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L'evolution demographique provoque des mouvements de migration. L'auteur analyse les changements des besoins des familles en milieu rural et en milieu urbain pour se pencher sur ceux de la famille en milieu urbain. Les familles ayant de nouveaux besoins, notamment en matiere d'education des enfants, attendent l'aide de l'Etat, celui-ci, en pleine crise, fait appel aux familles pour regulariser les naissances. Les gouvernements se heurtent aux valeurs traditionnelles des Africains en matiere de descendance et tant que les conditions qui justifient une forte fecondite ne changeront pas, il y a peu a esperer que les habitudes changent malgre une baisse globale du nombre d'enfants par famille grace a une certaine participation des familles africaines a la politique familiale. Seulement, les efforts fournis ne sont souvent pas en accord avec les attentes de la Banque mondiale qui pense encore trop souvent que la crise serait la meilleure pilule alors qu'il faudrait au contraire favoriser les politiques sociales. (DÜI-Mfg)

Si les sociétés africaines ont, jusqu'à maintenant, préservé les normes favorables à une nombreuse descendance, c'est parce que les conditions socio-économiques rendaient ce choix nécessaire. Vont-elles remettre en cause leurs normes de valeurs familiales et revoir à la baisse leurs aspirations en matière de descendances ? C'est ce que, sans toujours le dire, escomptent certains organismes internationaux qui attendent de la crise dramatique des économies africaines une prise de conscience de la nécessité d'un contrôle de la croissance démographique.
Certes, les gouvernements africains tiennent un discours plus favorable qu'auparavant sur le nécessaire contrôle de la croissance démographique; mais au-delà des prises de position officielles, qu'en est-il des véritables décideurs que sont les familles ? Vont-elles modifier leurs comportements ? Leurs conditions de vie quotidiennes sont-elles favorables à une aspiration plus affirmée au contrôle de leur fécondité ? Plus qu'une incitation à la diminution des descendances, la crise ne va-t-elle pas avoir des effets désastreux sur le niveau sanitaire des populations ? De la réponse à ces questions dépend l'évolution démographique, à court et moyen terme, de l'Afrique.

Es brauchte nicht erst die Weltfrauenkonferenz von Peking im September 1995, um zu demonstrieren, daß die Frauen Afrikas ungeachtet ihrer anhaltenden wirtschaftlichen, politischen und rechtlichen Benachteiligung in allen gesellschaftlichen Bereichen um die Verbesserung ihrer Situation kämpfen. Ihre Bedeutung für die Überlebenssicherung, ökologische Wende und Teilhabe der Bevölkerungen am politischen Prozeß ist unter dem Eindruck der wirtschaftlichen Krise, unter der das subsaharische Afrika seit Beginn der 1990er Jahre leidet, aber auch durch die allenthalben eingeleiteten Demokratisierungsprozesse, noch gewachsen. Im gleichen Zeitraum (1985-1995) zeichnete sich ein Paradigmenwechsel innerhalb der entwicklungspolitischen Strategien und sozialwissenschaftlichen Forschungen ab: bisherige Programme der Einbindung von Frauen in die Entwicklung wurden - zumindest theoretisch - abgelöst durch das Strategem des empowerment, das auf der Einsicht in die gesellschaftliche Konstruktion von Geschlechterrollen (gender-Ansatz) aufbaut. (DÜI-Rwd)

Résumé Locoh Thérèse. La nuptialité au Togo : évolution entre 1961 et 1970. L'analyse des proportions de célibataires observées au recensement togolais de 1970 révèle une nuptialité féminine intense et précoce. A peine 1,5 % des femmes restent célibataires à 50 ans, et l'âge moyen au premier mariage s'établit à 18,2 ans. Les hommes se marient moins (4,4 % de célibataires à 50 ans) et beaucoup plus tard (26,1 ans en moyenne au 1er mariage). Cette différence jointe à une grande mobilité conjugale des femmes (à 50-54 ans, 32 % des femmes ont contracté au moins deux unions), laisse place à une importante polygamie : 46 % des hommes de 50-54 ans ont au moins deux épouses. L'âge moyen au premier mariage et la fréquence du célibat définitif croissent avec le degré d'urbanisation, tant pour les hommes que pour les femmes. En revanche, la polygamie des hommes et la mobilité conjugale des femmes régressent. Avec la croissance urbaine qui marque la décennie précédant le recensement, on aurait donc pu s'attendre à une variation en ce sens de ces différents indices, de l'enquête de 1961 au recensement de 1970. En fait seule la mobilité conjugale des femmes suit cette voie, en diminuant, tandis que la polygamie reste stable et que l'âge moyen au premier mariage diminue pour les deux sexes. Ces contradictions ne sont qu'apparentes.