zur Abfallbewirtschaftung und Strategien zur Abfallreduzierung abzielen, um nur die tatsächlich benötigten Lebensmittel bereit zu stellen. Die Abfallbewirtschaftung sollte außerdem auf die Vermeidung von epidemischen Ausbrüchen von Cholera, Typhus, Lassafieber und Malaria abzielen, deren Überträger in schmutzigen Umgebungen gedeihen. Wasserkanäle und Gewässer sollten keine Abfallentsorgungskanäle sein. ; Résumé Introduction. L'industrialisation et l'urbanisation rapides et incontrôlées dans la plupart des pays en voie de développement entraînent une pollution des sols, de l'air et de l'eau à un rythme que l'environnement naturel ne peut pas entièrement renouveler. Ces questions environnementales contemporaines ont attiré l'attention locale, nationale et internationale. Le problème de la gestion des déchets urbains est associé à une croissance démographique rapide dans les pays en voie de développement. Il s'agit des crises environnementales pertinentes de la durabilité et de l'assainissement en Afrique subsaharienne et dans d'autres pays du tiers monde. Malgré les efforts des différents paliers de gouvernement (le cas du Nigeria avec trois niveaux : gouvernement fédéral, État et collectivités locales) dans la gestion des déchets solides dans les centres urbains, il déborde toujours de décharges ouvertes, de petites rues et empiète sur les plans d'eau. Celles-ci affectent la qualité de la vie urbaine et l'environnement naturel. L'Afrique subsaharien et les autres pays en voie de développement connaissent une recrudescence de l'accumulation et de la diversité des déchets, notamment les déchets électroniques, les déchets de biomasse agricole et les déchets plastiques. La nécessité d'une gestion durable et efficace des déchets grâce à l'application du principe des 3R (réduire, réutiliser et recycler) est un élément essentiel pour la promotion des modes de consommation et de production durables. Cette étude a examiné la gestion des déchets dans l'État d'Imo, au Nigéria, en tant qu'aspect corrélé à la durabilité de son environnement. Matériaux et méthodes. Pour analyser la gestion des déchets en tant que corrélat de la durabilité environnementale, en Afrique subsaharienne, l'État d'Imo, dans l'est du Nigéria, a été choisie comme zone d'étude. Depuis sa création en 1976, des problèmes liés à la gestion des déchets et à leur impact sur l'environnement ont été signalés. Passant par l'État avec la capitale la plus propre en 1980 jusqu'à une « colline de fumier » en 2013 et une « capitale des déchets » le 1er Octobre 2016. Dans cet État, trois sites d'étude ont été sélectionnés - la métropole d'Owerri (la capitale de l'État), Orlu et Okigwe villes. Sur ces sites, les ménages, les zones commerciales, les établissements d'hébergement et de loisirs, les écoles ainsi que les dépotoirs ont été examinés afin de déterminer la composition, la quantité, la distribution, les types de traitement des déchets en relation avec la durabilité de l'environnement de l'État. Cela s'est fait de manière pratique mais aléatoire au moyen de questionnaires, d'entretiens, de discussions de groupe et d'observation non-participants ; ceux-ci ont tous été annoncés par un travail de bureau détaillé. Les données ont été entrées à l'aide de Microsoft Office Excel et ont été explorées et analysées à l'aide du progiciel statistique pour les sciences sociales – SPSS. Les données ont été constituées essentiellement de variables catégorielles et ont été analysées à l'aide de statistiques descriptives. L'association entre les variables catégorielles a été mesurée à l'aide de Cramer's V, le Chi-carré qui assure la puissance et la fiabilité du test. Cramer's V est une mesure de tests d'association directement intégrée à la tabulation croisée. Le test du Chi carré de proportions égales a été utilisé pour comparer les proportions des différences significatives à 0,05. Le paquet statistique - Epi Info 6.04d a également été utilisé, car il fallait créer un tableau de contingence à partir de plusieurs sous-sorties et déterminer l'étendue de l'association entre les catégories de rangées et de colonnes. La variable d'échelle « quantité de déchets générée » a été décrite à l'aide de mesures de tendance centrale. Il a été testé pour la normalité à l'aide des tests de Kolmogorov-Smirnov et Shapiro-Wilk ; dans tous les contextes, l'hypothèse de normalité a été violée (P<0,05). Cinq hypothèses nulles ont été testées à l'aide du modèle de régression logistique. Le pouvoir explicatif de la composante conceptuelle individuelle a été calculé à l'aide du Cox & Snell R2 et celui des indicateurs individuels a également été évalué à l'aide du test du ratio de vraisemblance (Likelihood Ratio test). Dans le cadre de ce travail, l'importance de la variabilité expliquée par le modèle (modèle de base) a été évaluée à l'aide des tests Omnibus des coefficients du modèle, l'ampleur de cette variabilité expliquée par le modèle utilisant le Cox & Snell R2 et les effets