This paper studies the implementation of bankruptcy law in 19th century France. It uses two sources: first, the annual exhaustive statistical appraisal of bankruptcies published from 1840 on; second, individual bankruptcy files conserved at the Paris Merchant Court archives. We show that the changes in bankruptcy law cannot explain the changes in the number and size of bankruptcies, suggesting changes in the practice of the courts as well as in the behaviour of firms. Most importantly, the Parisian example suggests that the courts didn't treat all firms on the same basis, privileging the important ones. This gives new arguments against a purely legalistic and retrospective vision of the impact of bankruptcy law on economic activity, and in favour of an empirical study of its concrete implementation. ; Cet article étudie l'application de la législation sur les faillites en France au XIXème siècle. Il utilise deux sources : la statistique annuelle des faillites mise en place à partir de 1840 par le Ministère de la Justice et les dossiers individuels de faillite conservés par les archives du Tribunal de commerce de Paris. Il montre que l'évolution de la législation ne peut pas suffire à expliquer les comportements en matière de faillite, qui reflètent aussi des transformations économiques. Surtout, il démontre à partir de l'exemple parisien que les tribunaux ne traitent pas toujours à l'identique toutes les entreprises, accordant un traitement de faveur aux plus grandes d'entre elles. Ce travail donne ainsi de nouveaux arguments contre une vision légaliste et rétrospective de l'impact de la législation des faillites sur l'activité économique et en faveur d'une étude empirique de son application concrète.
This paper studies the implementation of bankruptcy law in 19th century France. It uses two sources: first, the annual exhaustive statistical appraisal of bankruptcies published from 1840 on; second, individual bankruptcy files conserved at the Paris Merchant Court archives. We show that the changes in bankruptcy law cannot explain the changes in the number and size of bankruptcies, suggesting changes in the practice of the courts as well as in the behaviour of firms. Most importantly, the Parisian example suggests that the courts didn't treat all firms on the same basis, privileging the important ones. This gives new arguments against a purely legalistic and retrospective vision of the impact of bankruptcy law on economic activity, and in favour of an empirical study of its concrete implementation. ; Cet article étudie l'application de la législation sur les faillites en France au XIXème siècle. Il utilise deux sources : la statistique annuelle des faillites mise en place à partir de 1840 par le Ministère de la Justice et les dossiers individuels de faillite conservés par les archives du Tribunal de commerce de Paris. Il montre que l'évolution de la législation ne peut pas suffire à expliquer les comportements en matière de faillite, qui reflètent aussi des transformations économiques. Surtout, il démontre à partir de l'exemple parisien que les tribunaux ne traitent pas toujours à l'identique toutes les entreprises, accordant un traitement de faveur aux plus grandes d'entre elles. Ce travail donne ainsi de nouveaux arguments contre une vision légaliste et rétrospective de l'impact de la législation des faillites sur l'activité économique et en faveur d'une étude empirique de son application concrète.
This paper studies the implementation of bankruptcy law in 19th century France. It uses two sources: first, the annual exhaustive statistical appraisal of bankruptcies published from 1840 on; second, individual bankruptcy files conserved at the Paris Merchant Court archives. We show that the changes in bankruptcy law cannot explain the changes in the number and size of bankruptcies, suggesting changes in the practice of the courts as well as in the behaviour of firms. Most importantly, the Parisian example suggests that the courts didn't treat all firms on the same basis, privileging the important ones. This gives new arguments against a purely legalistic and retrospective vision of the impact of bankruptcy law on economic activity, and in favour of an empirical study of its concrete implementation. ; Cet article étudie l'application de la législation sur les faillites en France au XIXème siècle. Il utilise deux sources : la statistique annuelle des faillites mise en place à partir de 1840 par le Ministère de la Justice et les dossiers individuels de faillite conservés par les archives du Tribunal de commerce de Paris. Il montre que l'évolution de la législation ne peut pas suffire à expliquer les comportements en matière de faillite, qui reflètent aussi des transformations économiques. Surtout, il démontre à partir de l'exemple parisien que les tribunaux ne traitent pas toujours à l'identique toutes les entreprises, accordant un traitement de faveur aux plus grandes d'entre elles. Ce travail donne ainsi de nouveaux arguments contre une vision légaliste et rétrospective de l'impact de la législation des faillites sur l'activité économique et en faveur d'une étude empirique de son application concrète.
This paper studies the implementation of bankruptcy law in 19th century France. It uses two sources: first, the annual exhaustive statistical appraisal of bankruptcies published from 1840 on; second, individual bankruptcy files conserved at the Paris Merchant Court archives. We show that the changes in bankruptcy law cannot explain the changes in the number and size of bankruptcies, suggesting changes in the practice of the courts as well as in the behaviour of firms. Most importantly, the Parisian example suggests that the courts didn't treat all firms on the same basis, privileging the important ones. This gives new arguments against a purely legalistic and retrospective vision of the impact of bankruptcy law on economic activity, and in favour of an empirical study of its concrete implementation. ; Cet article étudie l'application de la législation sur les faillites en France au XIXème siècle. Il utilise deux sources : la statistique annuelle des faillites mise en place à partir de 1840 par le Ministère de la Justice et les dossiers individuels de faillite conservés par les archives du Tribunal de commerce de Paris. Il montre que l'évolution de la législation ne peut pas suffire à expliquer les comportements en matière de faillite, qui reflètent aussi des transformations économiques. Surtout, il démontre à partir de l'exemple parisien que les tribunaux ne traitent pas toujours à l'identique toutes les entreprises, accordant un traitement de faveur aux plus grandes d'entre elles. Ce travail donne ainsi de nouveaux arguments contre une vision légaliste et rétrospective de l'impact de la législation des faillites sur l'activité économique et en faveur d'une étude empirique de son application concrète.
This paper studies the implementation of bankruptcy law in 19th century France. It uses two sources: first, the annual exhaustive statistical appraisal of bankruptcies published from 1840 on; second, individual bankruptcy files conserved at the Paris Merchant Court archives. We show that the changes in bankruptcy law cannot explain the changes in the number and size of bankruptcies, suggesting changes in the practice of the courts as well as in the behaviour of firms. Most importantly, the Parisian example suggests that the courts didn't treat all firms on the same basis, privileging the important ones. This gives new arguments against a purely legalistic and retrospective vision of the impact of bankruptcy law on economic activity, and in favour of an empirical study of its concrete implementation. ; Cet article étudie l'application de la législation sur les faillites en France au XIXème siècle. Il utilise deux sources : la statistique annuelle des faillites mise en place à partir de 1840 par le Ministère de la Justice et les dossiers individuels de faillite conservés par les archives du Tribunal de commerce de Paris. Il montre que l'évolution de la législation ne peut pas suffire à expliquer les comportements en matière de faillite, qui reflètent aussi des transformations économiques. Surtout, il démontre à partir de l'exemple parisien que les tribunaux ne traitent pas toujours à l'identique toutes les entreprises, accordant un traitement de faveur aux plus grandes d'entre elles. Ce travail donne ainsi de nouveaux arguments contre une vision légaliste et rétrospective de l'impact de la législation des faillites sur l'activité économique et en faveur d'une étude empirique de son application concrète.
This paper studies the implementation of bankruptcy law in 19th century France. It uses two sources: first, the annual exhaustive statistical appraisal of bankruptcies published from 1840 on; second, individual bankruptcy files conserved at the Paris Merchant Court archives. We show that the changes in bankruptcy law cannot explain the changes in the number and size of bankruptcies, suggesting changes in the practice of the courts as well as in the behaviour of firms. Most importantly, the Parisian example suggests that the courts didn't treat all firms on the same basis, privileging the important ones. This gives new arguments against a purely legalistic and retrospective vision of the impact of bankruptcy law on economic activity, and in favour of an empirical study of its concrete implementation. ; Cet article étudie l'application de la législation sur les faillites en France au XIXème siècle. Il utilise deux sources : la statistique annuelle des faillites mise en place à partir de 1840 par le Ministère de la Justice et les dossiers individuels de faillite conservés par les archives du Tribunal de commerce de Paris. Il montre que l'évolution de la législation ne peut pas suffire à expliquer les comportements en matière de faillite, qui reflètent aussi des transformations économiques. Surtout, il démontre à partir de l'exemple parisien que les tribunaux ne traitent pas toujours à l'identique toutes les entreprises, accordant un traitement de faveur aux plus grandes d'entre elles. Ce travail donne ainsi de nouveaux arguments contre une vision légaliste et rétrospective de l'impact de la législation des faillites sur l'activité économique et en faveur d'une étude empirique de son application concrète.
