Dès le début des années 2000, l'Estonie s'est fait connaître pour la numérisation précoce et avant-gardiste de ses services gouvernementaux, connectant tout le pays et ses institutions. Après avoir été frappé par des cyberattaques d'ampleur nationale en 2007, le pays a très vite capitalisé sur ces événements pour se développer et s'affirmer en tant que puissance en matière de cybersécurité et de cyberdéfense. En incluant l'innovation technologique, la cybersécurité et la cyberdéfense dans sa stratégie de nation-branding , c'est par la visibilité médiatique lié à ces domaines que le pays a conservé sa place de leader mondial dans ces domaines, aidé par la menace hybride que représente la Russie dans le cyber mais aussi dans l'espace physique. Malgré plusieurs avancées disruptives dans ces domaines, la course à l'innovation estonienne commence à montrer ses limites, qu'elle soit liée à l'état embryonnaire de certaines technologies ou à des effectifs humains limités.
Créé par le gouvernement conservateur de Lee Myung-bak (2008-2012), le Presidential Council on Nation Branding (PCNB) montre comment le processus d'appropriation d'une politique participative appliquée à la politique économique s'opère dans la société sud-coréenne contemporaine. Chargé de promouvoir la nation brand sur la scène internationale, ce Comité a invité, au nom de la coopération public-privé, diverses catégories d'agents privés à l'élaboration de ses programmes susceptibles de dépasser les frontières habituelles entre domaines internes et externes ou entre affaires publiques et privées. La procédure dépolitisée et consensuelle introduite par ce type de participationnisme d'État a contribué à neutraliser la critique de l'action néo-libérale et « expansionniste » menée sous l'égide du PCNB. Loin d'être le symptôme d'un nationalisme historiquement daté, ni d'une stratégie politique en quête de la légitimité nouvelle, le PCNB est plutôt le produit d'une croyance sociale ancrée dans une forme singulière de participationnisme propre à la Corée du Sud post-autoritaire visant à la mobilisation autour d'un patriotisme économique.
Avec une population de 1.4 million d'habitants et un territoire de 45 000 kilomètres carrés, l'Estonie dispose d'un répertoire d'action diplomatique limité dans le système européen et sur la scène globale. Néanmoins, le pays a développé une grande capacité à faire passer ses messages, même informellement, à travers ce qu'on appelle le marketing national (nation branding), en particulier dans un certain nombre de secteurs. Cet article examine la capacité de l'Estonie à construire un récit national et à le promouvoir au niveau international, avec des messages basés sur la cuisine nationale, la culture, l'environnement des affaires et l'accent porté sur sa capacité à développer un système de e-gouvernance unique au monde. Ces messages permettent de s'engager avec une diplomatie du branding pour emmener à une série de transformations qui, prises en charge seulement par l'État, se seraient produites plus lentement. ; With a population of 1.4 million residents and a territory of 45,000 square kilometers, Estonia has a limited sphere of diplomatic action in the European system and on the world stage. The country has nevertheless developed a marked ability to get its message across, even informally, through the use of what is known as "nation branding," or national marketing, especially in certain sectors. This article examines Estonia's ability to construct a national myth and to promote it internationally, making use of messages about the national cuisine, culture, and business environment, with an emphasis on the country's development of a truly unique approach to e-government. These messages allow for an engagement with a form of branding diplomacy that drives a series of transformations that would have occurred much more slowly if they had only been managed by the government.
À l'occasion de l'organisation de la coupe du Monde de football et du G8, l'Allemagne inaugura une nouvelle manière de se présenter à travers le prisme de l'innovation et de la performance, scientifique, intellectuelle, artistique et médiatique. Sa réussite, qui a depuis largement dépassé le cadre des événements précités, témoigne d'une manière nouvelle d'écrire sa propre histoire. Associant émotion, désir et valorisation de ses points forts, le Land der Ideen s'inscrit dans un processus de «Nation-Branding», par lequel une nation s'inscrit délibérément dans un marché spécifique, dépassant le cadre de la communauté imaginaire et de la création des identités nationales.
National audience ; Compte tenu du résultat des élections législatives du 5 mai 2005, on peut s'interroger sur l'opportunité d'une analyse qui vise à mettre la marque « New Labour » en perspective (c'est-à-dire à en évaluer les forces et les faiblesses) au lendemain d'une troisième victoire historique qui semble bien démontrer le succès de la stratégie de modernisation mise en place par l'équipe dirigeante depuis le milieu des années 80. Pour commencer, il est essentiel de remettre en question le succès aux urnes comme seul critère pertinent d'évaluation du succès de New Labour. Juger New Labour exclusivement en fonction de sa capacité à gagner les élections reviendrait en effet à évaluer l'activité d'une entreprise selon son seul chiffre d'affaire, sans tenir compte d'aucun autre critère (tel que le développement durable par exemple). Il faut également se souvenir que les Conservateurs, pour leur part, dominèrent la scène politique pendant près de deux décennies, remportant quatre victoires consécutives, pour ensuite s'effondrer. Il est donc important de souligner que les trois victoires travaillistes ne signifient en rien que la promesse de faire du XXIe siècle un siècle « progressiste » sera tenue. Ce qui importe donc du point de vue de la marque New Labour, c'est la capacité de l'organisation à survivre à long terme.On ne peut s'étonner de ce que la rhétorique blairienne repose dans une large mesure sur la notion d'inclusion , laquelle semble aller plus ou moins de soi : sa présence dans le discours officiel est attendue, sous la forme de références au concept de « one nation » par exemple. Plus surprenante, en revanche, est la façon dont les porte-parole de New Labour manient la notion d'exclusion, pour rejeter, non seulement les adversaires politiques, mais plus généralement tout ceux qui résistent au « projet », et en particulier ceux qu'ils désignent par le vocable « Old Labour », c'est-à-dire l'ennemi intérieur . La construction de la marque « New » Labour repose sur la définition de deux groupes ...
