The difficult implementation of the Stability and Growth Pact (SGP) during the 2000s can be explained by the low rank of the policy mix in the general process of European integration. Actually the coordination between a common monetary policy and a series of national budgetary policies has emerged rather recently, whereas the extension and deepening of competition on the single market has been the key principle governing the European integration. Since 1999, all the actors have had to readjust their anticipations and strategies about the consequence of the euro: they are in the process of learning how to manage a new policy mix. Various reform proposals of the SGP are presented and discussed. Finally they are related to the nature of the European institutional reforms. The agreement of the European council about the reform of the SGP on March 2005 is interpreted in the light of some major scenarios analyzing the medium-long term evolution of competences in the European Union. ; Les difficultés d'application du pacte de stabilité et de croissance, apparues au début des années 2000, sont rattachées à la question plus générale du statut des politiques économiques, budgétaires et monétaires dans l'intégration européenne. Ce statut est relativement secondaire par rapport au principe fondateur qu'est la concurrence sur le grand marché européen. Depuis 1999,les anticipations des divers acteurs ont été déjouées, déclenchant un processus d'apprentissage du nouveau policy mix qui résulte de l'adoption de l'euro. Les diverses propositions d'adaptation ou de réforme du parte de stabilité et de croissance sont présentées et discutées, puis l'article examine dans quelle mesure la réforme des institutions européennes implique un changement en terme de policy mix. L'accord du Conseil européen de mars 2005 est finalement resitué par rapport à quelques grands scénarios d'évolution à moyen-long terme de la distribution des compétences dans l'Union Économique.
The difficult implementation of the Stability and Growth Pact (SGP) during the 2000s can be explained by the low rank of the policy mix in the general process of European integration. Actually the coordination between a common monetary policy and a series of national budgetary policies has emerged rather recently, whereas the extension and deepening of competition on the single market has been the key principle governing the European integration. Since 1999, all the actors have had to readjust their anticipations and strategies about the consequence of the euro: they are in the process of learning how to manage a new policy mix. Various reform proposals of the SGP are presented and discussed. Finally they are related to the nature of the European institutional reforms. The agreement of the European council about the reform of the SGP on March 2005 is interpreted in the light of some major scenarios analyzing the medium-long term evolution of competences in the European Union. ; Les difficultés d'application du pacte de stabilité et de croissance, apparues au début des années 2000, sont rattachées à la question plus générale du statut des politiques économiques, budgétaires et monétaires dans l'intégration européenne. Ce statut est relativement secondaire par rapport au principe fondateur qu'est la concurrence sur le grand marché européen. Depuis 1999,les anticipations des divers acteurs ont été déjouées, déclenchant un processus d'apprentissage du nouveau policy mix qui résulte de l'adoption de l'euro. Les diverses propositions d'adaptation ou de réforme du parte de stabilité et de croissance sont présentées et discutées, puis l'article examine dans quelle mesure la réforme des institutions européennes implique un changement en terme de policy mix. L'accord du Conseil européen de mars 2005 est finalement resitué par rapport à quelques grands scénarios d'évolution à moyen-long terme de la distribution des compétences dans l'Union Économique.
Le présent rapport fait la synthèse des principaux débats et des évolutions concernant l'immigration et l'asile au Luxembourg en 2016. Au cours de cette année, quatre sujets ont dominé les discussions publiques et politiques : l'organisation de l'accueil, ainsi que les mesures de soutien et d'intégration, en lien avec l'afflux continu de demandeurs de protection internationale (DPI) en 2016, la réforme de la loi sur la nationalité luxembourgeoise, la migration économique, et les mesures prises ou envisagées pour adapter l'éducation formelle et informelle à l'hétérogénéité croissante de la population luxembourgeoise. Le débat sur la protection internationale soulevé en 2015 s'est poursuivi en 2016, en se concentrant cette fois-ci sur les mesures d'accueil, de soutien et d'intégration. L'afflux de DPI demeurant relativement élevé en 2016 avec 2 043 demandes, l'Office luxembourgeois de l'accueil et de l'intégration (OLAI) n'a cessé, tout au long de l'année, de mettre l'accent sur le fait que les structures du pays atteindraient prochainement les limites de leur capacité d'accueil. Les difficultés que rencontrent les bénéficiaires de protection internationale (BPI) pour trouver un logement approprié et la contestation tant populaire que judiciaire des résidents locaux pour contrer les projets de construction de nouveaux foyers d'accueil, ont donné lieu à des débats à grande échelle auxquels ont participé le public, les médias ainsi que la société civile et les acteurs politiques. L'afflux continu de DPI a également exercé des pressions sur les administrations concernées, aussi bien en termes de ressources financières que de ressources humaines, et ont entraîné des discussions sur la longueur des procédures et les variations de ces délais. L'accueil des DPI et l'intégration des BPI est devenu un défi important alors que le nouveau profil des personnes entrant au Luxembourg a induit de nouveaux enjeux en termes d'apprentissage de la langue et d'éducation des nouveaux arrivants et dans l'ensemble, a souligné la nécessité d'adapter les mesures de soutien existantes et d'en créer de nouvelles pour les bénéficiaires et les demandeurs. Parallèlement, le rôle des organisations non gouvernementales en matière de soutien du Gouvernement dans le cadre de l'accueil des demandeurs et de mise en place de nouveaux projets venant faciliter leur intégration, a également pris de l'ampleur en 2016, notamment du fait des plus de 80 projets financés par l'Œuvre Nationale de Secours Grande Duchesse Charlotte (ci-après l'Œuvre). De nouveaux acteurs sont apparus sur la scène publique avec l'instauration du Centre luxembourgeois pour l'intégration et la cohésion sociale (LISKO) de la Croix Rouge conventionné par le ministère de la Famille, de l'Intégration et à la Grande Région, qui a pour objet de promouvoir l'intégration des BPI au sein de la société luxembourgeoise, en privilégiant l'accès au logement. Toujours, sur le plan de la protection internationale, le Luxembourg a poursuivi les engagements pris en 2015 en matière de réinstallation et de relocalisation, 167 personnes ayant été relocalisées de Grèce et d'Italie vers le Luxembourg et 52 ayant été réinstallées dans le cadre de la Déclaration UE-Turquie en 2016. La lutte contre la traite des êtres humains (TEH) était un autre sujet de préoccupation important en 2016. Le Conseil de gouvernement a adopté le Plan d'action national sur la traite des êtres humains qui comprend des mesures relatives à la détection et la protection des victimes, la poursuite judiciaire et les sanctions imposées aux auteurs et qui vise la mise en place d'une politique active et efficace de lutte contre la traite. La stratégie du Luxembourg sur la prostitution a été présentée : elle consiste en un Plan d'action national sur la prostitution et en un projet de loi qui renforce la lutte contre l'exploitation de la prostitution, le proxénétisme et la traite des êtres humains. De plus, le rapporteur national, la Commission Consultative des Droits de l'Homme (C2DH) a publié son premier rapport sur la traite des êtres humains, qui couvre les années 2014 à 2016. L'adaptation de la législation luxembourgeoise dans le domaine de la migration légale a également pris forme en 2016, bien que suscitant moins d'intérêt et de débat public. Avec l'introduction d'un projet de loi, le législateur a lancé le processus de transposition de la Directive 2014/36/UE sur les travailleurs saisonniers et de la Directive 2014/66/UE sur les transferts temporaires intra-groupe en droit national. Ce même projet de loi a également introduit une autorisation de séjour destinée aux investisseurs et un mécanisme de continuité d'activité, a détaillé les conditions dans lesquelles un mandataire social ressortissant d'un pays tiers (RPT) pouvait demander une autorisation de séjour, a prolongé la période de validité du titre de séjour « Carte bleue européenne », a modifié les dispositions concernant le changement du statut des étudiants et a facilité le regroupement familial. Ces évolutions sont à situer dans un contexte plus large de diversification économique, d'incitation à l'entreprenariat et de repositionnement du centre financier. Dans le domaine de la migration et du développement, le Luxembourg a continué de mettre l'accent sur les formations professionnelles et les projets d'intégration dans ses programmes indicatifs de coopération avec les pays partenaires. Par ailleurs, le Conseil de gouvernement a approuvé le projet de loi sur l'accord entre le Grand-Duché de Luxembourg et la République du