Clare Hutchinson is the NATO Special Representative for Women, Peace and SecurityOn 31 October 2000, the United Nations Security Council unanimously adopted Resolution 1325 on Women, Peace and Security. For the first time in the history of the United Nations, women's concerns in relation to peace and security were formally discussed and acknowledged within the Security Council. Resolution 1325 recognises the disproportionate and unique impact of armed conflict on women and stresses the need for full participation of women as active agents in peace and security.Building on the earlier UN Security Council resolutions on Children and Armed Conflict and Protection of Civilians, UNSCR 1325 was revolutionary, bringing to global attention the disproportionate impact of conflict on women and girls. UNSCR 1325 is a political and operational tool that has changed the conceptualisation of security and reframed the issue of women's rights within this space. Its 3 pillars of prevention, protection and participation remain the bedrock of WPS and, as such, demand that all actors recognize the different impact of armed conflict on women and girls is something for which the global community can find concrete remedies with and for women.As the UN WPS resolutions have evolved[1] and grown in stature and number, so has the recognition that so-called 'marginal' actors such as women are no longer on the periphery. The Women, Peace and Security agenda collectively recognises that women are not only victims in conflict; often subject to heinous brutality and marginalized politically and economically, but they also make up to 30% of combatants in many conflicts and are sometimes actively engaged in terrorist organisations. The role of women in conflict, like that of men, is complex and layered and a gender lens needs to be applied to the entire cycle of conflict without preconceptions.In November 2017, Canada launched 'The Vancouver Principles on Peacekeeping and the Prevention of the Recruitment and Use of Child Soldiers'. The 'Principles' are a set of 17 political commitments focused on child protection in peacekeeping, but also specifically recognise the contribution of women to peacekeeping and the critical roles women can play in the protection of children.Over the last few years the attention to the lack of women in peace operations has become central. Discussions, initiatives and activities have increased in volume in their focus on gender parity and increasing the number of women, for both uniformed and civilian peacekeepers.For international organisations, including NATO, this has propelled a call for increased attention to the recruitment and retention of women in national forces, as a basis of operational effectiveness. The UN 2028 target for women serving in military contingents is 15%. Currently, NATO is ahead of the global average, with women making up 12% of NATO forces. However, more needs to be done. NATO's strategy has been to encourage our nations to dismantle barriers standing in the way of the full participation of women in the Alliance and national forces. We will continue to push and encourage the deployment of women, not because they are women to match targets, but because they have a right to contribute to the service of their nation and NATO.We should, however, be cautious about resting the efficacy of the agenda on parity alone. While greater diversity and a broadened skillset can be linked to better decision‐making, planning and results - numbers are not enough. It is only in balancing the issues of parity and participation, that equality can be efficiently and effectively actioned.The Vancouver Principles highlight the 'distinct and critical roles of both men and women in the protection of children and the prevention of the recruitment and use of child soldiers'[2]. Yet, we do need to be cautious about making assumptions women are innately suited to protection of children tasks – assumptions that are both inaccurate and dangerously essentialist. Where attention needs to be placed is in the gendering of responses to child protection. To what extent can gender perspectives enhance the political framework on children and armed conflict and the operational response to prevention and protection?Vancouver Principle 11 provides an important political foundation from which to move forward. As we forge a path towards the next twenty years, we must all continue to do our part, to strengthen both parity and participation, to secure a lasting peace for all.[1] There are currently ten United Nations Security Council resolutions on WPS, UNSCRS 1325 (2000), 1820 (2008), 1888(2009) 1889 (2009), 1960 (2010), 2106 (2013), 2122 (2013), 2242 (2015), 2467 (2019), 2493 (2019) [2] The Vancouver Principles on Peacekeeping and the Prevention of the Recruitment and Use of Child Soldiers 2017 ; Clare Hutchinson es la Representante especial de la OTAN sobre Mujeres, Paz y SeguridadEl 31 de octubre de 2000, el Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas adoptó de manera unánime la Resolución 1325 sobre Mujeres, Paz y Seguridad (MPS). Por primera vez en la historia de las Naciones Unidas, las inquietudes de las mujeres respecto a la paz y la seguridad fueron debatidas y reconocidas formalmente en el Consejo de Seguridad. La Resolución 1325 reconoce el impacto único y desproporcionado del conflicto armado en las mujeres y enfatiza la necesidad de que las mujeres participen de manera integral como agentes activos para el mantenimiento de la paz y la seguridad.Con base en resoluciones anteriores del Consejo de Seguridad de la ONU sobre Niños y conflicto armado, y sobre Protección de civiles, la Resolución 1325 fue revolucionaria, pues atrajo la atención mundial sobre el impacto desproporcionado de los conflictos en mujeres y niñas. La Resolución 1325 es una herramienta política y operacional que ha modificado la conceptualización de la seguridad y replanteado el tema de los derechos de las mujeres en este ámbito. Sus tres pilares de prevención, protección y participación siguen siendo la base de MPS y, como tales, exigen que todos los actores reconozcan que el impacto diferente de los conflictos armados en mujeres y niñas es un problema que la comunidad mundial puede resolver mediante medidas concretas con y para las mujeres.A medida que las resoluciones sobre MPS de la ONU evolucionan[1] y crecen en envergadura y número, también lo hace el reconocimiento de que los famosos actores "marginales", como las mujeres, ya no se encuentran segregados. El plan sobre Mujeres, Paz y Seguridad reconoce de manera colectiva que las mujeres no son solo víctimas en un conflicto; a menudo sufren brutalidades abominables y son marginadas tanto política como económicamente, pero también representan hasta el 30% de los combatientes en numerosos conflictos y a veces participan de manera activa en organizaciones terroristas. El rol de las mujeres en un conflicto, al igual que el de los hombres, es complejo y matizado, por lo que es necesario abordar desde una perspectiva de género el ciclo completo del conflicto sin ideas preconcebidas.En noviembre de 2017, Canadá publicó "Los Principios de Vancouver sobre Mantenimiento de la Paz y Prevención del Reclutamiento y Uso de Niños Soldados". Los "Principios" son un conjunto de 17 compromisos políticos focalizados en la protección infantil durante misiones de paz, pero también reconocen específicamente la contribución de las mujeres en el mantenimiento de la paz y los roles críticos que pueden desempeñar en la protección infantil.Durante los últimos años, la ausensia de mujeres en misiones de paz se ha convertido en un tema de análisis fundamental. Los debates, las iniciativas y las actividades han reforzado su enfoque en la igualdad de género y aumentado las cifras de mujeres como pacificadoras uniformadas y civiles.Para las organizaciones internacionales, incluida la OTAN, esto ha llevado a solicitar una mayor atención en el reclutamiento y retención de mujeres en fuerzas nacionales con el objetivo de promover la eficacia operativa. El objetivo 2028 de la ONU para las mujeres que prestan servicio en contingentes militares es del 15 %. Actualmente, la OTAN se encuentra por sobre el promedio mundial, con una representación de mujeres del 12 % en sus fuerzas. Sin embargo, aún queda mucho por hacer. La estrategia de la OTAN ha sido animar a nuestros países a derribar las barreras que impiden la participación integral de mujeres en la Alianza y en las fuerzas nacionales. Seguiremos esforzándonos y fomentando el despliegue de mujeres, no solo para cumplir las metas de participación femenina, sino porque ellas tienen derecho a contribuir al servicio de su nación y de la OTAN.No obstante, debemos tener cuidado de no supeditar la eficacia del plan solo a la paridad. Aunque la mayor diversidad y los conjuntos de habilidades más amplios se pueden vincular a una mejor toma de decisiones, planificación y resultados, las cifras no bastan. Solo si equilibramos los problemas de paridad y participación, será posible aplicar con eficiencia y eficacia esa igualdad.Los Principios de Vancouver resaltan "los roles distintos y fundamentales de hombres y mujeres en la protección infantil y la prevención del reclutamiento y uso de niños soldados".[2] Aun así, debemos tener cuidado de no suponer que las mujeres son inherentemente idóneas para labores de protección infantil, pues estas suposiciones no solo son inexactas sino que peligrosamente esencialistas. Es necesario concentrar la atención en la dimensión de género de las medidas de respuesta para proteger a los niños. ¿En qué medida las perspectivas de género pueden optimizar el marco político sobre niños y conflicto armado, así como la respuesta operativa de prevención y protección?El Principio de Vancouver 11 ofrece una base política importante para avanzar. Mientras preparamos el camino para los próximos veinte años, debemos seguir haciendo nuestra parte para garantizar una paz duradera para todos.[1] Actualmente, existen diez resoluciones del Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas sobre MPS, UNSCRS 1325 (2000), 1820 (2008), 1888(2009) 1889 (2009), 1960 (2010), 2106 (2013), 2122 (2013), 2242 (2015), 2467 (2019), 2493 (2019) [2] Los Principios de Vancouver sobre Mantenimiento de la Paz y Prevención del Reclutamiento y Uso de Niños Soldados 2017 ; Clare Hutchinson est la représentante spéciale du secrétaire général de l'OTAN pour les femmes, la paix et la sécuritéLe 31 octobre 2000, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté à l'unanimité la Résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité. Pour la première fois dans l'histoire des Nations Unies, les préoccupations des femmes en matière de paix et de sécurité ont été formellement discutées et reconnues au sein du Conseil de sécurité. La Résolution 1325 reconnaît l'impact disproportionné et particulier des conflits armés sur les femmes et souligne la nécessité d'une pleine participation des femmes en tant qu'agentes actives de la paix et de la sécurité.S'appuyant sur les résolutions antérieures du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les enfants face aux conflits armés et sur la protection des civils, la Résolution 1325 était révolutionnaire, attirant l'attention du monde entier sur l'impact disproportionné des conflits sur les femmes et les filles.La RCSNU 1325 est un outil politique et opérationnel qui a modifié la conceptualisation de la sécurité et recadré la question des droits des femmes dans cet espace. Ses trois piliers, à savoir la prévention, la protection et la participation, restent le fondement du programme « Femmes, paix et sécurité » et, à ce titre, exigent que tous les acteurs reconnaissent l'impact différent des conflits armés sur les femmes et les filles, ce à quoi la communauté mondiale peut trouver des remèdes concrets avec et pour les femmes.Au fur et à mesure que les résolutions des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité ont évoluées[1], ont pris de l'ampleur et se sont multipliées, il est également reconnu que les acteurs dits « marginaux » tels que les femmes ne sont plus à la périphérie. Le programme « Femmes, paix et sécurité » reconnaît collectivement que les femmes ne sont pas seulement des victimes dans les conflits, souvent soumises à des brutalités odieuses et marginalisées politiquement et économiquement, mais qu'elles représentent aussi jusqu'à 30 % des combattants dans de nombreux conflits et sont parfois activement engagées dans des organisations terroristes. Le rôle des femmes dans les conflits, comme celui des hommes, est complexe et multiple, et il convient d'appliquer une optique sexospécifique à l'ensemble du cycle du conflit, sans préconceptions.En novembre 2017, le Canada a lancé Les Principes de Vancouver sur le maintien de la paix et la prévention du recrutement et de l'utilisation d'enfants-soldats. Les Principes sont un ensemble de 17 engagements politiques axés sur la protection des enfants dans le cadre du maintien de la paix, mais ils reconnaissent aussi explicitement la contribution des femmes au maintien de la paix et les rôles essentiels qu'elles peuvent jouer dans la protection des enfants.Au cours des dernières années, l'attention portée à l'absence des femmes dans les opérations de paix est devenue centrale. Les discussions, les initiatives et les activités se sont multipliées pour mettre l'accent sur la parité entre les sexes et l'augmentation du nombre de femmes, tant parmi les soldats de la paix en uniforme que parmi les civils.Pour les organisations internationales, y compris l'OTAN, cela a conduit à demander qu'une attention accrue soit accordée au recrutement et au maintien en poste des femmes dans les forces nationales, comme base de l'efficacité opérationnelle. L'objectif des Nations Unies pour 2028 est de 15 % de femmes dans les contingents militaires. Actuellement, l'OTAN est en avance sur la moyenne mondiale, puisque les femmes représentent 12 % des forces de l'OTAN. Cependant, il faut en faire plus. La stratégie de l'OTAN a consisté à encourager nos pays à démanteler les obstacles qui s'opposent à la pleine participation des femmes aux forces de l'Alliance et aux forces nationales. Nous continuerons à promouvoir et à encourager le déploiement de femmes, non pas parce qu'elles sont des femmes qui permettent d'atteindre des objectifs, mais parce qu'elles ont le droit de contribuer au service de leur pays et de l'OTAN.Nous devrions toutefois être prudents quant à la possibilité de faire reposer l'efficacité du programme sur la seule parité. Si une plus grande diversité et un éventail de compétences élargi peuvent être liés à une amélioration de la prise de décision, de la planification et des résultats, les chiffres ne suffisent pas. Ce n'est qu'en équilibrant les questions de parité et de participation que l'égalité peut être mise en œuvre de manière efficace et réelle.Les Principes de Vancouver soulignent les « rôles distincts et cruciaux que jouent les hommes et les femmes dans la protection des enfants et la prévention du recrutement et de l'utilisation d'enfants-soldats[2] ». Cependant, nous devons faire attention à ne pas présumer que les femmes sont naturellement douées pour les tâches de protection des enfants, des présomptions qui sont à la fois inexactes et dangereusement essentialistes. Il convient d'accorder une attention particulière à la dimension sexuée des réponses apportées à la protection de l'enfance. Dans quelle mesure les perspectives sexospécifiques peuvent-elles améliorer le cadre politique sur les enfants et les conflits armés, et la réponse opérationnelle en matière de prévention et de protection ?Le Principe 11 de Vancouver fournit une base politique importante pour aller de l'avant. Alors que nous traçons la voie vers les vingt prochaines années, nous devons tous continuer à faire notre part pour renforcer à la fois la parité et la participation, afin de garantir une paix durable pour tous. [1] Il existe actuellement dix résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité, à savoir les résolutions 1325 (2000), 1820 (2008), 1888 (2009), 1889 (2009), 1960 (2010), 2106 (2013), 2122 (2013), 2242 (2015), 2467 (2019) et 2493 (2019).[2] Les Principes de Vancouver sur le maintien de la paix et la prévention du recrutement et de l'utilisation d'enfants-soldats, 2017
This paper addresses the issue of high speed trains (TGV) and spatial equity through the example of France. We begin with an examination of various concepts corresponding to the word equity. With these concepts, we address the TGV's impacts on the French regions from three dimensions: economic development, prices and financing. First, with a simple model, we show that high speed rail has contrasting territorial effects on growth of GDP per capita, combining polarization and diffusion. Beyond that, the pricing system, applying some methods of yield management, is not fair either. As for the financing of LGV network, the amount and nature of the contributing are highly dependent on the infrastructure considered. Regarding this question, the development of high-speed lines is spatially unfair. ; Ce papier vise à qualifier les effets des trains à grande vitesse (TGV) en France sur l'équité spatiale. A cette fin, nous commençons par examiner divers concepts contenus par ce mot polysémique. Avec ces concepts, nous nous interrogeons sur les impacts du TGV sur les régions françaises à partir de trois dimensions : le développement démographique et économique, les prix et le financement. Nous montrerons tout d'abord, par un modèle simple, que la grande vitesse ferroviaire présente des effets territoriaux contrastés sur la croissance du PIB par habitant, combinant polarisation et diffusion. Au-delà, la tarification propre au TGV, fondée sur une forme de « yield management », apparaît comme opaque, peu orientée par les coûts et spatialement inéquitable. Quant au financement du réseau de LGV, le montant et la nature des contributeurs varient fortement selon la ligne considérée. En cela, le développement des lignes à grande vitesse est spatialement inéquitable.
