Esta tesis analiza la práctica del skate en Gran La Plata (Ensenada, Berisso y La Plata), Argentina, a la vez que indaga en sus relaciones con el campo de la Educación Física. La investigación ha profundizado en modos, características, sentidos y significados que tiene el skate para quienes lo practican, así como para una parte del resto de la sociedad. Estas prácticas son realizadas por sujetos en su mayoría jóvenes, aunque también por niños y adultos. Para ello hemos utilizado un abanico de conceptos y estrategias metodológicas que pusieron en diálogo a la antropología, la sociología, las ciencias de la educación y la Educación Física. De modo más específico, los postulados de la Praxiología Motriz fueron empleados para analizar la lógica interna y la lógica externa. La relación de los sujetos con los espacios (plazas, skateparks, y en particular con el espacio público) se destacó como un importante eje analítico en la tesis. Asimismo, fueron estudiadas las relaciones con los materiales, con el tiempo y con los otros participantes. La metodología utilizada fue cualitativa y de corte interpretativo. Los instrumentos de construcción de datos fueron entrevistas, observación participante y fuentes secundarias (tales como documentos, páginas de internet, redes sociales y videos). Desde el surgimiento del skate como práctica recreativa y de tiempo libre, han existido formatos de competición que lo vincularon con el mundo del deporte; actualmente se observa que la organización de torneos ha fortalecido el avance del skate como práctica deportiva (vertiente que se ve potenciada por su inclusión en los próximos Juegos Olímpicos de Tokyo 2020). En este contexto se han generado intensos debates que retomamos y analizamos en los capítulos de la tesis. Comprender al skate como deporte permitió además ampliar la discusión en torno al propio concepto deporte y a sus alcances. Otro de los ejes analíticos lo constituyó el relevamiento de cómo se lleva adelante la enseñanza en el skate. Desde esos resultados, se introducen algunas sugerencias pedagógicas intentando contribuir a la enseñanza de esta práctica, a la vez que podría colaborar a reflexionar sobre la enseñanza de otras prácticas corporales en el campo de la Educación Física. El trabajo de investigación llega a conclusiones que nos permiten también visibilizar que los practicantes de skate en la región se manifiestan a través de acciones políticas en virtud de reclamos que consideran justos, y que se expresan y potencian por la grupalidad. El estudio pone también en evidencia la coexistencia de diferentes modos de práctica del skate, diversidad que se construye tanto en relación a los espacios utilizados (calle o street, y pista), así como en relación a la forma en que lo practican y lo entienden los propios skaters (sea de una manera más "libre" o más reglada y deportiva). En definitiva, se trata de una práctica corporal que exhibe diferentes facetas, mostrando un dinamismo que impide encorsetarla en rígidas conceptualizaciones. Sin lugar a dudas, el skateboarding se ha consolidado como un objeto de estudio reconocido internacionalmente, revelándose como una práctica que, al analizarla, nos permite una mejor comprensión de las sociedades urbanas actuales. ; This thesis analyses the practice of skate in Gran La Plata (Ensenada, Berisso y La Plata), Argentina, while it investigates its connections with the physical education field. The research deepens in ways, characteristics, senses and meanings for the people who practice skate and for a part of the rest of the society. These practices are realized mostly by young people, but also by children and adults. For this we have used a range of concepts and methodological strategies that combine the anthropology, the sociology, the educational sciences and the physical education. In a more specific way, the postulates of Motor Praxiology were used to analyse the internal logic and the external logic. The relations the subjects with the spaces (squares, skate parks and in particular with the public space) stood out as an important analytical axis in the thesis. As well, the relations with the materials were studied with time and other participants. The used methodology was qualitative and interpretive. The data construction instruments were interviews, participant observation and secondary sources (such as documents, websites, social networks and videos). Since the emergence of skateboarding as a recreational and free time practice, there have been competition formats that linked it to the world of sports; it is currently observed that the tournament organization has strengthened the progress of skateboarding as a sports practice (aspect that is enhanced by its inclusion in the next Tokyo 2020 Olympic Games). In this context, intense debates have been generated that we resume and analyze in the thesis chapters. Understanding skateboarding as a sport also allowed us to broaden the discussion about the concept of sport itself and its scope. Another of the analytical axes was the survey of how skate teaching is carried out. From these results, some pedagogical suggestions are introduced trying to contribute to the teaching of this practice, and at the same time it could help to reflect on the teaching of other bodily practices in the field of Physical Education. The research paper reaches conclusions that also allow us to make visible that skateboarders in the region manifest themselves through political actions by virtue of claims that they consider fair, and that they express and strengthen by the group. The study also highlights the coexistence of different modes of skate practice, diversity that is built both in relation to the spaces used (street and park), as well as in relation to the way they practice and understand it the skaters themselves (either in a more "free" or more regulated and sporty way). In short, it is a bodily practice that exhibits different facets, showing a dynamism that prevents being limited to rigid conceptualizations. Without a doubt, skateboarding has established itself as an internationally recognized object of study, revealing itself as a practice that, when analyzed, allows us a better understanding of today's urban societies. ; La présente thèse analyse la pratique du skate à Gran La Plata (Ensenada, Berisso et La Plata), Argentine, et en même temps, étudie ses liens avec le domaine de l'éducation physique. La recherche a mis l'accent sur les façons de faire, les caractéristiques, les sens et les significations du skate pour ceux qui le pratiquent, ainsi que pour une partie du reste de la société. La plupart de ces pratiques sont réalisées par des jeunes, mais aussi par des enfants et des adultes. Dans la cadre de notre recherche, nous avons mis en place un éventail de concepts et d'stratégies méthodologiques permettant de combiner l'anthropologie, la sociologie, les sciences de l'éducation et l'éducation physique. De façon plus spécifique, les postulats de la praxéologie motrice ont été employés dans l'analyse de la logique interne et de la logique externe. Le lien entre les sujets et les espaces (parcs, skateparks et particulièrement les espaces publics) a été soulevé comme un axe important de la thèse. Les rapports entre les sujets et les matériaux, le temps et les autres participants ont aussi été étudiés. La méthodologie employée a été qualitative, permettant une démarche interprétative. Les méthodes de collecte de données ont été des entretiens, l'observation participante, et des sources secondaires (tels que des documents, des pages Web, des réseaux sociaux et des vidéos). Depuis la naissance du skate en tant que pratique récréative et du loisir, différents formats de compétition, qui l'on rattaché au monde du sport, ont vu le jour. Actuellement, l'organisation de tournois a contribué au progrès du skate en tant que pratique sportive (volet qui s'est vu fortifié par l'inclusion du skate aux prochains Jeux olympiques de Tokyo 2020). Plusieurs débats intenses -que nous reprenons et analysons à travers les chapitres de cette thèse-, ont apparu dans ce contexte. Reconnaître le skate en tant que sport a permis d'élargir la discussion par rapport au concept de sport en soi et à son étendue. L étude en ce qui concerne la nature de l'enseignement du skate, a engendré un autre axe analytique. Les résultats obtenus constituent la base pour l'introduction de suggestions pédagogiques, dans le but de contribuer à l'enseignement de la pratique et elles pourraient pousser la réflexion sur la façon d'enseigner d'autres pratiques corporelles de l'éducation physique. Le travail de recherche aboutit à des conclusions qui nous permettent de visualiser que les pratiquants de skate de la région s'expriment à travers des actions politiques potentialisées par le phénomène de groupe, menant de réclamations qu'ils considèrent justes. L'étude souligne aussi la coexistence de modes variés dans la pratique du skate. Cette diversité est attribuée à la relation développée avec l'espace utilisé (rue ou street, ou piste), et à la façon dont le skate et pratiqué et conçu par les pratiquants (soit une façon plus « libre » ou plus sportive et réglementée.) Finalement, il s'agit d'une pratique corporelle qui expose différentes facettes, présentant un dynamisme qui empêche de la limiter à des conceptualisations rigides. Sans aucun doute, le skateboarding s'est consolidé en tant qu'objet d'étude de reconnaissance internationale, s'affirmant comme une pratique dont l'analyse nous permet une meilleure compréhension des sociétés urbaines actuelles. ; Fil: Saraví, Jorge Ricardo. Universidad Nacional de La Plata. Facultad de Humanidades y Ciencias de la Educación; Argentina.
