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Résumé Les lecteurs contemporains ou plus anciens de l'œuvre de Pareto soulignent l'importance de la séparation entre actions logiques et actions non-logiques, et par delà entre économie et sociologie. Toutefois, la séparation parétienne des sciences sociales peut être discutée à la lumière des approches récentes de la rationalité, d'une part, et il s'ensuit que la construction de la société que propose Pareto dépend largement de sa conception de l'individu, d'autre part.

Les lecteurs contemporains ou plus anciens de l'œuvre de Pareto soulignent que la représentation de l'acteur renvoie à une théorie de la séparation entre actions logiques et actions non-logiques et par delà entre économie et sociologie. En l'occurrence, certaines actions seraient logiques parce que leur promoteur ne justifie pas leur pratique par l'usage ou la morale, mais par le raisonnement logique et leur étude relèverait de l'économie. Les autres actions, non-logiques, constitueraient le champ de la socio-logie. L'objet du présent article consistera à réinterpréter la théorie parétienne de l'action sous deux éclairages. Premièrement, nous nous demanderons comment elle s'insère parmi les objectifs poursuivis par l'auteur en économie et en sociologie, que ces objectifs soient méthodologiques ou analytiques. Deuxièmement, nous proposerons une «relecture » de la typologie parétienne des actions au regard de certaines classifications récentes et de différents concepts de rationalité. Ce second éclairage se justifie d'autant mieux que nombre d'exemples choisis par Pareto conduisent vers des questions actuelles propres à l'économie de la connaissance ou à l'économie cognitive. On contestera alors que la théorie de l'action de Pareto a séparé de manière stricte ce qui relève du champ de l'économie et de celui de la sociologie.