This paper addresses the issue of high speed trains (TGV) and spatial equity through the example of France. We begin with an examination of various concepts corresponding to the word equity. With these concepts, we address the TGV's impacts on the French regions from three dimensions: economic development, prices and financing. First, with a simple model, we show that high speed rail has contrasting territorial effects on growth of GDP per capita, combining polarization and diffusion. Beyond that, the pricing system, applying some methods of yield management, is not fair either. As for the financing of LGV network, the amount and nature of the contributing are highly dependent on the infrastructure considered. Regarding this question, the development of high-speed lines is spatially unfair. ; Ce papier vise à qualifier les effets des trains à grande vitesse (TGV) en France sur l'équité spatiale. A cette fin, nous commençons par examiner divers concepts contenus par ce mot polysémique. Avec ces concepts, nous nous interrogeons sur les impacts du TGV sur les régions françaises à partir de trois dimensions : le développement démographique et économique, les prix et le financement. Nous montrerons tout d'abord, par un modèle simple, que la grande vitesse ferroviaire présente des effets territoriaux contrastés sur la croissance du PIB par habitant, combinant polarisation et diffusion. Au-delà, la tarification propre au TGV, fondée sur une forme de « yield management », apparaît comme opaque, peu orientée par les coûts et spatialement inéquitable. Quant au financement du réseau de LGV, le montant et la nature des contributeurs varient fortement selon la ligne considérée. En cela, le développement des lignes à grande vitesse est spatialement inéquitable.
This paper addresses the issue of high speed trains (TGV) and spatial equity through the example of France. We begin with an examination of various concepts corresponding to the word equity. With these concepts, we address the TGV's impacts on the French regions from three dimensions: economic development, prices and financing. First, with a simple model, we show that high speed rail has contrasting territorial effects on growth of GDP per capita, combining polarization and diffusion. Beyond that, the pricing system, applying some methods of yield management, is not fair either. As for the financing of LGV network, the amount and nature of the contributing are highly dependent on the infrastructure considered. Regarding this question, the development of high-speed lines is spatially unfair. ; Ce papier vise à qualifier les effets des trains à grande vitesse (TGV) en France sur l'équité spatiale. A cette fin, nous commençons par examiner divers concepts contenus par ce mot polysémique. Avec ces concepts, nous nous interrogeons sur les impacts du TGV sur les régions françaises à partir de trois dimensions : le développement démographique et économique, les prix et le financement. Nous montrerons tout d'abord, par un modèle simple, que la grande vitesse ferroviaire présente des effets territoriaux contrastés sur la croissance du PIB par habitant, combinant polarisation et diffusion. Au-delà, la tarification propre au TGV, fondée sur une forme de « yield management », apparaît comme opaque, peu orientée par les coûts et spatialement inéquitable. Quant au financement du réseau de LGV, le montant et la nature des contributeurs varient fortement selon la ligne considérée. En cela, le développement des lignes à grande vitesse est spatialement inéquitable.
this paper develops the idea of taking into account the systemic effects of public mitigation policies in the planning of sustainable transport scenarios in the long term. Taking these effects into account is particularly important in order to identify potential imbalances and to build strategies to adapt to mitigation policies with the aim of increasing the acceptability of a number of measures on which greenhouse gas reduction depends. ; This paper develops the idea of taking into account the systemic effects of public policies for sustainable transport in long-term scenarios. A comprehensive assessment of these effects is a particularly important factor in identifying potential unbalancing elements and building adaptation strategies to mitigation policies in view of increasing acceptability to different measures on which GHG reductions depend. ; this paper develops the idea of taking into account the systemic effects of public mitigation policies in the planning of sustainable transport scenarios in the long term. Taking these effects into account is particularly important in order to identify potential imbalances and to build strategies to adapt to mitigation policies with the aim of increasing the acceptability of a number of measures on which greenhouse gas reduction depends. ; Ce papier développe l'idée de la prise en compte des effets systémiques des politiques publiques de mitigation dans la planification des scénarios de transport soutenable à long terme. La prise en compte de ces effets apparaît comme particulièrement importante afin d'identifier les potentiels éléments de déséquilibre et de construire des stratégies d'adaptation aux politiques de mitigation dans l'objectif d'augmenter l'acceptabilité d'un certain nombre de mesures dont la réduction des gaz à effet de serre dépend.
We focus here on one year: 1936. François Colbert recognizes four models of State (State in the sense of nation). The models concern the cultural politics of each type of State. One State model is the Sponsor State. The typical example is England. But in 36, this Sponsor State was not very active yet. The BBC just decided not to promote any continental modernism, and particularly not the Germanic one. Edward Clarck, who was a Schönberg's pupil, left then the Corporation. Finally, we couldn't find any remarkable work composed in England (or in Canada, another sponsor State), during 36. But it is true that Elgar just died two years before and Britten would start to compose only one year after.France would present another model. It might be an Architect State, notably from 36 on, because of the new social government, le Front Populaire of Leon Blum. In june, it generated the first "congés payés", the first payed holidays: two weeks of vacation given to the workers. A song of 36 (Quand on se promène au bord de l'eau performed by Jean Gabin) speaks about this new society of hobbies, now possible for every worker.Christopher L. Moore underlines the cultural interventionism of this French Architect State, a research of a real « modernisme populaire ». The result has not passed clearly the exam of posterity. There is, for example, the Suite provençale by Darius Milhaud. This Mediterranean work perhaps resounds with the idea of holiday, so with the new "congés payés". That occupies the popular aspect. For the modernist one: it is polytonal.But another Mediterranean music, recorded in august 36, is far more famous in France today, perhaps more than any orchestral work of 36, even Litanies à la Vierge noire by Poulenc or Poèmes pour mi by the young Messiaen. This Marinella, song by Tino Rossi, doesn't work for a "modernisme populaire", but for an industrial aesthetics, that of the recording company. Adorno's great fear about cultural industry is already pertinent in this time. Because Marinella has become the "music of the front populaire", according to Yves Borowice, and perhaps the most famous French musical work of 36, still now.Another model is the Aesthetical State, that of the totalitarian regimes. The dictators personally rule many affairs, including aesthetical ones. Stalin wrote a musical critic of Chostakovitch in January (36). According to Laurent Feneyrou, the Wagnerian Gesamtkunstwerk was the model of the Nazi State. And Hitler began with studying painting. Goebbels wrote a novel, during his youth, in which he pretended : "politics is the plastic art of the State". One could have imagined that the works, written in these regimes and approved by these regimes, now would have been totally forgotten by history.This doesn't seem to be the case of Karl Orff's Carmina burana. At this time, the political pressure on musicians is strong in Germany, between the nazi critics represented by Gerigk, the cultural politics of Rosenberg (for the party) and Goebbels for the ministry of propaganda. In this impossible context, Albrecht Riethmüller wonders "how composition was actually possible in the Reich in 36". A little cantata by Georg Blumensaat seemed possible, also an Anthem by Werner Egk, written for the Olympic games in Berlin this year, and The Carmina burana by Carl Orff, because "Car Orff and Egk were both disposed to fully negociate their aesthetics with the nazi State", according to Eva Hanau. Carmina Burana was first rejected by Gerigk but rehabilitated by Rosenberg in 40. Rosenberg heard in it "the clear, burning and disciplined music that is demanded by its time"Another composer, the same year, but somewhere else, in another dictatorship, another aesthetical state, chose to return in his country after a long exile 18 years. He composed the ballet Romeo and Juliet, in 36, for his new totalitarian government. Was it Opportunism? Or a paradoxal and late sovietic conviction ? One could think that Prokofiev was victim of a Stockholm syndrome, Stalin (and his new hardened regime of 36, where death penalty was then possible for children) becoming a kind of hostage taker, finally "cherished" by Prokofiev. For Deborah Rifkin, the composer wanted a new simplicity for a long time, already present in Lieutenant Kijé (1933) or the Second violin concerto (1935). But Romeo and Juliet goes far more than on a new "simple" way. It is a machine built for Stalin and Prokofiev together. The brass in the low register, familiar to Prokofiev already, but here with the simple arpeggios of the strings, become, in a way, the march of the Red Army. Neoclassicism, is the fastest parts, is put to its climax of seducing energy. And the work is not only martial and neoclassic. For the first time at this level, a work by Prokofiev contains neo-romantic textures. It is because of this love story by excellence: Romeo and Juliet. But it is also because Staline was fond of Tchaïkovski.At the opposite side appears the Facilitator State. The State, in this case, is almost inexistent. But the pressure (perhaps the violence), is also strong in this case : the composer knows he's totally alone. The "public law" becomes his. That gave this work for example, also in 36: Adagio for strings by Samuel Barber. In a way, Barber had to become his own cultural industry, his own pressure. The State "came", but after, electing the work for the national funerals, that of Roosevelt in 1945 and Kennedy in 1963. But the cultural industry was not so far from this aesthetics, and the proof is that industry ravished the work, took it, particularly during the Reagan decade, the postmodernist one. This "saddest music ever written" (according to Thomas Larson) was "customised" in many American films like Elephant man by David Lynch, Platoon by Oliver Stone, Lorenzo's oil by George Miller, also in TV serials (Seinfeld or The Simpsons), or in recent popular music (Puff Daddy, William Orbit, DJ Tiësto). Like in Carmina burana, the notes are often conjunct, the ambitus is narrow. It is a music also technically under pressure. Diether de la Motte was wondering about Carmina burana : Darf Musik 1936 so einfach sein? » : « Can Music in 36 be so simple ? » For Diether de la Motte, it is a real aesthetical provocation. In Orff's case also, the bound with cultural industry will be natural: the work will be used in the film Excalibur by John Boorman. It will strongly serve its ambiguous aesthesis of violence, of Barbarian fascination, perhaps building a neo-Nazi aesthetics in a way, which seems to show that a problematic aesthetics would be deeply related to the work from the beginning, not only historically but viscerally.Cultural industry and totalitarian regimes finally show a common position of pressuring music. And they finally had a relative success in this exercise, at least in 1936. Another example would be this other work by Prokofiev, also composed for Stalin in 1936, in the joy of the return home. Let's consider here a modified version of the work (Peter and the wolf): captured by cultural industry, to show, once again, the paradoxal bound, finally the common authority, (the common politics), between Staline and Walt Disney pictures.The final question is: Who has written musical history ? Seeing the particular year of 1936, we build a parataxis which emphasizes that the winners may have been more Industry and dictatorships than European democratic states and their modernist views. The posterity would not be moral, in this way. Amaury du Closel has already shown that the Nazi had decided for us what we had to listen and specially not to listen: not to listen the Entachtete Musiken which are still not really rehabilitated today, Schreker the first.Or the paratax shows a critic of historicism. It may show that we shoudn't trust in posterity, that posterity is not working.Let's consider a last example, also composed in 36. It is one of the most famous works, nowadays, of the modernist tradition, so of the real Hegelian "historicist history". The Work is posterity like it is attempted. Every reader here, then, will choose if this work, Music for strings, drum instruments and celesta, by Bartók, is more the centre, the reason, the justification of 1936 than the others we mentioned before and then, what is real history in general.