Summary Introduction. Rapid and uncontrolled industrialisation and urbanisation in most developing countries are resulting in land, air and water pollution at rates that the natural environment cannot fully renew. These contemporary environmental issues have attracted local, national and international attention. The problem of urban garbage management is associated with rapid population growth in developing countries. These are pertinent environmental crises of sustainability and sanitation in Sub-Saharan Africa and other Third World countries. Despite efforts of the various tiers of government (the case of Nigeria with three tiers: Federal, State and Local governments) in managing solid waste in urban centres, it is still overflowing open dumpsites, litters streets and encroaches into water bodies. These affect the quality of urban living conditions and the natural environment. Sub-Saharan and other developing countries are experiencing an upsurge in the accumulation and the diversity of waste including E-waste, waste agricultural biomass and waste plastics. The need for effective, sustainable and efficient management of waste through the application of 3Rs principle (Reduce, Reuse, and Recycle) is an essential element for promoting sustainable patterns of consumption and production. This study examined waste management in Imo State, Nigeria as an aspect correlated to the sustainability of its environment. Materials and methods. To analyse waste management as a correlate of environmental sustainability in Sub-Saharan Africa, Imo State, in eastern Nigeria was chosen as a study area. Issues about waste handling and its impact on the environment in Imo have been reported since its creation in 1976; passing through the State with the cleanest State capital in 1980 to a 'dunghill' in 2013 and a 'garbage capital' on October 1, 2016. Within this State, three study sites were selected – Owerri metropolis (the State capital) Orlu and Okigwe towns. At these sites, households, commercial areas, accommodation and recreational establishments and schools, as well as dumpsites were investigated to ascertain the composition, quantity, distribution, handling patterns of waste in relation to the sustainability of the State's environment. This was done conveniently but randomly through questionnaires, interviews, focus group discussions and non-participant observation; these were all heralded by a detailed deskwork. Data were entered using Microsoft Office Excel and were explored and analysed using the Statistical Package for Social Sciences - SPSS. Data were made essentially of categorical variables and were analysed using descriptive statistics. The association between categorical variables was measured using Cramer's V the Chi-Square that makes the power and the reliability of the test. Cramer's V is a measure of association tests directly integrated with cross-tabulation. The Chi-Square test of equal proportions was used to compare proportions for significant differences at 0.05 levels. The statistical package - the Epi Info 6.04d was also used since a contingency table had to be created from several sub-outputs and determine the extent of association between the row and column categories. The scale variable 'quantity of waste generated' was described using measures of central tendency. It was screened for normality using the Kolmogorov-Smirnov and Shapiro-Wilk tests for normality; in all context, the normality assumption was violated (P<0.05). Five null hypotheses were tested using Logistic Regression model. The explanatory power of individual conceptual component was calculated using the Cox & Snell R2 and that of individual indicators was also appraised using the Likelihood Ratio test. In the context of this work, the significance of the variability explained by the model (baseline model) was appraised using the Omnibus Tests of Model Coefficients, the magnitude of this variability explained by the model using the Cox & Snell R2 and the effects of individual predictors using the Likelihood Ratio test. Qualitatively, data from open-ended items, observations and interviews were analysed using the process of thematic analysis whereby concepts or ideas were grouped under umbrella terms or keywords. The results were presented using tables, charts, graphs, photos and maps. Findings and discussions. The total findings and analyses indicated that proper waste handling in Imo State, Nigeria has a positive impact on the environment. This was assessed by the community's awareness of waste management via sources like the radio and the TV, their education on waste management and schools' integration of environmental education in their program. Although most community members perceived the State's environment as compared to it about 10 years' back has worsened, where they were conscious of proper waste handling measures, the environment was described to be better. This influence of environmental awareness and education on environmental sustainability appraised using Logistic Regression Model, portrayed a significant variability (Omnibus Tests of Model Coefficients: χ2=42.742; P=0.014), inferring that environmental awareness and education significantly predict environmental sustainability. The findings also revealed that organic waste generation spearheaded amongst other waste types like paper, plastic, E-waste, metal, textile and glass. While waste pickers always sorted paper, plastics, aluminium and metal, some of them also sorted out textile and glass. Statistically (P<0.05), in situations where waste was least generated (i.e., 1-2kg per day), community members maintained that the environmental quality was better in comparison to 10 years' back. Waste items like broken glass and textile as well as the remains of E-waste after the extraction of copper and brass were not sorted for and these contributed more to environmental degradation. Similarly, the influence of wealth on environmental sustainability was appraised using Logistic Regression Model including development index related indicators like education, occupation, income and the ability to pay for waste disposal. Harmonising the outcome, farmers, who were mostly the least educated claimed to notice more environmental improvement. In addition, those who did not agree to pay for waste disposal who were mostly those with low income (less than 200,000 Naira, i.e. about 620 Euros monthly) perceived environmental improvement more than those with income above 200,000 Naira. This irony can be attributed to the fact that those with low educational backing lack the capacity to appreciate environmental sustainability pointers well as compared to those with a broader educational background with critical thinking. The employment and poverty reduction opportunities pertaining to waste management on environmental sustainability was appraised using qualitative thematic analysis. All community members involved in sorting, buying and selling of waste items had no second job. They attested that the money earned from their activities sustained their livelihood and families. Some expressed love for the job, especially as they were their own masters. Waste picking and trading in waste items are offering employment opportunities to many communities around the world. For instance, in the waste recycling, waste composting, waste-to-energy plants and die Stadtreiniger in Würzburg city. The workers in these enterprises have jobs as a result of waste. Waste disposal influence on environmental sustainability was appraised using the Binary Logistic Regression Model and the variability explained by the model was significant. The validity was also supported by the Wald statistics (P<0.05), which indicates the effect of the predictors is significant. Environmental sustainability was greatly reliant on indicators like the frequency at which community members emptied their waste containers; how/where waste is disposed of, availability of disposal site or public bin near the house, etc. Imolites who asserted to have public waste bins or disposal sites near their houses maintained that the quality of the State's environment had worsened as such containers/disposal sites were always stinking as well as had animals and smoke around them. Imolites around disposal sites complained of traits like diarrhoea, catarrh, insect bites, malaria, smoke and polluted air. Conclusions. The liaison between poor waste management strategies and the sustainability of the Imo State environment was considered likely as statistically significant ineffectiveness, lack of awareness, poverty, insufficient and unrealistic waste management measures were found in this study area. In these situations, the environment was said to have not improved. Such inadequacies in the handling of generated waste did not only expose the citizenry to health dangers but also gave rise to streets and roads characterized by filth and many unattended disposal sites unleashing horrible odour to the environment and attracting wild animals. This situation is not only prevalent in Imo State, Nigeria but in many Sub-Saharan cities. Future Perspectives. To improve the environment in Sub-Saharan Africa, it is imperative to practice an inclusive and integrated sustainable waste management system. The waste quantity in this region is fast growing, especially food/organic waste. The region should aim at waste management laws and waste reduction strategies, which will help save and produce more food that it really needs. Waste management should be dissociated from epidemic outbreaks like cholera, typhoid, Lassa fever and malaria, whose vectors thrive in filthy environments. Water channels and water bodies should not be waste disposal channels or waste disposal sites. ; Zusammenfassung Einführung. Die rasante und unkontrollierte Industrialisierung und Verstädterung in den meisten Entwicklungsländern führt zu Boden-, Luft- und Wasserverschmutzung in einem Ausmaß, das die natürliche Umwelt nicht vollständig ausgleichen kann. Diese gegenwärtigen Umweltprobleme haben lokale, nationale und internationale Aufmerksamkeit erregt. Das Problem der städtischen Abfallbewirtschaftung ist mit einem rasanten Bevölkerungswachstum in Entwicklungsländern verbunden. Daraus resultieren relevante Umweltkrisen in Bezug auf Nachhaltigkeit und Hygiene in Subsahara-Afrika und in anderen Ländern der Dritten Welt. Trotz der Bemühungen der verschiedenen Regierungsebenen (im Fall von Nigeria mit drei Regierungsebenen: Bundes-, Landes- und Kommunalregierungen), feste Abfälle in städtischen Zentren zu entsorgen, dominieren immer noch offene Mülldeponien, Straßenabfälle und Einträge in Gewässer. Dies wirkt sich auf die Qualität der städtischen Lebensbedingungen und auf die natürliche Umwelt aus. In den Subsahara Ländern und in anderen Entwicklungsländern nehmen sowohl die Abfallmenge als auch die Arten von Abfällen zu, darunter Elektroschrott, landwirtschaftliche Biomasse und Kunststoffabfälle. Die Notwendigkeit für eine effektive, nachhaltige und effiziente Bewirtschaftung von Abfällen durch die Anwendung des 3R-Prinzips (Reduzieren, Wiederverwenden (Reuse), Recyceln) ist ein wesentliches Element, um nachhaltigen Konsum und nachhaltige Produktions zu fördern. Diese Studie untersucht die Abfallbewirtschaftung im nigerianischen Bundesstaat Imo als einen Aspekt, der mit