Amérique latine: les réformes de marché en question
In: Revue internationale de politique comparée Vol. 17, No. 3
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In: Revue internationale de politique comparée Vol. 17, No. 3
In: Cahiers des Ameriques Latines, Heft 97, S. 244-247
ISSN: 2268-4247
In: The journal of North African studies, Band 29, Heft 2, S. 359-382
ISSN: 1743-9345
In: Gouvernement et action publique, Band 8, Heft 1, S. 87-111
ISSN: 2262-340X
Cet article rend compte d'une mobilisation sociale de grande ampleur contre la concession privée d'eau potable à La Paz-El Alto en Bolivie. Cette concession fut pourtant érigée durant sa décennie d'activité (1997-2007) en un modèle de participation privée « bonne pour les pauvres » ( pro-poor ). Il existe assurément de fortes dispositions structurelles aux mobilisations à El Alto. Mais le partenariat public-privé a davantage étendu le service que l'opérateur public antérieur, pour des tarifs qui ont augmenté mais sont restés les plus bas du pays : comment, alors, expliquer que cette mobilisation se soit déclenchée sur l'eau et contre la concession privée spécifiquement ? Cet article soutient que l'action publique-privée a transformé en profondeur l'interprétation de leur condition sociale par les publics concernés, et que ces effets d'interprétation ont été le mécanisme central d'activation de la mobilisation, bien au-delà des effets strictement matériels. La politique publique-privée a involontairement secrété sa propre opposition en unifiant symboliquement la population, jusque-là très disparate, des non-raccordés (en un groupe social homogène de « pauvres » ayant désormais vocation à être rapidement connectés) et en traitant cette population manifestement moins bien que les autres catégories sociales. Ces observations s'inscrivent dans une littérature émergente sur les feedbacks négatifs des politiques publiques.
In: Revue française de science politique, Band 68, Heft 3, S. VI-VI
ISSN: 1950-6686
In: Revue française de science politique, Band 65, Heft 2, S. 237-259
ISSN: 1950-6686
Pourquoi des politiques de privatisation apparemment très formatées ont-elles provoqué, en Amérique latine, d'amples mouvements de protestation dans certains cas et pas dans d'autres ? En comparant deux privatisations des services urbains d'eau potable, cet article met au jour des ajustements différenciés entre les anciens systèmes de normes et d'attente et les nouveaux systèmes de normes néolibéraux (accommodement normatif versus choc normatif). La nature de ces ajustements n'a toutefois pas dépendu d'un véritable travail politique de légitimation, mais de la capacité à superposer des normes demeurant étrangères les unes aux autres. Il convient dès lors de distinguer nettement la légitimité de l'acceptabilité, phénomène social caractéristique des contextes démocratiques de basse intensité.
In: Revue française de science politique, Band 65, Heft 1, S. V-V
ISSN: 1950-6686
In: Revue française de science politique, Heft 2, S. 237-259
ISSN: 0035-2950
Pourquoi des politiques de privatisation apparemment très formatées ont-elles provoqué, en Amérique latine, d'amples mouvements de protestation dans certains cas et pas dans d'autres ? En comparant deux privatisations des services urbains d'eau potable, cet article met au jour des ajustements différenciés entre les anciens systèmes de normes et d'attente et les nouveaux systèmes de normes néolibéraux (accommodement normatif versus choc normatif). La nature de ces ajustements n'a toutefois pas dépendu d'un véritable travail politique de légitimation, mais de la capacité à superposer des normes demeurant étrangères les unes aux autres. Il convient dès lors de distinguer nettement la légitimité de l'acceptabilité, phénomène social caractéristique des contextes démocratiques de basse intensité.
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In: Confluences Méditerranée: revue trimestrielle, Band 126, Heft 3, S. 165-184
ISSN: 2102-5991
Le Maroc est souvent érigé en exemple international pour sa gestion des ressources en eau. Après une période d'investissement dans les barrages et les périmètres irrigués publics, c'est l'intensification de l'agriculture et le recours aux eaux souterraines qui ont pris les devants. Mais le pays reste soumis à des pénuries d'eau inquiétantes, qui ont pris une tournure particulièrement sévère ces dernières années. Cet article se penche sur quatre composantes fondamentales de la politique de l'eau marocaine – l'augmentation de l'offre par le stockage ; le développement de l'irrigation ; sa modernisation ; la surexploitation des eaux souterraines – et en montre les angles morts. Il questionne l'encouragement à intensifier toujours plus l'agriculture irriguée dans un contexte climatique défavorable et incertain, ainsi que la durabilité des alliances sociales cristallisées autour de ce modèle.
