On s'intéresse dans cet article à la transition vers de nouvelles formes d'union et aux déterminants culturels et structurels ayant conduit à ce processus dans trois pays : la France, la Lituanie et la Russie. Chacun a connu des évolutions très différentes au cours du XXe siècle : la transition a été régulière en France, retardée en Lituanie et distordue en Russie. Aujourd'hui, un seul facteur explicatif de l'union libre subsiste en France, la religion. En Lituanie et en Russie, où les nouvelles formes d'union se sont répandues plus tardivement, la transition est encore à l'oeuvre, et les « précurseurs » de ces nouveaux comportements maritaux se caractérisent par des spécificités à la fois culturelles et structurelles.
traduit du français vers l'anglais par Laure Cahen-Maurel et David W.Wood, revu avec l'auteur ; International audience ; This article argues for a reading of Solger's philosophy centred on the concept ofrevelation (Offenbarung). It aims to show how in this philosophy, developed mainlybetween 1815 and 1819, ontology, epistemology, philosophy of art, philosophy ofmythology and political philosophy, are all systematically articulated around theparadoxical experience of the revelation of the idea in existence. Solger attempts todevelop a position that can integrate and surpass on the one hand the transcendentalidealism of the early Fichte and Schelling's philosophy of identity, and on the otherhand Jacobi's dichotomy between faith and knowledge. He shares with theromantics the concern for a philosophy that is itself life. Going beyond the reductionof Solger to a theorist of romantic irony or a proto-Hegelian lost in mysticism, thegoal here is to more precisely determine his philosophy from out of itself and itslinks to the post-Kantian constellation.Open access article : https://symphilosophie.com/wp-content/uploads/2020/12/4-Mildred-Galland-Szymkowiak.pdf ; Cet article présente une lecture de la philosophie de Solger centrée sur le conceptde révélation (Offenbarung). Il s'agit de montrer comment dans cette philosophie,élaborée principalement entre 1815 et 1819, ontologie, théorie de la connaissance,philosophie de l'art et de la mythologie et philosophie politique sont articulées demanière systématique autour de l'expérience paradoxale de la révélation de l'idéedans l'existence. Solger cherche à élaborer une position qui puisse intégrer etdépasser, d'une part, l'idéalisme transcendantal du premier Fichte et la philosophiede l'identité de Schelling, d'autre part, la dichotomie jacobienne entre foi et savoir.Il partage avec les romantiques le désir d'une philosophie qui soit elle-même vie.Au-delà de la réduction de Solger à un théoricien de l'ironie romantique, ou à unpré-hégélien égaré du côté de la mystique, le but ...
traduit du français vers l'anglais par Laure Cahen-Maurel et David W.Wood ; International audience ; This article argues for a reading of Solger's philosophy centred on the concept ofrevelation (Offenbarung). It aims to show how in this philosophy, developed mainlybetween 1815 and 1819, ontology, epistemology, philosophy of art, philosophy ofmythology and political philosophy, are all systematically articulated around theparadoxical experience of the revelation of the idea in existence. Solger attempts todevelop a position that can integrate and surpass on the one hand the transcendentalidealism of the early Fichte and Schelling's philosophy of identity, and on the otherhand Jacobi's dichotomy between faith and knowledge. He shares with theromantics the concern for a philosophy that is itself life. Going beyond the reductionof Solger to a theorist of romantic irony or a proto-Hegelian lost in mysticism, thegoal here is to more precisely determine his philosophy from out of itself and itslinks to the post-Kantian constellation.Open access article : https://symphilosophie.com/wp-content/uploads/2019/12/3-symphilosophie-1-2019-galland-17-dec-2019.pdf ; Cet article présente une lecture de la philosophie de Solger centrée sur le conceptde révélation (Offenbarung). Il s'agit de montrer comment dans cette philosophie,élaborée principalement entre 1815 et 1819, ontologie, théorie de la connaissance,philosophie de l'art et de la mythologie et philosophie politique sont articulées demanière systématique autour de l'expérience paradoxale de la révélation de l'idéedans l'existence. Solger cherche à élaborer une position qui puisse intégrer etdépasser, d'une part, l'idéalisme transcendantal du premier Fichte et la philosophiede l'identité de Schelling, d'autre part, la dichotomie jacobienne entre foi et savoir.Il partage avec les romantiques le désir d'une philosophie qui soit elle-même vie.Au-delà de la réduction de Solger à un théoricien de l'ironie romantique, ou à unpré-hégélien égaré du côté de la mystique, le but est ...
