Cette étude cherchait à expliquer si les idéologies politiques des femmes pouvaient permettre d'appréhender la dialectique de l'émancipation des femmes dans le cadre d'un Etat Africain artificiel et extravertie. Il se dégage, après analyse, essentiellement le constat d'une certaine ambivalence dans les idéologies politiques des femmes. A travers ces idéologies se reflètent à la fois les sentiments de conservation des rapports sociaux de sexes inégaux et les options révolutionnaires visant à briser ces rapports. L'inégalité, le surnombre et la prise de conscience de cette inégalité et du surnombre comme force constituent les conditions favorables pour la réussite d'une révolution. Les femmes congolaises, voire africaines, bien que nombreuses sont généralement dominées par les hommes.
Comme tous les pays dont le plurilinguisme officiel est défini par la Loi fondamentale, le Cameroun s'est donné le devoir constitutionnel de traduire tous les textes administratifs importants en français et en anglais, les deux langues héritées de la colonisation et qui font de lui l'un des rares pays institutionnellement bilingues dans le monde. C'est fort de cette volonté politique que la chanson « Ô Cameroun berceau de nos ancêtres », composée par des élèves de l'école normale d'instituteurs de Fulassi en 1928, a été adoptée comme hymne national en 1957, puis traduite en anglais et adoptée le 12 juillet 1978. Dès le dépôt du projet de loi sur l'adoption de la traduction, des objections sur la différence entre deux versions ont commencé à se faire entendre dès l'Assemblée nationale. Aujourd'hui encore, il est loin d'être clos, puisque qu'il continue d'alimenter des réflexions contradictoires au sein des communautés politiques et universitaires. La présente communication n'a pas pour objectif de clore ce débat, mais de le recentrer du point de vue traductologique, avec pour objet la marge de manœuvre du traducteur face à un texte à connotation politique. En d'autres termes, il sera question de déterminer, à partir des deux versions de l'hymne et de la littérature sur le sujet, si le traducteur est influencé par l'idéologie politique de l'époque, ou si son texte a subi une 'censure' politique au niveau institutionnel. Il sera également question d'examiner les implications qu'une telle traduction a sur le public cible, notamment les Camerounais d'expression anglaise, dans un contexte où les thèses d'hégémonie du français sur l'anglais au Cameroun sont de plus en plus soutenues.
Semiotic Analysis of a Coat of Arms: Political Ideology and Development Project Carried by the Emblem of the Burkina Faso Revolution (1983-1987)
ABSTRACT: This article aims to make a semiotic analysis of a national emblem, that of Burkinaa Faso, adopted during the period of the Democratic and Popular Revolution, and used precisely from 1984 to 1997. It is a reflection that fits globally in the wake of visual semiotics based on the work of Roland Barthes (1964) and the Group μ with a view to carrying out this reading activity applied to a photographic image. Thus, it will take into account the circularity between plastic signs and iconic signs on the one hand and will also take into account the complementarity between icono-plastic signs and linguistic signs on the other hand. This reflection examines the means and strategies deployed by the enunciator to transmit a statement carrying a political discourse towards the enunciatee. To do so, it starts from the principle that this national emblem is intended above all to be a signifying system who's overall meaning conveys a political ideology and a very discernible endogenous development project.
RESUME : Cet article vise à faire une analyse sémiotique d'un emblème national, celui du Burkina Faso, adopté pendant la période de la Révolution démocratique et populaire, et utilisé précisément de 1984 à 1997. Il s'agit d'une réflexion qui s'inscrit globalement dans le sillage de la sémiotique visuelle en s'appuyant sur les travaux de Roland Barthes (1964) et du Groupe μ en vue de mener à bien cette activité de lecture appliquée à une image photographique. Ainsi, elle tiendra compte de la circularité entre signes plastiques et signes iconiques d'une part et tiendra compte aussi de la complémentarité entre signes icono-plastiques et signes linguistiques d'autre part. Cette réflexion examine les moyens et stratégies déployés par l'énonciateur pour transmettre un énoncé porteur d'un discours politique à l'endroit de l'énonciataire. Pour se faire, elle part du principe que cet emblème national se veut avant tout un système signifiant dont le signifié global véhicule une idéologie politique et un projet de développement endogène fort décelables.
"Dans le but d'évaluer l'ordre dans lequel les différents contacts linguistiques se sont faits dans l'histoire de la langue française, ce livre propose un modèle systématique basé sur une étude interdisciplinaire. La première étape du modèle présente une ligne de représentations mentales qui se succèdent à travers l'histoire de la langue française et qui se scindent en deux idéologies dominantes : celle de la "supériorité" de la langue et celle de l'usage exclusif de la langue nationale. La deuxième étape montre comment les pouvoirs politiques en France se sentent obligés d'intervenir chaque fois qu'ils jugent qu'une situation de contact linguistique devient indésirable. La troisième étape renvoie aux conséquences économiques des contacts linguistiques utilisant les notions métaphoriques de "marché linguistique" et de "capital symbolique". Aviv Amit analyse enfin l'état des contacts linguistiques actuels du français."--P. [4] of cover
The main purpose of my article is to analyze political ideology as a set of philosophical, social, political, psychological ideas specific to an era or a social group. In this sense, ideology is imposed by authority, by indoctrination (instruction), by a mentality of individuals and implicitly enters into the daily life of people (family, work, society, nation, etc.). According to my main hypothesis, the general theory of ideology is specified for the vast interdisciplinary "field" of political and sociological sciences: psychological cognition and interaction, the various psychoanalytic origins of its functioning, cultural processes and practices, and political discourse, in that they characterize political groups (such as political parties, political leaders, identifications, social movements, intergroup and international relations, etc.). According to several studies analyzed in the article, the main personality traits have a significant impact on the behaviors, attitudes, psychoanalytic identifications, political ideas (electoral choices, preference for the given ideology, attraction to the particular political leader, etc.) of individuals in society. ; Le but principal de mon article est d'analyser l'idéologie politique comme un ensemble des idées philosophiques, sociales, politiques, psychologiques propres à une époque ou à un groupe social. Dans ce sens, l'idéologie est imposée d'autorité, par un endoctrinement (enseignement), par une mentalité des individus et de façon implicite dans la vie courante des gens (famille, travail, groupe, société, nation, etc.). Selon mon hypothèse principale, la théorie générale de l'idéologie est spécifiée pour le vaste « champ » interdisciplinaire des sciences politiques et sociologiques : de la cognition et de l'interaction psychologiques, des origines diverses psychanalytiques de son fonctionnement , des processus et pratiques culturels et du discours politique, en cela qu'ils caractérisent les groupes politiques (tels que les partis politiques, les leaders politiques, ...
