Cette communication présente brièvement les résultats d'une évaluation technico-économique des actions de prophylaxie anti-infectieuse (vaccination anti-pestique et vaccination anti-pasteurellique) et anti-parasitaire (vermifugation) chez les petits ruminants. Elle a été réalisée au Sénégal sur cinq ans en milieu villageois et a impliqué 6500 petits ruminants dans le dispositif expérimental étendu du nord au sud du pays
Agrifood Value chains (AVCs) can be powerful driving forces for sustainable development. Multi-criteria analysis is particularly useful for supporting decision making on improvement measures in AVCs. Methodological guidelines are still needed to effectively integrate environmental and socio-economical assessment tools and indicators at this level. In this paper, we propose a participatory, territory-rooted and change-oriented framework. The framework is applied to analyse the contribution of the main local poultry AVC in Reunion Island to the sustainable development of the territory. The main stakeholders of the AVC participated in (i) identifying key territory challenges, (ii) selecting corresponding appropriate assessment methods and indicators, (iii) defining the perimeter of the AVC and (iv) the improvement scenarios to be explored, v) providing data inventory, and vi) interpreting the results of the assessment. Both the environmental life cycle assessment and the effect method fit the proposed framework particularly well. They were applied to the same AVC data inventory, improvement scenarios were explored and indicators were spatialized to distinguish the local impacts in the root territory and externalized impacts at the global scale. In the ecological dimension of our case study, most of the effects linked to the AVC activities which threaten resources conservation and ecosystem health are externalized. This is due to strong dependency on foreign resources: in the case of fossil energy and raw materials used for livestock feed, 82% of environmental impacts occur outside Reunion Island. In the socio-economic dimension, the employment created by the AVC is mainly local due to the use of local services, 89% of jobs are provided in Reunion Island. Improvement of on-farm eco-efficiency was shown to be a mitigation option that would significantly affect the impacts of the AVC. Human and ecosystem health, and resources conservation would be improved by respectively +2.2, +9.8 and +4.8,% at global scale. But the AVC industrial network and the community would also be negatively affected, by respectively -2.2 and -3.0%, at local scale. This study underlines trade-offs between the environmental and the socio-economic dimensions and methodological challenges associated with the effective integration of assessment methods originating from diverse disciplines.
Grâce aux avancées méthodologiques portant sur la modélisation des fonctions de production permettant la prise en compte explicite des outputs indésirables, la différenciation des fonctions-objectif des acteurs et l'agrégation sectorielle des technologies individuelles, cet article se propose d'évaluer l'éco-efficience du secteur laitier réunionnais. Cette évaluation compare deux types d'objectifs a priori opposés : les approches « productiviste » et « environnementaliste ». Selon l'approche productiviste qui souhaite maximiser la production domestique, les résultats indiquent une possible marge de progression significative de l'offre de la quantité de lait (+ 54 %) sans préjudice supplémentaire à l'environnement. Parallèlement, en privilégiant une meilleure gestion de l'environnement, l'analyse aboutit à une forte diminution possibles des quantités globales d'outputs indésirables comme les gaz à effet de serre ou les excédents d'azote (– 46 %) sans pour autant diminuer la production laitière actuelle. De façon inattendue, ces deux approches conduisent aux mêmes ordres de grandeur en termes d'indicateurs environnementaux relatifs : excédent azoté/litre de lait et gaz à effet de serre émis/litre de lait. Sur un territoire insulaire comme La Réunion, sujet aux problématiques d'autosuffisance alimentaire des départements d'outre-mer, l'analyse sectorielle de l'efficience apparait comme un outil important de décision car il permet d'analyser une allocation optimale des ressources locales et une optimisation des matières importées pour le secteur agricole.
Various methodological improvements in production function modelling allow the integration of undesirable outputs, the distinction between stakeholders' objective-function and the sectoral aggregation of individual technologies. This paper gathers these concepts in order to assess the eco-efficiency of the dairy sector in La Reunion. Our assessment compare two objectives seemingly opposed: the productivist approach and the environmentalist approach. According to the productivist approach, focused on the milk production maximization, inefficiency reduction could create an increase of 54% of the dairy production, without additional undesirable emissions. At the same time, a better environmental management leads to an important potential decrease of undesirable outputs as greenhouse gases or nitrogen surpluses (- 46 %), given the current milk production. Unexpectedly, the two approaches lead to similar values of environmental indicators: Nitrogen surplus per liter of milk and greenhouse gases per liter of milk. On an insular territory as La Reunion, impacted by the food self-sufficiency issue of overseas department, efficiency sectoral analysis appears to be a powerful tool to support decision plan, as it allows an assessment of optimal allocation of local resources and an optimization of imported materials for agricultural sector. Adapted from the source document.