Nowadays, the trend which combines a reinforcement of thermal insulation of buildings and an increase of internal gains due to more and more electric devices (such as computers, domestic appliances.) leads to a decrease of heating loads but can generate cooling loads in mid-season and summer. Heating and cooling loads become more and more balanced during a day and during a year in general. Moreover, domestic hot water (DHW) production takes an increasing part in the total energy needs, which provokes a partial simultaneity of heating and cooling needs as soon as cooling is required. A heat pump producing heat and cold simultaneously associated to a short time energy storage system appears then as an interesting solution. The Heat Pump for Simultaneous heating and cooling1 (HPS) developed by our research team is a hot and cold water production system designed to carry out space heating, space cooling and DHW production for hotels, luxury dwellings and smaller office buildings. The key features of the concept reside in the conception of the frigorific circuit and in the control of the operating modes and the defrosting sequence. Heat and cold productions are adapted to building loads using an ambient air (free source easily available) balancing coil, working either as a condenser or an evaporator. During the heating period, the HPS stores some energy, obtained by subcooling of the refrigerant, on the cold water loop. This energy is used subsequently at the water evaporator in order to improve the performance by an increase of the evaporating temperature and if necessary, to carry out defrosting without stopping the heat production. The defrosting energy is provided by a thermosiphon formed between the two evaporators at different temperatures. The use of a subcooler imposes a high pressure control system to ensure a complete condensation in the useful water condenser. The high pressure control system is composed of a two-phase refrigerant receiver connected at the top part to the compressor discharge line and to a low pressure point of the circuit and at the bottom part to the liquid line of the refrigerant circuit. Injecting hot gas from the compressor discharge line into the receiver will increase the high pressure and driving out gas from the receiver towards the low pressure point will decrease the high pressure of the system. Experiments have been carried out on a R407C HPS prototype for variable operating conditions in terms of air and water temperatures and possible modes of operation (heating, cooling and simultaneous production). The prototype performance is in accordance with what is announced by the selection software of the compressor manufacturer. The experimental study has also enabled to observe the thermosiphon defrosting technique and to verify the proper operation of the high pressure control system and the alternated winter sequence (1: heating mode with storage on the cold loop of heat recovered by subcooling of the refrigerant. 2: simultaneous production mode using the previously stored energy at the evaporation, more efficient and with possible defrosting). The operation of the HPS has been modelled using two working fluids: HFC R407C and CO2. Within the present context livened up by possible political measures concerning the impact of greenhouse gases on global warming, carbon dioxide is an interesting working fluid for its low environmental impact (ODP = 0 and GWP100years = 1) and for the particular characteristics of the thermodynamic cycle used (transcritical cycle). Indeed a high amount of energy is recoverable by subcooling and DHW can be produced in an efficient way. In annual simulations R407C and CO2 HPSs are compared to standard reversible heat pumps in terms of performance, energy savings and environmental impact. This concept of HPS clearly offers an improvement compared to a standard reversible heat pump and the use of carbon dioxide as a working fluid presents good perspectives of development. ; Les nouveaux bâtiments sont sujets à un renforcement de l'isolation thermique, à une augmentation des surfaces vitrées et à un accroissement des apports internes dus à des appareils électriques de plus en plus nombreux (ordinateurs, électroménager.). Cette tendance conduit à une diminution des demandes de chauffage mais peut engendrer des demandes de rafraîchissement en mi-saison et en période estivale. Les besoins en chauffage et en rafraîchissement deviennent plus équilibrés sur une journée et sur l'année en général. De plus, l'eau chaude sanitaire (ECS) occupe une place de moins en moins négligeable dans les besoins énergétiques totaux, ce qui provoque une simultanéité partielle des besoins en chaud et en froid dès que des demandes de rafraîchissement apparaissent. Une thermofrigopompe (TFP), machine frigorifique produisant de l'énergie calorifique et frigorifique de manière simultanée, associée à un stockage tampon d'énergie devient alors une solution intéressante. La TFP de petite à moyenne puissance est un système de production d'eau chaude et d'eau froide utilisant l'air comme source gratuite, destiné au chauffage, au rafraîchissement et à la production d'ECS pour des bâtiments du secteur résidentiel et du petit tertiaire. Elle présente plusieurs spécificités techniques dans la conception du circuit frigorifique, dans la gestion des modes de fonctionnement et des séquences de dégivrage. L'ajustement des productions de chaud et de froid aux charges du bâtiment s'effectue grâce à l'utilisation d'un échangeur d'équilibrage sur air extérieur fonctionnant soit en condenseur, soit en évaporateur. En période de chauffage, cette TFP offre également la possibilité de stocker une certaine quantité d'énergie sur la boucle d'eau froide à l'aide d'un sousrefroidisseur. Cette énergie stockée est utilisée en temps différé à l'évaporateur à eau afin d'améliorer les performances par un relèvement de la température d'évaporation et éventuellement de dégivrer l'évaporateur à air sans arrêter la production de chaleur. L'énergie de dégivrage est apportée par un thermosiphon diphasique formé entre les deux évaporateurs à des températures différentes. La présence d'un sous-refroidisseur impose le contrôle de la haute pression pour assurer une condensation totale du réfrigérant dans le condenseur utile. Le système de contrôle de pression est constitué d'une bouteille contenant du réfrigérant à l'équilibre liquide / vapeur connectée en partie basse à la ligne liquide et en partie haute au refoulement du compresseur et à un point en basse pression du circuit. Une injection de gaz provenant du refoulement du compresseur entraîne une augmentation de la haute pression. Une chasse vers la basse pression provoque une diminution de la haute pression du système. Une étude expérimentale a été menée sur une machine prototype de TFP au R407C pour des conditions variables de fonctionnement en températures d'air et d'eau et pour les différents modes possibles (chauffage, rafraîchissement et production simultanée). Les performances obtenues expérimentalement sont en accord avec celles annoncées par le logiciel de sélection développé par le constructeur du compresseur. L'étude expérimentale a également permis d'observer le dégivrage par thermosiphon, de vérifier le bon fonctionnement du système de gestion de la pression de condensation et des séquences alternées en période hivernale (1 : mode chauffage avec stockage de chaleur sur la boucle d'eau froide par sous-refroidissement. 2 : mode équilibré utilisant une évaporation par l'énergie stockée sur la boucle d'eau froide, plus performant, avec dégivrage éventuel). Le fonctionnement de la TFP a été modélisé avec deux réfrigérants : le HFC R407C et le CO2. Dans le contexte actuel animé par d'éventuelles décisions politiques concernant l'impact des gaz à effet de serre sur le réchauffement climatique, le dioxyde de carbone est un fluide intéressant d'abord pour son faible impact environnemental (ODP nul et GWP100ans = 1) et pour les caractéristiques particulières du cycle thermodynamique utilisé (cycle transcritique). En effet, une grande quantité d'énergie est récupérable par sous-refroidissement du fluide frigorigène et de l'ECS à haute température peut être produite de manière performante. Dans des simulations annuelles, les TFP au R407C et au CO2 sont comparées à des pompes à chaleur réversibles sur les critères de performance, d'économie d'énergie et d'impact environnemental. Le concept de cette TFP offre clairement une amélioration des performances par rapport à une pompe à chaleur réversible classique et l'utilisation du dioxyde de carbone présente de bonnes perspectives de développement.