der Nachhaltigkeit seiner Umwelt zusammenhängt. Materialen und Methoden. Um die Abfallbewirtschaftung als Aspekt der Nachhaltigkeit und des Umweltmanagements in Subsahara-Afrika zu analysieren, wurde der Bundesstaat Imo im Osten Nigerias als Untersuchungsgebiet ausgewählt. Aus diesem Bundesstaat wurden seit seiner Gründung im Jahr 1976 Probleme in Bezug auf die Abfallbehandlung und deren Auswirkungen auf die Umwelt gemeldet. Imo State zeigt mit Owerri die sauberste Landeshauptstadt Nigerias im Jahr 1980 die Entwicklung zu einem "dunghill" (Misthaufen) im Jahr 2013 und zu einer "Müllhauptstadt" am 1. Oktober 2016 auf. Innerhalb dieses Staates wurden drei Untersuchungsgebiete ausgewählt: Owerri-Metropole (die Landeshauptstadt) und die Städte Orlu und Okigwe. An diesen Standorten wurden Haushalte, Gewerbegebiete, Unterbringungs- und Freizeiteinrichtungen sowie Schulen befragt und Untersuchungen an Mülldeponien vorgenommen. Damit wurde exemplarisch die Zusammensetzung, Menge, Verteilung und die Behandlung der Abfälle in Bezug auf das Nachhaltigkeitsmanagement in der städtischen und staatlichen Umwelt ermittelt. Dies geschah durch "convenient random sampling"… mit Fragebögen, Interviews, Fokusgruppendiskussionen und "non-participant observation". Alle Zielgruppen wurden vorab kontaktiert. Die im Zuge der Untersuchung erhobenen Daten wurden in Microsoft Office Excel eingegeben und mit dem Statistical Package for Social Sciences - SPSS - untersucht und analysiert. Die Daten bestanden im Wesentlichen aus kategorialen Variablen und wurden unter Verwendung deskriptiver Statistiken analysiert. Die Assoziation zwischen kategorialen Variablen wurde mit Cramers V, dem Chi-Quadrat, gemessen, das die Leistungsfähigkeit und Zuverlässigkeit des Tests ausmacht. Cramers V ist ein Maß für Assoziationstests, die direkt in die Kreuztabelle integriert sind. Der Chi-Quadrat-Test mit gleichen Anteilen wurde verwendet, um die Anteile auf signifikante Unterschiede bei 0,05 Niveaus zu vergleichen. Das Statistikpaket - Epi Info 6.04d - wurde zur Erstellung einer Kontingenztabelle aus mehreren Unterausgaben und zur Bestimmung der Zuordnung zwischen den Zeilen- und Spaltenkategorien verwendet. Die Skalenvariable "Menge des anfallenden Abfalls" wurde anhand von Maßnahmen zentraler Tendenz beschrieben. Es wurde unter Verwendung der Kolmogorov-Smirnov- und Shapiro-Wilk-Tests auf Normalität untersucht; in allen Zusammenhängen wurde die Normalitätsannahme verletzt (P <0,05). Fünf Nullhypothesen wurden unter Verwendung des logistischen Regressionsmodells getestet. Die Aussagekraft der einzelnen konzeptionellen Komponenten wurde mit dem Cox & Snell R-Square berechnet, und die der einzelnen Indikatoren wurde auch mit dem Likelihood Ratio-Test bewertet. Im Rahmen dieser Arbeit wurde die Bedeutung der vom Modell erklärten Variabilität (Baseline model) anhand der Omnibus-Tests der Modellkoeffizienten, die Größe dieser Variabilität anhand des Modells mit Cox & Snell R2 und die Auswirkungen des Individuums unter Verwendung von Prädiktoren, die den Likelihood Ratio-Test bewertet. Qualitativ wurden Daten aus offenen Items, Beobachtungen und Interviews unter Verwendung des Prozesses der thematischen Analyse analysiert, wobei Konzepte oder Ideen unter Oberbegriffen oder Schlüsselwörtern gruppiert wurden. Die Ergebnisse wurden anhand von Tabellen, Diagrammen, Grafiken, Fotos und Karten dargestellt. Erkenntnisse und Diskussionen. Die Gesamtheit der Untersuchungen hat ergeben, dass sich eine ordnungsgemäße Abfallbehandlung im nigerianischen Bundesstaat Imo positiv auf die Umwelt auswirkt. Dies wurde anhand des Bewusstseins der Gemeinschaft für die Abfallbewirtschaftung über Quellen wie Radio und Fernsehen, ihrer Aufklärung über die Abfallbewirtschaftung und der Einbeziehung der Umwelterziehung der Schulen in ihr Unterrichtsprogramm bewertet. Obwohl die meisten Befragten die Umweltsituation im Staat im Vergleich zu vor etwa 10 Jahren als verschlechtert empfanden und sich der Notwendigkeit einer ordnungsgemäßen Abfallentsorgung bewusst waren, wurde die aktuelle Umweltsituation als besser beschrieben. Dieser Einfluss des Umweltbewusstseins und der Umweltbildung auf die Umweltverträglichkeit, die mithilfe des logistischen Regressionsmodells bewertet wurden, zeigen eine signifikante Variabilität (Omnibus-Tests der Modellkoeffizienten: χ2 = 42,742; P = 0,014). Dies lässt darauf schließen, dass das Umweltbewusstsein und die Umweltbildung die Umweltverträglichkeit signifikant vorhersagen lassen. Die Ergebnisse zeigten auch, dass organische Abfälle häufiger als andere Abfallarten wie Papier, Kunststoff, Elektroschrott, Metall, Textil und Glas anfallen. Während die Müllsammler immer Papier, Plastik, Aluminium und Metall sortierten, sortierten einige von ihnen auch Textil und Glas. Statistisch gesehen (P <0,05) stellten die Befragten in dem Umfeld, in dem am wenigsten Abfall erzeugt wurde (d. h. 1 bis 2 kg pro Tag), fest, dass die Umweltqualität im Vergleich zu vor 10 Jahren besser war. Abfälle wie zerbrochenes Glas und Textile sowie die Reste von E-Abfällen nach der Gewinnung von Kupfer und Messing nicht sortiert wurden und diese mehr zur Umweltzerstörung beitrugen. In ähnlicher Weise wurde der Einfluss des Wohlstands auf die Umweltnachhaltigkeit mithilfe eines logistischen Regressionsmodells bewertet, das entwicklungsindexbezogene Indikatoren wie Bildung, Beruf, Einkommen und die Zahlungsfähigkeit für die Art der Abfallentsorgung umfasste. Bei der Harmonisierung des Ergebnisses gaben die Landwirte, die größtenteils am wenigsten ausgebildet waren, an, mehr Umweltverbesserungen zu bemerken. Darüber hinaus sahen diejenigen, die sich nicht bereit erklärten, für die Abfallentsorgung aufzukommen, bei denen es sich hauptsächlich um Personen mit niedrigem Einkommen handelte (weniger als 200.000 Naira, das heißt, 620 € monatlich), eine stärkere Verbesserung der Umweltbedingungen als diejenigen mit einem Einkommen von mehr als 200.000 Naira. Diese scheinbar widersprüchliche Wahrnehmung kann auf die Tatsache zurückgeführt werden, dass Menschen mit geringem Bildungshintergrund nicht in der Lage sind, ökologische Nachhaltigkeitsaspekte richtig einzuschätzen, verglichen mit Menschen mit einem breiteren Bildungshintergrund und eher kritischem Denken. Die Beschäftigungs- und Verdienstmöglichkeiten im Zusammenhang mit der Abfallbewirtschaftung im Hinblick auf die Umweltnachhaltigkeit wurden anhand einer qualitativen thematischen Analyse bewertet. Alle Befragten, die mit dem Sortieren, Kaufen und Verkaufen von Abfällen befasst waren, hatten keine zweite Beschäftigung. Sie bescheinigten, dass das Geld, das sie mit ihren Aktivitäten verdient hatten, ihren Lebensunterhalt und den ihrer Familien sicherte. Einige gaben an, ihre Arbeit sehr gerne zu machen, besonders, wenn sie selbständig arbeitend waren. Die Müllsammlung und der Handel mit Abfällen bieten vielen Gruppen auf der ganzen Welt Beschäftigungsmöglichkeiten. Dies reicht vom Abfallrecycling, der Abfallkompostierung und der Beschäftigung bei der Müllverbrennung in Entwicklungsländern bis zur Tätigkeit bei den "Stadtreinigern" in der Stadt Würzburg. Die Mitarbeiter und Mitarbeiterinnen in diesen Unternehmen haben durch Abfall-(Behandlung) Arbeitsplätze. Der Einfluss der Abfallentsorgung auf die Umweltnachhaltigkeit wurde mithilfe des binären logistischen Regressionsmodells bewertet, und die durch das Modell erklärte Variabilität war signifikant. Die Validität wurde auch von der Wald-Statistik (P <0,05) gestützt, die anzeigt, dass die Wirkung der Prädiktoren signifikant ist. Die Umweltnachhaltigkeit ist stark abhängig von Indikatoren wie der Häufigkeit, in der die Befragten ihre Abfallbehälter entleerten; wie / wo Abfälle entsorgt werden, der Verfügbarkeit von Abfalldeponien oder öffentlichen Abfalleimern in der Nähe des Hauses usw. Nach Ansicht von Imolites, die behaupteten, öffentlichen Abfallsammelstellen/-behältern in der Nähe ihrer Häuser zu haben, hat sich die Qualität der staatlichen Umwelt verschlechtert, da sich die Qualität dieser Abfallsammelstellen/-behälter verschlechtert habe. Die Standorte sorgen für ständige Geruchsbelästigung, Rauch und ziehen Tiere/Ungeziefer an. Imolites in der Nähe von Deponien klagten über Beschwerden wie Durchfall, Katarrh, Insektenstiche, Malaria sowie Atembeschwerden durch Rauch und Gestank. Schlussfolgerungen. Der Zusammenhang zwischen schlechten Abfallbewirtschaftungsstrategien und mangelnder Nachhaltigkeit im Umweltmanagement im nigerianischen Bundestaat Imo wurde als wahrscheinlich angesehen, da in diesem Untersuchungsgebiet statistisch signifikante Ineffektivität in der Abfallbehandlung, mangelndes Bewusstsein, Armut sowie unzureichende und unrealistische Abfallbewirtschaftungsmaßnahmen festgestellt wurden. In diesen Situationen habe sich die Umwelt lt. Umfrageergebnis in den letzten ca. 10 Jahren nicht verbessert. Solche Unzulänglichkeiten im Umgang mit anfallenden Abfällen gefährden nicht nur die Gesundheit der Bürger und Bürgerinnen, sondern führen auch zu Straßen und Wegen, die von Schmutz und vielen unbeaufsichtigten Deponien gekennzeichnet sind. Diese verursachen eine starke Geruchsbelästigung und ziehen wilde Tiere und Ungeziefer an. Diese Situation ist nicht nur im nigerianischen Bundesstaat Imo, sondern auch in vielen Städten in Subsahara-Afrika verbreitet. Zukunftsperspektiven. Um die Umwelt in Subsahara-Afrika zu verbessern, ist ein integratives und integriertes nachhaltiges Abfallmanagementsystem unabdingbar. Die Abfallmenge in dieser Region wächst rasant, insbesondere Lebensmittel- und Bioabfälle. Die Region sollte auf Gesetze zur Abfallbewirtschaftung und Strategien zur Abfallreduzierung abzielen, um nur die tatsächlich benötigten Lebensmittel bereit zu stellen. Die Abfallbewirtschaftung sollte außerdem auf die Vermeidung von epidemischen Ausbrüchen von Cholera, Typhus, Lassafieber und Malaria abzielen, deren Überträger in schmutzigen Umgebungen gedeihen. Wasserkanäle und Gewässer sollten keine Abfallentsorgungskanäle sein. ; Résumé Introduction. L'industrialisation et l'urbanisation rapides et incontrôlées dans la plupart des pays en voie de développement entraînent une pollution des sols, de l'air et de l'eau à un rythme que l'environnement naturel ne peut pas entièrement renouveler. Ces questions environnementales contemporaines ont attiré l'attention locale, nationale et internationale. Le problème de la gestion des déchets urbains est associé à une croissance démographique rapide dans les pays en voie de développement. Il s'agit