The main of this report is to analyse the investment decisions and the management strategies of dairy farms in the Reunion Island, and to simulate their responses to exogenous shocks such as agricultural policy reforms, market changes and technological innovation. A multidisciplinary approach is used, based on a dynamic linear programming model that integrates technical and socio-economic constraints, technology choice, public supports, opportunities and farmer's objectives. Applied to six dairy farm types, this modelling approach showed the extreme sensitiveness of most dairy farms in the Reunion Island to agricultural policies and especially to the CAP payments. These models are currently operational and used by the dairy cooperative leaders for decision making. ; L'objectif de ce rapport est d'analyser les décisions d'investissement et les stratégies de gestion des exploitations laitières à l'île de la Réunion, et de simuler leurs réponses aux chocs exogènes tels que les réformes de la politique agricole, les évolutions du marché et l'innovation technologique. Une approche multidisciplinaire est utilisée, basée sur un modèle de programmation linéaire dynamique qui intègre les contraintes techniques et socio-économiques, le choix technologique, les soutiens publics, les opportunités et les objectifs des agriculteurs. Appliquée à six types de fermes laitières, cette approche de modélisation a montré l'extrême sensibilité de la plupart des exploitations laitières de l'île de la Réunion aux politiques agricoles et notamment aux paiements de la PAC. Ces modèles sont actuellement opérationnels et utilisés par les dirigeants de la coopérative laitière comme outil d'aide à la décision.
The main of this report is to analyse the investment decisions and the management strategies of dairy farms in the Reunion Island, and to simulate their responses to exogenous shocks such as agricultural policy reforms, market changes and technological innovation. A multidisciplinary approach is used, based on a dynamic linear programming model that integrates technical and socio-economic constraints, technology choice, public supports, opportunities and farmer's objectives. Applied to six dairy farm types, this modelling approach showed the extreme sensitiveness of most dairy farms in the Reunion Island to agricultural policies and especially to the CAP payments. These models are currently operational and used by the dairy cooperative leaders for decision making. ; L'objectif de ce rapport est d'analyser les décisions d'investissement et les stratégies de gestion des exploitations laitières à l'île de la Réunion, et de simuler leurs réponses aux chocs exogènes tels que les réformes de la politique agricole, les évolutions du marché et l'innovation technologique. Une approche multidisciplinaire est utilisée, basée sur un modèle de programmation linéaire dynamique qui intègre les contraintes techniques et socio-économiques, le choix technologique, les soutiens publics, les opportunités et les objectifs des agriculteurs. Appliquée à six types de fermes laitières, cette approche de modélisation a montré l'extrême sensibilité de la plupart des exploitations laitières de l'île de la Réunion aux politiques agricoles et notamment aux paiements de la PAC. Ces modèles sont actuellement opérationnels et utilisés par les dirigeants de la coopérative laitière comme outil d'aide à la décision.
Alors que l'économie circulaire (EC) comme nouveau paradigme économique et sociétal émerge, la place du secteur agricole dans les initiatives d'accroissement de la circularité dans les territoires est questionnée. Ce questionnement est d'autant plus pertinent dans un contexte insulaire comme celui de La Réunion, où les enjeux d'autonomie alimentaire et énergétique sont majeurs. De 2017 à 2020, un projet de Recherche et Développement intitulé GABiR (Gestion Agricole des Biomasses sur l'île de La Réunion) a mobilisé des acteurs issus du Développement, de la Formation et de la Recherche, dont de nombreux agronomes de diverses disciplines, mais également des décideurs politiques. Ce projet visait à renforcer l'inclusion du secteur agricole dans l'EC de l'île par une approche territoriale de la gestion des biomasses, valorisées ou valorisables en agriculture. Fort de cette expérience et des acquis du projet, un cadre méthodologique à visée générique relevant d'une démarche clinique à l'échelle territoriale et visant à accompagner la transition vers une EC incluant le secteur agricole est proposé.