.The subject of my thesis has as its starting point a didactic aim: that of the qualitative improvement of the teaching/learning of French to/from an audience of Reunionese children. In pursuit of this goal, I have set myself the goal of developing a benchmark for assessing the morphosyntactic skills of children in Reunion Island's large kindergarten section. Enriched in particular by recent research related to the theme of the contact of languages in Creolo-French-speaking lands, my work as a didactician has tried to reconcile, or at least to confront, a sociolinguistic variationist posture with that, classically more structuralist, of a grammarian "standard-setter" in a school setting. I thus deal, from a theoretical and pragmatic point of view, with the problem of a binarized grammatical evaluation, in a diglostic context of close language contacts, where interlectal practices are legion. By considering, from a holistic perspective, questions relating to the development of reference standards and the collection of oral data from small non-reading schoolchildren, my research is actually at the crossroads of sociolinguistics, language didactics, educational sciences but also psycholinguistics and descriptive linguistics. The report of my work is divided into four parts. PART 1: Following a general introduction, the first part of my typed text shows the need for an assessment of the linguistic skills of Réunionese pupils at the end of nursery school. It also describes the general objectives, postures and intentions underlying this evaluation. The gap between the language of the school and the language of the home is considered on Reunion Island as an aggravating factor in the educational difficulties encountered by many Reunionese pupils from the very beginning of their schooling. It would seem that to become good readers, many of them do not have sufficient skills as speakers of the French language. Among the remediation proposals proposed so far by researchers who have dealt with the subject, it is often recommended that the skills acquired by students in Creole, considered their L1, be used as a basis from kindergarten onwards to compose a strategy for teaching French as a second language. Recently, the educational policies officially posted for the Academy also suggest, in a more or less vague way, the need to take into account Creole. In this perspective, which is certainly commendable if one refers to the work of didacticians and psycholinguists on strong forms of teaching in a bilingual context (e.g. Baker, Hamers and Blanc, Cummins), two central questions nevertheless appear which should therefore be raised, but which until now have hardly been asked: -What is the quality of Creole spoken by "Creole" children today? Do the little schoolchildren from Reunion, and especially those who encounter difficulties in French, really master Creole? The analysis of recent sociolinguistic works relating to language contacts and the expansion of the use of interlecte in the Reunionese community (Prudent, Ledegen, Watin, Souprayen-Cavery, Rapanoël.).), taking into account the remarks of local primary school teachers on the shortcomings of young pupils not only in French but also in Creole, and the results of surveys declaring an increase in the "transmission" of French by Reunionese mothers, led me to think that doubt on this subject is permitted or at least that the assumption "Creole L1" is to be qualified. In order to better situate the purpose and goal of my work, I therefore began by demonstrating that the situation in terms of language practices is complex and, consequently, that the didactic orientations would become more sensitive and anchored in the local situation if they were based on concrete points of reference concerning the actual degree of mastery of the two codes in question by the students. How, in fact, can we claim to be able to exploit the knowledge acquired in one language (a priori L1-créole) in order to better appropriate the other (a priori L2-français), without having taken full measure of the degree of mastery of the two languages involved? While work has begun on the communicative skills of kindergarten students (Fioux and Marimoutou), my research on local "assessments" conducted so far reveals that researchers have no relatively detailed assessment of the current language skills of Reunionese children, on the one hand in French, before the transition to written French, after three years of schooling explicitly focused on acquiring the basics of oral French, and on the other hand in Creole. Equally disconcerting, given the educational challenges, it appears that there are also no assessment tools designed for the local situation, and therefore adapted for the collection and analysis of these oral language skills among young children, whereas we are in a former French colony with a sociolinguistic situation rooted in diglossia. On what basis can we then rely to affirm that the Reunionese students of today, who are referred to en masse as "Creolophones", possess solid language skills in Creole and gaps in French when they engage in the systematic process of learning to read? It is on the basis of these questions and observations that I draft a first constituency of the objective of my work. It is a question of asking the prolegomena of an assessment assessment, linguistic, comparative, in Creole and French, whose methodological foundations would be explained, argued, but also contextualized and updated for a public of learners at the end of a large nursery section in Reunion. The aim is to provide teachers of languages working for and with small schoolchildren in Reunion with a tool that is sufficiently detailed to enrich reflection on French teaching/learning strategies, "possibly" based on the knowledge of these pupils in Creole. Although the delimitations I am proposing to establish are an integral part of the evaluation process, they are upstream of the act of evaluation. More specifically, it is a question of building an operational evaluation frame of reference presenting evaluation criteria, reference standards and pre-tested tests with a sample of children of large section, in French and Creole. Once this purpose has been clarified, I set the initial parameters of this evaluation process. Understanding it above all as "a reflection on relationships to values", I then position myself, after an epistemological approach to this not insignificant act, in favour of an evaluation that makes sense. Following in particular Hadji, Lecointe, Bonniol and Vial or Ardoino and Berger on their questioning of the technicality of docimology in search of an illusory objectivity, I undertake, like them, to shift the priority of the correctness of the results towards the logic and transparency of an objectivized process, leading to a relevant result that can be understood, located, relativized according to a transparent reading grid and the intentions underlying it. To do this, I then borrow from the educational sciences, and in particular G. Figari, the concept of referentialization, with its triple status, operational, methodological and scientific. If they were originally designed to carry out evaluations of systems (schools, training systems, curricula, etc.), I show that the general principles of referentialisation are in fact entirely transposable to the study I am conducting. Having this common thread, my referentialization begins, in a first step, with a work of reflexivity, to try to explain and situate my own posture as an evaluation designer, which engages me in an ethical responsibility. It is above all a question of taking a step back from the power held and to which I am subjected in this work of gathering and using information of social value. I therefore strive to pose and understand the social and individual issues related to this act, but also, in reference to the subjectivity inherent in any research in the humanities (de Robillard), to self-position myself in relation to my own representations and inclinations regarding the choice of a referentialization activity. A second step arising from the first also allows me to clarify my intentions in this evaluation. After a review of the pathways available to me, I conclude that in relation to the objectives, they are closer to evaluation-appraisal than evaluation-measurement and lead me to favour a qualitative approach. PART 2: The second part of my thesis, which relates the exploratory phase of my referentialization, is entirely dedicated to the modelling stage of my evaluation object. First, I report on the theoretical investigations I conducted in order to define the object to be evaluated, namely the object language. The first step is to position myself in the debate on the (im)possibility(s) of delimiting boundaries between Creole and French, which opposes structuralists and variationists, and even variationists between them. To do this, I approach the history of the contact of the languages of Reunion, from the plantation society to the departmentalized society, and compare the concepts that served as filters to describe the contact of Creole/French languages (diglossia, continuum, interlecte, macrosystem). Finally, I come to find in de Robillard's arguments, in his broader reflection on the definition of a language, the bases that push me to adopt, for the precise needs of the evaluation I am aiming for, a solid conception of the language, leading me to see Creole and French from a binarized angle. For all that, I do not abandon the study of the phenomena of mixtures noted by the Reunionese teachers among their pupils and that some (didacticians and pedagogues) praise as an asset or, on the contrary, criticize as a handicap, or even associate with the manifestation of a "semi-linguism", compared to the speeches of monolinguals. If my inclination for sociolinguistics leads me to see mixtures as some kind of discursive mode in their linguistic repertoire and to refute a treatment of mixtures from the point of view of parasitages, the question I ask myself as a didactician seeking to improve the teaching/learning process of French is the following: in the end, how can evaluators be allowed to determine, independently of recognition of the linguistic and pragmatic ability of these young pupils to "juggle" with two codes to arrive at communicating, whether the mixtures made are indicative of a) tactics of "compensating" for gaps in one language and/or the other (the skills then being better in one language than the other or insufficient in both languages), or b) relatively good "mastery" of the two codes (the skills being good in one language as well as the other), which calls for different remediation and/or teaching methods? With this in mind, I have decided to draw up an inventory of research focused on the language and linguistic evaluation of "bilingual" people. I am particularly interested in the treatment of the problem of mixtures, from the most "closed" (cf. the works of Titone, Fioux, Genelot et al.), to the most "open" (cf. the works of Moore, Cavalli, Stubbe and Peña.). By weighing them against my objectives, it seems to me that, for my type of comparative assessment, requiring quite distinct target languages, the binarized approach that can answer my initial questions proves to be relevant. Continuing my theoretical investigations, I refine my research framework by determining what a good speaker of a language implies. By approaching the notions of competence vs performance, by reviewing the points of view of language didacticians (Canale and Swain, De Pietro, Cuq, Beacco, Springer, Castellotti,.), interactionists (Hymes, Vasseur), psycholinguists (Lentin, Florin, Gombert.), pedagogues (Boisseau), researchers specializing in language evaluation (Rondal, Comblain, Piérart, Muller.).), but also by taking into consideration the directives concerning the mastery of language (Ministry of National Education) and the recommendations concerning the appropriation of foreign languages (Council of Europe), I decide to focus my reference frame on the evaluation of morphosyntactic skills, and to privilege as well the collection of samples of induced language as of spontaneous language. My exploratory phase also includes field investigations. I begin by describing the places of investigation (located mainly among Benedictine pupils of large nursery section but also at Tampon and Pau), the sampling (choice of schools, classes, children) and the means I used (ethnological approach, filmed interactions, activities carried out, protocols followed). In addition to providing me with a better knowledge of the characteristics of these young witnesses, thanks in particular to a participant observation, and to testing the relevance of different supports, tasks, evaluation approaches and inter-electoral speech transcription systems, I show that this field work allows me to make several observations that corroborate the hypothesis I had formulated during my theoretical investigations. By crossing various salient factors that I was able to identify, such as language practices (which I label without hierarchy "bi-linguisme", "mix-linguisme", "dominance in Creole" and "dominance in French"), linguistic representations, attitudes towards the school norm and the ability to discriminate between the two linguistic codes, both by the witnesses and by myself in the role of evaluator, I was indeed able to measure, in parallel with promising results, the complexity and the limits of a binarized evaluation in terms of data collection and analysis, particularly when the evaluator is faced with certain language profiles of children in this context of close language contact. Indeed, if a binary apprehension, deliberately and "classically" smoothed for teaching purposes seems appropriate for assessing and comparing the quality of children's