Peugny (Camille) – Pour une politique de la jeunesse . – Seuil, 2022 (La République des idées). 128 p
In: Revue française de science politique, Volume 72, Issue 3, p. XXIV-XXIV
ISSN: 1950-6686
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In: Revue française de science politique, Volume 72, Issue 3, p. XXIV-XXIV
ISSN: 1950-6686
In: Enfances, familles, générations: EFG, Issue 39
ISSN: 1708-6310
Cadre de la recherche : Alors que les espaces
ruraux populaires ont longtemps été définis par le rapport autochtone des liens
d'interconnaissances qui pouvait se jouer à l'échelle de la commune, ou « du coin », la
jeunesse populaire et rurale d'aujourd'hui doit faire face à une fragmentation des liens
de sociabilité ainsi qu'au rétrécissement du sentiment d'appartenance autour du domicile
parental.
Objectif : Cet article s'emploie à comprendre
comment se cristallise le sentiment d'appartenance à un espace – un chez-soi – pour une
population de jeunes ruraux populaires devant faire face à une fragmentation et une
précarisation de l'emploi rural peu qualifié, ainsi qu'à des tensions générationnelles les
détournant de l'espace public.
Méthodologie : Pour ce faire nous nous reposerons
sur une enquête menée Nouvelle-Aquitaine portant sur la transition vers l'âge adulte des
jeunes ruraux populaires. En reposant sur la sociologie de l'expérience, cette dernière
regroupe 100 entretiens semi-directifs réalisés auprès de ces jeunes ainsi que 24 autres
auprès des personnes responsables de l'insertion professionnelle et des parcours éducatifs
de ces derniers.
Résultats : Cet article met en lumière en quoi
la fragmentation et la précarisation de l'emploi peu qualifié ont décentré les
sociabilités des jeunes ruraux populaires de la commune d'origine, et fragilisé le rapport
entre proximité sociale et proximité spatiale de ces espaces. En outre, cet article
s'intéresse à l'éloignement de ces jeunes d'une culture rurale et populaire héritée vers
une culture juvénile, urbaine et moyennisée dont ils partagent les codes et les valeurs.
Conclusion : Cet écart générationnel est source
de tension, voire de stigmatisation, qui détourne ces jeunes de l'espace public (le coin)
et polarise le sentiment de chez-soi autour du domicile parental (le cocon).
Contribution : Notre travail permet de mettre en
lumière l'impact des mutations récentes des espaces ruraux populaires sur le sentiment de
« chez-soi » lors de la période d'individualisation que représente la jeunesse.
In: Formation emploi: revue trimestrielle ; revue française de sciences sociales, Issue 158, p. 101-119
Rural areas are often overlooked in social science research and public policy, and are still subject to folkloristic representations of old-fashioned, ageing and handicapped areas, when they are not simply invisibilized. Thus, while the diploma standard is imposed in rural areas, even though they are marked by a lower level of qualification and employment, and the vulnerability of youth continues to be exacerbated, some young people still leave their education in rural areas in the hope of a simpler and quicker professional integration and transition to adulthood. However, while there is a large literature on urban youth and young people without diplomas, very little is known today about the pathways of this youth. Our research thus focuses on the experience and challenges of growing up in a youth population marked by the absence of a diploma and the rural nature of the spaces in which they live. By following the experiences of these young people from the time they drop out of school to their potential "exit" into adulthood, we intend to question the three elements of rurality, youth, and lack of a diploma in "privileged" rural areas of southwestern France. To do so, this research is based on a field investigation combining 124 semi-structured interviews and several months of observations of rural youth without a diploma and those responsible for their professional integration and/or return to training in the departments of Charente, Creuse and Gironde. Beyond the experience and challenges of these young people, this study offers several sociological reflections on the concepts of youth and rurality, as well as on the mutations taking place in working-class rural areas and questions the public policies for dealing with these young people. ; Souvent mis à la marge de la recherche en sciences humaines et sociales ainsi que des politiques publiques, les espaces ruraux font encore l'objet de représentations folkloristes d'espaces passéistes, vieillissant et handicapant, quand ils ne sont tout simplement pas ...