Cap-Vert sur la gestion concertée des flux migratoires et le développement solidaire facilitant la circulation des personnes et visant à encourager la migration professionnelle circulaire temporaire entre le Luxembourg et le CapVert. Sur le plan du retour des migrants en situation irrégulière ou sans droit de séjour il convient de mentionner l'exclusion des ressortissants du Kosovo du programme AVRRL, le processus d'évaluation Schengen et les changements qui en résultent sur les dispositions en matière de rétention : L'extension prévue de la période maximale de rétention pour les familles avec enfants et pour les mineurs non accompagnés (MNA) qui devait passer de 72 heures à 7 jours, a suscité de vives réactions de la part de la société civile. La mise en œuvre de la Déclaration UE-Afghanistan « Joint Way Forward on migration issues », ainsi que la poursuite de l'élaboration des accords de réadmission ont constitué d'autres aspects importants de la politique migratoire. Sur le plan des politiques d'intégration, le projet de réforme de la loi sur la nationalité luxembourgeoise a été considéré comme moyen important pour lutter contre le déficit démocratique croissant du Luxembourg suite au refus des électeurs d'accorder le droit de vote aux résidents étrangers pour les législatives lors du référendum de 2015. Avec ce projet de réforme a été relancé le perpétuel débat sur les langues au Luxembourg, en particulier sur le rôle et le statut de la langue luxembourgeoise et son lien avec l'intégration des migrants au sein de la société luxembourgeoise. Afin de renforcer la participation des résidents étrangers aux prochaines élections municipales du mois d'octobre 2017, le Gouvernement a lancé une campagne de sensibilisation, pour encourager les résidents étrangers à s'inscrire sur les listes électorales. Le ministère de l'Education nationale, de l'Enfance et de la Jeunesse s'est efforcé de trouver des réponses à l'hétérogénéité croissante de la population luxembourgeoise, en visant à diversifier et à élargir l'offre d'enseignement, à développer l'éducation non formelle et l'éducation plurilingue dans les crèches dans le but de promouvoir l'intégration et l'égalité des chances. La transposition de la Directive 2013/55/UE sur la reconnaissance des qualifications professionnelles a également été menée à bien en 2016. La loi a modifié plusieurs dispositions nationales, et regroupé toutes les dispositions applicables en un seul texte législatif tout en simplifiant la procédure de reconnaissance.
Research programme of the Ministry of Territorial Planning and the Environment on "The economic and institutional challenges of climate change". As part of the discussions on the potential of tradable emission permits (NECs) to reduce the overall environmental damage caused by fossil fuel consumption, the work of the LET consists of exploring the possible applications of NECs in the transport sector. The work programme has two main axes: exploring the introduction of NECs at various levels in the transport sector (refiners and importers, car manufacturers, travel centres such as shopping centres or workplaces, local authorities, motorists); — on the other hand, the aim is to define how the effectiveness of the permit system could be improved in the context of packages of measures including other regulatory instruments, such as various regulations, charging (particularly road charging), investment, under the responsibility of actors such as public transport operators and local authorities responsible for transport. In the transport sector as such, quota system applications are quite rare, with the exception of the programme to eliminate lead in petrol in the USA and the auctioning of car import licences in Singapore. This is why, in terms of methodology, the approach chosen is to draw mainly on experience in the other sectors in the USA and the theoretical debates which have or have fed into these events. We will therefore start in the second section with (a) a reminder of what is a tradable permit system, (b) identifying the main problems associated with their implementation, and (c) concluding on the criteria for the success of the NEP systems. This analysis will be carried out on the basis of the results of their implementation in different sectors other than transport. In the third section we will elaborate on the possible applications of NECs in the transport sector. This analysis will lead us in the fourth section to propose and describe a decentralised permitting system at the level of final fuel ...
Many books studying the sources of the law and many books studying the Internet law have already been published. This thesis differs from these books: it studies the original sources, not only the state law and the customs; and it is a scientific work and not a practical work. Observations of the Internet law can serve thoughts on the currents and futures continuities and changes of the sources of the law. Studying this young and special law is like studying an example of global law and postmodern law, revealing the specifics of the law of tomorrow, when the modern law centered on the state will be replaced by a different law, whose properties gather those of the Internet. Gradually, the conventional sources are substituted by new sources. This thesis wants to be a witness of these changes in the sources of the law.The Internet has changed time and space. It transformed the Earth, humanity, life and society. The law has probably changed too. In terms of positive law, the Internet law only shares some characteristics with the ordinary laws of the twentieth century. In terms of legal science and legal thought, lawyers should perhaps avoid analyzing the law of tomorrow with tools and lessons from yesterday. Studying the Internet law invites to build new tools and frameworks in order to describe and explain as accurately as possible the reality of the law. These problems led to the writing of this book. By focusing on specific legal objects that reflect the twenty-first century law, it wants to promote the understanding and the acceptance of changes in the law. Specifically, the objective is to contribute to the renovation of the sources of the law thought when the modern theory appears increasingly archaic because the number, the identity, the architecture and the balance of the sources is permanently evolving. Firstly, maybe it should now be considered that the distinction between public sources and private sources is the summa divisio of the sources of the law. ; Le renouvellement des sources du droit peut être étudié sous deux aspects : qualitatif et quantitatif. Il y a renouvellement des sources du droit d'un point de vue qualitatif lorsque des sources d'une nouvelle espèce, d'un nouveau genre ou même d'une nouvelle nature apparaissent. Il y a renouvellement des sources du droit d'un point de vue quantitatif lorsque des sources préexistantes mais desquelles jaillissait peu de droit deviennent des fleuves de normes, au point de concurrencer les sources ordinaires de règles juridiques que sont la loi et la jurisprudence. En ce livre, le renouvellement des sources du droit est abordé sous l'un et l'autre angles, cela à l'aune d'une branche du droit particulière : le droit de la communication par internet. Observer cette forme de « droit global » serait riche d'enseignements à l'égard de l'actualité et, plus encore, de l'avenir du droit. Ainsi de nouveaux objets normatifs, hier encore inconnus des juristes, peuvent-ils être étudiés : codes privés, chartes, usages, conditions générales d'utilisation, contrats-types, normes managériales, normes techniques, mais aussi modes alternatifs de résolution des conflits, labels, standards, protocoles, meilleures pratiques, indicateurs, algorithmes etc. Ces nouveaux objets normatifs et les phénomènes de « guerre des normes », de plurinormativité et d'internormativité qui les accompagnent interrogent l'orthodoxie juridique moderne mais aussi et plus fondamentalement l'État de droit, la démocratie, certains droits et libertés fondamentaux ou encore l'intérêt général.L'internet a condensé le temps et dilué l'espace. Il a ainsi profondément transformé les sociétés ; et l'univers juridique, dans ses différentes dimensions, est nécessairement affecté. Aussi la fréquentation de son droit invite-t-elle à élaborer de nouveaux outils afin de décrire et expliquer les « faits normatifs » qui le constituent. L'observation du droit de la communication par internet est ici au service d'une réflexion relative aux continuités, aux ruptures et aux mouvements actuels et à venir des sources du droit. Cette branche du droit est révélatrice de ce à quoi le paysage juridique pourrait ressembler demain, lorsque le droit moderne stato-centré aura été irrémédiablement débordé par un droit « en réseau » dont les propriétés ressemblent fort à celles du réseau mondial qu'est l'internet. Progressivement, les sources auparavant premières deviennent secondaires, celles qui hier demeuraient à l'arrière-plan se retrouvent sur le devant de la scène juridique, tandis que de nouveaux foyers de normes ô combien singuliers apparaissent. L'objet de cet ouvrage est de constituer un témoignage de ce renouvellement des lieux et des modes de production des normes en cours, un renouvellement qui touche les sources privées beaucoup plus que les sources publiques, posant dès lors la question d'un immobilisme préjudiciable de l'État et des organisations internationales.