des crises environnementales pertinentes de la durabilité et de l'assainissement en Afrique subsaharienne et dans d'autres pays du tiers monde. Malgré les efforts des différents paliers de gouvernement (le cas du Nigeria avec trois niveaux : gouvernement fédéral, État et collectivités locales) dans la gestion des déchets solides dans les centres urbains, il déborde toujours de décharges ouvertes, de petites rues et empiète sur les plans d'eau. Celles-ci affectent la qualité de la vie urbaine et l'environnement naturel. L'Afrique subsaharien et les autres pays en voie de développement connaissent une recrudescence de l'accumulation et de la diversité des déchets, notamment les déchets électroniques, les déchets de biomasse agricole et les déchets plastiques. La nécessité d'une gestion durable et efficace des déchets grâce à l'application du principe des 3R (réduire, réutiliser et recycler) est un élément essentiel pour la promotion des modes de consommation et de production durables. Cette étude a examiné la gestion des déchets dans l'État d'Imo, au Nigéria, en tant qu'aspect corrélé à la durabilité de son environnement. Matériaux et méthodes. Pour analyser la gestion des déchets en tant que corrélat de la durabilité environnementale, en Afrique subsaharienne, l'État d'Imo, dans l'est du Nigéria, a été choisie comme zone d'étude. Depuis sa création en 1976, des problèmes liés à la gestion des déchets et à leur impact sur l'environnement ont été signalés. Passant par l'État avec la capitale la plus propre en 1980 jusqu'à une « colline de fumier » en 2013 et une « capitale des déchets » le 1er Octobre 2016. Dans cet État, trois sites d'étude ont été sélectionnés - la métropole d'Owerri (la capitale de l'État), Orlu et Okigwe villes. Sur ces sites, les ménages, les zones commerciales, les établissements d'hébergement et de loisirs, les écoles ainsi que les dépotoirs ont été examinés afin de déterminer la composition, la quantité, la distribution, les types de traitement des déchets en relation avec la durabilité de l'environnement de l'État. Cela s'est fait de manière pratique mais aléatoire au moyen de questionnaires, d'entretiens, de discussions de groupe et d'observation non-participants ; ceux-ci ont tous été annoncés par un travail de bureau détaillé. Les données ont été entrées à l'aide de Microsoft Office Excel et ont été explorées et analysées à l'aide du progiciel statistique pour les sciences sociales – SPSS. Les données ont été constituées essentiellement de variables catégorielles et ont été analysées à l'aide de statistiques descriptives. L'association entre les variables catégorielles a été mesurée à l'aide de Cramer's V, le Chi-carré qui assure la puissance et la fiabilité du test. Cramer's V est une mesure de tests d'association directement intégrée à la tabulation croisée. Le test du Chi carré de proportions égales a été utilisé pour comparer les proportions des différences significatives à 0,05. Le paquet statistique - Epi Info 6.04d a également été utilisé, car il fallait créer un tableau de contingence à partir de plusieurs sous-sorties et déterminer l'étendue de l'association entre les catégories de rangées et de colonnes. La variable d'échelle « quantité de déchets générée » a été décrite à l'aide de mesures de tendance centrale. Il a été testé pour la normalité à l'aide des tests de Kolmogorov-Smirnov et Shapiro-Wilk ; dans tous les contextes, l'hypothèse de normalité a été violée (P<0,05). Cinq hypothèses nulles ont été testées à l'aide du modèle de régression logistique. Le pouvoir explicatif de la composante conceptuelle individuelle a été calculé à l'aide du Cox & Snell R2 et celui des indicateurs individuels a également été évalué à l'aide du test du ratio de vraisemblance (Likelihood Ratio test). Dans le cadre de ce travail, l'importance de la variabilité expliquée par le modèle (modèle de base) a été évaluée à l'aide des tests Omnibus des coefficients du modèle, l'ampleur de cette variabilité expliquée par le modèle utilisant le Cox & Snell R2 et les effets de prédicteurs utilisant le test du ratio de vraisemblance. Sur le plan qualitatif, les données d'éléments ouverts, des observations et les entretiens ont été analysées à l'aide du processus d'analyse thématique consistant à regrouper les concepts ou les idées sous des termes génériques ou des mots clés. Les résultats ont été présentés sous forme de tableaux, graphiques, photos et cartes. Constatations et discussions. L'ensemble des résultats et des analyses indique qu'une gestion appropriée des déchets dans l'État d'Imo, au Nigéria, a un impact positif sur l'environnement. Cela a été évalué par la sensibilisation de la communauté à la gestion des déchets via des sources telles que la radio et la télévision, son éducation sur la gestion des déchets et l'intégration de l'éducation à l'environnement dans son programme. Bien que la plupart des membres de la communauté aient perçu la détérioration de l'environnement de l'État par rapport à celui-ci environ 10 ans en arrière, alors qu'ils étaient conscients de la nécessité de prendre des mesures adéquates pour la gestion des déchets, l'environnement a été décrit comme étant meilleur. Cette influence de la sensibilisation et de l'éducation environnementales sur la durabilité environnementale, évaluée à l'aide du modèle de régression logistique, traduit une variabilité significative (tests Omnibus des coefficients de modèle : χ2 = 42,742; P = 0,014), ce qui en déduit que la sensibilisation et l'éducation environnementales prédisent de manière significative la durabilité environnementale. Les résultats ont également révélé que la génération de déchets organiques était le fer de lance des autres types de déchets tels que le papier, le plastique, les déchets électroniques, le métal, le textile et le verre. Alors que les ramasseurs de déchets triaient toujours le papier, les plastiques, l'aluminium et le métal, certains d'entre eux triaient également le textile et le verre. Statistiquement (P <0,05), dans les situations où la production de déchets était la plus faible (1 à 2 kg par jour), les membres de la communauté ont affirmé que la qualité de l'environnement était meilleure par rapport à 10 ans en arrière. Les déchets tels que le verre brisé et le textile ainsi que le reste de déchets électroniques après l'extraction du cuivre et du laiton n'étaient pas triés et ceux-ci contribuaient davantage à la dégradation de l'environnement. De même, l'influence de la richesse sur la durabilité de l'environnement a été évaluée à l'aide du modèle de régression logistique, notamment des indicateurs liés à l'indice de développement, tels que l'éducation, la profession, le revenu et la capacité de payer pour l'élimination des déchets. En harmonisant les résultats, les agriculteurs, qui étaient pour la plupart les moins scolarisés, ont affirmé qu'ils remarquaient une amélioration de l'environnement. De plus, ceux qui n'acceptaient pas de payer pour l'élimination des déchets et qui étaient pour la plupart ceux ayant un faible revenu (moins de 200 000 nairas, soit 620 € par mois) percevaient une amélioration de l'environnement davantage que ceux ayant un revenu supérieur à 200 000 naira. Cette contradiction peut être attribuée au fait que ceux qui ont un faible niveau d'éducation n'ont pas la capacité d'apprécier les indicateurs de durabilité environnementale ainsi que ceux qui ont une formation plus approfondie avec une pensée critique. Les opportunités d'emploi et de réduction de la pauvreté liées à la gestion des déchets sur la durabilité environnementale ont été évaluées à l'aide d'une analyse thématique qualitative. Tous les membres de la communauté impliqués dans le tri, l'achat et la vente de déchets n'avaient pas de second emploi. Ils ont attesté que les revenus de leurs activités ont permis de maintenir leurs moyens de subsistance et leurs familles. Certains ont exprimé leur amour pour le travail, d'autant plus qu'ils étaient leurs propres maîtres. La collecte et le commerce des déchets offrent des possibilités d'emploi à de nombreuses communautés du monde entier. Par exemple, dans le recyclage des déchets, le compostage des déchets, usines d'incinération des déchets (les installations de valorisation énergétique des déchets) et 'die Stadtreiniger' dans la ville de Würzburg. Les travailleurs de ces entreprises ont des emplois grâce aux déchets. L'influence de l'élimination des déchets sur la durabilité de l'environnement a été évaluée à l'aide du modèle de régression logistique binaire et la variabilité expliquée par le modèle était significative. La validité était également étayée par les statistiques de Wald (P <0,05), qui indiquent que l'effet des prédicteurs est significatif. La durabilité environnementale dépendait en grande partie d'indicateurs tels que la fréquence à laquelle les membres de la communauté vidaient leurs poubelles ; comment / où les déchets sont éliminés, disponibilité de dépotoirs ou de poubelles publiques à proximité de la maison, etc. Les habitants qui prétendaient avoir des poubelles publiques ou des dépotoirs à proximité de leurs maisons ont dit de leur qualité de l'environnement que celle-ci se détériorait, car ces sites étaient nauséabonds, avaient des animaux et de la fumée autour d'eux. Ces habitants se sont également plaints de diarrhée, (de) catarrhe, (de) piqûres d'insectes et (de) morsures d'animaux, de paludisme et d´air puant. Conclusions. La liaison entre les stratégies de gestion des déchets médiocres et la durabilité de l'environnement de l'État d'Imo a été jugée probable : inefficacité statistiquement significative, manque de sensibilisation, pauvreté, mesures de gestion des déchets insuffisantes et irréalistes ont été trouvées dans cette zone d'étude. Dans ces situations, l'environnement ne s'est pas amélioré. Ces insuffisances dans la gestion des déchets générés exposaient non seulement les citoyens à des risques pour la santé, mais donnaient également lieu à des rues et à des routes caractérisées par la saleté et à de nombreux dépotoirs sans surveillance, dégageant une odeur désastreuse pour l'environnement et attirant des animaux sauvages. Cette situation prévaut non seulement dans l'État d'Imo, au Nigéria, mais dans de nombreuses villes d'Afrique subsaharienne. Perspectives d'avenir. Pour améliorer l'environnement en Afrique subsaharienne, il est impératif de mettre en œuvre un système de gestion des déchets durable et inclusif. La quantité de déchets dans cette région augmente rapidement, en particulier les déchets alimentaires / organiques. La région devrait viser des lois sur la gestion des déchets et des stratégies de réduction des déchets, qui contribueront à économiser et à produire plus d´ aliments dont elle a réellement besoin. La gestion des déchets doit être dissociée d'épidémies telles que le choléra, la typhoïde, la fièvre de Lassa et le paludisme, dont les vecteurs se développent bien dans des environnements immondes. Les canaux et les plans d'eau ne doivent pas être des canaux d'évacuation de déchets ou des sites de décharge d´ ordures.
