Wenngleich das Konzept der Sprachnormenkritik selbst in der französischen (Wissenschafts-)Tradition nicht verankert ist, werden Sprachnormen in Frankreich in laienlinguistischer, philologischer und linguistischer Perspektive über die Jahrhunderte puristisch und präskriptiv diskutiert. Dies impliziert eine negative Bewertung zahlreicher Varianten des Sprachgebrauchs. Im Artikel wird dargelegt, welche Schwerpunkte die Sprachnormendiskussion seit dem 17. Jahrhundert prägten: Ist anfangs der 'bon usage' das den Diskurs bestimmende Konzept, rückt im 18. Jahrhundert und während der Französischen Revolution die Frage der angemessenen Umsetzung politischer und sozialer Ideen durch Sprache in der Debatte des abus des mots in den Mittelpunkt. Im Verlauf des 19. Jahrhunderts wird der Zugang zur Schriftsprache durch die systematische Alphabetisierung erweitert. Zugleich tritt die Diskrepanz zwischen Normanspruch und Sprachwirklichkeit zutage (crise du français). Schwerpunkte der Sprachnormendiskussion im 20. Jahrhundert sind die Orthographie, die Lexik (Neologismen, Anglizismen), die Morphosyntax (z. B. Gebrauch des subjonctif) sowie die Phonologie (Diskussion um notwendige und unnütze Formen der liaison).
In diesem Artikel werden staatliche Institutionen, die den politischen Auftrag zur Normierung und geregelten Standardisierung einer Nationalsprache innehaben, ebenso in Augenschein genommen wie Vereinigungen (z. B. Sprachgesellschaften, Sprach- bzw. Kulturvereine), die sich ohne staatlichen Auftrag diesen Zielen widmen. Vor diesem Hintergrund werden die in Italien, Frankreich und Kroatien lange Zeit normprägenden und sehr prestigeträchtigen Sprachakademien mit den sprachpolitisch ambitionierten Aktivitäten der Länder verglichen, in denen eine solche Institution nicht vorhanden ist. Allen Institutionen und Vereinigungen ist unabhängig von ihrer staatlichen oder gesellschaftlichen Rückbindung gemeinsam, sich – was die Selbstzuschreibung betrifft – sprachkultivierend in die jeweilige Gesellschaft einbringen zu wollen.
This article examines state institutions with a political mandate to standardise and to regulate the standardisation of a national language, along with non-state-mandated associations (e. g. linguistic societies, language or cultural associations) that have dedicated themselves to this cause. Against this backdrop, the highly prestigious language academies in Italy, France and Croatia, which have long been active in the establishment of standards, are compared with the linguistic-political activities being pursued in countries where there are no such institutions. All institutions and associations, regardless of their state or social ties, have one thing in common: they all want, as regards self-attribution, they all want to contribute to their individual societies through the cultivation of their languages.
Nous considérerons dans cet article à la fois les institutions gouvernementales qui sont pourvues de la mission politique d'uniformisation et de standardisation réglementée d'une langue nationale, et les associations (comme les sociétés savantes dédiées à la défense de la langue (Sprachgesellschaften) et les clubs de langues) qui se consacrent à la même mission, sans en être investies par le gouvernement. C'est au regard de ce contexte que seront comparées les académies de langue en Italie, en France et en Croatie, dont l'influence normalisatrice et le prestige sont très grands, avec les activités politico-linguistiques ambitieuses des pays dans lesquels de semblables institutions n'existent pas. Souhaiter s'intégrer à une société, en en défendant la langue – en ce qui concerne leur constitution propre –, est, pour toutes ces institutions et ces associations, indépendant de leur fondement gouvernemental ou social commun.
In questo articolo vengono esaminate sia le istituzioni statali, che hanno il compito politico di normalizzare e standardizzare una lingua nazionale, sia le associazioni (p. e. società linguistiche, associazioni linguistiche e culturali), che se ne occupano senza avere un mandato statale. In questo contesto vengono messe a confronto le accademie linguistiche che da tempo in Italia, Francia e Croazia hanno una forte influenza sull'imposizione delle norme e godono di ampio prestigio se messe a confronto invece con le attività dall'ambizione politico-linguistica di quei paesi, nei quali non esistono istituzioni di questo tipo. Tutte le istituzioni e le associazioni, indipendentemente dalla loro collaborazione con lo Stato o con le Società, hanno in comune la volontà – autoattribuita – di impegnarsi nella cura della lingua nel proprio contesto sociale.