skills in Creole and French, the local context of contact of close languages, marked by diglossic representations and far from being limited to well delimited and delimitable binary practices, leads me to think that a reference of this type is likely to have a limited scope. It is a hypothesis that it will then be up to me to verify in the continuation of my work. PART 3: Informed by a better knowledge of the potential, limits and concrete constraints of a binarised approach, the next stage of my referentialisation begins with the choice of criteria and indicators that will make it possible to evaluate young children who are not readers, orally, in French and Creole. This is the subject of the third part of my typewriting. Before getting to the heart of the matter, I begin with an indispensable preamble, it seems to me, on the balance of power at stake in normative activity (between prescription and description, priorities, relativity and arbitrariness, legitimacy(ies).). On this sensitive subject, subject to strong polemics, as well in the scientific community in general as among speakers evolving in the Reunionese community, I present in a double posture of sociolinguist and didactician, my own positioning in relation to the notion of "norm(s)". In order for my approach to be better understood and because I consider it essential to step back from a concept that often marginalizes those who use it (outside practitioners), I explicitly state the relative, constructed and yet necessary character, in my case, of the standard for this frame of reference. I also explain my legitimacy as a designer of normative references from a variationist point of view, within the theoretical framework chosen for this evaluation work. To construct the normative references of my tool, the methodological protocol that I decide to borrow is the following: 1. from already recorded descriptions of uses, - in Creole (then exist only scientific articles, grammars, dictionaries that describe only the norms of adult use (Staudacher, Watbled, Chaudenson, Ramassamy, Cellier.)), - and in French (including work on standard French (Riegel et al., Arrivé et al.)), Wagner and Pinchon.), spoken French (Gadet, Blanche-Benvéniste, Sauvageot.), regional French (Carayol, Ledegen, Béniamino and Baggioni), French spoken by children (Florin, Boisseau, Comblain.), 2. synthesize and compare these works, not only with each other but also with my own research and native speaker skills on the morphosyntactic items in question, 3.in order to be able to then proceed to a choice of criteria, whose relevance will be justified each time, for the language provoked and the spontaneous language, 4. to propose reference standards (indicators) making it possible to evaluate these criteria. For Creole, at this stage it is a question of provisional standards, 5. adjusting and updating the latter for an audience of young children, by analysing the spontaneous speech in Creole of Reunionese kindergarten children ("reference informants"), dominant in Creole or in two languages. A little more than three hundred pages of my typewriting report on the development and choice of these criteria and indicators. They quickly reveal a clear qualitative and quantitative imbalance between the state of knowledge in Creole and French. In a grammatical work, descriptive but also prescriptive, which must sort and complete, for Creole, existing descriptions certainly interesting but often contradictory, relieved of emerging varieties and completely incomplete as regards child forms, I approach the updating of the verbal theme (flexional system, analytical system, index i, truncation rules), personal pronouns, the valence of verbal themes, interrogative modality and negative modality. PART 4: The fourth and last part of my referentialization is first devoted to measuring the general parameters of designing assessment tasks and collecting data for and from children. Following a review of the literature on the subject (notably the work of Rondal, Moreau and Richelle, Khomsi, Florin, Brédart, Gombert, Marquillo.), I then put forward two considerations relating to relevance and validity criteria in an evaluation, when collecting data. They concern the types of activities generally proposed in language assessments (comprehension, production, detection and correction of statements), and the tasks making it possible to collect observable behaviours (with a focus on their scope, bias, supports and instructions). I close this review with my own remarks, criticisms and impressions on the experience of developing data collection tools that I was able to develop on the ground in Réunion. In a second step, I present and comment on the pilot tests I pre-tested with a hundred children of large section, during individual evaluation sessions, filmed and analyzed. This test bank is composed of 39 sheets classified according to whether it is a question of assessing competencies in Creole, competencies in French or "bilingual" competencies (translation, codic discrimination). These sheets present the evaluation tasks I have developed and pre-tested for feasibility, relevance and sensitivity. They detail, for each syntactic item evaluated, the criteria taken into consideration, the type of activity chosen, the expected performances, the supports of the test, the indications on its organisation, the instructions, but also the primer statements possibly provided for the evaluator, an analysis of examples of "correct" and "incorrect" answers collected from the pre-tested witnesses, and finally general comments on the test in question (difficulties, variants, precautions.). CONCLUSION: my typewriting ends with a general conclusion. First of all, it summarizes the different steps of my referencing as well as their results, and comes back on the improvements that could be made. It then presents the contributions of this research work, which also raises questions and allows proposals to be made. The contributions include in particular : -Theoretical but also field research with a hundred Reunionese children which allows the provision of an operational assessment tool, adapted to the characteristics of small Reunionese schoolchildren of large nursery section and proposing detailed tasks, tested and concrete normative benchmarks. These cards can be used as they stand, in the end as much by researchers in language didactics as by practitioners, who assess the oral grammatical skills of young children in Reunion Island. - In general, a methodological perspective concerning the collection and analysis of oral data from young non-reading schoolchildren in a diglostic context, and in a situation of contact with nearby languages. - An enrichment of the work of synchronic description of the peripheral French morphosyntax, but especially of the Creole of Reunion Island, in particular, a) by taking into account the intrasystemic and intersystemic variations (the current emerging forms due to the internal dynamics of Creole and to the contact with French, the childlike forms, the language of the young people), b) by the synthetic approach adopted (comparative analysis of work, elaboration of summary tables). But this work of referentialization also raises questions for research, on several points: On the didactic level : - This study showing the essential consideration of linguistic representations, language practices, pragmatic skills of students during the process of collecting oral data, what validity, what relevance can have smoothed evaluations, hermetic to the situation of contact of close languages and the specificities of children in Reunion, such as academic evaluations in French, duplications of a-contextualized metropolitan evaluations, designed for an already French-speaking monolingual public? What relevance do the proposals of didactic and explicit use, "as is", of Creole "L1" as a springboard to reach French L2, whereas the pre-tests carried out during my research already show a majority of witnesses presenting basic grammatical skills in French deficiencies, but also schoolchildren (even dominant Creolophones), encountering difficulties of expression, even comprehension, in Creole? Wouldn't most of the grammatical descriptions currently available hardly take into account the intra- and intersystemic variations of Creole, have repercussions on the scope of the didactic proposals for teaching French in partnership with Creole?In terms of research on language assessment: -The binary perspective chosen in this work, considered relevant for comparing language skills in Creole and French, has limitations and cannot, in particular, take into consideration, as it stands, all children's language profiles (for example, non-discriminatory mix-linguals). Beyond a Creole/French assessment, what alternative do we have to assess the language skills, especially morpho-syntactic, of these children whose (a)meshed speech and without a target "language" cannot be analysed in this framework? Should these "bilingual" skills be measured for themselves, without reference to Creole and French, as some researchers try to do relatively marginally in other linguistic contexts (e.g. Stubbe and Peña for American-Hispanic bilinguals in the United States)? But is what seems possible for "non collateral" languages possible for genetically and structurally related languages? Indeed, is a bilingual evaluation taking as a normative reference the morphosyntax of the entire Reunion macrosystem, thus a "fluid" language, where the evaluator does not have explicit/explicable reference standards a priori and therefore justified/justifiable, conceivable? Although it allows its pedagogical relevance to be seen, and meets the search for meaning criterion, how would it justify its objectivization when the evaluator only"feels" that it is being said and thus holds within himself "moving" rules, elusive as a native speaker of the interlecte? How can this unavoidable involvement, which derogates from the basis of any evaluation, be managed when normative references are internalized and a priori not externalisable?This research work finally makes it possible to make recommendations and proposals for areas of work concerning the teaching of French in partnership with Creole: - To endeavour to identify the conditions of awareness of codes by currently discriminating children (without school guidance), for the study of ways allowing schoolchildren, from the small section, to discriminate prototypical traits of Creole and French. - To take greater account of the heterogeneity of the language profiles of Réunionese children, who should not be considered as a linguistically homogeneous mass (even in schools in so-called disadvantaged neighbourhoods), and to continue the reflection on taking into account the Reunionese language macrosystem. – To complete the research on Creole currently spoken by the Reunionese population (children, youth, adults) and open these descriptions to all variations. - To make current the grammatical description books and to encourage the publication of scientific works (not purist), "accessible" to the public of students (future teachers) in training but also to that of teachers already in post. – To take more into account and change the negative representations of the local population (especially the parents of pupils) concerning the partnership (direct or indirect) with Creole. This subject being the object of strong tensions on the school ground, to study possibilities of alternative approaches (exploitation of the television medium, creation/exploitation of parallel educational structures as associations of the "ti lékol maron" type or leisure centres), privileging the mastery of language with a playful aspect, in a "calmed" context. ; Le sujet de ma thèse a pour point de départ une visée didactique : celle de l'amélioration qualitative de l'enseignement/apprentissage du français à/par un public d'enfants réunionnais. Dans la poursuite de cette finalité, je me suis fixé pour but l'élaboration d'un référentiel d'évaluation des compétences morphosyntaxiques d'enfants réunionnais en grande section de maternelle à La Réunion. Enrichi notamment des récentes recherches liées à la thématique du contact de langues en terres créolo-francophones, mon travail de didacticienne a tenté de concilier, ou du moins de confronter une posture de sociolinguiste variationniste à celle, classiquement plus structuraliste, de grammairienne « poseuse de normes » dans un cadre scolaire. Je traite ainsi, d'un point de vue théorique et pragmatique, la problématique d'une évaluation grammaticale binarisée, dans un contexte diglossique de contacts de langues proches, où les pratiques interlectales sont légion. En considérant, dans une perspective holistique, des questions relatives à l'élaboration de normes de référence et au recueil de données orales auprès de petits écoliers non lecteurs, ma recherche se trouve en réalité inscrite à la croisée de la sociolinguistique, de la didactique des langues, des sciences de l'éducation mais aussi de la psycholinguistique et de la linguistique descriptive.Le compte rendu de mon travail se scinde en quatre parties.PARTIE 1 : suite à une introduction générale, la première partie de mon tapuscrit montre la nécessité d'une évaluation bilan des compétences linguistiques des élèves réunionnais à la fin de l'école maternelle. Elle décrit également les objectifs généraux, les postures et les intentions qui sous-tendent cette évaluation.L'écart entre la langue de l'école et la langue de la maison est considéré à La Réunion comme un facteur aggravant des difficultés scolaires que rencontrent de nombreux élèves réunionnais dès les débuts de leur scolarisation. Il semblerait que pour devenir notamment de bons lecteurs, beaucoup d'entre eux ne disposent pas de compétences suffisantes en tant que locuteurs de la langue française. Parmi les propositions de remédiation proposées jusqu'à présent par les chercheurs ayant traité du sujet, il est souvent préconisé de prendre appui, dès la maternelle, sur les compétences acquises par les élèves en créole, considéré comme leur L1, pour composer une stratégie d'enseignement du français, qualifiée de langue seconde. Depuis peu, les politiques éducatives officiellement affichées pour l'Académie laissent entendre également à leur tour, de manière plus ou moins floue, la nécessité de prendre en compte le créole.Dans cette optique, certes louable si on se réfère à des travaux de didacticiens et de psycholinguistes sur les formes fortes d'enseignement en contexte bilingue (ex : Baker, Hamers et Blanc, Cummins), apparaissent cependant deux questions centrales qui devraient dès lors être soulevées, mais qui jusqu'à présent n'ont guère été posées : -Quelle est la qualité du créole parlé par les enfants « créolophones » d'aujourd'hui ?