Community‐managed irrigation systems are commonly faced with problems of low system‐level performance. These issues became the subject of constant researches, debates and controversies, given the significant investments and successive reforms undertaken to improve the management of irrigation systems. The lack of relevance and effectiveness of the current interventions to improve the water management can be explained, in part, by the complexity of the managing irrigation systems. Indeed, the evolution of these systems (context, history, use trends), the complexity of interaction's processes between different system levels and the interdependencies between itsvarious actors (managers or users) are evidences proving the urge to strengthen links between evaluation and improvement approaches of the management of irrigation systems. In order to do so, we have come to face the dilemma of evaluation approaches, which bring out undeniably negative tones in terms of the performance of these systems, without tackling the root causes of the problems or guiding improvement interventions. On the other hand, the weak mobilization of water actors around these interventions and the failure of active involvement of local actors (farmers and GDAs) in the processes of formulating their needs and solving their problems, have hindered severalinterventions for the amelioration of water management and called into question their legitimacy and effectiveness. The involvement of local actors in solving their own problems and improving their adaptive capacity does not guarantee the success of these interventions but can at least improve their results. This thesis aims to evaluate the management of an irrigation system with perennial citrus orchards in northern Tunisia, particularly in the irrigation system of Zaouiet Jedidi, and to support the local actors in the co-construction and the implementation of an intervention for the improvement of irrigation water management. We are interested in the study of a system that highlights the complexity of the management problems of collective irrigation systems. It is a multi-level, multi-actor system that is limited in its ability of adaptation to a situation of water scarcity that has been undergoing for several years. Instead of limiting ourselves to judging the effectiveness of the current management of the irrigated systems, we have focused on a causal analysis that links symptoms and causes of malfunction. We have based our analysis on a systemic and global approach of different levels of the system and the interactions between them, and we have chosen to study how different actors may react to a physical constraint in terms of management rules and coordination mechanisms that they created, shaped or rejected.We have used the results of this evaluation in planning and assisting in the improvement of irrigation management as a part of an action-research project. Finally, we have analyzed the extent to which such intervention based on stakeholders' participation and strengthening of coordination mechanisms, may allow these stakeholders to interact during a process of collective learning and to improve their ability to adapt to constraints of the system. The analysis of the water resources situation of this system shows that there is a situation of water scarcity. This scarcity is linked to the use of the groundwater and surface water resources and the distribution policies between different users. In order to manage the uncertainty that characterized this system's water supply, managers are often opting for compromises and changes to the collective rules. These compromises have been in some cases successful in alleviating the impacts of the scarcity, and in others, they have worsen the malfunction of this system and increased the vulnerability of some users. We have highlighted the weaknesses of the coordination mechanisms between most stakeholders' interfaces. Next, we have analyzed the logics and the factors that explain these failures. By analyzing how farmers respond to this water shortage, we have highlighted a wide variety of individual strategies and practices that tend to maximize access to the surface and groundwater resources with different capacities. However, these practices, which may have individual gains for some farmers, obviously have negative implications for the collective performance of the system. Finally, supporting the implementation of a process of participatory improvement in this irrigated perimeter and the evaluation of its effects enabled us to validate the role of learning by changing the perception of actors. This change had facilitated the problem-solving process in some stages of the intervention, but hindered it in others. The analytical framework developed in this thesis helps to move forward reflection on improvement interventions through a better understanding of individual and collective rationality models that actually govern the management of irrigated systems. Decrypting these models allows the development of guidelines for irrigation management improvement adapted to the context of these systems. In the case of irrigated public systems, where the collective management of water is marked by conflicts of interest and power games, the reinforcement of interaction between different actors open opportunities for improvement to consider in the processes of development of management policies of irrigated systems. Assessing effects of local stakeholders' participation in these processes helps to analyze the limitations of theoretical frameworks and to report practical difficulties of conducting improvement actions in such a complex situation of collective management of water resources. ; Les problèmes posés par la gestion des systèmes collectifs d'irrigation et leurs faibles performances continuent de faire constamment l'objet de recherches, de débats et de controverses, compte tenu des investissements importants et des réformes successives engagés pour améliorer la gestion de ces systèmes. Les objectifs en matière de productivité et de rentabilité de ces systèmes ainsi que les attentes en termes de transfert de leur gestion aux associations d'irrigants ne sont pas atteints. Le manque de pertinence et d'efficacité des interventions actuelles d'amélioration peut être expliqué, en partie, par la complexité des problèmes de gestion des systèmes irrigués. En effet, l'évolution de ces systèmes (contexte, historique, usage…), les interactions qui existent entre leurs différentes composantes et les indépendances entre les différents acteurs gestionnaires ou usagers, sont autant d'éléments qui plaident en faveur du développement du renforcement du lien entre l'évaluation et les démarches d'amélioration de la gestion des systèmes irrigués. Ce développement nécessite d'aller au-devant du dilemme des démarches d'évaluation qui font émerger des tonalités indiscutablement négatives quant aux performances de ces systèmes, sans pour autant déboucher sur des articulations à même de remonter aux causes des problèmes et d'orienter les interventions d'amélioration. D'autre part, la faible mobilisation des acteurs de l'eau autour de ces interventions et l'échec d'une implication active des acteurs locaux (agriculteurs et des association des usagers de l'eau) dans les processus de formulation de leurs besoins et de résolution des problèmes, ont freiné les avancées de plusieurs interventions et ont mis en question leur légitimité et efficacité.L'implication des acteurs locaux dans la résolution de leurs propres problèmes et l'amélioration de leur capacité d'adaptation ne garantissent pas le succès de ces interventions, mais peuvent améliorer leurs résultats. En ce sens, produire des directives pour mieux orienter ces interventions semble être nécessaire.Cette thèse se propose d'évaluer les modes de gestion des systèmes irrigués des agrumes dans la région du Cap Bon, en Tunisie (Périmètre public irrigué de Zaouiet Jedidi) et d'accompagner lesacteurs locaux en vue de co-construire et de mettre en œuvre une intervention d'amélioration. Nous nous sommes intéressés à l'étude d'un système qui met en relief la complexité des problèmes de gestion des systèmes collectifs d'irrigation. Il s'agit d'un système multi-ressources (eaux de surface et eaux souterraines utilisées de façon conjointe), multi-niveaux (différentes échelles, différentes institutions impliquées dans la gestion), multi-usages compétitifs (urbain, agricole, industriel,.) et multi-acteurs (administration, association d'irrigants, agriculteurs, …). En plus, ce système est limité dans sa capacité d'adaptation par une pénurie d'eau à laquelle il est soumis depuis plusieurs années.Au lieu de nous limiter à juger l'efficacité de la gestion actuelle des systèmes irrigués, nous avons privilégié une analyse causale qui permet de relier les symptômes et les causes de dysfonctionnement. Nous avons fondé notre analyse sur une approche systémique et globale des différents niveaux du système et des interactions entre eux et nous avons privilégié d'étudier comment les différents acteurs réagissent à une telle contrainte physique en termes de règles de gestion et de mécanismes de coordination qu'ils ont créés, qu'ils ont façonnés ou qu'ils ont parfois rejetés. Nous avons employé par la suite les résultats de cette évaluation dans la planification et l'accompagnement de la mise en œuvre d'une intervention d'amélioration de la gestion de l'irrigation dans le cadre d'un projet de recherche action. Nous avons enfin analysé dans quelle mesure la mise en œuvre d'une intervention d'amélioration, basée sur la participation des parties prenantes et le renforcement des mécanismes de coordination, permet aux acteurs de l'eau d'interagir dans un processus d'apprentissage collectif et d'améliorer leur capacité d'adaptation aux3 contraintes du système. L'analyse de la situation de la pénurie d'eau dans ce système met en évidence qu'il s'agit d'une pénurie physique