National audience ; The real causes of the euro crisis (2010-2013) are still questioned. For the European authorities, it is mainly due to the imperfection of the national institutions of the affected countries. In response, the policies implemented in these countries were to correct these imperfections by reforming deeply their national institutions in a move towards a balanced budget and improved competitiveness. In this article, it is argued that the origins of the crisis lie in the very functioning of the Single Market. By organizing the European economy according to the principles of free competition and by promoting the circulation of mobile production factors, the Single Market has strengthened the agglomeration mechanisms, which has led to a European industrial polarization. Although this dynamic has been beneficial for the core European countries, it accelerated the deindustrialization of peripheral economies. Moreover, the policies pursued since 2010 in the countries affected by the euro crisis have failed to correct the economic imbalances. It then appears that only a profound reconsideration of the rules that organize the functioning of the European Single Market would be likely to stop the current divergence dynamics of European economies. ; Les causes de la crise de l'euro (2010-2013) ne font toujours pas consensus. Pour les autorités européennes, la crise serait essentiellement due à l'imperfection des institutions nationales des pays touchés. Les politiques engagées dans ces pays pour y répondre ont donc consisté à corriger ces imperfections en réformant profondément leurs institutions nationales dans une marche vers l'équilibre budgétaire et l'amélioration de la compétitivité. Dans cet article, nous soutenons à l'inverse que les origines de la crise sont à trouver dans le fonctionnement même du marché unique. En organisant l'économie européenne autour des principes d'une libre concurrence et en favorisant la circulation des facteurs de productions mobiles, le marché unique a renforcé les ...
National audience ; The real causes of the euro crisis (2010-2013) are still questioned. For the European authorities, it is mainly due to the imperfection of the national institutions of the affected countries. In response, the policies implemented in these countries were to correct these imperfections by reforming deeply their national institutions in a move towards a balanced budget and improved competitiveness. In this article, it is argued that the origins of the crisis lie in the very functioning of the Single Market. By organizing the European economy according to the principles of free competition and by promoting the circulation of mobile production factors, the Single Market has strengthened the agglomeration mechanisms, which has led to a European industrial polarization. Although this dynamic has been beneficial for the core European countries, it accelerated the deindustrialization of peripheral economies. Moreover, the policies pursued since 2010 in the countries affected by the euro crisis have failed to correct the economic imbalances. It then appears that only a profound reconsideration of the rules that organize the functioning of the European Single Market would be likely to stop the current divergence dynamics of European economies. ; Les causes de la crise de l'euro (2010-2013) ne font toujours pas consensus. Pour les autorités européennes, la crise serait essentiellement due à l'imperfection des institutions nationales des pays touchés. Les politiques engagées dans ces pays pour y répondre ont donc consisté à corriger ces imperfections en réformant profondément leurs institutions nationales dans une marche vers l'équilibre budgétaire et l'amélioration de la compétitivité. Dans cet article, nous soutenons à l'inverse que les origines de la crise sont à trouver dans le fonctionnement même du marché unique. En organisant l'économie européenne autour des principes d'une libre concurrence et en favorisant la circulation des facteurs de productions mobiles, le marché unique a renforcé les ...
International audience This article offers a theoretical and empirical assessment of the characteristics of France's short- and medium-term external adjustments to temporary, unexpected terms-of-trade shocks. We base our theoretical analysis on an innovative synthesis of (1) the intertemporal approach to the current-account balance and (2) conventional trade-balance models. The analysis begins by identifying Marshall-Lerner conditions expanded to the intertemporal framework and to Economic and Monetary Union (EMU). We then assess the conditions using a robust estimate of the model's key parameters and inter- and intra-temporal elasticities of substitution. The simulations of the expanded Marshall-Lerner conditions indicate that the euro's introduction has dampened the impact of terms-of-trade shocks on the French current account. Moreover, intertemporal (or income) smoothing effects explain the dynamics of French external accounts better than substitution effects. ; L'objectif de cet article est d'évaluer, d'un point de vue théorique et empirique, la nature des ajustements externes à court-moyen terme en France lors de chocs temporaires et non anticipés sur les termes de l'échange. En s'appuyant sur une synthèse originale de l'approche intertemporelle de la balance courante et des modèles traditionnels de balance commerciale, l'analyse théorique permet, tout d'abord, de dégager des conditions de type Marshall-Lerner élargies au cadre intertemporel et de l'Union économique et monétaire (UEM). Ces conditions sont ensuite évaluées à partir d'une estimation robuste des paramètres-clés du modèle, les élasticités de substitution intertemporelles et intratemporelles. Les simulations des conditions Marshall-Lerner élargies stipulent que l'introduction de l'euro a diminué l'impact des chocs des termes de l'échange sur le comptecourantde l'économie française. Deplus, la dynamique de ses comptes externesest mieux expliquée par les effets de lissage intertemporels (ou revenu) que de substitution.
