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Histoire et archéologie. Note sur la recherche de Michel Foucault, par Colette Ysmal
Pour trouver leur statut scientifique, les sciences humaines ont cru nécessaire de se détourner de l'histoire et ont affirmé la seule validité de la perspective structuraliste. L'entreprise archéologique de Michel Foucault s'inscrit, au contraire, dans le projet d'une histoire scientifique d'un domaine particulier qu'on nomme généralement celui des idées, de la pensée, de la connaissance. Partant d'une critique sévère des postulats sur lesquels s'appuie l'histoire héritée des XVIIIe et XIXe siècles, Michel Foucault propose un mode de description nouveau, - l'archéologie, - fondé sur une théorie du discours comme pratique et du temps historique comme temps construit.
[Revue française de science politique XXII (4), août 1972, pp. 775-804.] the assumptions underlying the history inherited from the 18th and 19th centuries Michel Foucault advocates new method of description archeology based on theory which sees speech as praxis and historical time as time constructed Revue fran aise de science politique XXII 4) août 1972 pp 775-804.

En imaginant qu'une arme dans une tombe indiquait à coup sûr que le défunt était un homme et qu'un collier laissait entendre la présence d'une femme, les spécialistes se sont longtemps contentés de plaquer leur vision de la société contemporaine sur le monde celtique. En se penchant sur le cas des tombes datant de l'âge du fer (VIIIe-Ier siècle av. J.-C.) découvertes en Champagne, Chloé Belard parvient à démontrer à quel point ces idées préconçues se révèlent inexactes, tout en éclairant leurs fondements historiographiques et idéologiques.0Une lance ou une épée pouvaient tout aussi bien orner les sépultures des femmes que celles des hommes. C'est dire à quel point le poids des femmes à été sous-estimé chez les Celtes. L'auteur en vient à proposer une nouvelle méthode d'analyse, une archéologie du genre, qui s'appuie sur une réflexion historique et anthropologique novatrice et qui appelle à reconsidérer la place des femmes non seulement dans la société celte, mais aussi dans l'ensemble du monde antique

En imaginant qu'une arme dans une tombe indiquait à coup sûr que le défunt était un homme et qu'un collier laissait entendre la présence d'une femme, les spécialistes se sont longtemps contentés de plaquer leur vision de la société contemporaine sur le monde celtique. En se penchant sur le cas des tombes datant de l'âge du fer (VIIIe-Ier siècle av. J.-C.) découvertes en Champagne, Chloé Belard parvient à démontrer à quel point ces idées préconçues se révèlent inexactes, tout en éclairant leurs fondements historiographiques et idéologiques.0Une lance ou une épée pouvaient tout aussi bien orner les sépultures des femmes que celles des hommes. C'est dire à quel point le poids des femmes à été sous-estimé chez les Celtes. L'auteur en vient à proposer une nouvelle méthode d'analyse, une archéologie du genre, qui s'appuie sur une réflexion historique et anthropologique novatrice et qui appelle à reconsidérer la place des femmes non seulement dans la société celte, mais aussi dans l'ensemble du monde antique