induite par les modes d'usage des ressources en eau souterraine et de surface et des politiques de répartition de l'eau entre différents usagers. Afin de gérer l'incertitude qui marquait ainsi l'approvisionnement en eau de ce système, les gestionnaires ont souvent opté pour des compromis et des changements des règles collectives qui ont réussi dans certains cas à alléger les impacts de la pénurie et dans d'autres cas à aggraver le dysfonctionnement du système et à accroitre la vulnérabilité de certains usagers. Nous avons mis en évidence les faiblesses des mécanismes de coordination au niveau des interfaces entre acteurs et nous avons examiné les logiques et les facteurs qui expliquent ces défaillances. En analysant comment les agriculteurs à leur tour réagissent à cette pénurie d'eau, nous avons mis en évidence une grande diversité de stratégies et de pratiques individuelles qui tendent à maximiser l'accès aux ressources en eau de surface et souterraine selon les différentes capacités. Cependant, ces pratiques qui peuvent avoir des gains individuels pour quelques agriculteurs ont évidemment des implications négatives sur les performances collectives du système. Enfin, l'accompagnement de la mise en œuvre d'un processus d'amélioration participatif dans ce périmètre irrigué et l'évaluation de ses effets, nous a permis de valider le rôle de l'apprentissage dans le changement de la perception des acteurs qui a accéléré, au cours de certaines étapes de l'intervention le processus de résolution des problèmes, mais l'a freiné dans d'autres. Le cadre d'analyse développé dans cette thèse permet de faire avancer la réflexion autour des interventions d'amélioration vers une meilleure compréhension des logiques individuelles et collectives qui gouvernent la gestion des systèmes irrigués. Décrypter ces logiques permet de développer des directives d'actions d'accompagnement adaptées au contexte de gestion de ces systèmes. Dans le cas des périmètres publics irrigués, où la gestion collective de l'eau est marquée par les conflits d'intérêts et les jeux de pouvoir, le renforcement des processus d'interaction et de coordination entre les acteurs ouvre des pistes d'amélioration à intégrer dans les processus de développement des politiques de gestion des systèmes irrigués. Evaluer les effets de la participation des acteurs locaux dans ces processus d'amélioration permet d'analyser les insuffisances des cadres théoriques et de rendre compte des difficultés pratiques à déployer certains objectifs et logiques d'intervention dans un contexte assez compliqué tel que celui de la gestion collective des ressources en eau.
In this thesis, we study the relationship between not-for-profit organisations and public authorities through the lense of the local support measure (DLA, dispositif local d'accompagnement).In the first part of the thesis, we focus on the genesis and shape of the DLA. We observe that the DLA is a policy of public employment, implementation of which is delegated to supporting structures, and that its action is intended to help employing organizations to maintain the jobs they provide and consolidate their economic model. Study of the origin of this public policy shows the state's growing interest in non-govornmental organisations from an economic point of view, specifically their importance in the job market. In the second part, we focus on the people who implement the DLA, the agents of this public policy. Although we observe that the policy has structure, the job description of professionals who implement the DLA remains "open"; they have large margins in the realization of their work. Despite this flexibility, they share the concern for employment and job creation. This analysis leads us to suggest that the subject device to a form of government by the accompaniment. Finally, in the third part, we describe the impact of the DLA on its 'modern professional' beneficiaries. The 'associative enterprises' are pushed to structure their work organization and diversify their resources, but also to mobilize for their jobs. The DLA is also involved in implementing management systems in the job-providing organisations: these are both strategically appropriated by non-for-profit directors by the authorities. Finally, the study of relationships between associations and public authorities shows that they are fragmented, producing an uncertain and competitive environment for these organisations.The dynamics observed provide lessons that exceed the effects of DLA; indeed, the policy simply accelerates an ongoing process. The changes observed at work in the employing organisations appear to be the result of changes in the environment of such organisations, which is, in turn, largely determined by the government. ; Dans ce travail de doctorat, nous avons exploré la transformation des relations entre l'État et les associations employeuses. Ces trente dernières années, le monde associatif s'est profondément métamorphosé. Il a notamment été marqué par une importante salarisation. Les salariés associatifs qui n'étaient que 600 000 dans les années 1980, sont aujourd'hui plus d'1,8 million. Cette dynamique à plusieurs explications. Elle est tout d'abord le résultat d'un engagement financier croissant de la part de la puissance publique. La décentralisation, et les nouveaux besoins sociaux nés des différentes crises - économique, écologique, urbaine - ont multiplié les sources et les volumes de financements à destination des associations. Elles se sont vues confier une part grandissante de la mise en œuvre de missions d'intérêt général et de service public.Parallèlement à l'augmentation des ressources publiques, les associations ont développé, encore plus rapidement, leurs ressources privées : celles-ci représentent aujourd'hui la moitié de leur budget total. Pour saisir les transformations des relations entre associations et puissance publique, et comprendre l'impact de ses transformations sur les associations, nous avons fait le choix d'étudier un dispositif public spécifique : le Dispositif Local d'Accompagnement (DLA).Lancé par l'État en 2002, la mise en œuvre de ce dispositif est déléguée par appel d'offres à des structures porteuses dans chaque département et dans chaque région. Il vise à professionnaliser les associations employeuses : il les accompagne à consolider leur modèle économique et à pérenniser leurs emplois. Chaque année c'est 6 000 petites et moyennes associations employeuses qui bénéficient d'un accompagnement, tous secteurs confondus (la France compte au total 180 000 associations employeuses). Observer les relations entre les associations et l'État par le biais du DLA est intéressant à plusieurs titres. Outre le fait qu'il est relativement nouveau et qu'il a été peu étudié : il s'adresse uniquement aux associations employeuses. Il permet de restreindre l'étude à ces structures et à leurs problématiques gestionnaires. Ce dispositif a aussi pour intérêt d'être transversal. Il s'adresse aux associations des différents secteurs qui composent le monde associatif. Il permet au chercheur de regarder le monde associatif comme un tout, de voir ce que les associations, tous secteurs confondus, ont en commun. Enfin, le dernier avantage, est que les accompagnements mobilisent un grand nombre d'acteurs ; leur étude offre l'occasion de recueillir une multiplicité de points de vue, interne et externes, à l'association. Nous avons utilisé ce dispositif comme une porte d'entrée pour comprendre pourquoi et comment l'État intervient sur l'emploi associatif ; pour voir pourquoi et comment les associations employeuses se transforment.Pour répondre à ces interrogations, nous avons exploré l'histoire du DLA, sa mise en œuvre et son impact sur les associations employeuses. L'idée étant, à travers le prisme de ce dispositif, d'observer l'évolution des relations entre l'État et les associations employeuses. D'interroger le gouvernement des associations par l'État. Notre questionnement s'inscrit dans la continuité des réflexions menées par les auteurs qui s'intéressent à la transformation des relations contractuelles entre associations, marchés et pouvoirs publics (Salamon, 1993, 1997, 2010 ; Archambault, 2012, 2013). Plus particulièrement, notre travail s'inscrit dans la continuité des travaux de la sociologie du travail associatif tel que l'ont notamment développé Matthieu Hély (2009 ; Hély & Moulévrier, 2013) et Maud Simonet (2010), mais aussi certains auteurs internationaux (Cunningham & James, 2009 ; Bach, 2012).Dans cette perspective, il s'agit d'aborder les associations non seulement comme des lieux d'engagement, mais comme des structures productives, de travail. Il convient alors d'interroger la division du travail, la recherche d'efficacité des acteurs associatifs. Il s'agit de penser les rapports sociaux à l'intérieur des associations, de les aborder comme un monde du travail où les bénévoles sont bien,eux aussi, des travailleurs.Pour aborder complètement la question du travail associatif, il est nécessaire de ramener l'État dans l'analyse (Evans, Rueschemeyer & Skocpol, 1985). Certains auteurs ont tendance à étudier le monde associatif comme une mobilisation intrinsèque de la société civile. Mais il nous semble que pour le saisir, il faut plutôt regarder le monde associatif comme un espace sous influence de l'État (Chevallier, 1981 ; 1986), sans pour autant le réduire à un strict instrument de politique publique sans autonomie. Ainsi, dans la perspective de la sociologie du travail associatif, il s'agit de regarder les associations au prisme des reconfigurations de l'État Providence. Notre travail de recherche nous a amenés à tirer quatre grands enseignements. Le premier enseignement est que l'enjeu de l'emploi remplace progressivement celui de la vie sociale dans les politiques publiques d'État vis-à-vis des associations. Nous sommes arrivés à cette conclusion en nous intéressant à l'histoire des politiques de l'emploi dans laquelle s'inscrit le DLA.Depuis les années 70, les associations sont mobilisées dans la lutte contre le chômage. Plus celui-ci augmente, plus les associations bénéficient d'emplois aidés, c'est à dire de subventions pour embaucher (Gomel, 2006). C'est d'ailleurs ce qui explique en grande partie la salarisation (Dussuet & Flahault, 2010 qui a marqué le monde associatif ces trente dernières années.Nous nous sommes plus particulièrement intéressés au programme « emplois jeunes » lancé par le gouvernement Jospin en 1997. Ce programme va créer plus de 200 000 emplois dans les