BASE
Rural areas are often overlooked in social science research and public policy, and are still subject to folkloristic representations of old-fashioned, ageing and handicapped areas, when they are not simply invisibilized. Thus, while the diploma standard is imposed in rural areas, even though they are marked by a lower level of qualification and employment, and the vulnerability of youth continues to be exacerbated, some young people still leave their education in rural areas in the hope of a simpler and quicker professional integration and transition to adulthood. However, while there is a large literature on urban youth and young people without diplomas, very little is known today about the pathways of this youth. Our research thus focuses on the experience and challenges of growing up in a youth population marked by the absence of a diploma and the rural nature of the spaces in which they live. By following the experiences of these young people from the time they drop out of school to their potential "exit" into adulthood, we intend to question the three elements of rurality, youth, and lack of a diploma in "privileged" rural areas of southwestern France. To do so, this research is based on a field investigation combining 124 semi-structured interviews and several months of observations of rural youth without a diploma and those responsible for their professional integration and/or return to training in the departments of Charente, Creuse and Gironde. Beyond the experience and challenges of these young people, this study offers several sociological reflections on the concepts of youth and rurality, as well as on the mutations taking place in working-class rural areas and questions the public policies for dealing with these young people. ; Souvent mis à la marge de la recherche en sciences humaines et sociales ainsi que des politiques publiques, les espaces ruraux font encore l'objet de représentations folkloristes d'espaces passéistes, vieillissant et handicapant, quand ils ne sont tout simplement pas ...
BASE
In: Idées ećonomiques et sociales
ISSN: 2116-5289
In: Sociétés: revue des sciences humaines et sociales, Volume 158, Issue 4, p. 45-57
ISSN: 1782-155X
Résumé : Bien que les recherches s'intéressent de plus en plus aux problématiques liées à la jeunesse en milieu rural, les jeunes circulant dans les espaces ruraux sont encore sous-étudiés et font partie d'une jeunesse invisibilisée qui peine à faire entendre sa voix dans la sphère publique. Pour autant, ces jeunes méritent notre intérêt du fait qu'ils vivent, ou circulent, dans des espaces ruraux hétérogènes qui sont intégrés aux enjeux professionnels et économiques globalisés et libéralisés de notre société contemporaine. Dans ce contexte particulier, l'article s'intéresse aux convergences et aux multiplications des vulnérabilités induites ainsi qu'à leurs particularités telles qu'elles sont vécues par des jeunes non diplômés et des jeunes nomades saisonniers viticoles vivant, ou circulant, dans des espaces ruraux de Nouvelle-Aquitaine.
In: Déviance et société, Volume 46, Issue 2, p. 189-220
Fort d'un corpus de 42 entretiens de femmes consommatrices et/ou vendeuses de drogues auprès d'une population rurale et d'une population urbaine, cet article s'intéresse à l'influence des lieux de vie sur les pratiques féminines liées aux drogues. En retraçant les trajectoires de ces deux groupes, l'intérêt est de mettre en lumière une population trop souvent étudiée sous l'angle de l'urbain, du masculin et de la précarité. En décalant la focale et par la comparaison, cet article montre des pratiques d'usage et de vente de drogues, des risques répressifs et des stratégies genrées différenciées selon le milieu de vie, en espace rural ou en espace urbain.
In: Agora: débats, jeunesses, Volume 91, Issue 2, p. 21-35
ISSN: 1968-3758
À partir de données d'enquête collectées auprès de 2 001 jeunes LGBTQI, cet article brosse un portrait de leurs expériences scolaires, évoquant leur victimation, leur représentation dans les contenus d'apprentissage et leur capacité à exercer leur citoyenneté. Deux constats ressortent de ces analyses. D'abord, les jeunes trans, non binaires et intersexes sont significativement vulnérabilisé·e·s par et dans dans la sphère scolaire. Ensuite, l'Éducation nationale contribue à alimenter ces vulnérabilités en limitant l'appréhension des violences aux épisodes de « haine anti-LGBT » et en misant sur l'égalité filles-garçons, une approche différentialiste qui reconduit une bicatégorisation des sexes et une présomption d'hétérosexualité.