National audience ; Compte tenu du résultat des élections législatives du 5 mai 2005, on peut s'interroger sur l'opportunité d'une analyse qui vise à mettre la marque « New Labour » en perspective (c'est-à-dire à en évaluer les forces et les faiblesses) au lendemain d'une troisième victoire historique qui semble bien démontrer le succès de la stratégie de modernisation mise en place par l'équipe dirigeante depuis le milieu des années 80. Pour commencer, il est essentiel de remettre en question le succès aux urnes comme seul critère pertinent d'évaluation du succès de New Labour. Juger New Labour exclusivement en fonction de sa capacité à gagner les élections reviendrait en effet à évaluer l'activité d'une entreprise selon son seul chiffre d'affaire, sans tenir compte d'aucun autre critère (tel que le développement durable par exemple). Il faut également se souvenir que les Conservateurs, pour leur part, dominèrent la scène politique pendant près de deux décennies, remportant quatre victoires consécutives, pour ensuite s'effondrer. Il est donc important de souligner que les trois victoires travaillistes ne signifient en rien que la promesse de faire du XXIe siècle un siècle « progressiste » sera tenue. Ce qui importe donc du point de vue de la marque New Labour, c'est la capacité de l'organisation à survivre à long terme.On ne peut s'étonner de ce que la rhétorique blairienne repose dans une large mesure sur la notion d'inclusion , laquelle semble aller plus ou moins de soi : sa présence dans le discours officiel est attendue, sous la forme de références au concept de « one nation » par exemple. Plus surprenante, en revanche, est la façon dont les porte-parole de New Labour manient la notion d'exclusion, pour rejeter, non seulement les adversaires politiques, mais plus généralement tout ceux qui résistent au « projet », et en particulier ceux qu'ils désignent par le vocable « Old Labour », c'est-à-dire l'ennemi intérieur . La construction de la marque « New » Labour repose sur la définition de deux groupes antagonistes : le « projet » tout entier se pose en effet comme l'antithèse de tout ce qui fait du parti travailliste quelque chose de « vieux ». Cette vision binaire est déclinée de nombreuses façons par les porte-parole officiels, parmi lesquelles l'opposition entre « progressistes » et « conservateurs » (c'est-à-dire tout ceux, à droite comme à gauche, qui résistent au changement ), ou, plus récemment, celle qui distingue les « optimistes » des « pessimistes » . Cette stratégie d'exclusion s'accorde mal avec l'idée, centrale au New Labour, d'élargir la base électorale du parti et donc de maximaliser le nombre de ses « consommateurs ».
Implementing policies and laws is difficult in areas where there are interested parties with differing values, attitudes, and perceptions. Another challenge is the democratization of policy and including those who have been systematically excluded from the conversation. The main topic of this paper is human interactions with free‐roaming horses (FRH) in Alberta. A multidimensional approach to policymaking is suggested by using situational mapping approaches that visually position and represent diverse perspectives on FRH. Drawing upon qualitative interviews with 24 landowners, business leaders, and First Nations/Métis who share land with FRH, we analyze four key themes: rural alienation, First Nations and the branding of horses, managing FRH on grazing leases, and the representation of FRH interests. Together, the four thematic foci illustrate diverse perspectives and shifting allegiances that exist within and between policy "stakeholder" groups. We present situational mapping as a useful tool to be used by policymakers to address complex environmental problems that include multidimensional perspectives. ; Peer reviewed ; Autochtone ; policy, free roaming horses (FRH) ; situational mapping ; situational analysis ; ranchers ; Aboriginal ; politique, chevaux en liberte ; cartographie situationnelle ; analyse situationnelle ; grands éleveurs
Œuvres singulières, véritable opération d'esthétisation de l'État, les billets de banque sont une composante essentielle d'un branding territorial, certaines nations n'hésitant pas à faire de leur monnaie l'un des éléments de leur politique de prestige. La Suisse semble être particulièrement attentive à ces enjeux ; en témoigne la diligence que met sa banque centrale dans la réflexion, la conception et la réalisation de sa production monétaire. Considéré comme un patriarche dans le cénacle restreint qui s'attèle à la conception des billets de banque, le graphiste suisse Roger Pfund sert de point nodal pour aborder ce vaste sujet du point de vue de l'histoire de l'art. Sa collaboration – à l'exceptionnelle longévité – avec la Banque nationale suisse est explorée en détail tandis qu'est passée en revue l'évolution des billets libellés en francs suisse, des humbles débuts à nos jours. L'étude iconologique de ces œuvres d'essence si régalienne sur une période aussi étendue vise à démontrer le style helvétique, respectivement à en identifier les spécificités – esthétiques, iconographiques, culturelles, politiques et industrielles.