While there are several explanations of the ontology of property in Aristote's work, there is only one explanation of the ontology of the problem. In metaphysics 8 and 9, the description of the relationship between power and act prepares the path towards a ontological explanation of the problem such as the deprivation of property. The aim of this article is to show that the doctrine of pain and deprivation is the metaphysical basis of the entire Aristotelician practical philosophy and to illustrate the continuity between the doctrines of tenure, defect and happiness and the doctrine of harm as deprivation. ; Quoique l'on trouve plusieurs explications de l'ontologie du Bien dans l'œuvre d'Aristote, on n'y trouve qu'une seule explication de l'ontologie du mal. En Métaphysique Θ 8 et 9, la description du rapport entre la puissance et l'acte prépare le chemin vers une explication ontologique du mal comme la privation d'un bien. Le but de cet article est de montrer que cette doctrine du mal comme privation constitue le fondement métaphysique de toute la philosophie pratique aristotélicienne et d'illustrer la continuité entre les doctrines de la vertu, du vice et du bonheur et la doctrine du mal comme privation.
A ambos lados del Atlántico, la obra de Michel Foucault ha sido recibida de manera muy diferente por los antropólogos. Si la antropología norteamericana ha acogido con entusiasmo las reflexiones del filósofo sobre las relaciones entre poder y saber, sobre sus conceptualizaciones de lo biopolítico, los antropólogos franceses se han mostrado más reticentes y han manifestado durante mucho tiempo una cierta desconfianza respecto de este pensador. En la obra misma de Foucault, sólo se encuentran escasas referencias a la antropología, y su punto de vista sobre la antropología estructural es extremadamente crítico. Este artículo está centrado en el problema del poder, pues es allí que la influencia foucaultiana sobre la nueva antropología es particularmente manifiesta, y se inscribe en el marco de una interrogación más amplia sobre las relaciones entre filosofía y antropología.Traducción de Carolina Villada Castro Profesional en filosofía, Universidad de Antioquia, Colombia. Estudiante de la Maestría en Estudios de la traducción, UFSC-PGET, Brasil. E-mail: carolina.villadacastro@gmail.com N. del T. Marc Abélès,«Michel Foucault, l'anthropologie et la question du pouvoir», L'Homme nº 187-188: 105-122. Agradecemos al autor y a la revista la posibilidad y autorización para publicar esta traducción al español. El texto original tiene libre acceso en: https://www.cairn.info/revuel-homme-2008-3-page-105.htm ; De part et d'autre de l'Atlantique, l'œuvre de Michel Foucault a été reçue de manière très différente par les anthropologues. Si l'anthropologie américaine a accueilli avec enthousiasme les réflexions du philosophe sur les rapports entre pouvoir et savoir, sur sa conceptualisations du biopolitique, les anthropologues français se sont montrés plus réticents et ont manifesté longtemps une certaine méfiance à l'égard de ce penseur. Chez Foucault lui même, on ne trouve que de rares références à l'anthropologie, et son point de vue sur l'anthropologie structurale est extrêmement critique. Cet article est centré sur la question du pouvoir, car c'est là que l'influence foucaldienne sur la nouvelle anthropologie est particulièrement manifeste, et il s'inscrit dans le cadre d'une interrogation plus large sur les rapports entre philosophie et anthropologie.