National audience ; Pour cette communication nous allons revenir sur des enquêtes qualitatives portant leur regard. La première, une recherche sur la santé des personnes trans (Alessandrin et Meidani, 2014) donna lieu à des entretiens et des observations auprès de mineurs trans. La seconde, un mémoire de master de sociologie (Reversé, 2016) porta plus précisément sur les parcours sociaux de mineurs trans dans un contexte français. Il s'agira pour nous d'interroger trois logiques. Premièrement, la fabrique subjective du sentiment de différence chez les mineurs trans. Deuxièmement, les mécanismes stratégiques et tactiques de ces mêmes mineurs pour « vivre avec » ou « vivre contre » les épreuves rencontrées. Enfin, nous questionnerons ce qui, du côté des institutions, permet de considérer que les mineurs sont, ou ne sont pas, pris en charge. Pour ce faire, nous observerons trois champs particulièrement controversés en matière de prise en compte des questions transidentitaires chez les enfants : l'institution familiale, scolaire et médicale. Méthodologiquement, nous prendrons appui sur des entretiens avec des mineurs mais aussi leurs encadrants familiaux ou scolaires, ainsi que sur les différents textes francophones (Schneider, 2014 ; Alessandrin, 2016) et anglophones (Ehrensaft, 2011) en la matière. Plus concrètement, en France tout du moins, les jeunes trans sont à la fois des « sujets » mal traités par la psychiatrie, la médecine, le droit et les sciences sociales, mais aussi des individualités maltraitées (Raibaud, 2015). Politiquement invisible, mal reconnus par la loi et mis à mal par l'institution médicale et surtout psychiatrique, les jeunes personnes trans sont donc acteurs de leurs existences le plus souvent dans des contextes ne prenant pas en compte la diversité de genre ou s'opposant à son éclosion (Zucker, 2008). Une analyse des parcours de vie des mineurs trans s'inscrit donc dans la continuité des recherches actuelles des gender studies et des trans studies (Espineira, Thomas, Alessandrin, 2012), ...
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National audience ; Pour cette communication nous allons revenir sur des enquêtes qualitatives portant leur regard. La première, une recherche sur la santé des personnes trans (Alessandrin et Meidani, 2014) donna lieu à des entretiens et des observations auprès de mineurs trans. La seconde, un mémoire de master de sociologie (Reversé, 2016) porta plus précisément sur les parcours sociaux de mineurs trans dans un contexte français. Il s'agira pour nous d'interroger trois logiques. Premièrement, la fabrique subjective du sentiment de différence chez les mineurs trans. Deuxièmement, les mécanismes stratégiques et tactiques de ces mêmes mineurs pour « vivre avec » ou « vivre contre » les épreuves rencontrées. Enfin, nous questionnerons ce qui, du côté des institutions, permet de considérer que les mineurs sont, ou ne sont pas, pris en charge. Pour ce faire, nous observerons trois champs particulièrement controversés en matière de prise en compte des questions transidentitaires chez les enfants : l'institution familiale, scolaire et médicale. Méthodologiquement, nous prendrons appui sur des entretiens avec des mineurs mais aussi leurs encadrants familiaux ou scolaires, ainsi que sur les différents textes francophones (Schneider, 2014 ; Alessandrin, 2016) et anglophones (Ehrensaft, 2011) en la matière. Plus concrètement, en France tout du moins, les jeunes trans sont à la fois des « sujets » mal traités par la psychiatrie, la médecine, le droit et les sciences sociales, mais aussi des individualités maltraitées (Raibaud, 2015). Politiquement invisible, mal reconnus par la loi et mis à mal par l'institution médicale et surtout psychiatrique, les jeunes personnes trans sont donc acteurs de leurs existences le plus souvent dans des contextes ne prenant pas en compte la diversité de genre ou s'opposant à son éclosion (Zucker, 2008). Une analyse des parcours de vie des mineurs trans s'inscrit donc dans la continuité des recherches actuelles des gender studies et des trans studies (Espineira, Thomas, Alessandrin, 2012), ...
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