International audience ; Unlike in Latin America, anti-extractivist movements are rare in Morocco. Social peace prevails in many extractive industries. When they do become more acute, the social conflicts generated by this regime of accumulation are still framed, for the most part, as conflicts over the distribution of the benefits and costs of extraction, without questioning the legitimacy of maximum use of natural resources as such. The comparison of the mining industry with groundwater use for irrigation leads us to identify two preconditions for anti-extractivist movements. First, the economic polarization generated by these activities must be sufficiently pronounced to allow for the formation of a collective identity as subalterns (a polarization that was observed historically in mining, and today in broader mining territories, but not in agriculture). Secondly, policies of economic diversification must already be implemented, so as to make the prospect of non-extractivist development socially imaginable by the local population (which is hardly the case either for the mines or for irrigated agriculture). Displacing the political analysis of extractivism from Latin America to Morocco thus raises new questions about the economic and political preconditions of anti-extractivist movements, and about the articulation of these preconditions. ; Contrairement à ce qui peut s'observer en Amérique Latine, les conflits de l'extractivisme demeurent rares au Maroc. Une paix sociale relative prévaut dans de nombreux secteurs primaires. Lorsqu'ils gagnent en intensité, les conflits associés à ce régime d'accumulation restent cadrés, pour l'essentiel, comme des conflits d'extraction qui ne remettent pas en cause la légitimité même d'une utilisation maximale des ressources naturelles. La comparaison de l'exploitation minière avec celle des eaux souterraines (agriculture intensive) amène ainsi à identifier deux préconditions des mobilisations anti-extractivistes. En premier lieu, la polarisation économique suscitée par ces ...
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International audience ; Unlike in Latin America, anti-extractivist movements are rare in Morocco. Social peace prevails in many extractive industries. When they do become more acute, the social conflicts generated by this regime of accumulation are still framed, for the most part, as conflicts over the distribution of the benefits and costs of extraction, without questioning the legitimacy of maximum use of natural resources as such. The comparison of the mining industry with groundwater use for irrigation leads us to identify two preconditions for anti-extractivist movements. First, the economic polarization generated by these activities must be sufficiently pronounced to allow for the formation of a collective identity as subalterns (a polarization that was observed historically in mining, and today in broader mining territories, but not in agriculture). Secondly, policies of economic diversification must already be implemented, so as to make the prospect of non-extractivist development socially imaginable by the local population (which is hardly the case either for the mines or for irrigated agriculture). Displacing the political analysis of extractivism from Latin America to Morocco thus raises new questions about the economic and political preconditions of anti-extractivist movements, and about the articulation of these preconditions. ; Contrairement à ce qui peut s'observer en Amérique Latine, les conflits de l'extractivisme demeurent rares au Maroc. Une paix sociale relative prévaut dans de nombreux secteurs primaires. Lorsqu'ils gagnent en intensité, les conflits associés à ce régime d'accumulation restent cadrés, pour l'essentiel, comme des conflits d'extraction qui ne remettent pas en cause la légitimité même d'une utilisation maximale des ressources naturelles. La comparaison de l'exploitation minière avec celle des eaux souterraines (agriculture intensive) amène ainsi à identifier deux préconditions des mobilisations anti-extractivistes. En premier lieu, la polarisation économique suscitée par ces ...