Cet article vise à fournir une vue globale des sources textuelles et iconographiques relatives au combat entre le dieu Seth et le serpent Apophis. Après avoir présenté une typologie des sources iconographiques et décrit chacune d'entre elles en lien avec des relevés en fin d'article, nous citons des extraits choisis à propos de cette lutte mythique. Ensuite, un commentaire mythologique traite des différences entre Seth et Apophis. Nous insistons en particulier sur les raisons politiques et religieuses qui ont amené les Ramessides, et surtout Ramsès II, à promouvoir le rôle positif de Seth en tant que défenseur de la barque solaire. Sur base de la documentation rassemblée, nous avançons des arguments en faveur d'une différenciation nette entre le Seth jubilaire (le Seth de Ramsès), dieu cosmique chargé de défendre Rê contre Apophis, et le Seth d'Avaris aux origines hyksos. Enfin, la comparaison avec le mythe anatolien d'Illuyanka met en lumière les spécificités du mythe égyptien. ; This article aims at giving an overall view of iconographic and textual sources about the fight between the god Seth and the snake Apophis. After a presentation of a typology of the iconographic sources and a discussion of each of them in relation to drawings, I will quote selected excerpts on this mythical battle. Then, a mythological commentary is dealing with differences between Seth and Apophis. I will stress in particular the political and religious reasons why the Ramessides, and especially Ramses II, promoted the positive role of Seth as defender of the solar bark. On the basis of the collected documentation, I will also advance evidence for the clear differentiation between the Jubilee Seth (the Seth of Ramses), cosmic god that protects Re against Apophis, and the Seth of Avaris with hyksos origins. Finally the comparison with the Anatolian myth of Illuyanka will enlighten the particularities of the Egyptian myth.
Cet article vise à fournir une vue globale des sources textuelles et iconographiques relatives au combat entre le dieu Seth et le serpent Apophis. Après avoir présenté une typologie des sources iconographiques et décrit chacune d'entre elles en lien avec des relevés en fin d'article, nous citons des extraits choisis à propos de cette lutte mythique. Ensuite, un commentaire mythologique traite des différences entre Seth et Apophis. Nous insistons en particulier sur les raisons politiques et religieuses qui ont amené les Ramessides, et surtout Ramsès II, à promouvoir le rôle positif de Seth en tant que défenseur de la barque solaire. Sur base de la documentation rassemblée, nous avançons des arguments en faveur d'une différenciation nette entre le Seth jubilaire (le Seth de Ramsès), dieu cosmique chargé de défendre Rê contre Apophis, et le Seth d'Avaris aux origines hyksos. Enfin, la comparaison avec le mythe anatolien d'Illuyanka met en lumière les spécificités du mythe égyptien. ; This article aims at giving an overall view of iconographic and textual sources about the fight between the god Seth and the snake Apophis. After a presentation of a typology of the iconographic sources and a discussion of each of them in relation to drawings, I will quote selected excerpts on this mythical battle. Then, a mythological commentary is dealing with differences between Seth and Apophis. I will stress in particular the political and religious reasons why the Ramessides, and especially Ramses II, promoted the positive role of Seth as defender of the solar bark. On the basis of the collected documentation, I will also advance evidence for the clear differentiation between the Jubilee Seth (the Seth of Ramses), cosmic god that protects Re against Apophis, and the Seth of Avaris with hyksos origins. Finally the comparison with the Anatolian myth of Illuyanka will enlighten the particularities of the Egyptian myth.
