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A key challenge of democratic societies is to ensure a continuous flow of information between the people and elites in order to secure representation of citizen preferences. While there may be occasions where deviations from citizen preferences are desirable, political systems with a sustained and systematic mismatch between citizen opinion and policy would typically not be considered democratic. Political parties have traditionally acted as key channels of representation helping to transmit citizen preferences to policy-makers. Yet their ability to secure democratic representation has been called into question. The lecture explores the state of democratic representation in Europe by presenting evidence from the GovLis Research Programme 'When does Government Listen to the Public' on the link between public opinion and policy on a large number of policy issues. Beyond parties, it explores a series of alternative channels of citizen representation by considering the ability of political institutions and engagement in civil society associations to strengthen the link between public opinion and policy. ; publishedVersion

A key challenge of democratic societies is to ensure a continuous flow of information between the people and elites in order to secure representation of citizen preferences. While there may be occasions where deviations from citizen preferences are desirable, political systems with a sustained and systematic mismatch between citizen opinion and policy would typically not be considered democratic. Political parties have traditionally acted as key channels of representation helping to transmit citizen preferences to policy-makers. Yet their ability to secure democratic representation has been called into question. The lecture explores the state of democratic representation in Europe by presenting evidence from the GovLis Research Programme 'When does Government Listen to the Public' on the link between public opinion and policy on a large number of policy issues. Beyond parties, it explores a series of alternative channels of citizen representation by considering the ability of political institutions and engagement in civil society associations to strengthen the link between public opinion and policy

Les notions de science et de progrès ont irrigué la pensée et de l'action de Jaurès. Comment l'intellectuel socialiste, le penseur du changement social et l'homme d'action plongé dans l'actualité de son temps a-t-il fait usage de ces notions essentielles au répertoire d'idées et de sensibilités de son époque ? Cet article envisage la « vision du monde » progressiste de Jaurès, qui engage ses représentations de l'histoire et de l'avenir, et leur soubassement républicain. Il explore ensuite ce qu'un esprit pétri d'humanités classiques comme le sien investit dans « les sciences », terme si polysémique. Il interroge enfin la pensée jaurésienne des dégâts du progrès et de ses effets sur le travail humain. Il explore pour conclure les ressources que Jaurès a puisées dans les sciences pour servir l'accomplissement du projet socialiste.

Au cours de la seconde moitié du XIX e siècle, sous le nom d'hygiène militaire, un ensemble de savoirs ont gagné le statut de « science » et leurs praticiens – médecins et hygiénistes – conquis un statut professionnel qui leur confère la charge de la préservation de la santé des troupes. Cet article s'attache à mettre en valeur la diversité des enjeux auxquels les hygiénistes militaires sont confrontés en France, au cours de cette séquence temporelle : enjeux médico-militaires, après le désastre sanitaire de la guerre de Crimée ; politiques, sous l'effet de la progressive universalisation de la conscription qui pose la question des droits et des devoirs réciproques de l'État et de la nation armée ; cognitifs, avec l'introduction des statistiques et de la théorie des germes pour comprendre les spécificités de la surmortalité militaire et de la morbidité infectieuse en temps de paix. Il montre que la nouvelle discipline constitue un front pionnier du mouvement hygiéniste, où le collectif militaire est théorisé comme un laboratoire pour la médecine des populations et les dispositifs sanitaires de lutte contre les maladies infectieuses.

La Première Guerre mondiale a-t-elle été un incubateur de l'État social ? Cette question a suscité dans les années 1980-1990 une historiographie explorant les origines de l'État-providence et interrogeant la guerre comme un risque social d'un nouveau type. L'histoire sociale, puis culturelle, de la Grande Guerre, a enrichi le questionnement. Ce dossier consacré aux liens entre protection sociale et guerre prolonge cette enquête en s'intéressant à différentes catégories de victimes de guerre, qui deviennent, du fait du conflit, les ayants droit de la solidarité nationale. Cette mutation de l'assistance, qui emprunte le langage des droits, est à l'œuvre pendant la guerre et au-delà, dans les années 1920, et fait sentir ses effets dans l'ensemble de la collectivité nationale.

Confrontés aux crises épidémiques que les conditions sanitaires de la Grande Guerre exacerbent, les pays de l'Entente se dotent d'un organe de coopération scientifique en matière d'hygiène de guerre, la Commission sanitaire interalliée, qui fonctionne de 1916 à 1920 sous la tutelle de l'administration française. Tout en émanant de la tradition des conférences sanitaires du xix e siècle, cette instance collaborative en diffère en faisant de la démarche scientifique (statistiques, expérimentation) et du partage d'expériences la clé de voûte de son action durant le conflit.

Despite the proliferation of instruments of public consultation in liberal democracies, little is known of how the design and use of these instruments affect stakeholder participation in practice. The article examines participation in written government consultations in an analysis of approximately 5,000 responses to consultations in Denmark and the UK in the first half of 2008. It shows that participation is highly conditional upon system- and actor-level characteristics in practice. Our findings indicate that, even if liberal democracies have adopted similar procedures for actor consultation in the last decades, the design and application of crucial rules vary considerably between systems. They emphasize how the conduct of consultation is heavily conditioned by the design of these processes, which is in turn constrained by the historical legacy of state–society structures of the system in question.