de prédicteurs utilisant le test du ratio de vraisemblance. Sur le plan qualitatif, les données d'éléments ouverts, des observations et les entretiens ont été analysées à l'aide du processus d'analyse thématique consistant à regrouper les concepts ou les idées sous des termes génériques ou des mots clés. Les résultats ont été présentés sous forme de tableaux, graphiques, photos et cartes. Constatations et discussions. L'ensemble des résultats et des analyses indique qu'une gestion appropriée des déchets dans l'État d'Imo, au Nigéria, a un impact positif sur l'environnement. Cela a été évalué par la sensibilisation de la communauté à la gestion des déchets via des sources telles que la radio et la télévision, son éducation sur la gestion des déchets et l'intégration de l'éducation à l'environnement dans son programme. Bien que la plupart des membres de la communauté aient perçu la détérioration de l'environnement de l'État par rapport à celui-ci environ 10 ans en arrière, alors qu'ils étaient conscients de la nécessité de prendre des mesures adéquates pour la gestion des déchets, l'environnement a été décrit comme étant meilleur. Cette influence de la sensibilisation et de l'éducation environnementales sur la durabilité environnementale, évaluée à l'aide du modèle de régression logistique, traduit une variabilité significative (tests Omnibus des coefficients de modèle : χ2 = 42,742; P = 0,014), ce qui en déduit que la sensibilisation et l'éducation environnementales prédisent de manière significative la durabilité environnementale. Les résultats ont également révélé que la génération de déchets organiques était le fer de lance des autres types de déchets tels que le papier, le plastique, les déchets électroniques, le métal, le textile et le verre. Alors que les ramasseurs de déchets triaient toujours le papier, les plastiques, l'aluminium et le métal, certains d'entre eux triaient également le textile et le verre. Statistiquement (P <0,05), dans les situations où la production de déchets était la plus faible (1 à 2 kg par jour), les membres de la communauté ont affirmé que la qualité de l'environnement était meilleure par rapport à 10 ans en arrière. Les déchets tels que le verre brisé et le textile ainsi que le reste de déchets électroniques après l'extraction du cuivre et du laiton n'étaient pas triés et ceux-ci contribuaient davantage à la dégradation de l'environnement. De même, l'influence de la richesse sur la durabilité de l'environnement a été évaluée à l'aide du modèle de régression logistique, notamment des indicateurs liés à l'indice de développement, tels que l'éducation, la profession, le revenu et la capacité de payer pour l'élimination des déchets. En harmonisant les résultats, les agriculteurs, qui étaient pour la plupart les moins scolarisés, ont affirmé qu'ils remarquaient une amélioration de l'environnement. De plus, ceux qui n'acceptaient pas de payer pour l'élimination des déchets et qui étaient pour la plupart ceux ayant un faible revenu (moins de 200 000 nairas, soit 620 € par mois) percevaient une amélioration de l'environnement davantage que ceux ayant un revenu supérieur à 200 000 naira. Cette contradiction peut être attribuée au fait que ceux qui ont un faible niveau d'éducation n'ont pas la capacité d'apprécier les indicateurs de durabilité environnementale ainsi que ceux qui ont une formation plus approfondie avec une pensée critique. Les opportunités d'emploi et de réduction de la pauvreté liées à la gestion des déchets sur la durabilité environnementale ont été évaluées à l'aide d'une analyse thématique qualitative. Tous les membres de la communauté impliqués dans le tri, l'achat et la vente de déchets n'avaient pas de second emploi. Ils ont attesté que les revenus de leurs activités ont permis de maintenir leurs moyens de subsistance et leurs familles. Certains ont exprimé leur amour pour le travail, d'autant plus qu'ils étaient leurs propres maîtres. La collecte et le commerce des déchets offrent des possibilités d'emploi à de nombreuses communautés du monde entier. Par exemple, dans le recyclage des déchets, le compostage des déchets, usines d'incinération des déchets (les installations de valorisation énergétique des déchets) et 'die Stadtreiniger' dans la ville de Würzburg. Les travailleurs de ces entreprises ont des emplois grâce aux déchets. L'influence de l'élimination des déchets sur la durabilité de l'environnement a été évaluée à l'aide du modèle de régression logistique binaire et la variabilité expliquée par le modèle était significative. La validité était également étayée par les statistiques de Wald (P <0,05), qui indiquent que l'effet des prédicteurs est significatif. La durabilité environnementale dépendait en grande partie d'indicateurs tels que la fréquence à laquelle les membres de la communauté vidaient leurs poubelles ; comment / où les déchets sont éliminés, disponibilité de dépotoirs ou de poubelles publiques à proximité de la maison, etc. Les