Titre de départ. ; Daté et signé: Donné à l'archevêché . mil huit cent soixante-et-un . C.F., évêque de Tloa, administrateur. ; Reproduction électronique. ; Mode of access: Internet. ; Mode d'accès: World Wide Web. ; 44
"Une conviction cheville cet atlas : la nation française n'est pas un peuple mais cent, et ils ont décidé de vivre ensemble. Du nord au sud, de l'est à l'ouest de l'Hexagone les mœurs varient aujourd'hui comme en 1850. Chacun des pays de France a sa façon de naître, de vivre et de mourir. L'invention de la France cartographie cette diversité en révélant le sens caché de l'histoire nationale : hétérogène, la France avait besoin pour exister de l'idée d'homme universel, qui nie les enracinements et les cloisonnements ethniques. Produit d'une cohabitation réussie, la Déclaration des droits de l'homme jaillit d'une conscience aiguë mais refoulée de la différence. La culture est mouvement, progrès, diffusion, homogénéisation bien sûr, mais de nouvelles différences apparaissent sans cesse -- aujourd'hui maghrébines, africaines ou chinoises. Il ne saurait donc y avoir de retour à une homogénéité perdue, parce que cette homogénéité n'a jamais existé. Les défenseurs autoproclamés de l'identité nationale ne comprennent pas l'histoire de leur propre pays. Ils sont aveugles à la subtilité et à la vérité du génie national. L'effondrement du catholicisme puis celui du communisme ont engendré un vide religieux et idéologique qui a fini par couvrir tout l'Hexagone. Cette nouvelle homogénéité par le vide explique l'apparition, parmi bien d'autres choses, dans un pays où les Français classés comme musulmans ne pratiquent pas plus leur religion que ceux d'origine catholique, protestante ou juive, d'une islamophobie laïco-chrétienne, qui prétend que la seule bonne façon de ne pas croire en Dieu est d'origine catholique. L'abysse métaphysique de notre actuel moment politique trouve ici sa source"--P. [4] of cover
Ce texte est une lecture, assumant une part de subjectivité et un ancrage fondamental en philosophie politique de l'éducation, du propos développé dans ce même dossier par Gaspard Turin (prolongement d'un dialogue initialement entamé lors d'une participation commune à l'évènement scientifique support de ce numéro). Une première partie de notre propre texte s'attache à montrer que la mise en question de la responsabilité éducative dans ses conditions de possibilités actuelles constitue le fil rouge de la démarche que Turin propose. Une seconde partie, plus courte, entreprend d'insérer deux marque-pages thématiques dans le texte de Turin, et invite ainsi le lecteur à y considérer son apport pour une posture éducative autoréflexive et autocritique d'une part, pour une réinvention de la notion de culture générale d'autre part.
International audience ; L'article aborde les fondements de l'absolutisme pontifical tels qu'ils furent élaborés par Innocent III dans le cadre de ses relations avec les évêques. Ces dernières furent l'occasion d'une redéfinition de la notion de "plenitudo potestatis" et d'une divinisation de l'office pontifical dont les conséquences dépassèrent amplement le cadre du gouvernement interne de l'Eglise. Toute opposition à l'autorité du pape devenait en effet susceptible d'une assimilation à la "lèse-majesté divine", c'est-à-dire au crime d'hérésie.
International audience ; L'article aborde les fondements de l'absolutisme pontifical tels qu'ils furent élaborés par Innocent III dans le cadre de ses relations avec les évêques. Ces dernières furent l'occasion d'une redéfinition de la notion de "plenitudo potestatis" et d'une divinisation de l'office pontifical dont les conséquences dépassèrent amplement le cadre du gouvernement interne de l'Eglise. Toute opposition à l'autorité du pape devenait en effet susceptible d'une assimilation à la "lèse-majesté divine", c'est-à-dire au crime d'hérésie.
International audience ; L'article aborde les fondements de l'absolutisme pontifical tels qu'ils furent élaborés par Innocent III dans le cadre de ses relations avec les évêques. Ces dernières furent l'occasion d'une redéfinition de la notion de "plenitudo potestatis" et d'une divinisation de l'office pontifical dont les conséquences dépassèrent amplement le cadre du gouvernement interne de l'Eglise. Toute opposition à l'autorité du pape devenait en effet susceptible d'une assimilation à la "lèse-majesté divine", c'est-à-dire au crime d'hérésie.