La passion de l'égalité
In: ˜Lesœ livres du nouveau monde
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International audience ; La pensée postmoderne considère qu'on défend mal la démocratie en en proposant un modèle théorique surplombant et qu'il est préférable de s'en tenir à une appréciation immanente des expériences démocratiques. La philosophie politique serait ainsi incapable de s'affranchir de ses prétentions normatives pourtant inadaptées aux contextes historiques. La critique est stimulante mais partielle : car lorsque la philosophie politique avance des modèles de démocratie, c'est moins pour se placer en dehors de l'histoire qu'afin de rendre possible la délibération des citoyens à l'intérieur de leur communauté d'appartenance.
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International audience ; La pensée postmoderne considère qu'on défend mal la démocratie en en proposant un modèle théorique surplombant et qu'il est préférable de s'en tenir à une appréciation immanente des expériences démocratiques. La philosophie politique serait ainsi incapable de s'affranchir de ses prétentions normatives pourtant inadaptées aux contextes historiques. La critique est stimulante mais partielle : car lorsque la philosophie politique avance des modèles de démocratie, c'est moins pour se placer en dehors de l'histoire qu'afin de rendre possible la délibération des citoyens à l'intérieur de leur communauté d'appartenance.
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International audience ; La pensée postmoderne considère qu'on défend mal la démocratie en en proposant un modèle théorique surplombant et qu'il est préférable de s'en tenir à une appréciation immanente des expériences démocratiques. La philosophie politique serait ainsi incapable de s'affranchir de ses prétentions normatives pourtant inadaptées aux contextes historiques. La critique est stimulante mais partielle : car lorsque la philosophie politique avance des modèles de démocratie, c'est moins pour se placer en dehors de l'histoire qu'afin de rendre possible la délibération des citoyens à l'intérieur de leur communauté d'appartenance.
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« L'égalité ou l'envie. Les passions dans la politique selon Walzer », Les Cahiers philosophiques, octobre 2008, p. 81-94. Repris dans le numéro hors-série 2019, Le désir, Cahiers Philosophiques, Vrin, 2019, p. 105-118. ; International audience ; Pour Walzer, la tradition libérale, en rejetant les passions hors de la politique au profit de la rationalité des intérêts, n'a pas vu qu'il y avait de mauvaises et de bonnes passions, et qu'on ne pouvait corriger celles-là que par celles-ci. Ainsi, l'envie susceptible de mettre en question le lien social dans les sociétés modernes industrialisées, il faut opposer le désir d'égalité. Seulement il faut le concevoir non comme la volonté d'une égalisation radicale des conditions, mais comme l'effort pour maintenir séparées les sphères de distribution des différents biens.
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International audience ; Comment garantir la stabilité des institutions et, partant, la paix civile ? A cette question classique, Rawls répond de deux manières. La première réponse, pratique, vise à convaincre celles et ceux qui rejettent la conception politique jugée valide, ou alors à la contraindre, en mettant en œuvre d'éventuelles sanctions. C'est le modèle de Hobbes. La seconde réponse cherche à former, à travers les institutions, le sens de la justice parmi les citoyens, afin que ces derniers prennent la défense de ces institutions. Rousseau selon Rawls est l'un des principaux artisans de ce modèle. Rawls a-t-il bien lu Rousseau ? Pour Rousseau, les institutions politiques républicaines sont intrinsèquement fragiles. Il se peut que Rawls n'ait pas adéquatement réfléchi aux forces institutionnelles non-démocratiques que les institutions démocratiques génèrent elles-mêmes.
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International audience ; Tout le monde semble s'accorder pour penser la démocratie comme le régime de l'égalité politique. Mais les divergences sont nombreuses dès qu'on s'interroge sur le contenu de cette égalité et sur les raisons qu'on peut invoquer pour la justifier. Deux types d'arguments semblent s'opposer sur ce point. On peut considérer, comme R. Dahl par exemple, que l'égalité politique est requise afin que la désignation des gouvernants par la voie électorale puisse paraître légitime et qu'elle ne soit pas contestée. L'argument est alors procédural. On peut également considérer, comme T. Nagel par exemple, que cette justification est insuffisante parce qu'elle est extérieure l'idée démocratique, et que si celle-ci implique que tous aient le même statut politique, c'est parce qu'elle est le régime général de l'égalité, et que l'égalité politique en est la première forme. L'argument est alors substantiel. L'objet de cet article est double. Il s'agit d'une part de comprendre ce que les défenseurs d'une conception substantielle de la démocratie reprochent à ceux qui définissent celle-ci en termes procéduraux. Il s'agit d'autre part de se demander s'il est possible de s'en tenir à une justification seulement procédurale de l'égalité politique, et en conséquence de s'interroger sur l'interprétation que l'on doit en avoir.