Résumé : La présente thèse porte sur le développement d'un modèle d'intervention au profit des agents de développement économique méso dans un contexte de co-innovation et au niveau de l'entrepreneuriat technologique. Grâce à une expérience de plus de quinze ans comme agent de développement économique, une problématique managériale a émergé tranquillement. Les agents de développement économique n'avaient pas à leur disposition les outils d'intervention qui leur permettent de faire face aux nouvelles réalités du développement économique par l'innovation. Une première question peut se poser: qu'est-ce qui a changé dans l'innovation ? Tout d'abord, les savoirs sont de plus en plus complexes et diffus. En effet, les sciences et les technologies, surtout si elles ont atteint un certain degré de maturité, se développent de plus en plus en fonction d'usages qu'elles pourraient remplir (ces derniers étant fonction des besoins exprimés par les usagers). Par ailleurs, tout en se complexifiant à cause de leurs ramifications, les technologies sont de plus en plus accessibles aux usagers, ce qui leur permet de ne plus être seulement consommateurs de technologie, mais également producteurs et codéveloppeurs de produits et services. C'est en ce sens que l'on voit exploser le développement des applications mobiles. En définitive, on passe d'une innovation qui est linéaire, développée en vase clos ou en collaboration entre entreprises et centres de recherche triés sur le volet, qui est par la suite valorisée puis éventuellement commercialisée, à une innovation de nature systémique à la fois portée par des entreprises, des gouvernements et des usagers, ce qui est convenu d'appeler désormais la co-innovation. Par contre, les moyens dont disposent les agents de développement économique ne sont plus adaptés à cette nouvelle réalité. En effet, les outils dont bénéficient ces derniers sont basés sur les principes suivants : 1) la spécialisation sectorielle selon le modèle de Porter (1993), avec la stratégie des grappes où les agents de développement économique faisaient de la concertation et de l'animation du milieu ou 2) la diversité sectorielle et individuelle (Florida, 2005; Jacobs, 1969), où l'on s'est concentré sur la formation entrepreneuriale et sur les visites aux entreprises pour les aider dans leur croissance. Ces stratégies ont été payantes en termes de concertation et de développement hyperlocal, mais sont à la recherche d'un nouveau souffle, notamment en matière d'intergrappes et de cohérence supralocale. Au tournant des années 1990, on voit apparaître la notion de systèmes régionaux d'innovation, qui sont une première tentative de penser le développement économique sous forme systémique. En revanche, les aspects normatifs ont vite disparu des recherches universitaires, ce qui n'a pas permis aux agents de développement économique de s'approprier ces notions, la plupart les trouvant trop compliquées pour y voir de réelles applications en matière d'intervention en développement économique. Enfin, depuis les années 2000, la notion d'innovation ouverte apparaît et suscite beaucoup d'intérêt chez les agents de développement économique, mais ceux-ci manquent encore de modèle afin de pouvoir l'utiliser de façon plus structurée, au-delà de la simple stratégie de gestion de la propriété intellectuelle, comme véritable outil de co-innovation. Ainsi, la question de recherche suivante a été dégagée des éléments issus de la profession et d'une revue de littérature exhaustive: quel nouveau modèle de développement économique (DÉ) basé sur la co-innovation et au niveau de l'entrepreneuriat technologique peut-on développer et quelles seront alors les nouvelles méthodes d'intervention pour les agents de DÉ ? Pour répondre à cette question, la théorie enracinée est apparue comme une méthode de recherche appropriée, car elle permettait la théorisation, essentielle dans le développement d'un modèle. Vingt et une entrevues ont été menées entre août et décembre 2012 entre le Québec, les États-Unis et la France. Les résultats de cette recherche sont les suivants : 1) le niveau d'intervention adéquat en matière de développement économique par l'innovation est le niveau régional, soit les agents de développement économique de type méso (entre le macro et le micro), 2) le processus de développement économique par la co-innovation est un processus intermédié en deux temps. En effet, les agents de DÉ méso travaillent à identifier des problématiques et des besoins communs à différents écosystèmes, et ce, en comptant sur leur réseau. Grâce à ce mécanisme, les agents de DÉ créent des communautés (surtout technologiques) autour desquelles des opportunités intrapreneuriales apparaissent. Celles-ci pourront se transformer en projets structurants qui, à leur tour, pourront déboucher sur des opportunités entrepreneuriales. 3) L'agent de développement économique est à la fois un intrapreneur (qui défend ses projets dans sa propre structure organisationnelle) et un exopreneur (qui défend ses projets dans différentes communautés). Les résultats de cette recherche ont d'ores et déjà servi à la mise sur pied de nouvelles formes d'intervention au niveau méso avec le développement du programme de financement de la Ville de Montréal PR@M-Est, qui est basé directement sur les principes de co-innovation. Par ailleurs, les recherches suscitent de l'intérêt dans plusieurs agglomérations en France et auprès des professionnels en développement économique au Québec et en France. Enfin, des recherches subséquentes ont été identifiées afin de venir compléter le corpus de savoir en matière de développement économique par la co-innovation, notamment en ce qui concerne le partage de rente économique (monétisable ou non) entre les initiateurs de démarches co-innovantes et leurs contributeurs. ; Abstract : For a few years, economic developers have integrated innovation to their practice as the engine for economic development. It is now well understood that innovation and economic development are intertwined with the seminal work of Schumpeter more than a century ago. Many researches have been done since, but the very dynamic nature of innovation, and thus the economic developers' actions, needs constant reassessment. Innovation is changing from a linear perspective where firms, research centers and universities try to develop and commercialize new products and services, based on scientific researches, the so-called Public-Private Partnership, to a systemic form where firms, research centers and universities are still involved in the innovation process, but where more and more Public-Private-People Partnerships can occur. Why is innovation becoming a systemic process? One of the explanations lays in the greater complexity of knowledge and a greater distribution of it. In the meantime, more people can access technologies, as it is seen with the blooming of mobile applications. Since then, the way of innovation process occurs is dramatically changing, and more contributors can join the process, including as usual private companies or government, but also users. What is new with the users is that they are not only involved for commercialization purpose, but now also as co-developers and co-creators. By acknowledging those shifts, economic developers should also change the way they are acting to foster economic development and innovation. So, it is time to develop new forms of intervention in a context of co-innovation. They have to step back to see that their actions are done at the macro level (even if it has been practiced at the regional level) and generally based on industrial concentration with MAR and his industrial districts, on one side and specialization, on the other side with Porter and his clusters' strategy. The idea is to nourish innovation by geographical, cultural, institutional and social proximity. In doing so, it helps tacit knowledge to flow from one company to another and to bring to the market new products and services more rapidly. Economic developers works with geographic proximity and implements clusters strategies all over the world with different results. So the mechanistic aspect of the strategy is not that simple. Actually, clusters are now shifting to a systemic perspective and try to open-up collaboration between clusters and enhance cross sectorial projects. It also has been demonstrated that innovation is more about people than organizations. Since Jacobs, and later with Florida, the spotlight has been put on the individual as the engine of creativity and innovation. Jacobs thought that knowledge is embedded in the individual expertise, and Florida worked on the creative class which represent about 30% of the population, and who is made of people who promote creativity and changes in some place, generally cities. With Jacobs and Florida, the quality of place is critical because it can help to attract talents. At that micro level also, works on the entrepreneur-opportunity dyad is important. With the neo-classic theory, entrepreneurs can use information asymmetry to exploit opportunities and bring their creativity to the market. Entrepreneurs are very special in essence, even though it has not been establish that