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Résumé De nombreuses recherches ont été menées sur l'efficience et l'efficacité des différents modes de prestation de service et de sous-traitance. Dans le présent article, nous développons un modèle de choix de prestation de service faisant la distinction entre les organisations publiques, privées et à but non lucratif et prenant en compte les caractéristiques du service à offrir. L'économie des coûts de transaction s'intéresse essentiellement aux attributs de la technologie utilisée dans la production et aux investissements nécessaires. Dans notre article, nous intégrons dans ce cadre les considérations relatives à la nature organisationnelle des acteurs participant au processus et observons que les caractéristiques de la structure interne et du mode externe de contrôle social des formes organisationnelles les rendent plus adaptées pour offrir certains services plutôt que d'autres. Le modèle se fonde sur deux dimensions : le pouvoir d'incitation et les types d'autorité. Nous nous baserons sur le débat relatif à la sous-traitance pour examiner les implications du modèle pour la faisabilité et l'efficacité des organisations dans la prestation de service. Remarques à l'intention des praticiens Les politiciens et les gestionnaires publics sont quotidiennement confrontés à la question du choix du meilleur moyen de gérer la prestation de service public. Notre étude vise à faciliter ce processus décisionnel en prenant en considération la nature du service et de l'organisation chargée de l'offrir. Les mesures d'incitation offertes par les différentes structures organisationnelles et les types d'autorité concernés doivent être prises en compte. Notre modèle indique que la présence d'une autorité politique faible ou élevée, de même que la présence d'incitants limités ou importants peuvent amener les organisations à confier la prestation de service à des organisations privées, publiques ou à but non lucratif. Lorsque les incitants sont importants et que l'autorité politique est limitée, la prestation de service doit être privatisée.

Substantial research has been conducted concerning the efficiency and efficacy of different modes of public service delivery and contracting out. This article develops a model of service delivery choice taking into account the distinction between public, private and non-profit organizations and the characteristics of the service to be delivered. Transaction Costs Economics has mainly debated the attributes of the technology involved in production and the required investments. In this article, considerations on the organizational nature of the actors participating in the process are added to this framework, pointing out that features of the internal structure and of the external mode of social control of organizational forms make them more suitable for providing certain services rather than others. The model is based on two dimensions: incentives power and authority types. Evidence from the contracting-out debate is used for discussing the implications of the model for the feasibility and efficiency of organizations in the service delivery. Points for practitioners Politicians and public managers daily face the challenge of choosing the best way to manage the delivery of public services to the citizenship. Our research aims at supporting this decisional process, taking into account the nature of the service and of the organization delegated to deliver the service. The incentives provided by different organizational structures and the authority types involved should be considered. Our model suggests that low or high political authority and low- or high-powered incentives can lead to the contractualization to private, public or non-profit organizations. When incentives are high-powered and political authority is low, the service delivery should be privatized.

Résumé Les agences de l'UE sont rapidement développées au fil des ans sur le plan de leur nombre et de leur importance : les agences communautaires constituent aujourd'hui une partie importante du paysage institutionnel de l'UE. Dans la présente communication, nous analysons les agences communautaires au moyen de catégories d'analyse bien établies dans les études de la gestion publique s'intéressant au phénomène des agences au niveau national : désagrégation structurelle, autonomie et contractualisation. Il apparaît que les agences communautaires sont relativement homogènes, un aspect qui les différentie du monde extrêmement hétérogène des agences agissant au niveau national. Nous examinerons les principales caractéristiques des agences communautaires, identifierons et définirons le « type européen » d'agence et analyserons les aspects qui différentient le modèle de l'agence communautaire des agences agissant au niveau national. Les programmes de recherche sur la réforme de l'Union européenne pourraient profiter de l'analyse systématique des agences communautaires : les cadres théoriques issus du domaine de la gestion publique peuvent s'avérer très utiles à cet égard. Remarques à l'intention des praticiens Les agences communautaires ne sont plus des organisations « résiduelles » : elles constituent une composante importante du fonctionnement du système communautaire et des réseaux stratégiques des politiques publiques de l'UE. En analysant les caractéristiques de ces agences à travers l'objectif conceptuel de la gestion publique, ainsi que par le biais d'une comparaison avec les agences agissant au niveau national (qui font l'objet d'analyses bien plus nombreuses), notre communication donne un aperçu des agences communautaires sur le plan de leurs relations structurelles avec les autres institutions de l'UE, de leur autonomie et des modalités de direction et de contrôle. La prise en compte systématique de ces caractéristiques pourrait être utile aux réformes de l'UE mises en œuvre par le biais de l'établissement ou de la réorganisation des agences.

The number and relevance of EU agencies have rapidly increased over the years: EU agencies nowadays constitute an important part of the EU institutional landscape. The article investigates the EU agencies through categories of analysis well established in studies of public management focused on the phenomenon of agencies at the country level: structural disaggregation, autonomy, and contractualization. It emerges that EU agencies are relatively homogeneous, an aspect that differentiates European agencies from the highly heterogeneous world of national-level agencies. The main features of the EU agencies are examined, the `European type' of agency is identified and defined, and the way the EU agency model differs from country-level agencies is analysed. Research agendas on the reform of the European Union might benefit from systematic investigation of EU agencies: theoretical frameworks drawn from the public management field can provide a significant contribution in this respect. Points for practitioners EU agencies are no longer `residual' organizations: they are a significant component of the functioning of the EU system and policy networks. By investigating the features of such agencies through the conceptual lenses of public management, and through comparison with the (much more investigated) national-level agencies, the article provides an outline of EU agencies in terms of structural relations with the other EU institutions, autonomy, and modalities of steering and control. Reforms of the EU through the establishment or revamping of agencies could benefit from the systematic consideration of such features.