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« L'égalité ou l'envie. Les passions dans la politique selon Walzer », Les Cahiers philosophiques, octobre 2008, p. 81-94. Repris dans le numéro hors-série 2019, Le désir, Cahiers Philosophiques, Vrin, 2019, p. 105-118. ; International audience ; Pour Walzer, la tradition libérale, en rejetant les passions hors de la politique au profit de la rationalité des intérêts, n'a pas vu qu'il y avait de mauvaises et de bonnes passions, et qu'on ne pouvait corriger celles-là que par celles-ci. Ainsi, l'envie susceptible de mettre en question le lien social dans les sociétés modernes industrialisées, il faut opposer le désir d'égalité. Seulement il faut le concevoir non comme la volonté d'une égalisation radicale des conditions, mais comme l'effort pour maintenir séparées les sphères de distribution des différents biens.
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International audience ; Tout le monde semble s'accorder pour penser la démocratie comme le régime de l'égalité politique. Mais les divergences sont nombreuses dès qu'on s'interroge sur le contenu de cette égalité et sur les raisons qu'on peut invoquer pour la justifier. Deux types d'arguments semblent s'opposer sur ce point. On peut considérer, comme R. Dahl par exemple, que l'égalité politique est requise afin que la désignation des gouvernants par la voie électorale puisse paraître légitime et qu'elle ne soit pas contestée. L'argument est alors procédural. On peut également considérer, comme T. Nagel par exemple, que cette justification est insuffisante parce qu'elle est extérieure l'idée démocratique, et que si celle-ci implique que tous aient le même statut politique, c'est parce qu'elle est le régime général de l'égalité, et que l'égalité politique en est la première forme. L'argument est alors substantiel. L'objet de cet article est double. Il s'agit d'une part de comprendre ce que les défenseurs d'une conception substantielle de la démocratie reprochent à ceux qui définissent celle-ci en termes procéduraux. Il s'agit d'autre part de se demander s'il est possible de s'en tenir à une justification seulement procédurale de l'égalité politique, et en conséquence de s'interroger sur l'interprétation que l'on doit en avoir.
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International audience ; Comment garantir la stabilité des institutions et, partant, la paix civile ? A cette question classique, Rawls répond de deux manières. La première réponse, pratique, vise à convaincre celles et ceux qui rejettent la conception politique jugée valide, ou alors à la contraindre, en mettant en œuvre d'éventuelles sanctions. C'est le modèle de Hobbes. La seconde réponse cherche à former, à travers les institutions, le sens de la justice parmi les citoyens, afin que ces derniers prennent la défense de ces institutions. Rousseau selon Rawls est l'un des principaux artisans de ce modèle. Rawls a-t-il bien lu Rousseau ? Pour Rousseau, les institutions politiques républicaines sont intrinsèquement fragiles. Il se peut que Rawls n'ait pas adéquatement réfléchi aux forces institutionnelles non-démocratiques que les institutions démocratiques génèrent elles-mêmes.
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There is the question which haunts philosophy: how may be philosophy correlated with policy? The answer supposes the appeal to a so-called figure of philosopher-law-maker. Thus the author dwells in succession on three points: 1) comprehension of the figure of philosopher-law-maker in V. Descombes' political philosophy; 2) elucidation, basing on V. Descombes' directions, of the illusions generated by the above figure in the modern political thought; 3) this figure outline in Plato's and Rousseau's vision. The analysis brings the author to elucidation of divergences between substantiation philosophies which form the policy on rational principles and decisionist philosophies according to which policy is not the cause of substantiation, thus, political philosophy has to renounce any instance of fundamental reflection. In the author's opinion it is necessary to revise interpretations of Platonism and Rousseauism to understand the interrelation between the appearance of autonomous will or "ability to formulate" (Liotard), and a myth about the philosopher-law-maker. ; ***
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In: Esprit: comprendre le monde qui vient, Issue 1/341, p. 121-135
ISSN: 0014-0759
World Affairs Online
In: Esprit, Volume Janvier, Issue 1, p. 121-135
L'étude des débats menés au sein d'une revue américaine, Journal of Democracy , depuis les années 1980, permet de suivre les incertitudes qui ont accompagné l'idée de promotion de la démocratie depuis les années 1980. Plus que les défauts d'anticipations des évolutions historiques, ces débats montrent l'effondrement des modèles de compréhension autour desquels l'idée de promotion de la démocratie s'était organisée. Après avoir longtemps porté sur le niveau de développement capitaliste des nations, les questions tournent désormais sur les contraintes culturelles et la place de l'État comme facteurs centraux de l'installation ou de la consolidation de la démocratie.