they have some special traits, it seems that they have in common a way to act creatively and transform this creativity into opportunities and economic development. For economic developers, it means to develop supportive actions towards entrepreneurs: training, entrepreneurs club, special funding for example. But, the difficulties lay in: how can economic developers develop a more structured model for their interventions to entrepreneurs? Moreover, some do believe that these micro levels approaches can be self-organized and that there is no need for public policy towards entrepreneurs. At the meso level, economic developers can improve, particularly regarding the Regional Innovation System (RIS), the way they can foster business serendipity across networks. Since Chesbrough has defined the concept of open innovation, a more systemic approach to innovation seems to be accepted by economic developers. But, once again, there is lot of work to do to better understand how economic developers can put into practice those new approaches. Thus, neither the macro level approach, which is too mechanistic, nor the meso approaches level, which is to complex, nor the micro level, which doesn't allow public policy, seem to offer a proper answer to economic developers with the systemic approach of innovation. This dissertation tries to answer the following question: What model can be developed for economic developers in context of co- innovation and technological entrepreneurship? Grounded theory as presented by Corbin and Strauss (2008) was the methodology in this survey. As it is permitted in grounded theory, the literacy has been completed by works on complexity theory, network theory and structural holes and co-innovation. Twenty-one interviews have been conducted in Montréal, the Province of Québec province, France and The United States between August and December 2012 with economic developers, scientific and technological parks managers, co-creation spaces organizers and entrepreneurs. The main conclusions of this research in an academic perspective are: 1. The correct level to support co-innovation is the meso level: this level allows macro and micro level actions to be coherent in a more interdependent perspective. The meso level is a medium term perspective at the regional level. The economic developers mostly use projects and communities of practice to do their actions regarding co-innovation; 2. The process for the economic development through co-innovation is intermediated and two-fold: a) Economic developers identify common needs in their ecosystems through their networks. In doing so, they create communities in which intrapreneurial opportunities occur. Some of these intrapreneurial opportunities lead to structuring projects. b) These projects open-up entrapreneurial opportunities that help regional economic development; 3. Finally, Economic developers are both intrapreneurs (leading project in their own organisations and exopreneurs (leading projects in communities). But as we want to develop something operational for economic developers, we also created an algorithm, which will help them to structure co-innovation actions (how to identify needs, communities, partners, etc.), but also a guide to use the right co-innovative tool at the right moment in their process of co-innovation. Some results of this research has been put into practice with the new program as PR@M-Est at the City of Montréal, this program is based on business serendipity and on co-innovation principles. This research shows some interest in France also. Of course this research has some limits, particularly with the size and the diversity of the sample, but we are confident it could open the way to further research in the field.
This paper provides an update on the exchange rate pass-through (ERPT) estimates for 12 euro area (EA) countries. First, based on quarterly data over the 1990-2012 period, our study does not find a significant heterogeneity in the degree of pass-through across the monetary union members, in contrast to previous empirical studies. As we use a longer time span for the post-EA era than existing studies, this is not surprising, since the process of monetary union has entailed some convergence towards more stable macroeconomic conditions across EA member states. Second, when assessing the stability of pass-through elasticities, we find very weak evidence of a decline around the inception of the euro in 1999. However, our results reveal that a downtrend in ERPT estimates became apparent starting from the beginning of the 1990s. This observed decline was synchronous to the shift towards reduced inflation regimes in our sample of countries. Finally, we notice that the distinction between "peripheral" and "core" EA economies in terms of pass-through has significantly decreased over the last two decades. ; Dans ce papier, nous étudions le niveau de rapprochement des économies du Maghreb vers les économies de l'Europe de l'Ouest. Nous faisons également une comparaison avec le niveau de convergence des Pays d'Europe Centrale et Orientale PECO-5 vers les pays de la zone euro. Pour ce faire, nous utilisons une modélisation VAR Structurelle pour l'identification des chocs d'offre et des chocs de demande. Nous faisons également appel à l'Analyse en composante Principale ACP dans l'étude de la dynamique de convergence. Nos résultats montrent un niveau différencié de rapprochement des économies des pays du Maghreb vers l'Europe : la Tunisie et le Maroc dans une moindre mesure, sont sur le sentier de la convergence et à un niveau qui se rapproche de celui des PECO-5 ; l'Algérie et la Libye restent très éloignés de la convergence en dépit de leur capacités. Ce résultat confirme le rôle important joué par le commerce bilatéral et ...
Contexte Les soins et l'aide de première ligne se caractérisent par une accessibilité universelle, une approche globale, axée sur les objectifs de la personne. Ils sont dispensés par une équipe de professionnels aux compétences généralistes, capables d'assurer la prise en charge de la grande majorité (90%) des problèmes de santé. Ce service doit s'accomplir dans un partenariat durable avec les personnes (usagers des services de santé ou non) et leurs aidants, dans le contexte de la famille et de la communauté locale, et joue un rôle central dans la coordination générale et la continuité des soins dispensés à la population. Si 90% des interactions en santé peuvent être assurées par la première ligne, la qualité d'un système de santé est fortement dépendante de la qualité de sa première ligne de soins et de l'aide. Or, en Belgique francophone, trop peu d'attention était portée jusqu'il y a peu, à cette première ligne de soins et de l'aide. Grâce au soutien du Fonds Dr. Daniël De Coninck, Be.hive vise à soutenir et organiser la recherche, l'enseignement et le partage des connaissances au sujet de la première ligne de soins et de l'aide. Le projet rassemble trois universités (l'Université catholique de Louvain, l'Université de Liège et l'Université Libre de Bruxelles) et trois hautes écoles (Haute Ecole Vinci, HENALLUX et la Haute Ecole Ilya Prigogine). Via son comité de pilotage, Be.Hive est également soutenue par la Plateforme de la Première Ligne Wallonne (PPLW), l'association des aidants proches (ASBL Aidants proches), la Société Scientifique de Médecine Générale (SSMG) et la Ligue des Usagers des Services de Santé (LUSS). Ce livre blanc s'inscrit dans une stratégie globale de Be.Hive, puisqu'il est le résultat d'une analyse littéraire et d'une enquête pour explorer la situation actuelle. C'est sur la base de ce travail que les chercheurs de Be.Hive souhaitent établir un ordre de priorités pour leurs activités de recherche et d'enseignement et attirer l'attention de leurs partenaires sur les urgences perçues par les acteurs de la première ligne. Cet exposé est forcément situé dans le temps, et exprimé sur la base de la réflexion et des données actuellement disponibles aux chercheurs de Be.Hive, et ne vise pas l'exhaustivité. Cette analyse a démarré dès 2019 en explorant la littérature nationale et internationale. Celle-ci, combinée aux expertises des chercheurs au sein de Be.Hive, a permis d'identifier 20 thématiques clés qui, mises ensemble, offraient une grille de lecture des caractéristiques permettant de renforcer la première ligne. Par la suite nous avons voulu capter la perception actuelle des acteurs de la première ligne en Belgique francophone, par une enquête à large échelle et des ateliers thématiques. Pour cela, en octobre 2019, des questionnaires étaient diffusés via les réseaux de Be.Hive. Au total, 5916 personnes ont répondu aux questionnaires en ligne et 130 aux questionnaires papier. En décembre nous avons organisé 5 ateliers thématiques participatifs, en divers endroits à Bruxelles et en Wallonie. Ces ateliers avaient deux objectifs. Le premier était d'approfondir les résultats provenant de l'exploitation des questionnaires et de faire émerger des aspects encore non abordés jusqu'alors. Le second était d'initier une démarche participative avec les acteurs de la première ligne. Au total, plus de 160 personnes extérieures à Be.Hive se sont inscrites aux 5 ateliers, venus