habitants qui prétendaient avoir des poubelles publiques ou des dépotoirs à proximité de leurs maisons ont dit de leur qualité de l'environnement que celle-ci se détériorait, car ces sites étaient nauséabonds, avaient des animaux et de la fumée autour d'eux. Ces habitants se sont également plaints de diarrhée, (de) catarrhe, (de) piqûres d'insectes et (de) morsures d'animaux, de paludisme et d´air puant. Conclusions. La liaison entre les stratégies de gestion des déchets médiocres et la durabilité de l'environnement de l'État d'Imo a été jugée probable : inefficacité statistiquement significative, manque de sensibilisation, pauvreté, mesures de gestion des déchets insuffisantes et irréalistes ont été trouvées dans cette zone d'étude. Dans ces situations, l'environnement ne s'est pas amélioré. Ces insuffisances dans la gestion des déchets générés exposaient non seulement les citoyens à des risques pour la santé, mais donnaient également lieu à des rues et à des routes caractérisées par la saleté et à de nombreux dépotoirs sans surveillance, dégageant une odeur désastreuse pour l'environnement et attirant des animaux sauvages. Cette situation prévaut non seulement dans l'État d'Imo, au Nigéria, mais dans de nombreuses villes d'Afrique subsaharienne. Perspectives d'avenir. Pour améliorer l'environnement en Afrique subsaharienne, il est impératif de mettre en œuvre un système de gestion des déchets durable et inclusif. La quantité de déchets dans cette région augmente rapidement, en particulier les déchets alimentaires / organiques. La région devrait viser des lois sur la gestion des déchets et des stratégies de réduction des déchets, qui contribueront à économiser et à produire plus d´ aliments dont elle a réellement besoin. La gestion des déchets doit être dissociée d'épidémies telles que le choléra, la typhoïde, la fièvre de Lassa et le paludisme, dont les vecteurs se développent bien dans des environnements immondes. Les canaux et les plans d'eau ne doivent pas être des canaux d'évacuation de déchets ou des sites de décharge d´ ordures.
Community‐managed irrigation systems are commonly faced with problems of low system‐level performance. These issues became the subject of constant researches, debates and controversies, given the significant investments and successive reforms undertaken to improve the management of irrigation systems. The lack of relevance and effectiveness of the current interventions to improve the water management can be explained, in part, by the complexity of the managing irrigation systems. Indeed, the evolution of these systems (context, history, use trends), the complexity of interaction's processes between different system levels and the interdependencies between itsvarious actors (managers or users) are evidences proving the urge to strengthen links between evaluation and improvement approaches of the management of irrigation systems. In order to do so, we have come to face the dilemma of evaluation approaches, which bring out undeniably negative tones in terms of the performance of these systems, without tackling the root causes of the problems or guiding improvement interventions. On the other hand, the weak mobilization of water actors around these interventions and the failure of active involvement of local actors (farmers and GDAs) in the processes of formulating their needs and solving their problems, have hindered severalinterventions for the amelioration of water management and called into question their legitimacy and effectiveness. The involvement of local actors in solving their own problems and improving their adaptive capacity does not guarantee the success of these interventions but can at least improve their results. This thesis aims to evaluate the management of an irrigation system with perennial citrus orchards in northern Tunisia, particularly in the irrigation system of Zaouiet Jedidi, and to support the local actors in the co-construction and the implementation of an intervention for the improvement of irrigation water management. We are interested in the study of a system that highlights the complexity of the management problems of collective irrigation systems. It is a multi-level, multi-actor system that is limited in its ability of adaptation to a situation of water scarcity that has been undergoing for several years. Instead of limiting ourselves to judging the effectiveness of the current management of the irrigated systems, we have focused on a causal analysis that links symptoms and causes of malfunction. We have based our analysis on a systemic and global approach of different levels of the system and the interactions between them, and we have chosen to study how different actors may react to a physical constraint in terms of management rules and coordination mechanisms that they created, shaped or rejected.We have used the results of this evaluation in planning and assisting in the improvement of irrigation management as a part