The Captive Sea explores the entangled histories of Muslim and Christian captives--and, by extension, of the Spanish Empire, Ottoman Algiers, and Morocco--in the seventeenth-century to argue that piracy, captivity, and redemption formed the Mediterranean as an integrated region at the social, political, and economic levels
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In The Captive Sea, Daniel Hershenzon explores the entangled histories of Muslim and Christian captives—and, by extension, of the Spanish Empire, Ottoman Algiers, and Morocco—in the seventeenth century to argue that piracy, captivity, and redemption formed the Mediterranean as an integrated region at the social, political, and economic levels. Despite their confessional differences, the lives of captives and captors alike were connected in a political economy of ransom and communication networks shaped by Spanish, Ottoman, and Moroccan rulers; ecclesiastic institutions; Jewish, Muslim, and Christian intermediaries; and the captives themselves, as well as their kin.Hershenzon offers both a comprehensive analysis of competing projects for maritime dominance and a granular investigation of how individual lives were tragically upended by these agendas. He takes a close look at the tightly connected and ultimately failed attempts to ransom an Algerian Muslim girl sold into slavery in Livorno in 1608; the son of a Spanish marquis enslaved by pirates in Algiers and brought to Istanbul, where he converted to Islam; three Spanish Trinitarian friars detained in Algiers on the brink of their departure for Spain in the company of Christians they had redeemed; and a high-ranking Ottoman official from Alexandria, captured in 1613 by the Sicilian squadron of Spain.Examining the circulation of bodies, currency, and information in the contested Mediterranean, Hershenzon concludes that the practice of ransoming captives, a procedure meant to separate Christians from Muslims, had the unintended consequence of tightly binding Iberia to the Maghrib.
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Abstract Catholic artifacts—images and sculptures of Christ, the Virgin, and various saints, as well as rosaries, crucifixes, and liturgical objects—circulated in their thousands throughout the early modern western Mediterranean. This mobility was largely an indirect byproduct of privateering and human trafficking, which bound together Spain's Mediterranean territories, Morocco, and Ottoman Algiers. The disruptive moment of captivity set these otherwise disparate objects on common trajectories, making it interesting to study them as a category. The article argues that Catholic artifacts played surprising roles in the experience of Catholic captives, renegades, and their Muslim masters, and in the economy of ransom that facilitated the rescue of captives. Against the design of their initial distributors, such objects provided captives, converts, and masters with unexpected affordances, and in so doing helped blur the boundary between the religions, creating new entanglements between members of these groups and Catholic materiality. The argument is developed in three stages. First, the article claims that the surge in captivity following the Spanish-Ottoman truce of 1581 meant that more devotional objects were sent from Spain to Catholics held captive in the Maghrib. Second, it asserts that some of these artifacts ended up serving converts to Islam, while others were plundered by Algerian and Moroccan rulers. Third, the article contends that plunder and repurposing afforded captives the power to redeem an emblem of their God, provided Trinitarians and Mercedarians with opportunities to ransom objects and gain fame back home, and helped Maghribi rulers to secure religious privileges for their subjects enslaved in Spain. Focusing on their mobility demonstrates the degree to which Catholic objects continued to articulate and mediate social, political, and economic relations in the western Mediterranean over the long seventeenth century.
Objets captifs: Les artefacts catholiques en Méditerranée au début de l'époque moderneLes objets de dévotion catholique – images et effigies du Christ, de la Vierge et des saints, missels, rosaires, crucifix et objets liturgiques – ont circulé par milliers dans la Méditerranée occidentale à l'époque moderne. Pour une large part, cette mobilité a été une conséquence indirecte de la piraterie et de la traite d'êtres humains qui interconnectaient les territoires méditerranéens de l'Espagne, du Maroc et de la régence ottomane d'Alger. Le moment de rupture que constitue la captivité a conféré à ces objets aux caractéristiques très différentes une trajectoire commune, rendant ainsi pertinent leur regroupement sous une même catégorie. L'article soutient que les artefacts catholiques ont joué un rôle prépondérant dans l'expérience des captifs catholiques, des renégats et de leurs maîtres musulmans tout autant que dans l'économie de la rançon qui a permis le rachat des captifs. À contre-pied des intentions de leurs concepteurs initiaux, ces objets ont fourni aux captifs, aux convertis et aux maîtres des ressources inattendues participant à brouiller la frontière religieuse et ont créé de nouveaux enchevêtrements entre les membres de ces trois groupes et la matérialité catholique. L'argument est développé en trois étapes. Tout d'abord, l'article affirme que l'augmentation du nombre de captifs après la trêve hispano-ottomane de 1581 a entraîné une augmentation du nombre d'objets de dévotion envoyés depuis l'Espagne aux catholiques retenus en captivité au Maghreb. Il affirme ensuite que certains de ces objets ont fini par bénéficier aux convertis à l'islam, tandis que les dirigeants algériens et marocains en ont pillé d'autres. Enfin, l'article souligne que le pillage et la réutilisation de ces objets ont conféré aux captifs la capacité de racheter un emblème de leur dieu, ont offert aux Trinitaires et aux Mercédaires l'opportunité de parfaire leur réputation en rançonnant des objets sacrés et ont permis aux dirigeants maghrébins de garantir les privilèges religieux de leurs propres sujets asservis en Espagne. L'accent mis sur la mobilité de ces objets montre à quel point les objets de dévotion catholique ont continué à articuler les relations sociales, politiques et économiques en Méditerranée occidentale au cours du long xviie siècle.
Résumé En 1717, une plainte anonyme adressée au roi d'Espagne s'alarmait du nombre excessif de musulmans vivant à Carthagène (Murcie). Cette supplique déclencha une enquête du Conseil de Castille destinée à recenser les musulmans et à clarifier leur statut. Outre les esclaves des galères royales, l'enquête pointa tout particulièrement les libertinos , une catégorie méconnue d'esclaves privés résidant et travaillant librement dans la ville tout en étant lourdement endettés vis-à-vis de leurs maîtres en raison des sommes dues pour leur propre rachat. Cet article reconstitue la condition de ces esclaves déliés de leurs maisonnées et met au jour les tensions qu'elle suscita entre des normativités concurrentes. D'une part, le droit des esclaves à travailler pour financer leur affranchissement, tout comme celui des maîtres à vivre des rentes placées sur ces personnes étaient profondément ancrés dans les coutumes locales. D'autre part, en raison de l'augmentation de l'insécurité le long des côtes, les autorités locales et la couronne œuvrèrent à restreindre cet enchevêtrement de droits en obligeant les maîtres à garder leurs esclaves chez eux. Ce conflit entre des régimes d'esclavage différents, l'un inscrit dans les droits locaux, l'autre adossé à la juridiction royale, eut pour enjeu l'accès des esclaves au marché du travail, à la libre résidence ou encore aux protections dispensées par le droit des contrats. En faisant de l'enquête elle-même le nœud problématique de la recherche, cet article interroge le sens d'une procédure qui, en recensant les esclaves, procédait moins à un dénombrement démographique, qu'à une redistribution des droits de cité entre des habitants musulmans.