d'horizons aussi différents que ceux qui avaient répondu aux questionnaires. Les principaux résultats sont présentés selon 4 axes thématiques présentés ci-dessous. Bien que ces axes soient présentés de manière distincte, leurs thématiques sont interreliées. Tous ont en commun de vouloir, à leur niveau, contribuer au quadruple objectif (Quadruple Aim en anglais) : améliorer la qualité de vie des personnes (et, le cas échéant, de leurs aidants), améliorer la qualité des soins (notamment, en centrant les soins sur les objectifs de vie de la personne), améliorer l'utilisation des ressources et améliorer la qualité de vie des professionnels. A ces quatre objectifs, Be.Hive en propose un cinquième, celui d'améliorer l'enseignement, afin de cadrer avec les missions spécifiques de Be.Hive. Chapitre 1. Enjeux liés à la structuration et au financement de la première ligne Les ateliers ont permis de confirmer largement que la première ligne francophone est peu structurée et que l'offre est peu visible. Une manière d'améliorer cette structuration et d'améliorer la visibilité, renseignée par la littérature scientifique et confirmée dans les ateliers, passe par une organisation avec une approche territoriale (par commune ; dans les villes, par quartier). Une autre approche passe par l'inscription auprès d'un médecin généraliste ou d'une pratique de médecine générale. Selon les données du questionnaire, plus de la moitié des répondants sont tout à fait d'accord avec cela. Ces réponses ouvrent un questionnement intéressant car il s'agit d'une restriction du choix par rapport aux pratiques actuelles, qui pourrait modifier les débats sur la structuration de la première ligne. Ces données mériteront d'être investiguées, pour compléter ces résultats. Le financement de la première ligne figurait dans les 20 thèmes identifiés lors de la revue de la littérature. Nous avons donc interrogé les professionnels par rapport à leur degré de satisfaction concernant la répartition du financement et du mode de paiement actuel et trouvé qu'ils n'en sont que moyennement satisfaits. Au travers de nos recherches futures, nous souhaitons étudier ces thématiques de façon multidisciplinaire, afin d'intégrer les perceptions des parties prenantes dans des propositions concrètes pour l'avenir. Ceci permettra de nourrir le débat sociétal autour de la territorialisation et a le potentiel pour améliorer la visibilité et l'image de la première ligne, pour le plus grand bénéfice de tous. Chapitre 2. L'accompagnement de la personne vivant une situation complexe La complexité représente une épreuve contemporaine majeure qui s'inscrit au cœur des missions de la première ligne. Elle est associée à l'incertitude et l'imprévisibilité que représente une situation en raison de l'interaction entre des éléments relatifs à la santé physique, psychique et aux conditions de vie, sociales et économiques. Elle nécessite le développement d'actions globales et coordonnées entre plusieurs professions, organisations et secteurs. De plus, elle implique de mobiliser les connaissances des personnes, afin de concevoir des réponses articulant leurs priorités et celles des professionnels. Les questionnaires et les ateliers Be.Hive ont mis en évidence une asymétrie importante dans la participation des professionnels, des personnes et des aidants proches à la définition des situations complexes. Ce constat s'applique aux niveaux de la recherche et de la relation de soins. Cette asymétrie est à l'origine d'incompréhensions provoquant à la fois l'insatisfaction des professionnels et le désengagement des personnes de leurs parcours de soins. Dès lors, nous en appelons à renforcer la communication et l'écoute entre les acteurs, ce qui nécessite de faire évoluer le contenu des formations des professionnels mais aussi les modes de financement des soins de santé. De plus, nous mettons en avant une approche symétrique de la complexité, à partir de laquelle penser l'adaptation, ou « résilience de la première ligne », face aux situations complexes. Cette approche est fondée sur deux axes de recherche. Le premier axe initie un dialogue entre la demande exprimée par les personnes, que nous distinguons des besoins perçus par les professionnels, et les nouvelles fonctions professionnelles et modes d'organisation, par exemple le case management ou les suivis multidisciplinaires, qui se développent en première ligne. Le second axe porte spécifiquement sur les questions de l'accès, du recours, du non-recours, ou du recours dit « non approprié » des personnes vues comme vulnérables à la première ligne. Il soulève la dimension relationnelle de l'accès et du recours à partir des représentations et expériences des personnes, avant de les mettre en lien avec le vécu des professionnels. Chapitre 3. La participation communautaire au service de la première ligne L'approche de santé communautaire se concrétise par la collaboration des acteurs d'une communauté (personnes, professionnels de santé, institutions) autour d'un éventail d'actions qui s'étend de l'analyse des besoins à la mise en œuvre de services de santé et leur évaluation. Cet axe de travail s'ancre sur le constat d'un manque de proximité du système de santé. Or, la première ligne en Belgique francophone se trouve dans une position privilégiée pour renforcer cette proximité, comme nous avons pu l'observer au travers de plusieurs initiatives intéressantes. A défaut, ce manque de proximité se marque notamment lorsque les activités de promotion ou de prévention de la santé n'atteignent pas leur public-cible. Au travers d'initiatives renforçant la proximité, nous avons pu observer que là où les personnes sont engagées comme véritables partenaires en première ligne, le système de santé s'en trouve renforcé. Par conséquent, au cours de nos recherches futures, nous souhaitons investiguer les connaissances, attitudes et pratiques des professionnels de santé et des personnes sur la santé communautaire, dans une logique de proximité géographique, relationnelle et institutionnelle. Dans ce domaine également, Be.Hive souhaite participer à la diffusion des connaissances sur l'existant. Cela implique qu'une vieille informationnelle doit être mise en œuvre afin d'avoir accès aux innovations en matière de participation communautaire. Be.Hive a le potentiel de se construire sur l'existant, afin de participer à l'évaluation et la diffusion des pratiques prometteuses, notamment par le biais de l'évaluation participative. Chapitre 4. Collaboration interprofessionnelle et développement des compétences La professionnalisation des différents métiers depuis le 19ème siècle, a été suivie par une division du travail entre métiers relativement forte. Or, les transformations des politiques de santé, des pratiques professionnelles et des profils de personnes font de la collaboration l'un des défis importants de ces prochaines années. La confiance réciproque est identifiée comme une condition importante de cette collaboration, et celle-ci repose, d'après l'expérience de nos participants, sur la (re)connaissance mutuelle entre métiers et sur les relations interpersonnelles, qui voient le jour le plus souvent sur une base territoriale (quartier, commune). Ces acteurs mettent à la fois en évidence la nécessité de se fonder sur les initiatives existantes afin de les renforcer mais aussi de penser des nouveaux modèles, au-delà des dispositifs existant déjà au sein de certaines structures ou régions. Trois axes de recherche seront développés par les chercheurs de Be.Hive pour soutenir cette réflexion : 1° les collaborations interprofessionnelles impliquant les acteurs de l'aide sociale, de l'aide juridique et de la santé ; 2° les outils de la collaboration ; 3° la transformation des rapports entre première et deuxième ligne suite à certaines formes de désinstitutionalisation des soins. Ces trois axes de recherche principaux nourriront la réflexion autour de trois dimensions transversales : la formation, la production et l'analyse de données en première ligne et enfin, le bien-être des professionnels impliqués dans la collaboration. Discussion Ce livre blanc est le produit d'un premier processus participatif incluant l'ensemble des acteurs-clé. Pour Be.Hive, ce processus participatif a été l'occasion d'échanges, d'un temps nécessaire pour passer au-delà de la fragmentation et la méconnaissance mutuelle qui marquent également les chercheurs de Be.Hive, et d'expérimenter la nécessité de cette confiance. Ce processus n'ambitionne pas d'identifier de manière exhaustive tous les défis de la première ligne de soins et de l'aide francophone, mais permet à Be.Hive de se positionner, en proposant une liste déjà fournie de thématiques de recherche et d'enseignement dont voici les principales, qui s'entrecroisent forcément: - Structuration de la première ligne et contribution au quintuple objectif : modes de pratiques très concrètes, modes de financement et organisation territoriale ; - Organisation de la réponse aux situations complexes, en testant des modes d'interaction ; - Participation des personnes et la communauté à la santé et à l'organisation des services ; - Collaboration interprofessionnelle et renforcement des compétences professionnelles.