The main purpose of my article is to analyze political ideology as a set of philosophical, social, political, psychological ideas specific to an era or a social group. In this sense, ideology is imposed by authority, by indoctrination (instruction), by a mentality of individuals and implicitly enters into the daily life of people (family, work, society, nation, etc.). According to my main hypothesis, the general theory of ideology is specified for the vast interdisciplinary "field" of political and sociological sciences: psychological cognition and interaction, the various psychoanalytic origins of its functioning, cultural processes and practices, and political discourse, in that they characterize political groups (such as political parties, political leaders, identifications, social movements, intergroup and international relations, etc.). According to several studies analyzed in the article, the main personality traits have a significant impact on the behaviors, attitudes, psychoanalytic identifications, political ideas (electoral choices, preference for the given ideology, attraction to the particular political leader, etc.) of individuals in society. ; Le but principal de mon article est d'analyser l'idéologie politique comme un ensemble des idées philosophiques, sociales, politiques, psychologiques propres à une époque ou à un groupe social. Dans ce sens, l'idéologie est imposée d'autorité, par un endoctrinement (enseignement), par une mentalité des individus et de façon implicite dans la vie courante des gens (famille, travail, groupe, société, nation, etc.). Selon mon hypothèse principale, la théorie générale de l'idéologie est spécifiée pour le vaste « champ » interdisciplinaire des sciences politiques et sociologiques : de la cognition et de l'interaction psychologiques, des origines diverses psychanalytiques de son fonctionnement , des processus et pratiques culturels et du discours politique, en cela qu'ils caractérisent les groupes politiques (tels que les partis politiques, les leaders politiques, ...
International audience ; The satire of buzzwords is part of a long French tradition. This phenomenon appears in the press during the French Revolution: counterrevolutionary journalists make fun of neologisms created by revolutionaries. Although not exclusivy used by right-wing journals, it has affinities with political conservatism shown by the purist chronicles of Figaro at the end of the 20th century. Since 2008, however, Liberation and, from 2011, Le Monde offer language columns of a substantially different orientation. Users of buzzwords appear as unconscious victims of Newspeak from the business and communication world. The satire of buzzwords enters a new paradigm: once the right criticized the left because it was abusing a fashionable jargon, today the left mocks a fashionable jargon created by the right. ; La satire des mots à la mode s'inscrit dans une longue tradition française. Elle entre dans la presse pendant la Révolution : les journalistes contre-révolutionnaires se moquent des néologismes imaginés par les révolutionnaires. Sans être l'apanage de la droite, elle présente des affinités avec un conservatisme politique dont témoignent, à la fin du XXe siècle, les chroniques puristes du Figaro. Depuis 2008 cependant, Libération puis, à partir de 2011, Le Monde proposent des chroniques de langue d'une orientation sensiblement différente. Les usagers des mots à la mode y apparaissent comme les victimes inconscientes d'une novlangue venue de l'entreprise et des milieux de la communication. La satire des mots à la mode entre ainsi dans un schéma nouveau : ce n'est plus la droite qui reproche à la gauche d'abuser d'un jargon à la mode, mais plutôt la gauche qui raille un jargon à la mode initié par la droite.
International audience ; The satire of buzzwords is part of a long French tradition. This phenomenon appears in the press during the French Revolution: counterrevolutionary journalists make fun of neologisms created by revolutionaries. Although not exclusivy used by right-wing journals, it has affinities with political conservatism shown by the purist chronicles of Figaro at the end of the 20th century. Since 2008, however, Liberation and, from 2011, Le Monde offer language columns of a substantially different orientation. Users of buzzwords appear as unconscious victims of Newspeak from the business and communication world. The satire of buzzwords enters a new paradigm: once the right criticized the left because it was abusing a fashionable jargon, today the left mocks a fashionable jargon created by the right. ; La satire des mots à la mode s'inscrit dans une longue tradition française. Elle entre dans la presse pendant la Révolution : les journalistes contre-révolutionnaires se moquent des néologismes imaginés par les révolutionnaires. Sans être l'apanage de la droite, elle présente des affinités avec un conservatisme politique dont témoignent, à la fin du XXe siècle, les chroniques puristes du Figaro. Depuis 2008 cependant, Libération puis, à partir de 2011, Le Monde proposent des chroniques de langue d'une orientation sensiblement différente. Les usagers des mots à la mode y apparaissent comme les victimes inconscientes d'une novlangue venue de l'entreprise et des milieux de la communication. La satire des mots à la mode entre ainsi dans un schéma nouveau : ce n'est plus la droite qui reproche à la gauche d'abuser d'un jargon à la mode, mais plutôt la gauche qui raille un jargon à la mode initié par la droite.