-Ces petits écoliers réunionnais, et notamment ceux qui rencontrent des difficultés en français, maîtrisent-ils vraiment le créole ? L'analyse des récents travaux de sociolinguistique ayant trait aux contacts de langues et à l'expansion de l'usage de l'interlecte dans la communauté réunionnaise (Prudent, Ledegen, Watin, Souprayen-Cavery, Rapanoël.), la prise en compte des remarques d'enseignants locaux du premier degré sur les lacunes des jeunes élèves non seulement en français mais également en créole, et celle des résultats de sondages déclarant une augmentation de la « transmission » du français par les mères réunionnaises, m'ont amenée à penser que le doute à ce sujet est permis ou du moins que le postulat « créole L1 » est à nuancer. Afin de mieux situer la finalité et le but de mon travail, j'ai donc entrepris dans un premier temps de démontrer que la donne en matière de pratiques langagières s'avère complexe et par conséquent, que les orientations didactiques gagneraient en sensibilité et en ancrage dans la situation locale, si elles s'appuyaient sur des points de repères concrets concernant le degré de maîtrise effective actuelle des deux codes en question par les élèves. Comment, en effet, prétendre pouvoir exploiter les acquis dans une langue (a priori L1-créole) pour mieux s'approprier l'autre (a priori L2-français), sans avoir pris la pleine mesure du degré de maîtrise des deux langues impliquées? Si des travaux ont été entamés concernant les compétences communicatives des écoliers en maternelle (Fioux et Marimoutou), mes recherches sur les « évaluations » locales menées jusque-là révèlent en effet que les chercheurs ne disposent d'aucun bilan relativement détaillé des compétences linguistiques actuelles des enfants réunionnais, d'une part en français, avant le passage au français écrit, après trois années de scolarisation pourtant explicitement axées sur l'acquisition des bases du français oral, et d'autre part en créole . Tout aussi déconcertant, eu égard aux enjeux scolaires, il apparaît qu'on ne dispose pas non plus d'outils d'évaluation pensés pour la situation locale, donc adaptés pour le recueil et l'analyse de ces compétences linguistiques orales auprès de jeunes enfants, alors qu'on se trouve dans une ancienne colonie française présentant une situation sociolinguistique ancrée dans la diglossie. Sur quelle base peut-on alors s'appuyer pour affirmer que les élèves réunionnais d'aujourd'hui, qu'on qualifie en masse de « créolophones », possèdent de solides compétences linguistiques en créole et des lacunes en français lorsqu'ils s'engagent dans le processus d'apprentissage systématique de la lecture ? C'est à partir de ces questionnements et de ces constats que j'ébauche une première circonscription de l'objectif de mon travail. Il s'agit de poser les prolégomènes d'une évaluation bilan, linguistique, comparée, en créole et en français, dont les soubassements méthodologiques seraient explicités, argumentés, mais aussi contextualisés et actualisés pour un public d'apprenants en fin de grande section de maternelle à La Réunion. Le but est de doter les didacticiens des langues œuvrant pour et auprès de petits écoliers réunionnais d'un outil suffisamment fin pour permettre d'enrichir la réflexion sur les stratégies d'enseignement/apprentissage du français, « éventuellement » à partir des acquis de ces élèves en créole. Bien que s'inscrivant en amont de l'acte d'évaluer, les délimitations que je propose d'établir font partie intégrante du processus d'évaluation. Plus précisément, il s'agit concrètement de construire un référentiel d'évaluation opérationnel présentant des critères d'évaluation, des normes de références et des épreuves pré-testées auprès d'un échantillon d'enfants de grande section, en français et en créole. Une fois ce dessein explicité, je pose les paramètres liminaires de ce processus d'évaluation. Le concevant avant tout comme « une réflexion sur les rapports aux valeurs », je me positionne alors, après une approche épistémologique de cet acte non anodin, en faveur d'une évaluation qui fasse sens. Suivant notamment Hadji, Lecointe, Bonniol et Vial ou encore Ardoino et Berger sur leurs remises en cause de la technicité de la docimologie à la recherche d'une objectivité illusoire, j'entreprends, comme eux, de déplacer la priorité de la justesse des résultats vers la logique et la transparence d'un processus objectivisé, amenant à un résultat pertinent qu'on peut comprendre, situer, relativiser en fonction d'une grille de lecture transparente et des intentions qui la sous-tendent. Pour ce faire, j'emprunte alors aux sciences de l'éducation, et notamment à G. Figari, le concept de référentialisation, au triple statut, opératoire, méthodologique et scientifique. S'ils ont été pensés originellement pour mener des évaluations de dispositifs (établissements scolaires, dispositifs de formation, curricula, etc.), je montre que les principes généraux de la référentialisation s'avèrent en réalité tout à fait transposables à l'étude que je mène. Nantie de ce fil rouge, ma référentialisation commence, dans une première étape, par un travail de réflexivité, pour tenter d'expliciter et situer ma propre posture de conceptrice d'évaluation, qui m'engage dans une responsabilité éthique. Il s'agit avant tout de prendre du recul sur le pouvoir détenu et auquel je suis soumise dans ce travail de recueil et d'utilisation d'une information à valeur sociale. Je m'attèle donc à poser et comprendre les enjeux sociaux et individuels liés à cet acte, mais également, en référence à la subjectivité inhérente à toute recherche en sciences humaines (de Robillard), à m'auto-positionner par rapport à mes propres représentations et inclinations concernant le choix d'une activité de référentialisation. Une deuxième étape découlant de la première me permet par ailleurs de préciser mes intentions dans cette évaluation. Après une revue des cheminements qui me sont offerts, j'en conclus qu'en rapport avec les objectifs visés, celles-ci se rapprochent au final plus de l'évaluation-appréciation que de l'évaluation-mesure et m'amènent à privilégier une approche qualitative.PARTIE 2 : la deuxième partie de ma thèse, qui relate la phase exploratoire de ma référentialisation, est entièrement dédiée à l'étape de la modélisation de mon objet d'évaluation. Je rends tout d'abord compte des investigations théoriques que j'ai menées afin de circonscrire l'objet à évaluer, à savoir l'objet langue. Il s'agit dans un premier temps de me positionner dans le débat sur la/les (im)possibilité(s) de délimitation de frontières entre créole et français, qui oppose structuralistes et variationnistes, et même variationnistes entre eux. J'aborde, pour ce faire, l'histoire du contact des langues de La Réunion, de la société de plantation à la société départementalisée, et confronte les concepts qui ont servi de filtres pour décrire le contact de langues créole/français (diglossie, continuum, interlecte, macrosystème). J'en viens finalement à trouver dans les arguments de de Robillard, dans sa réflexion plus large sur la définition d'une langue, les bases qui me poussent à adopter, pour les besoins précis de l'évaluation que je vise, une conception solide de la langue, amenant à voir le créole et le français sous un angle binarisé.Pour autant, je n'abandonne pas l'étude des phénomènes de mélanges relevés par les enseignants réunionnais chez leurs élèves et que d'aucuns (didacticiens et pédagogues) encensent comme un atout ou, au contraire, fustigent comme un handicap, voire associent à la manifestation d'un « semi-linguisme », comparativement aux discours de monolingues. Si mon inclination pour la sociolinguistique m'amène à voir les mélanges comme un quelconque mode discursif dans leur répertoire langagier et à réfuter un traitement des mélanges du point de vue de parasitages, la question que je me pose en tant que didacticienne cherchant à améliorer le processus d'enseignement/apprentissage du français est la suivante : en fin de compte, comment permettre à des évaluateurs de déterminer, indépendamment d'une reconnaissance de la capacité linguistique et pragmatique de ces jeunes élèves à "jongler" avec deux codes pour arriver à communiquer, si les mélanges effectués sont indicateurs :-de tactiques de « compensation » de lacunes dans l'une et/ou l'autre langue (les compétences étant alors meilleures dans une langue que dans l'autre ou insuffisantes dans les deux langues),-ou d'une « maîtrise » relativement bonne des deux codes (les compétences étant bonnes dans une langue comme dans l'autre), ce qui appelle des remédiations et/ou des pistes pédagogiques différentes ? Je décide dans cette optique d'établir l'état des lieux des recherches axées sur l'évaluation langagière et linguistique de « bilingues ». Je m'intéresse notamment aux traitements de la problématique des mélanges, des plus « fermés » (cf. les travaux de Titone, Fioux, Genelot et al.), aux plus « ouverts » (cf. les travaux de Moore, Cavalli, Stubbe et Peña.). En les soupesant en regard de mes objectifs, il m'apparaît alors que, pour mon type d'évaluation comparée, requérant des langues cibles bien distinctes, l'approche binarisée qui peut répondre à mes questions de départ s'avère pertinente. Poursuivant mes investigations théoriques, j'affine mon cadre de recherche en déterminant ce que sous-entend être un bon locuteur d'une langue. En abordant les notions de compétence vs performance, en passant en revue les points de vue de didacticiens des langues (Canale et Swain, De Pietro, Cuq, Beacco, Springer, Castellotti,.), d'interactionnistes (Hymes, Vasseur), de psycholinguistes (Lentin, Florin, Gombert.), de pédagogues (Boisseau), de chercheurs spécialisés dans l'évaluation du langage (Rondal, Comblain, Piérart, Muller.), mais aussi en prenant en considération les directives en matière de maîtrise du langage (Ministère de l'Education Nationale) et les préconisations concernant l'appropriation des langues étrangères (Conseil de l'Europe), je décide de centrer mon référentiel sur l'évaluation des compétences morphosyntaxiques, et de privilégier aussi bien le recueil d'échantillons de langage provoqué que de langage spontané.Ma phase exploratoire comprend également des investigations de terrain. Je commence par décrire les lieux d'enquête (situés en grande partie auprès d'élèves bénédictins de grande section de maternelle mais également au Tampon et à Pau), l'échantillonnage (choix des écoles, des classes, des enfants) et les moyens dont j'ai usés (démarche ethnologique, interactions filmées, activités réalisées, protocoles suivis). En sus de me fournir une meilleure connaissance des caractéristiques de ces jeunes témoins, grâce notamment à une observation participante, et de tester la pertinence de différents supports, tâches, approches d'évaluation et de systèmes de transcription de la parole interlectale, je montre que ce travail de terrain me permet de faire plusieurs constats qui corroborent l'hypothèse que j'avais formulée lors de mes investigations théoriques. En croisant divers facteurs saillants que j'ai pu relever, tels que les pratiques langagières (que j'étiquette sans hiérarchie « bi-linguisme », « mix-linguisme », « dominance en créole » et « dominance en français »), les représentations linguistiques, les attitudes face à la norme scolaire et la capacité à discriminer les deux codes linguistiques, aussi bien par les témoins que par moi-même dans le rôle d'évaluateur, j'ai pu en effet mesurer, parallèlement à des résultats prometteurs, la complexité et les limites d'une évaluation binarisée en termes de recueil et d'analyse de données, notamment lorsque l'évaluateur est face à certains profils langagiers d'enfants dans ce contexte de contact de langues proches. En effet, si une appréhension binaire, volontairement et « classiquement » lissée pour des besoins didactiques semble convenir pour évaluer, comparer la qualité des compétences d'enfants en créole et en français, le contexte local de contact de langues proches, empreint de représentations diglossiques et loin de se restreindre à des pratiques binaires bien délimitées et délimitables, m'amène à penser qu'un référentiel de ce type est susceptible d'avoir une portée limitée. C'est une hypothèse qu'il m'appartiendra alors de vérifier dans la suite de mon travail.PARTIE 3 : éclairée d'une meilleure connaissance du potentiel, des bornes et des astreintes concrètes d'une approche binarisée, l'étape suivante de ma référentialisation s'engage sur le choix des critères et des indicateurs qui permettront d'évaluer de jeunes enfants non lecteurs, à l'oral, en français et en créole. Ceci fait l'objet de la troisième partie de mon tapuscrit.Avant d'entrer dans le vif du sujet, je commence par un préambule indispensable, il me semble, sur les rapports de force en jeu dans l'activité normative (entre prescription et description, priorités, relativité