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À partir des années 1950, la France a développé une politique migratoire envers l'Afrique qui favorisait l'arrivée d'hommes seuls ayant laissé leur famille dans leur pays d'origine. Cette absence prolongée du père, rythmée par des retours au pays une fois ou deux dans l'année, ne pouvait manquer d'avoir des répercussions sur la vie familiale et sur l'image du père aux yeux des enfants. Dans certains cas, le père a complètement disparu des préoccupations des enfants, laissant sa place à un autre adulte exerçant une fonction éducative envers eux : grand-père, oncle, frère aîné, voire voisin… mère, grand-mère ou tante, plus rarement. Dans d'autres cas, son absence a été source de souffrances et les retrouvailles ont été marquées par des conflits. Certains hommes ont fait venir dans le pays d'accueil un de leurs enfants sur le tard pour les accompagner dans leur vieillesse. La plupart du temps, ces enfants ont eu beaucoup de mal à s'adapter à leur nouvel environnement. Parfois ces retrouvailles ont pu, au contraire, favoriser l'émergence d'une image beaucoup plus positive du père. À partir d'une recherche menée au début des années 2000 1 , cet article se propose d'analyser les diverses configurations que peuvent prendre les retrouvailles avec un père vivant à distance.

International audience ; The use of he concept diaspora is more and more frequent. It is used in the works concerning migrations and their future. is is alson used in the works concerning help to development by the authorities or the countries of residence and those of origin; The diaspora can build a link between the couutries of origin and he countries of the countries of residence. They can become important actors of development. However things have changed during the last years. he model of centered diaspora with a unique root is no more dominant. The actual model of diaspora is bulid around many points. the periphery is everywhere and the centre nowhere. ; L'usage du terme diaspora est de plus en plus fréquent, aussi bien dans les travaux consacrés aux migrations et à leur devenir, que dans les politiques d'appui au développement. Que ces politiques émanent des pays fournisseurs de migrants ou de pays récepteurs, elles font systématiquement référence aux diasporas, comme si ces dernières étaient indispensables à la constitution du lien entre pays de résidence et pays d'origine et devaient prendre leur part dans les programmes d'actions menés par les premiers en direction des seconds. Dans cette logique, les diasporas peuvent jouir d'une reconnaissance en tant qu'actrices du développement, mais elles peuvent aussi être instrumentalisées par l'un ou l'autre des Etats partenaires 1. Mais la donne a quelque-peu changé au cours des dernières décennies. Le modèle de la diaspora centrée, constituée autour d'une racine unique, n'est plus dominant. Il est de plus dépassé par le modèle de diaspora « hybride » où, selon les termes de Richard Marienstras, «le centre est partout et la circonférence nulle part» 2. Plutôt que de se référer à un seul territoire originel, ces diasporas se construiraient sur le modèle du rhizome, privilégiant les réseaux, les liens et les échanges entre plusieurs localisations. Elles ouvrent un espace identitaire particulièrement attractif du fait de la diversité et de la richesse culturelle ...

International audience ; The use of he concept diaspora is more and more frequent. It is used in the works concerning migrations and their future. is is alson used in the works concerning help to development by the authorities or the countries of residence and those of origin; The diaspora can build a link between the couutries of origin and he countries of the countries of residence. They can become important actors of development. However things have changed during the last years. he model of centered diaspora with a unique root is no more dominant. The actual model of diaspora is bulid around many points. the periphery is everywhere and the centre nowhere. ; L'usage du terme diaspora est de plus en plus fréquent, aussi bien dans les travaux consacrés aux migrations et à leur devenir, que dans les politiques d'appui au développement. Que ces politiques émanent des pays fournisseurs de migrants ou de pays récepteurs, elles font systématiquement référence aux diasporas, comme si ces dernières étaient indispensables à la constitution du lien entre pays de résidence et pays d'origine et devaient prendre leur part dans les programmes d'actions menés par les premiers en direction des seconds. Dans cette logique, les diasporas peuvent jouir d'une reconnaissance en tant qu'actrices du développement, mais elles peuvent aussi être instrumentalisées par l'un ou l'autre des Etats partenaires 1. Mais la donne a quelque-peu changé au cours des dernières décennies. Le modèle de la diaspora centrée, constituée autour d'une racine unique, n'est plus dominant. Il est de plus dépassé par le modèle de diaspora « hybride » où, selon les termes de Richard Marienstras, «le centre est partout et la circonférence nulle part» 2. Plutôt que de se référer à un seul territoire originel, ces diasporas se construiraient sur le modèle du rhizome, privilégiant les réseaux, les liens et les échanges entre plusieurs localisations. Elles ouvrent un espace identitaire particulièrement attractif du fait de la diversité et de la richesse culturelle ...

International audience ; The use of he concept diaspora is more and more frequent. It is used in the works concerning migrations and their future. is is alson used in the works concerning help to development by the authorities or the countries of residence and those of origin; The diaspora can build a link between the couutries of origin and he countries of the countries of residence. They can become important actors of development. However things have changed during the last years. he model of centered diaspora with a unique root is no more dominant. The actual model of diaspora is bulid around many points. the periphery is everywhere and the centre nowhere. ; L'usage du terme diaspora est de plus en plus fréquent, aussi bien dans les travaux consacrés aux migrations et à leur devenir, que dans les politiques d'appui au développement. Que ces politiques émanent des pays fournisseurs de migrants ou de pays récepteurs, elles font systématiquement référence aux diasporas, comme si ces dernières étaient indispensables à la constitution du lien entre pays de résidence et pays d'origine et devaient prendre leur part dans les programmes d'actions menés par les premiers en direction des seconds. Dans cette logique, les diasporas peuvent jouir d'une reconnaissance en tant qu'actrices du développement, mais elles peuvent aussi être instrumentalisées par l'un ou l'autre des Etats partenaires 1. Mais la donne a quelque-peu changé au cours des dernières décennies. Le modèle de la diaspora centrée, constituée autour d'une racine unique, n'est plus dominant. Il est de plus dépassé par le modèle de diaspora « hybride » où, selon les termes de Richard Marienstras, «le centre est partout et la circonférence nulle part» 2. Plutôt que de se référer à un seul territoire originel, ces diasporas se construiraient sur le modèle du rhizome, privilégiant les réseaux, les liens et les échanges entre plusieurs localisations. Elles ouvrent un espace identitaire particulièrement attractif du fait de la diversité et de la richesse culturelle ...