of an action-research project. Finally, we have analyzed the extent to which such intervention based on stakeholders' participation and strengthening of coordination mechanisms, may allow these stakeholders to interact during a process of collective learning and to improve their ability to adapt to constraints of the system. The analysis of the water resources situation of this system shows that there is a situation of water scarcity. This scarcity is linked to the use of the groundwater and surface water resources and the distribution policies between different users. In order to manage the uncertainty that characterized this system's water supply, managers are often opting for compromises and changes to the collective rules. These compromises have been in some cases successful in alleviating the impacts of the scarcity, and in others, they have worsen the malfunction of this system and increased the vulnerability of some users. We have highlighted the weaknesses of the coordination mechanisms between most stakeholders' interfaces. Next, we have analyzed the logics and the factors that explain these failures. By analyzing how farmers respond to this water shortage, we have highlighted a wide variety of individual strategies and practices that tend to maximize access to the surface and groundwater resources with different capacities. However, these practices, which may have individual gains for some farmers, obviously have negative implications for the collective performance of the system. Finally, supporting the implementation of a process of participatory improvement in this irrigated perimeter and the evaluation of its effects enabled us to validate the role of learning by changing the perception of actors. This change had facilitated the problem-solving process in some stages of the intervention, but hindered it in others. The analytical framework developed in this thesis helps to move forward reflection on improvement interventions through a better understanding of individual and collective rationality models that actually govern the management of irrigated systems. Decrypting these models allows the development of guidelines for irrigation management improvement adapted to the context of these systems. In the case of irrigated public systems, where the collective management of water is marked by conflicts of interest and power games, the reinforcement of interaction between different actors open opportunities for improvement to consider in the processes of development of management policies of irrigated systems. Assessing effects of local stakeholders' participation in these processes helps to analyze the limitations of theoretical frameworks and to report practical difficulties of conducting improvement actions in such a complex situation of collective management of water resources. ; Les problèmes posés par la gestion des systèmes collectifs d'irrigation et leurs faibles performances continuent de faire constamment l'objet de recherches, de débats et de controverses, compte tenu des investissements importants et des réformes successives engagés pour améliorer la gestion de ces systèmes. Les objectifs en matière de productivité et de rentabilité de ces systèmes ainsi que les attentes en termes de transfert de leur gestion aux associations d'irrigants ne sont pas atteints. Le manque de pertinence et d'efficacité des interventions actuelles d'amélioration peut être expliqué, en partie, par la complexité des problèmes de gestion des systèmes irrigués. En effet, l'évolution de ces systèmes (contexte, historique, usage…), les interactions qui existent entre leurs différentes composantes et les indépendances entre les différents acteurs gestionnaires ou usagers, sont autant d'éléments qui plaident en faveur du développement du renforcement du lien entre l'évaluation et les démarches d'amélioration de la gestion des systèmes irrigués. Ce développement nécessite d'aller au-devant du dilemme des démarches d'évaluation qui font émerger des tonalités indiscutablement négatives quant aux performances de ces systèmes, sans pour autant déboucher sur des articulations à même de remonter aux causes des problèmes et d'orienter les interventions d'amélioration. D'autre part, la faible mobilisation des acteurs de l'eau autour de ces interventions et l'échec d'une implication active des acteurs locaux (agriculteurs et des association des usagers de l'eau) dans les processus de formulation de leurs besoins et de résolution des problèmes, ont freiné les avancées de plusieurs interventions et ont mis en question leur légitimité et efficacité.L'implication des acteurs locaux dans la résolution de leurs propres problèmes et l'amélioration de leur capacité d'adaptation ne garantissent pas le succès de ces interventions, mais peuvent améliorer leurs résultats. En ce sens, produire des directives pour mieux orienter ces interventions semble être nécessaire.Cette thèse se propose d'évaluer les modes de gestion