associations. Il va aussi avoir une spécificité par rapport aux politiques de l'emploi précédentes. Ce programme ne prévoit pas simplement de subventionner des postes : il prévoit aussi de les accompagner. D'offrir du conseil aux structures pour qu'elles pérennisent les emplois une fois l'aide financière arrivée à terme.En 2002, à la fin du programme « emplois jeunes », cette logique d'aide à l'activité va s'autonomiser. Elle donnera naissance au DLA. Un dispositif qui vise officiellement la « professionnalisation » des petites et moyennes associations employeuses.En comparant ce nouveau dispositif étatique à destination des associations, avec ceux plus anciens portés par le Ministère en charge de la vie associative, nous avons observé que les politiques publiques de soutien à la vie associative avaient tendance à disparaître, quand à l'inverse le DLA s'est installé dans la durée et a vu ses crédits confortés d'année en année.Pour conclure sur ce premier enseignement ; notre travail de recherche nous amène à soutenir que nous assistons à une nouvelle dynamique : l'État a tendance à s'intéresser plus aux associations pour la charge en emploi dont elles sont porteuses que pour leurs projets et leur utilité sociale. Le deuxième enseignement de notre travail est que l'État, par le biais du DLA, gouverne les associations par l'accompagnement. Il les conduit dans un sens donné.Tout cela est rendu possible par plusieurs caractéristiques du DLA : si le dispositif est en apparence très structuré et cadré, il est néanmoins à la fois souple, ouvert et ajusté. Il est souple parce que sa mise en œuvre est déléguée, confiée à une diversité de structures porteuses qui sont toutes différentes et inscrites dans leurs territoires. Il est ouvert, parce les chargé-e-s de mission DLA, qui mettent en œuvre quotidiennement le dispositif, ont de grandes marges de manœuvre dans leur métier. Enfin, il est ajusté, car il est mis en œuvre par des associations, pour les associations et avec des consultants qui sont souvent d'anciens associatifs.Le DLA est aussi un dispositif privatisé (Lipsky & Smith, 1989-1990), complètement mis en œuvre par des structures de droit privé, en l'occurrence des associations. L'État semble disparaître, mais pour autant il n'est pas absent. Il reste pilote du dispositif. Il le dirige par des appels d'offres, par des comités de pilotage et par le biais d'une agence. Le DLA constitue un bon exemple de ces dispositifs nés ces dernières années, où « l'État stratège » délègue les fonctions opérationnelles mais continue d'en assurer le pilotage stratégique.L'État fixe notamment un objectif central : l'emploi. Nous avons observé que si les chargés de mission travaillent de manières différentes, que leurs actions passent par des détours, ils partagent tous ce « souci » (Jeannot, 2005) de l'emploi. Les accompagnements peuvent concerner le modèle économique, les RH, les outils de communication ou encore le projet de la structure, etc. : mais au final c'est toujours l'emploi qui est visé. Et en accompagnant les associations, les chargés de mission les font adhérer à leur tour à cette attente de l'État.Les accompagnements amènent en douceur, sans rien imposer, mais par l'incitation et l'adhésion, les associations à se transformer. Le troisième enseignement de notre travail est que le DLA accompagne les associations employeuses vers la « professionnalisation contemporaine » (Boussard, 2014). Derrière ce concept, nous entendons plusieurs choses.Tout d'abord que le DLA a un effet gestionnaire. Il implante des outils de gestion dans les associations. Ce n'est pas neutre : « enrôlés » (Boussard, 2008) par les dirigeants associatifs, cela va leurs donner une meilleure maîtrise de la structure, offrir de nouveaux outils pour mettre au travail les salariés et contrôler leurs activités.Le DLA va aussi avoir un effet sur la structuration du travail. Il pousse les associations à respecter davantage les normes légales : notamment le droit du travail et la loi 1901. Le DLA aide les structures à clarifier la division du travail, notamment entre bénévoles et salariés. Que chacun trouve sa place et son rôle dans l'association. Cela va aussi aider le directeur à mieux travailler et à corriger ses erreurs de gestion.Le DLA amène aussi les associations à être responsables de leurs emplois. Les emplois deviennent une finalité et non plus seulement un moyen. Pour les sauver, les bénévoles vont se mobiliser, prendre une part plus importante du travail, notamment au sein du bureau et du Conseil d'Administration. Pour les sauver, les associations vont aussi être amenées à chercher des solutions économiques. Et puisque les subventions manquent à l'appel, c'est vers le développement de ressources privées et marchandes qu'elles vont aller.Évidemment, selon les associations, les effets sont différents. Mais globalement, elles vont mieux prendre en compte la question de l'emploi et du travail, et aller dans le sens de la « professionnalisation contemporaine ». Le quatrième grand enseignement conclut notre thèse. Il concerne les relations entre l'État et les associations employeuses. Comme nous l'avons vu, le DLA a bien un impact gestionnaire, mais il ne faut pas en surestimer la « puissance » : il n'explique pas à lui seul la professionnalisation observée. Au final, le DLA ne fait qu'aider les associations à s'adapter à leur environnement économique et institutionnel. Il ne fait qu'accélérer leur adaptation.Pour comprendre ce qui pousse les associations à se transformer, nous avons cherché la réponse du côté des pouvoirs publics. En les étudiant, nous avons pu voir qu'ils sont morcelés et qu'ils ont des logiques différentes et parfois contradictoires. L'incertitude marque aussi leur budget, et par ricochet celui des associations. Paradoxalement, les pouvoirs publics demandent aux associations d'être professionnelles, de faire des projections de leurs budgets sur 3 ans, mais chaque année c'est l'incertitude sur leurs propres budgets. Et cela contraint les associations dans l'instabilité et l'incertitude : c'est l'un des puissants moteurs de la professionnalisation. Et ce d'autant plus que, comme l'a montré Viviane Tchernonog (2013), les pouvoirs publics changent leurs modes de contractualisation, passent d'une logique de subvention à une logique de marché public, de mise en concurrence.Nous défendons dans notre thèse que les pouvoirs publics sont producteurs de la « marchandisation » des associations ; les associations, pour mener à bien leurs missions et celles qui leur ont été confiées, n'ont d'autres choix que d'adopter des pratiques gestionnaires, de développer leurs ressources privées et commerciales. C'est le sens du « et inversement » du titre de la thèse : Le DLA professionnalise les associations employeuses pour les adapter en douceur à un environnement marchandisé. Mais l'inverse est d'autant plus vrai. Ce sont les contraintes du marché qui amène les associations à jouer le jeu du DLA et à se professionnaliser. Le véritable moteur de la professionnalisation contemporaine est la « marchandisation » publique - la market bureaucracy (Cunningham et James, 2014 ; Considine & Lewis, 2003 ; Sako, 1992) - de l'environnement associatif.
In this thesis, we study the relationship between not-for-profit organisations and public authorities through the lense of the local support measure (DLA, dispositif local d'accompagnement).In the first part of the thesis, we focus on the genesis and shape of the DLA. We observe that the DLA is a policy of public employment, implementation of which is delegated to supporting structures, and that its action is intended to help employing organizations to maintain the jobs they provide and consolidate their economic model. Study of the origin of this public policy shows the state's growing interest in non-govornmental organisations from an economic point of view, specifically their importance in the job market. In the second part, we focus on the people who implement the DLA, the agents of this public policy. Although we observe that the policy has structure, the job description of professionals who implement the DLA remains "open"; they have large margins in the realization of their work. Despite this flexibility, they share the concern for employment and job creation. This analysis leads us to suggest that the subject device to a form of government by the accompaniment. Finally, in the third part, we describe the impact of the DLA on its 'modern professional' beneficiaries. The 'associative enterprises' are pushed to structure their work organization and diversify their resources, but also to mobilize for their jobs. The DLA is also involved in implementing management systems in the job-providing organisations: these are both strategically appropriated by non-for-profit directors by the authorities. Finally, the study of relationships between associations and public authorities shows that they are fragmented, producing an uncertain and competitive environment for these organisations.The dynamics observed provide lessons that exceed the effects of DLA; indeed, the policy simply accelerates an ongoing process. The changes observed at work in the employing organisations appear to be the result of changes in the environment of such organisations, which is, in turn, largely determined by the government. ; Dans ce travail de doctorat, nous avons exploré la transformation des relations entre l'État et les associations employeuses. Ces trente dernières années, le monde associatif s'est profondément métamorphosé. Il a notamment été marqué par une importante salarisation. Les salariés associatifs qui n'étaient que 600 000 dans les années 1980, sont aujourd'hui plus d'1,8 million. Cette dynamique à plusieurs explications. Elle est tout d'abord le résultat d'un engagement financier croissant de la part de la puissance publique. La décentralisation, et les nouveaux besoins sociaux nés des différentes crises - économique, écologique, urbaine - ont multiplié les sources et les volumes de financements à destination des associations. Elles se sont vues confier une part grandissante de la mise en œuvre de missions d'intérêt général et de service public.Parallèlement à l'augmentation des ressources publiques, les associations ont développé, encore plus rapidement, leurs ressources privées : celles-ci représentent aujourd'hui la moitié de leur budget total. Pour saisir les transformations des relations entre associations et puissance publique, et comprendre l'impact de ses transformations sur