Contexte Les soins et l'aide de première ligne se caractérisent par une accessibilité universelle, une approche globale, axée sur les objectifs de la personne. Ils sont dispensés par une équipe de professionnels aux compétences généralistes, capables d'assurer la prise en charge de la grande majorité (90%) des problèmes de santé. Ce service doit s'accomplir dans un partenariat durable avec les personnes (usagers des services de santé ou non) et leurs aidants, dans le contexte de la famille et de la communauté locale, et joue un rôle central dans la coordination générale et la continuité des soins dispensés à la population. Si 90% des interactions en santé peuvent être assurées par la première ligne, la qualité d'un système de santé est fortement dépendante de la qualité de sa première ligne de soins et de l'aide. Or, en Belgique francophone, trop peu d'attention était portée jusqu'il y a peu, à cette première ligne de soins et de l'aide. Grâce au soutien du Fonds Dr. Daniël De Coninck, Be.hive vise à soutenir et organiser la recherche, l'enseignement et le partage des connaissances au sujet de la première ligne de soins et de l'aide. Le projet rassemble trois universités (l'Université catholique de Louvain, l'Université de Liège et l'Université Libre de Bruxelles) et trois hautes écoles (Haute Ecole Vinci, HENALLUX et la Haute Ecole Ilya Prigogine). Via son comité de pilotage, Be.Hive est également soutenue par la Plateforme de la Première Ligne Wallonne (PPLW), l'association des aidants proches (ASBL Aidants proches), la Société Scientifique de Médecine Générale (SSMG) et la Ligue des Usagers des Services de Santé (LUSS). Ce livre blanc s'inscrit dans une stratégie globale de Be.Hive, puisqu'il est le résultat d'une analyse littéraire et d'une enquête pour explorer la situation actuelle. C'est sur la base de ce travail que les chercheurs de Be.Hive souhaitent établir un ordre de priorités pour leurs activités de recherche et d'enseignement et attirer l'attention de leurs partenaires sur les urgences perçues par les acteurs de la première ligne. Cet exposé est forcément situé dans le temps, et exprimé sur la base de la réflexion et des données actuellement disponibles aux chercheurs de Be.Hive, et ne vise pas l'exhaustivité. Cette analyse a démarré dès 2019 en explorant la littérature nationale et internationale. Celle-ci, combinée aux expertises des chercheurs au sein de Be.Hive, a permis d'identifier 20 thématiques clés qui, mises ensemble, offraient une grille de lecture des caractéristiques permettant de renforcer la première ligne. Par la suite nous avons voulu capter la perception actuelle des acteurs de la première ligne en Belgique francophone, par une enquête à large échelle et des ateliers thématiques. Pour cela, en octobre 2019, des questionnaires étaient diffusés via les réseaux de Be.Hive. Au total, 5916 personnes ont répondu aux questionnaires en ligne et 130 aux questionnaires papier. En décembre nous avons organisé 5 ateliers thématiques participatifs, en divers endroits à Bruxelles et en Wallonie. Ces ateliers avaient deux objectifs. Le premier était d'approfondir les résultats provenant de l'exploitation des questionnaires et de faire émerger des aspects encore non abordés jusqu'alors. Le second était d'initier une démarche participative avec les acteurs de la première ligne. Au total, plus de 160 personnes extérieures à Be.Hive se sont inscrites aux 5 ateliers, venus d'horizons aussi différents que ceux qui avaient répondu aux questionnaires. Les principaux résultats sont présentés selon 4 axes thématiques présentés ci-dessous. Bien que ces axes soient présentés de manière distincte, leurs thématiques sont interreliées. Tous ont en commun de vouloir, à leur niveau, contribuer au quadruple objectif (Quadruple Aim en anglais) : améliorer la qualité de vie des personnes (et, le cas échéant, de leurs aidants), améliorer la qualité des soins (notamment, en centrant les soins sur les objectifs de vie de la personne), améliorer l'utilisation des ressources et améliorer la qualité de vie des professionnels. A ces quatre objectifs, Be.Hive en propose un cinquième, celui d'améliorer l'enseignement, afin de cadrer avec les missions spécifiques de Be.Hive. Chapitre 1. Enjeux liés à la structuration et au financement de la première ligne Les ateliers ont permis de confirmer largement que la première ligne francophone est peu structurée et que l'offre est peu visible. Une manière d'améliorer cette structuration et d'améliorer la visibilité, renseignée par la littérature scientifique et confirmée dans les ateliers, passe par une organisation avec une approche territoriale (par commune ; dans les villes, par quartier). Une autre approche passe par l'inscription auprès d'un médecin généraliste ou d'une pratique de médecine générale. Selon les données du questionnaire, plus de la moitié des répondants sont tout à fait d'accord avec cela. Ces réponses ouvrent un questionnement intéressant car il s'agit d'une restriction du choix par rapport aux pratiques actuelles, qui pourrait modifier les débats sur la structuration de la première ligne. Ces données mériteront d'être investiguées, pour compléter ces résultats. Le financement de la première ligne figurait dans les 20 thèmes identifiés lors de la revue de la littérature. Nous avons donc interrogé les professionnels par rapport à leur degré de satisfaction concernant la répartition du financement et du mode de paiement actuel et trouvé qu'ils n'en sont que moyennement satisfaits. Au travers de nos recherches futures, nous souhaitons étudier ces thématiques de façon multidisciplinaire, afin d'intégrer les perceptions des parties prenantes dans des propositions concrètes pour l'avenir. Ceci permettra de nourrir le débat sociétal autour de la territorialisation et a le potentiel pour améliorer la visibilité et l'image de la première ligne, pour le plus grand bénéfice de tous. Chapitre 2. L'accompagnement de la personne vivant une situation complexe La complexité représente une épreuve contemporaine majeure qui s'inscrit au cœur des missions de la première ligne. Elle est associée à l'incertitude et l'imprévisibilité que représente une situation en raison de l'interaction entre des éléments relatifs à la santé physique, psychique et aux conditions de vie, sociales et économiques. Elle nécessite le développement d'actions globales et coordonnées entre plusieurs professions, organisations et secteurs. De plus, elle implique de mobiliser les connaissances des personnes, afin de concevoir des réponses articulant leurs priorités et celles des professionnels. Les questionnaires et les ateliers Be.Hive ont mis en évidence une asymétrie importante dans la participation des professionnels, des personnes et des aidants proches à la définition des situations complexes. Ce constat s'applique aux niveaux de la recherche et de la relation de soins. Cette asymétrie est à l'origine d'incompréhensions provoquant à la fois l'insatisfaction des professionnels et le désengagement des personnes de leurs parcours de soins. Dès lors, nous en appelons à renforcer la communication et l'écoute entre les acteurs, ce qui nécessite de faire évoluer le contenu des formations des professionnels mais aussi les modes de financement des soins de santé. De plus, nous mettons en avant une approche symétrique de la