des systèmes irrigués des agrumes dans la région du Cap Bon, en Tunisie (Périmètre public irrigué de Zaouiet Jedidi) et d'accompagner lesacteurs locaux en vue de co-construire et de mettre en œuvre une intervention d'amélioration. Nous nous sommes intéressés à l'étude d'un système qui met en relief la complexité des problèmes de gestion des systèmes collectifs d'irrigation. Il s'agit d'un système multi-ressources (eaux de surface et eaux souterraines utilisées de façon conjointe), multi-niveaux (différentes échelles, différentes institutions impliquées dans la gestion), multi-usages compétitifs (urbain, agricole, industriel,.) et multi-acteurs (administration, association d'irrigants, agriculteurs, …). En plus, ce système est limité dans sa capacité d'adaptation par une pénurie d'eau à laquelle il est soumis depuis plusieurs années.Au lieu de nous limiter à juger l'efficacité de la gestion actuelle des systèmes irrigués, nous avons privilégié une analyse causale qui permet de relier les symptômes et les causes de dysfonctionnement. Nous avons fondé notre analyse sur une approche systémique et globale des différents niveaux du système et des interactions entre eux et nous avons privilégié d'étudier comment les différents acteurs réagissent à une telle contrainte physique en termes de règles de gestion et de mécanismes de coordination qu'ils ont créés, qu'ils ont façonnés ou qu'ils ont parfois rejetés. Nous avons employé par la suite les résultats de cette évaluation dans la planification et l'accompagnement de la mise en œuvre d'une intervention d'amélioration de la gestion de l'irrigation dans le cadre d'un projet de recherche action. Nous avons enfin analysé dans quelle mesure la mise en œuvre d'une intervention d'amélioration, basée sur la participation des parties prenantes et le renforcement des mécanismes de coordination, permet aux acteurs de l'eau d'interagir dans un processus d'apprentissage collectif et d'améliorer leur capacité d'adaptation aux3 contraintes du système. L'analyse de la situation de la pénurie d'eau dans ce système met en évidence qu'il s'agit d'une pénurie physique induite par les modes d'usage des ressources en eau souterraine et de surface et des politiques de répartition de l'eau entre différents usagers. Afin de gérer l'incertitude qui marquait ainsi l'approvisionnement en eau de ce système, les gestionnaires ont souvent opté pour des compromis et des changements des règles collectives qui ont réussi dans certains cas à alléger les impacts de la pénurie et dans d'autres cas à aggraver le dysfonctionnement du système et à accroitre la vulnérabilité de certains usagers. Nous avons mis en évidence les faiblesses des mécanismes de coordination au niveau des interfaces entre acteurs et nous avons examiné les logiques et les facteurs qui expliquent ces défaillances. En analysant comment les agriculteurs à leur tour réagissent à cette pénurie d'eau, nous avons mis en évidence une grande diversité de stratégies et de pratiques individuelles qui tendent à maximiser l'accès aux ressources en eau de surface et souterraine selon les différentes capacités. Cependant, ces pratiques qui peuvent avoir des gains individuels pour quelques agriculteurs ont évidemment des implications négatives sur les performances collectives du système. Enfin, l'accompagnement de la mise en œuvre d'un processus d'amélioration participatif dans ce périmètre irrigué et l'évaluation de ses effets, nous a permis de valider le rôle de l'apprentissage dans le changement de la perception des acteurs qui a accéléré, au cours de certaines étapes de l'intervention le processus de résolution des problèmes, mais l'a freiné dans d'autres. Le cadre d'analyse développé dans cette thèse permet de faire avancer la réflexion autour des interventions d'amélioration vers une meilleure compréhension des logiques individuelles et collectives qui gouvernent la gestion des systèmes irrigués. Décrypter ces logiques permet de développer des directives d'actions d'accompagnement adaptées au contexte de gestion de ces systèmes. Dans le cas des périmètres publics irrigués, où la gestion collective de l'eau est marquée par les conflits d'intérêts et les jeux de pouvoir, le renforcement des processus d'interaction et de coordination entre les acteurs ouvre des pistes d'amélioration à intégrer dans les processus de développement des politiques de gestion des systèmes irrigués. Evaluer les effets de la participation des acteurs locaux dans ces processus d'amélioration permet d'analyser les insuffisances des cadres théoriques et de rendre compte des difficultés pratiques à déployer certains objectifs et logiques d'intervention dans un contexte assez compliqué tel que celui de la gestion collective des ressources en eau.
