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Au lendemain de l'Indépendance, les femmes algériennes qui avaient pris une part prépondérante et exemplaire aux combats de la libération du pays, ont dû rapidement déchanter. Le "Code du Statut Personnel" confirme, malgré quelques nuances, le conservatisme foncier du régime, en dépit de tous les beaux discours dont il s'est fait une spécialité depuis toujours sur la scène internationale.

La laïcité concerne en premier lieu les femmes. Elle leur a permis de devenir des individus à part entière, des citoyennes. Or, tout recul des pouvoirs publics français en la matière risque d'avoir de graves répercussions sur les femmes des pays qui en sont privées et, regardant vers nous, luttent pour l'obtenir.

Même nées ou élevées en France, les femmes issues de l'immigration subissent des discriminations spécifiques : celles que connaissent les immigrés et celles qui touchent les femmes en générai ; celles que l'on pourrait qualifier d'institutionnelles : et enfin celles qui relèvent des traditions -souvent entérinées par la religion -de leurs pays d'origine respectifs. L'auteur souligne ici la prégnance de cette dernière forme de discrimination sexiste, généralement cachée derrière le paravent de la "différence culturelle".

La réponse apportée par la circulaire Bayrou, à la rentrée 1994, au débat sur le port du voile à l'école, débat ouvert voilà sept ans par la polémique nationale provoquée par l'exclusion de trois jeunes filles voilées du collège Gabriel-Havez à Creil, a permis de donner des points de référence aux chefs d'établissement et aux enseignants. Ne sont pas closes pour autant les questions sur la laïcité, sur la place de l'islam en France et, surtout, sur le statut et l'intégration des femmes musulmanes dans l'Hexagone. Point de vue...

Des procès pour excision mettent régulièrement en cause une coutume , pratiquée entre autres dans certaines régions d'Afrique noire, incompatible avec le respect de la personne humaine. Un casse-tête juridique pour les magistrats français qui doivent juger des hommes et des femmes peu au fait des lois du pays d'accueil, mais aussi un débat de fond entre tenants du «droit à la différence» et militant(e)s «abolitionnistes».