complexité, à partir de laquelle penser l'adaptation, ou « résilience de la première ligne », face aux situations complexes. Cette approche est fondée sur deux axes de recherche. Le premier axe initie un dialogue entre la demande exprimée par les personnes, que nous distinguons des besoins perçus par les professionnels, et les nouvelles fonctions professionnelles et modes d'organisation, par exemple le case management ou les suivis multidisciplinaires, qui se développent en première ligne. Le second axe porte spécifiquement sur les questions de l'accès, du recours, du non-recours, ou du recours dit « non approprié » des personnes vues comme vulnérables à la première ligne. Il soulève la dimension relationnelle de l'accès et du recours à partir des représentations et expériences des personnes, avant de les mettre en lien avec le vécu des professionnels. Chapitre 3. La participation communautaire au service de la première ligne L'approche de santé communautaire se concrétise par la collaboration des acteurs d'une communauté (personnes, professionnels de santé, institutions) autour d'un éventail d'actions qui s'étend de l'analyse des besoins à la mise en œuvre de services de santé et leur évaluation. Cet axe de travail s'ancre sur le constat d'un manque de proximité du système de santé. Or, la première ligne en Belgique francophone se trouve dans une position privilégiée pour renforcer cette proximité, comme nous avons pu l'observer au travers de plusieurs initiatives intéressantes. A défaut, ce manque de proximité se marque notamment lorsque les activités de promotion ou de prévention de la santé n'atteignent pas leur public-cible. Au travers d'initiatives renforçant la proximité, nous avons pu observer que là où les personnes sont engagées comme véritables partenaires en première ligne, le système de santé s'en trouve renforcé. Par conséquent, au cours de nos recherches futures, nous souhaitons investiguer les connaissances, attitudes et pratiques des professionnels de santé et des personnes sur la santé communautaire, dans une logique de proximité géographique, relationnelle et institutionnelle. Dans ce domaine également, Be.Hive souhaite participer à la diffusion des connaissances sur l'existant. Cela implique qu'une vieille informationnelle doit être mise en œuvre afin d'avoir accès aux innovations en matière de participation communautaire. Be.Hive a le potentiel de se construire sur l'existant, afin de participer à l'évaluation et la diffusion des pratiques prometteuses, notamment par le biais de l'évaluation participative. Chapitre 4. Collaboration interprofessionnelle et développement des compétences La professionnalisation des différents métiers depuis le 19ème siècle, a été suivie par une division du travail entre métiers relativement forte. Or, les transformations des politiques de santé, des pratiques professionnelles et des profils de personnes font de la collaboration l'un des défis importants de ces prochaines années. La confiance réciproque est identifiée comme une condition importante de cette collaboration, et celle-ci repose, d'après l'expérience de nos participants, sur la (re)connaissance mutuelle entre métiers et sur les relations interpersonnelles, qui voient le jour le plus souvent sur une base territoriale (quartier, commune). Ces acteurs mettent à la fois en évidence la nécessité de se fonder sur les initiatives existantes afin de les renforcer mais aussi de penser des nouveaux modèles, au-delà des dispositifs existant déjà au sein de certaines structures ou régions. Trois axes de recherche seront développés par les chercheurs de Be.Hive pour soutenir cette réflexion : 1° les collaborations interprofessionnelles impliquant les acteurs de l'aide sociale, de l'aide juridique et de la santé ; 2° les outils de la collaboration ; 3° la transformation des rapports entre première et deuxième ligne suite à certaines formes de désinstitutionalisation des soins. Ces trois axes de recherche principaux nourriront la réflexion autour de trois dimensions transversales : la formation, la production et l'analyse de données en première ligne et enfin, le bien-être des professionnels impliqués dans la collaboration. Discussion Ce livre blanc est le produit d'un premier processus participatif incluant l'ensemble des acteurs-clé. Pour Be.Hive, ce processus participatif a été l'occasion d'échanges, d'un temps nécessaire pour passer au-delà de la fragmentation et la méconnaissance mutuelle qui marquent également les chercheurs de Be.Hive, et d'expérimenter la nécessité de cette confiance. Ce processus n'ambitionne pas d'identifier de manière exhaustive tous les défis de la première ligne de soins et de l'aide francophone, mais permet à Be.Hive de se positionner, en proposant une liste déjà fournie de thématiques de recherche et d'enseignement dont voici les principales, qui s'entrecroisent forcément: - Structuration de la première ligne et contribution au quintuple objectif : modes de pratiques très concrètes, modes de financement et organisation territoriale ; - Organisation de la réponse aux situations complexes, en testant des modes d'interaction ; - Participation des personnes et la communauté à la santé et à l'organisation des services ; - Collaboration interprofessionnelle et renforcement des compétences professionnelles.
addressed the problem of the liquidity trap, a number of industrialised countries, including the United States, implemented from 2008 onwards Quantitative Easing (QE) measures to improve financing conditions in the economy as a whole. Although mainly affecting long-term interest rates and asset prices, quantitative easing policies also have side effects on the exchange rate. In a context of 'currency war', some industrialised countries could then be tempted to use the QE as a protectionist weapon in order to obtain a depreciation of the exchange rate. After identifying the channels for transmitting the QE at the exchange rate, this article proposes an empirical analysis based on stylised facts and econometric tests relating to the United States. ; Facing liquidity trap problems, a number of industrialised countries, including the United States and the United Kingdom, have since 2008 implemented Quantitative Easing (QE) measures in an attempt to improve financing conditions in their overall economy. Although Quantitative Easing policies primarily act upon long-term interest rates and asset prices, they also have secondary effects on exchange rates. In a "currency war" context, some countries might be tempted to use QE as a protectionist weapon in a bid to achieve exchange rate depreciation. After identifying which QE transmission channels affect exchange rates, the paper proposes an empirical analysis of stylized facts and econometric tests on the United States. ; addressed the problem of the liquidity trap, a number of industrialised countries, including the United States, implemented from 2008 onwards Quantitative Easing (QE) measures to improve financing conditions in the economy as a whole. Although mainly affecting long-term interest rates and asset prices, quantitative easing policies also have side effects on the exchange rate. In a context of 'currency war', some industrialised countries could then be tempted to use the QE as a protectionist weapon in order to obtain a depreciation of the exchange rate. ...