In this thesis, we study the relationship between not-for-profit organisations and public authorities through the lense of the local support measure (DLA, dispositif local d'accompagnement).In the first part of the thesis, we focus on the genesis and shape of the DLA. We observe that the DLA is a policy of public employment, implementation of which is delegated to supporting structures, and that its action is intended to help employing organizations to maintain the jobs they provide and consolidate their economic model. Study of the origin of this public policy shows the state's growing interest in non-govornmental organisations from an economic point of view, specifically their importance in the job market. In the second part, we focus on the people who implement the DLA, the agents of this public policy. Although we observe that the policy has structure, the job description of professionals who implement the DLA remains "open"; they have large margins in the realization of their work. Despite this flexibility, they share the concern for employment and job creation. This analysis leads us to suggest that the subject device to a form of government by the accompaniment. Finally, in the third part, we describe the impact of the DLA on its 'modern professional' beneficiaries. The 'associative enterprises' are pushed to structure their work organization and diversify their resources, but also to mobilize for their jobs. The DLA is also involved in implementing management systems in the job-providing organisations: these are both strategically appropriated by non-for-profit directors by the authorities. Finally, the study of relationships between associations and public authorities shows that they are fragmented, producing an uncertain and competitive environment for these organisations.The dynamics observed provide lessons that exceed the effects of DLA; indeed, the policy simply accelerates an ongoing process. The changes observed at work in the employing organisations appear to be the result of changes in the environment of such organisations, which is, in turn, largely determined by the government. ; Dans ce travail de doctorat, nous avons exploré la transformation des relations entre l'État et les associations employeuses. Ces trente dernières années, le monde associatif s'est profondément métamorphosé. Il a notamment été marqué par une importante salarisation. Les salariés associatifs qui n'étaient que 600 000 dans les années 1980, sont aujourd'hui plus d'1,8 million. Cette dynamique à plusieurs explications. Elle est tout d'abord le résultat d'un engagement financier croissant de la part de la puissance publique. La décentralisation, et les nouveaux besoins sociaux nés des différentes crises - économique, écologique, urbaine - ont multiplié les sources et les volumes de financements à destination des associations. Elles se sont vues confier une part grandissante de la mise en œuvre de missions d'intérêt général et de service public.Parallèlement à l'augmentation des ressources publiques, les associations ont développé, encore plus rapidement, leurs ressources privées : celles-ci représentent aujourd'hui la moitié de leur budget total. Pour saisir les transformations des relations entre associations et puissance publique, et comprendre l'impact de ses transformations sur les associations, nous avons fait le choix d'étudier un dispositif public spécifique : le Dispositif Local d'Accompagnement (DLA).Lancé par l'État en 2002, la mise en œuvre de ce dispositif est déléguée par appel d'offres à des structures porteuses dans chaque département et dans chaque région. Il vise à professionnaliser les associations employeuses : il les accompagne à consolider leur modèle économique et à pérenniser leurs emplois. Chaque année c'est 6 000 petites et moyennes associations employeuses qui bénéficient d'un accompagnement, tous secteurs confondus (la France compte au total 180 000 associations employeuses). Observer les relations entre les associations et l'État par le biais du DLA est intéressant à plusieurs titres. Outre le fait qu'il est relativement nouveau et qu'il a été peu étudié : il s'adresse uniquement aux associations employeuses. Il permet de restreindre l'étude à ces structures et à leurs problématiques gestionnaires. Ce dispositif a aussi pour intérêt d'être transversal. Il s'adresse aux associations des différents secteurs qui composent le monde associatif. Il permet au chercheur de regarder le monde associatif comme un tout, de voir ce que les associations, tous secteurs confondus, ont en commun. Enfin, le dernier avantage, est que les accompagnements mobilisent un grand nombre d'acteurs ; leur étude offre l'occasion de recueillir une multiplicité de points de vue, interne et externes, à l'association. Nous avons utilisé ce dispositif comme une porte d'entrée pour comprendre pourquoi et comment l'État intervient sur l'emploi associatif ; pour voir pourquoi et comment les associations employeuses se transforment.Pour répondre à ces interrogations, nous avons exploré l'histoire du DLA, sa mise en œuvre et son impact sur les associations employeuses. L'idée étant, à travers le prisme de ce