Bien que le concept de critique de normes linguistiques en soi ne soit pas ancré dans la tradition scientifique, les normes linguistiques sont discutées en France – sous un angle linguistique profane ainsi que scientifique et philologique – dans un objectif puriste et prescriptif. Ceci implique un jugement négatif sur beaucoup de variantes de l'usage de la langue (française). L'article expose la discussion des normes linguistiques depuis le 17e siècle : tandis qu'au début du siècle le bon usage est le concept dominant le discours, c'est la question d'une application appropriée des idées politiques et sociales à travers la langue qui est au centre de l'intérêt à partir du 18e siècle et pendant la Revolution française avec le débat sur l'abus des mots. Au cours du 19e siècle, l'accès à la langue écrite s'est élargi grâce à l'alphabétisation systématique. En même temps, le décalage entre les exigences de la norme et la réalité linguistique se manifeste (crise du français). La discussion sur les normes linguistiques au 20e siècle tourne en premier lieu autour de l'orthographe, du lexique (néologismes et anglicismes), de la morphosyntaxe (comme par ex. l'emploi du subjonctif) ainsi que de la phonologie (discussion sur les formes utiles et inutiles de la liaison.) ; Bien que le concept de critique de normes linguistiques en soi ne soit pas ancré dans la tradition scientifique, les normes linguistiques sont discutées en France – sous un angle linguistique profane ainsi que scientifique et philologique – dans un objectif puriste et prescriptif. Ceci implique un jugement négatif sur beaucoup de variantes de l'usage de la langue (française). L'article expose la discussion des normes linguistiques depuis le 17e siècle : tandis qu'au début du siècle le bon usage est le concept dominant le discours, c'est la question d'une application appropriée des idées politiques et sociales à travers la langue qui est au centre de l'intérêt à partir du 18e siècle et pendant la Revolution française avec le débat sur l'abus des mots. Au cours du 19e siècle, l'accès à la langue écrite s'est élargi grâce à l'alphabétisation systématique. En même temps, le décalage entre les exigences de la norme et la réalité linguistique se manifeste (crise du français). La discussion sur les normes linguistiques au 20e siècle tourne en premier lieu autour de l'orthographe, du lexique (néologismes et anglicismes), de la morphosyntaxe (comme par ex. l'emploi du subjonctif) ainsi que de la phonologie (discussion sur les formes utiles et inutiles de la liaison.)
L'article s'intéresse aux normes linguistiques d'un point de vue très spécifique : En se fondant sur la Sprachnormenkritik (trad. : critique des normes linguistiques) issue de la philologie allemande, l'article se focalise sur les implications socio-politiques des questions concernant la norme linguistique. Le terme de Sprachnormenkritik ne dispose ni d'un signifiant équivalent en langue anglaise, ni en langue française, italienne ou encore croate. Cependant, le concept de 'Sprachnormenkritik', ou bien certaines de ces composantes particulières, est à l'ordre du jour depuis des siècles en anglais, français, italien ou croate. Vu d'une perspective européenne, il paraît particulièrement intéressant d'observer les discours – dans chaque langue nationale – portant sur les normes linguistiques : le phénomène de corrélation entre les normes linguistiques, d'un côté, et le pouvoir socio-économique, voir la capacité d'action politique, de l'autre, n'est pas un sujet de débat dans tous les discours linguistiques – alors que c'est exactement ce phénomène qui est au cœur de la Sprachnormenkritik traditionnelle en philologie allemande. Le caractère politique de la Sprachnormenkritikdevient surtout manifeste en langue croate. Pendant les années 1960, la Sprachnormenkritik en croate n'est pas seulement une critique qui essaie de révéler des conditions dégressives, mais surtout une façon de critiquer qui peut être considérée comme le précurseur du mouvement politique pour l'indépendance de la Croatie.