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International audience ; Unlike in Latin America, anti-extractivist movements are rare in Morocco. Social peace prevails in many extractive industries. When they do become more acute, the social conflicts generated by this regime of accumulation are still framed, for the most part, as conflicts over the distribution of the benefits and costs of extraction, without questioning the legitimacy of maximum use of natural resources as such. The comparison of the mining industry with groundwater use for irrigation leads us to identify two preconditions for anti-extractivist movements. First, the economic polarization generated by these activities must be sufficiently pronounced to allow for the formation of a collective identity as subalterns (a polarization that was observed historically in mining, and today in broader mining territories, but not in agriculture). Secondly, policies of economic diversification must already be implemented, so as to make the prospect of non-extractivist development socially imaginable by the local population (which is hardly the case either for the mines or for irrigated agriculture). Displacing the political analysis of extractivism from Latin America to Morocco thus raises new questions about the economic and political preconditions of anti-extractivist movements, and about the articulation of these preconditions. ; Contrairement à ce qui peut s'observer en Amérique Latine, les conflits de l'extractivisme demeurent rares au Maroc. Une paix sociale relative prévaut dans de nombreux secteurs primaires. Lorsqu'ils gagnent en intensité, les conflits associés à ce régime d'accumulation restent cadrés, pour l'essentiel, comme des conflits d'extraction qui ne remettent pas en cause la légitimité même d'une utilisation maximale des ressources naturelles. La comparaison de l'exploitation minière avec celle des eaux souterraines (agriculture intensive) amène ainsi à identifier deux préconditions des mobilisations anti-extractivistes. En premier lieu, la polarisation économique suscitée par ces ...
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International audience ; Unlike in Latin America, anti-extractivist movements are rare in Morocco. Social peace prevails in many extractive industries. When they do become more acute, the social conflicts generated by this regime of accumulation are still framed, for the most part, as conflicts over the distribution of the benefits and costs of extraction, without questioning the legitimacy of maximum use of natural resources as such. The comparison of the mining industry with groundwater use for irrigation leads us to identify two preconditions for anti-extractivist movements. First, the economic polarization generated by these activities must be sufficiently pronounced to allow for the formation of a collective identity as subalterns (a polarization that was observed historically in mining, and today in broader mining territories, but not in agriculture). Secondly, policies of economic diversification must already be implemented, so as to make the prospect of non-extractivist development socially imaginable by the local population (which is hardly the case either for the mines or for irrigated agriculture). Displacing the political analysis of extractivism from Latin America to Morocco thus raises new questions about the economic and political preconditions of anti-extractivist movements, and about the articulation of these preconditions. ; Contrairement à ce qui peut s'observer en Amérique Latine, les conflits de l'extractivisme demeurent rares au Maroc. Une paix sociale relative prévaut dans de nombreux secteurs primaires. Lorsqu'ils gagnent en intensité, les conflits associés à ce régime d'accumulation restent cadrés, pour l'essentiel, comme des conflits d'extraction qui ne remettent pas en cause la légitimité même d'une utilisation maximale des ressources naturelles. La comparaison de l'exploitation minière avec celle des eaux souterraines (agriculture intensive) amène ainsi à identifier deux préconditions des mobilisations anti-extractivistes. En premier lieu, la polarisation économique suscitée par ces ...
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International audience ; Unlike in Latin America, anti-extractivist movements are rare in Morocco. Social peace prevails in many extractive industries. When they do become more acute, the social conflicts generated by this regime of accumulation are still framed, for the most part, as conflicts over the distribution of the benefits and costs of extraction, without questioning the legitimacy of maximum use of natural resources as such. The comparison of the mining industry with groundwater use for irrigation leads us to identify two preconditions for anti-extractivist movements. First, the economic polarization generated by these activities must be sufficiently pronounced to allow for the formation of a collective identity as subalterns (a polarization that was observed historically in mining, and today in broader mining territories, but not in agriculture). Secondly, policies of economic diversification must already be implemented, so as to make the prospect of non-extractivist development socially imaginable by the local population (which is hardly the case either for the mines or for irrigated agriculture). Displacing the political analysis of extractivism from Latin America to Morocco thus raises new questions about the economic and political preconditions of anti-extractivist movements, and about the articulation of these preconditions. ; Contrairement à ce qui peut s'observer en Amérique Latine, les conflits de l'extractivisme demeurent rares au Maroc. Une paix sociale relative prévaut dans de nombreux secteurs primaires. Lorsqu'ils gagnent en intensité, les conflits associés à ce régime d'accumulation restent cadrés, pour l'essentiel, comme des conflits d'extraction qui ne remettent pas en cause la légitimité même d'une utilisation maximale des ressources naturelles. La comparaison de l'exploitation minière avec celle des eaux souterraines (agriculture intensive) amène ainsi à identifier deux préconditions des mobilisations anti-extractivistes. En premier lieu, la polarisation économique suscitée par ces ...
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