dispositif, d'observer l'évolution des relations entre l'État et les associations employeuses. D'interroger le gouvernement des associations par l'État. Notre questionnement s'inscrit dans la continuité des réflexions menées par les auteurs qui s'intéressent à la transformation des relations contractuelles entre associations, marchés et pouvoirs publics (Salamon, 1993, 1997, 2010 ; Archambault, 2012, 2013). Plus particulièrement, notre travail s'inscrit dans la continuité des travaux de la sociologie du travail associatif tel que l'ont notamment développé Matthieu Hély (2009 ; Hély & Moulévrier, 2013) et Maud Simonet (2010), mais aussi certains auteurs internationaux (Cunningham & James, 2009 ; Bach, 2012).Dans cette perspective, il s'agit d'aborder les associations non seulement comme des lieux d'engagement, mais comme des structures productives, de travail. Il convient alors d'interroger la division du travail, la recherche d'efficacité des acteurs associatifs. Il s'agit de penser les rapports sociaux à l'intérieur des associations, de les aborder comme un monde du travail où les bénévoles sont bien,eux aussi, des travailleurs.Pour aborder complètement la question du travail associatif, il est nécessaire de ramener l'État dans l'analyse (Evans, Rueschemeyer & Skocpol, 1985). Certains auteurs ont tendance à étudier le monde associatif comme une mobilisation intrinsèque de la société civile. Mais il nous semble que pour le saisir, il faut plutôt regarder le monde associatif comme un espace sous influence de l'État (Chevallier, 1981 ; 1986), sans pour autant le réduire à un strict instrument de politique publique sans autonomie. Ainsi, dans la perspective de la sociologie du travail associatif, il s'agit de regarder les associations au prisme des reconfigurations de l'État Providence. Notre travail de recherche nous a amenés à tirer quatre grands enseignements. Le premier enseignement est que l'enjeu de l'emploi remplace progressivement celui de la vie sociale dans les politiques publiques d'État vis-à-vis des associations. Nous sommes arrivés à cette conclusion en nous intéressant à l'histoire des politiques de l'emploi dans laquelle s'inscrit le DLA.Depuis les années 70, les associations sont mobilisées dans la lutte contre le chômage. Plus celui-ci augmente, plus les associations bénéficient d'emplois aidés, c'est à dire de subventions pour embaucher (Gomel, 2006). C'est d'ailleurs ce qui explique en grande partie la salarisation (Dussuet & Flahault, 2010 qui a marqué le monde associatif ces trente dernières années.Nous nous sommes plus particulièrement intéressés au programme « emplois jeunes » lancé par le gouvernement Jospin en 1997. Ce programme va créer plus de 200 000 emplois dans les associations. Il va aussi avoir une spécificité par rapport aux politiques de l'emploi précédentes. Ce programme ne prévoit pas simplement de subventionner des postes : il prévoit aussi de les accompagner. D'offrir du conseil aux structures pour qu'elles pérennisent les emplois une fois l'aide financière arrivée à terme.En 2002, à la fin du programme « emplois jeunes », cette logique d'aide à l'activité va s'autonomiser. Elle donnera naissance au DLA. Un dispositif qui vise officiellement la « professionnalisation » des petites et moyennes associations employeuses.En comparant ce nouveau dispositif étatique à destination des associations, avec ceux plus anciens portés par le Ministère en charge de la vie associative, nous avons observé que les politiques publiques de soutien à la vie associative avaient tendance à disparaître, quand à l'inverse le DLA s'est installé dans la durée et a vu ses crédits confortés d'année en année.Pour conclure sur ce premier enseignement ; notre travail de recherche nous amène à soutenir que nous assistons à une nouvelle dynamique : l'État a tendance à s'intéresser plus aux associations pour la charge en emploi dont elles sont porteuses que pour leurs projets et leur utilité sociale. Le deuxième enseignement de notre travail est que l'État, par le biais du DLA, gouverne les associations par l'accompagnement. Il les conduit dans un sens donné.Tout cela est rendu possible par plusieurs caractéristiques du DLA : si le dispositif est en apparence très structuré et cadré, il est néanmoins à la fois souple, ouvert et ajusté. Il est souple parce que sa mise en œuvre est déléguée, confiée à une diversité de structures porteuses qui sont toutes différentes et inscrites dans leurs territoires. Il est ouvert, parce les chargé-e-s de mission DLA, qui mettent en œuvre quotidiennement le dispositif, ont de grandes marges de manœuvre dans leur métier. Enfin, il est ajusté, car il est mis en œuvre par des associations, pour les associations et avec des consultants qui sont souvent d'anciens associatifs.Le DLA est aussi un dispositif privatisé (Lipsky & Smith, 1989-1990), complètement mis en œuvre par des structures de droit privé, en l'occurrence des associations. L'État semble disparaître, mais