et arbitraire, légitimité(s).). Sur ce sujet sensible, soumis à de fortes polémiques, aussi bien dans la communauté scientifique de manière générale que parmi les locuteurs évoluant dans la communauté réunionnaise, je présente dans une posture double de sociolinguiste et de didacticienne, mon propre positionnement par rapport à la notion de « norme(s) ». Pour que ma démarche soit mieux comprise et parce que je juge essentielle cette prise de recul face à un concept marginalisant souvent celui/celle qui y a recours (en dehors des praticiens), je pose explicitement le caractère relatif, construit et pourtant nécessaire, dans mon cas, de la norme pour ce référentiel. J'explique par ailleurs également ma légitimité de conceptrice de références normatives d'un point de vue variationniste, dans le cadre théorique choisi pour ce travail d'évaluation. Pour construire les références normatives de mon outil, le protocole méthodologique que je décide d'emprunter est le suivant :1.partir de descriptions déjà consignées des usages,-en créole (n'existent alors que des articles scientifiques, des grammaires, des dictionnaires qui ne décrivent que les normes d'usage d'adultes (Staudacher, Watbled, Chaudenson, Ramassamy, Cellier.)),-et en français (comprenant les travaux sur le français standard (Riegel et al., Arrivé et al., Wagner et Pinchon.), le français parlé (Gadet, Blanche-Benvéniste, Sauvageot.), le français régional (Carayol, Ledegen, Béniamino et Baggioni), le français parlé par les enfants (Florin, Boisseau, Comblain.)), 2.synthétiser et confronter ces travaux, non seulement entre eux mais également à mes propres recherches et compétences de locutrice native sur les items morphosyntaxiques en question, 3.afin de pouvoir procéder ensuite à un choix de critères, dont la pertinence sera à chaque fois justifiée, pour le langage provoqué et le langage spontané, 4. proposer des normes de références (indicateurs) permettant d'évaluer ces critères. Pour le créole, s'agissant à ce stade de normes provisoires,5.ajuster, actualiser ces dernières pour un public de jeunes enfants, en analysant le discours spontané en créole d'enfants réunionnais de maternelle (les « informateurs de référence»), dominants en créole ou bi-lingues.Un peu plus de trois centaines de pages de mon tapuscrit rendent compte de l'élaboration et du choix de ces critères et de ces indicateurs. Elles laissent rapidement voir un déséquilibre manifeste tant qualitatif que quantitatif entre l'état des connaissances en créole et en français. Dans un travail de grammairienne, descriptive mais également prescriptive, qui doit trier et compléter, pour le créole, des descriptions existantes certes intéressantes mais souvent contradictoires, délestées des variétés émergentes et complètement lacunaires en ce qui concerne les formes enfantines, j'aborde l'actualisation du thème verbal (système flexionnel, système analytique, indice i, règles de troncation), les pronoms personnels, la valence des thèmes verbaux, la modalité interrogative et la modalité négative. PARTIE 4 : la quatrième et dernière partie de ma référentialisation est d'abord consacrée à prendre la mesure des paramètres généraux de la conception de tâches d'évaluation et du recueil de données pour et auprès d'enfants. Suite à une revue de la littérature sur le sujet (notamment les travaux de Rondal, Moreau et Richelle, Khomsi, Florin, Brédart, Gombert, Marquillo.), je mets alors en avant deux considérations relatives aux critères de pertinence et de validité dans une évaluation, lors du recueil de données. Elles concernent les types d'activités généralement proposées dans les évaluations langagières (compréhension, production, détection et correction d'énoncés), et les tâches permettant de recueillir des comportements observables (avec un centrage sur leurs portées, biais, supports et consignes). Je clôture cette revue en apportant mes propres remarques, critiques et impressions sur l'expérience d'élaboration d'outils de recueil de données que j'ai pu développer sur le terrain réunionnais.Dans un deuxième temps, je présente et commente les épreuves pilotes que j'ai pré-testées auprès d'une centaine d'enfants de grande section, lors de séances d'évaluation individuelles, filmées et analysées.Cette banque d'épreuves est composée de 39 fiches classées selon qu'il s'agit d'évaluer des compétences en créole, des compétences en français ou des compétences « bilingues » (traduction, discrimination codique). Ces fiches présentent les tâches d'évaluation que j'ai élaborées et dont j'ai pré-testé la faisabilité, la pertinence et la sensibilité. Elles détaillent, pour chaque item syntaxique évalué, les critères pris en considération, le type d'activité choisi, les performances attendues, les supports de l'épreuve, les indications sur son organisation, les consignes, mais également les énoncés-amorces éventuellement prévus pour l'évaluateur, une analyse d'exemples de réponses "correctes" et "incorrectes" recueillis auprès des témoins pré-testés, et enfin des commentaires généraux sur l'épreuve en question (difficultés, variantes, précautions.). CONCLUSION : mon tapuscrit se clôt par une conclusion générale. Celle-ci synthétise tout d'abord les différentes étapes de ma référentialisation ainsi que leurs résultats, et revient sur les améliorations qui pourraient y être apportées. Elle présente dans un deuxième temps les apports de ce travail de recherche, qui soulève aussi des questionnements et permet de faire des propositions.Les apports comprennent notamment : -Une recherche théorique mais également de terrain auprès d'une centaine d'enfants réunionnais qui permet la mise à disposition d'un outil d'évaluation opératoire, adapté aux caractéristiques de petits écoliers réunionnais de grande section de maternelle et proposant des tâches détaillées, éprouvées et des repères normatifs concrets. Ces fiches sont utilisables en l'état, au final autant par des chercheurs en didactique des langues que par des praticiens, amenés à évaluer des compétences grammaticales orales de jeunes enfants à La Réunion.-De manière générale, un éclairage méthodologique concernant le recueil et l'analyse de données orales auprès de jeunes écoliers non lecteurs dans un contexte diglossique, et dans une situation de contact de langues proches.-Un enrichissement des travaux de description synchronique de la morphosyntaxe du français, mais surtout du créole de La Réunion, notamment :»par la prise en compte des variations intrasystémiques et intersystémiques (les formes émergentes actuelles dues à la dynamique interne du créole et au contact avec le français, les formes enfantines, le langage des jeunes), »par l'approche synthétique adoptée (analyse comparée de travaux, élaboration de tableaux récapitulatifs).Mais ce travail de référentialisation soulève également des questionnements pour la recherche, sur plusieurs points :Sur le plan didactique : -Cette étude montrant l'indispensable prise en compte des représentations linguistiques, des pratiques langagières, des compétences pragmatiques des élèves lors du processus de recueil de données orales, quelle validité, quelle pertinence peuvent avoir des évaluations lissées, hermétiques à la situation de contact de langues proches et aux spécificités des enfants réunionnais, comme les évaluations académiques en français, duplications d'évaluations métropolitaines a-contextualisées, conçues pour un public monolingue déjà francophone ?-Quelle pertinence ont les propositions d'exploitation didactique et explicite, « en l'état », du créole « L1 » comme tremplin pour atteindre le français L2, alors que les pré-tests menés lors de ma recherche laissent déjà entrevoir certes une majorité de témoins présentant des compétences grammaticales de base en français lacunaires, mais également des écoliers (même dominants créolophones), rencontrant des difficultés d'expression, voire de compréhension, en créole ?-La plupart des descriptions grammaticales actuellement disponibles ne prenant guère en compte les variations intra- et intersystémiques du créole, n'y aurait-il pas des répercussions sur la portée des propositions didactiques pour l'enseignement du français en partenariat avec le créole ? Sur le plan des recherches sur l'évaluation linguistique : -La perspective binaire choisie dans ce travail, jugée pertinente pour comparer des compétences linguistiques en créole et en français, présente des limites et ne peut notamment prendre en considération, en l'état, tous les profils langagiers d'enfants (par exemple, les mix-lingues non-discriminants). Au-delà d'une évaluation créole/français, quelle alternative avons-nous pour apprécier les compétences linguistiques, notamment morpho-syntaxiques, de ces enfants dont la parole tellement (a)maillée et sans « langue » cible ne peut être analysée dans ce cadre ? Faut-il mesurer ces compétences « bilingues » pour elles-mêmes, sans référence au créole et au français, comme tentent de le faire de manière relativement marginale certains chercheurs dans d'autres contextes linguistiques (ex : Stubbe et Peña pour des bilingues américano-hispanophones aux Etats-Unis) ? Mais ce qui semble possible pour des langues « non collatérales » l'est-il pour des langues génétiquement et structurellement proches ? En effet, une évaluation bilingue prenant comme référence normative la morphosyntaxe de l'ensemble du macrosystème réunionnais, donc une langue « fluide », où l'évaluateur ne dispose pas de normes de référence explicitées/explicitables a priori et donc justifiées/justifiables, est-elle envisageable ? Bien qu'elle laisse voir sa pertinence sur le plan pédagogique, et réponde au critère de recherche de sens, comment justifierait-elle son objectivisation lorsque l'évaluateur ne fait que « « (re)sentir » que ça se dit » et donc détient en lui-même des règles « mouvantes », insaisissables de locuteur natif de l'interlecte ? Comment gérer cette incontournable implication dérogeant aux bases de toute évaluation, lorsque les références normatives sont intériorisées et a priori non externalisables ?Ce travail de recherche permet enfin d'émettre des préconisations et propositions pour des pistes de travail concernant la didactique du français en partenariat avec le créole : -S'attacher à identifier les conditions de conscientisation des codes par des enfants actuellement discriminants (sans guidage scolaire), pour l'étude de pistes permettant aux écoliers, dès la petite section, de discriminer des traits prototypiques du créole et du français.-Prendre davantage en considération l'hétérogénéité des profils langagiers des enfants réunionnais qui ne sont pas à considérer comme une masse linguistiquement homogène (même dans les écoles de quartiers dits défavorisés) et continuer la réflexion sur la prise en compte du macrosystème langagier réunionnais.-Compléter les recherches sur le créole parlé actuellement par la population réunionnaise (enfants, jeunes, adultes) et ouvrir ces descriptions à toutes les variations.-Briser le caractère ésotérique des ouvrages de descriptions grammaticales actuels et encourager la publication d'ouvrages de vulgarisation, non puristes, « accessibles » au public des étudiants (futurs enseignants) en formation mais également à celui des enseignants déjà en poste.-Prendre davantage en compte et faire évoluer les représentations négatives de la population locale (notamment les parents d'élèves), concernant le partenariat (direct ou indirect) avec le créole. Ce sujet faisant l'objet de fortes tensions sur le terrain scolaire, étudier des possibilités d'approches alternatives (exploitation du médium télévisuel, création/exploitation de structures éducatives parallèles comme des associations de type « ti lékol maron » ou des centres de loisirs), privilégiant la maîtrise du langage avec un aspect ludique, dans un contexte « apaisé ».
This study aims to highlight the issues and challenges of innovation in the olive sector in Bejaia province. To do this, we used a methodology based on the Agricultural Innovation Systems approach, built around the neo-Schumpeterian evolutionary theory, as well as different approaches to institutional change. First of all, the Algerian Agricultural Innovation System has been compared to a sample of olive oil exporting countries. In addition, a retrospective analysis focused on agricultural policy and R&D, as well as olive growing in Algeria. Finally, we have carried out a microeconomic statistical analysis to find out about the determinants of innovation in olive farms. The main result from this research is that innovation in olive growing in Bejaia province faces structural constraints inherent in the overall historical evolution of agriculture in Algeria. In addition, it turns out that olive farmers in Bejaia province seem not to take advantage of their interactions with most of knowledge and information institutions and organizations. ; Ce travail de recherche a pour objet de mettre en évidence les enjeux et les défis en matière d'innovation dans le secteur de l'oléiculture de la wilaya de Béjaïa. A cet effet, nous avons adopté une méthodologie axée sur l'approche des Systèmes d'Innovation Agricole, développée sur la base de la théorie évolutionniste néo-schumpétérienne, ainsi que différentes approches du changement institutionnel. Dans un premier temps, le Système algérien d'Innovation Agricole a fait l'objet d'une analyse comparative par rapport à ceux d'un échantillon de pays exportateurs d'huile d'olive. Par ailleurs, une analyse rétrospective a porté sur la politique et la R&D agricoles, ainsi que sur l'oléiculture en Algérie. Enfin, nous avons effectué une analyse statistique microéconomique afin de mettre en exergue les déterminants de l'innovation dans les exploitations oléicoles. A l'issue de ce travail de recherche, il s'est avéré que l'innovation en oléiculture dans la wilaya de Béjaïa fait ...