pour autant il n'est pas absent. Il reste pilote du dispositif. Il le dirige par des appels d'offres, par des comités de pilotage et par le biais d'une agence. Le DLA constitue un bon exemple de ces dispositifs nés ces dernières années, où « l'État stratège » délègue les fonctions opérationnelles mais continue d'en assurer le pilotage stratégique.L'État fixe notamment un objectif central : l'emploi. Nous avons observé que si les chargés de mission travaillent de manières différentes, que leurs actions passent par des détours, ils partagent tous ce « souci » (Jeannot, 2005) de l'emploi. Les accompagnements peuvent concerner le modèle économique, les RH, les outils de communication ou encore le projet de la structure, etc. : mais au final c'est toujours l'emploi qui est visé. Et en accompagnant les associations, les chargés de mission les font adhérer à leur tour à cette attente de l'État.Les accompagnements amènent en douceur, sans rien imposer, mais par l'incitation et l'adhésion, les associations à se transformer. Le troisième enseignement de notre travail est que le DLA accompagne les associations employeuses vers la « professionnalisation contemporaine » (Boussard, 2014). Derrière ce concept, nous entendons plusieurs choses.Tout d'abord que le DLA a un effet gestionnaire. Il implante des outils de gestion dans les associations. Ce n'est pas neutre : « enrôlés » (Boussard, 2008) par les dirigeants associatifs, cela va leurs donner une meilleure maîtrise de la structure, offrir de nouveaux outils pour mettre au travail les salariés et contrôler leurs activités.Le DLA va aussi avoir un effet sur la structuration du travail. Il pousse les associations à respecter davantage les normes légales : notamment le droit du travail et la loi 1901. Le DLA aide les structures à clarifier la division du travail, notamment entre bénévoles et salariés. Que chacun trouve sa place et son rôle dans l'association. Cela va aussi aider le directeur à mieux travailler et à corriger ses erreurs de gestion.Le DLA amène aussi les associations à être responsables de leurs emplois. Les emplois deviennent une finalité et non plus seulement un moyen. Pour les sauver, les bénévoles vont se mobiliser, prendre une part plus importante du travail, notamment au sein du bureau et du Conseil d'Administration. Pour les sauver, les associations vont aussi être amenées à chercher des solutions économiques. Et puisque les subventions manquent à l'appel, c'est vers le développement de ressources privées et marchandes qu'elles vont aller.Évidemment, selon les associations, les effets sont différents. Mais globalement, elles vont mieux prendre en compte la question de l'emploi et du travail, et aller dans le sens de la « professionnalisation contemporaine ». Le quatrième grand enseignement conclut notre thèse. Il concerne les relations entre l'État et les associations employeuses. Comme nous l'avons vu, le DLA a bien un impact gestionnaire, mais il ne faut pas en surestimer la « puissance » : il n'explique pas à lui seul la professionnalisation observée. Au final, le DLA ne fait qu'aider les associations à s'adapter à leur environnement économique et institutionnel. Il ne fait qu'accélérer leur adaptation.Pour comprendre ce qui pousse les associations à se transformer, nous avons cherché la réponse du côté des pouvoirs publics. En les étudiant, nous avons pu voir qu'ils sont morcelés et qu'ils ont des logiques différentes et parfois contradictoires. L'incertitude marque aussi leur budget, et par ricochet celui des associations. Paradoxalement, les pouvoirs publics demandent aux associations d'être professionnelles, de faire des projections de leurs budgets sur 3 ans, mais chaque année c'est l'incertitude sur leurs propres budgets. Et cela contraint les associations dans l'instabilité et l'incertitude : c'est l'un des puissants moteurs de la professionnalisation. Et ce d'autant plus que, comme l'a montré Viviane Tchernonog (2013), les pouvoirs publics changent leurs modes de contractualisation, passent d'une logique de subvention à une logique de marché public, de mise en concurrence.Nous défendons dans notre thèse que les pouvoirs publics sont producteurs de la « marchandisation » des associations ; les associations, pour mener à bien leurs missions et celles qui leur ont été confiées, n'ont d'autres choix que d'adopter des pratiques gestionnaires, de développer leurs ressources privées et commerciales. C'est le sens du « et inversement » du titre de la thèse : Le DLA professionnalise les associations employeuses pour les adapter en douceur à un environnement marchandisé. Mais l'inverse est d'autant plus vrai. Ce sont les contraintes du marché qui amène les associations à jouer le jeu du DLA et à se professionnaliser. Le véritable moteur de la professionnalisation contemporaine est la « marchandisation » publique - la market bureaucracy (Cunningham et James, 2014 ; Considine & Lewis, 2003 ; Sako, 1992) - de l'environnement associatif.