les associations, nous avons fait le choix d'étudier un dispositif public spécifique : le Dispositif Local d'Accompagnement (DLA).Lancé par l'État en 2002, la mise en œuvre de ce dispositif est déléguée par appel d'offres à des structures porteuses dans chaque département et dans chaque région. Il vise à professionnaliser les associations employeuses : il les accompagne à consolider leur modèle économique et à pérenniser leurs emplois. Chaque année c'est 6 000 petites et moyennes associations employeuses qui bénéficient d'un accompagnement, tous secteurs confondus (la France compte au total 180 000 associations employeuses). Observer les relations entre les associations et l'État par le biais du DLA est intéressant à plusieurs titres. Outre le fait qu'il est relativement nouveau et qu'il a été peu étudié : il s'adresse uniquement aux associations employeuses. Il permet de restreindre l'étude à ces structures et à leurs problématiques gestionnaires. Ce dispositif a aussi pour intérêt d'être transversal. Il s'adresse aux associations des différents secteurs qui composent le monde associatif. Il permet au chercheur de regarder le monde associatif comme un tout, de voir ce que les associations, tous secteurs confondus, ont en commun. Enfin, le dernier avantage, est que les accompagnements mobilisent un grand nombre d'acteurs ; leur étude offre l'occasion de recueillir une multiplicité de points de vue, interne et externes, à l'association. Nous avons utilisé ce dispositif comme une porte d'entrée pour comprendre pourquoi et comment l'État intervient sur l'emploi associatif ; pour voir pourquoi et comment les associations employeuses se transforment.Pour répondre à ces interrogations, nous avons exploré l'histoire du DLA, sa mise en œuvre et son impact sur les associations employeuses. L'idée étant, à travers le prisme de ce dispositif, d'observer l'évolution des relations entre l'État et les associations employeuses. D'interroger le gouvernement des associations par l'État. Notre questionnement s'inscrit dans la continuité des réflexions menées par les auteurs qui s'intéressent à la transformation des relations contractuelles entre associations, marchés et pouvoirs publics (Salamon, 1993, 1997, 2010 ; Archambault, 2012, 2013). Plus particulièrement, notre travail s'inscrit dans la continuité des travaux de la sociologie du travail associatif tel que l'ont notamment développé Matthieu Hély (2009 ; Hély & Moulévrier, 2013) et Maud Simonet (2010), mais aussi certains auteurs internationaux (Cunningham & James, 2009 ; Bach, 2012).Dans cette perspective, il s'agit d'aborder les associations non seulement comme des lieux d'engagement, mais comme des structures productives, de travail. Il convient alors d'interroger la division du travail, la recherche d'efficacité des acteurs associatifs. Il s'agit de penser les rapports sociaux à l'intérieur des associations, de les aborder comme un monde du travail où les bénévoles sont bien,eux aussi, des travailleurs.Pour aborder complètement la question du travail associatif, il est nécessaire de ramener l'État dans l'analyse (Evans, Rueschemeyer & Skocpol, 1985). Certains auteurs ont tendance à étudier le monde associatif comme une mobilisation intrinsèque de la société civile. Mais il nous semble que pour le saisir, il faut plutôt regarder le monde associatif comme un espace sous influence de l'État (Chevallier, 1981 ; 1986), sans pour autant le réduire à un strict instrument de politique publique sans autonomie. Ainsi, dans la perspective de la sociologie du travail associatif, il s'agit de regarder les associations au prisme des reconfigurations de l'État Providence. Notre travail de recherche nous a amenés à tirer quatre grands enseignements. Le premier enseignement est que l'enjeu de l'emploi remplace progressivement celui de la vie sociale dans les politiques publiques d'État vis-à-vis des associations. Nous sommes arrivés à cette conclusion en nous intéressant à l'histoire des politiques de l'emploi dans laquelle s'inscrit le DLA.Depuis les années 70, les associations sont mobilisées dans la lutte contre le chômage. Plus celui-ci augmente, plus les associations bénéficient d'emplois aidés, c'est à dire de subventions pour embaucher (Gomel, 2006). C'est d'ailleurs ce qui explique en grande partie la salarisation (Dussuet & Flahault, 2010 qui a marqué le monde associatif ces trente dernières années.Nous nous sommes plus particulièrement intéressés au programme « emplois jeunes » lancé par le gouvernement Jospin en 1997. Ce programme va créer plus de 200 000 emplois dans les associations. Il va aussi avoir une spécificité par rapport aux politiques de l'emploi précédentes. Ce programme ne prévoit pas simplement de subventionner des postes : il prévoit aussi de les accompagner. D'offrir du conseil aux structures pour qu'elles pérennisent les emplois une fois l'aide financière arrivée à terme.En 2002, à la fin du programme « emplois jeunes », cette logique d'aide à l'activité va s'autonomiser. Elle donnera naissance au DLA. Un dispositif qui vise officiellement la « professionnalisation » des petites et moyennes associations employeuses.En comparant ce nouveau dispositif étatique à destination des associations, avec ceux plus anciens portés par le Ministère en charge de la vie associative, nous avons observé que les politiques publiques de soutien à la vie associative avaient tendance à disparaître, quand à l'inverse le DLA s'est installé dans la durée et a vu ses crédits confortés d'année en année.Pour conclure sur ce premier enseignement ; notre travail de recherche nous amène à soutenir que nous assistons à une nouvelle dynamique : l'État a tendance à s'intéresser plus aux associations pour la charge en emploi dont elles sont porteuses que pour leurs projets et leur utilité sociale. Le deuxième enseignement de notre travail est que l'État, par le biais du DLA, gouverne les associations par l'accompagnement. Il les conduit dans un sens donné.Tout cela est rendu possible par plusieurs caractéristiques du DLA : si le dispositif est en apparence très structuré et cadré, il est néanmoins à la fois souple, ouvert et ajusté. Il est souple parce que sa mise en œuvre est déléguée, confiée à une diversité de structures porteuses qui sont toutes différentes et inscrites dans leurs territoires. Il est ouvert, parce les chargé-e-s de mission DLA, qui mettent en œuvre quotidiennement le dispositif, ont de grandes marges de manœuvre dans leur métier. Enfin, il est ajusté, car il est mis en œuvre par des associations, pour les associations et avec des consultants qui sont souvent d'anciens associatifs.Le DLA est aussi un dispositif privatisé (Lipsky & Smith, 1989-1990), complètement mis en œuvre par des structures de droit privé, en l'occurrence des associations. L'État semble disparaître, mais pour autant il n'est pas absent. Il reste pilote du dispositif. Il le dirige par des appels d'offres, par des comités de pilotage et par le biais d'une agence. Le DLA constitue un bon exemple de ces dispositifs nés ces dernières années, où « l'État stratège » délègue les fonctions opérationnelles mais continue d'en assurer le pilotage stratégique.L'État fixe notamment un objectif central : l'emploi. Nous avons observé que si les chargés de mission travaillent de manières différentes, que leurs actions passent par des détours, ils partagent tous ce « souci » (Jeannot, 2005) de l'emploi. Les accompagnements peuvent concerner le modèle économique, les RH, les outils de communication ou encore le projet de la structure, etc. : mais au final c'est toujours l'emploi qui est visé. Et en accompagnant les associations, les chargés de mission les font adhérer à leur tour à cette attente de l'État.Les accompagnements amènent en douceur, sans rien imposer, mais par l'incitation et l'adhésion, les associations à se transformer. Le troisième enseignement de notre travail est que le DLA accompagne les associations employeuses vers la « professionnalisation contemporaine » (Boussard, 2014). Derrière ce concept, nous entendons plusieurs choses.Tout d'abord que le DLA a un effet gestionnaire. Il implante des outils de gestion dans les associations. Ce n'est pas neutre : « enrôlés » (Boussard, 2008) par les dirigeants associatifs, cela va leurs donner une meilleure maîtrise de la structure, offrir de nouveaux outils pour mettre au travail les salariés et contrôler leurs activités.Le DLA va aussi avoir un effet sur la structuration du travail. Il pousse les associations à respecter davantage les normes légales : notamment le droit du travail et la loi 1901. Le DLA aide les structures à clarifier la division du travail, notamment entre bénévoles et salariés. Que chacun trouve sa place et son rôle dans l'association. Cela va aussi aider le directeur à mieux travailler et à corriger ses erreurs de gestion.Le DLA amène aussi les associations à être responsables de leurs emplois. Les emplois deviennent une finalité et non plus seulement un moyen. Pour les sauver, les bénévoles vont se mobiliser, prendre une part plus importante du travail, notamment au sein du bureau et du Conseil d'Administration. Pour les sauver, les associations vont aussi être amenées à chercher des solutions économiques. Et puisque les subventions manquent à l'appel, c'est vers le développement de ressources privées et marchandes qu'elles vont aller.Évidemment, selon les associations, les effets sont différents. Mais globalement, elles vont mieux prendre en compte la question de l'emploi et du travail, et aller dans le sens de la « professionnalisation contemporaine ». Le quatrième grand enseignement conclut notre thèse. Il concerne les relations entre l'État et les associations employeuses. Comme nous l'avons vu, le DLA a bien un impact gestionnaire, mais il ne faut pas en surestimer la « puissance » : il n'explique pas à lui seul la professionnalisation observée. Au final, le DLA ne fait qu'aider les associations à s'adapter à leur environnement économique et institutionnel. Il ne fait qu'accélérer leur adaptation.Pour comprendre ce qui pousse les associations à se transformer, nous avons cherché la réponse du côté des pouvoirs publics. En les étudiant, nous avons pu voir qu'ils sont morcelés et qu'ils ont des logiques différentes et parfois contradictoires. L'incertitude marque aussi leur budget, et par ricochet celui des associations. Paradoxalement, les pouvoirs publics demandent aux associations d'être professionnelles, de faire des projections de leurs budgets sur 3 ans, mais chaque année c'est l'incertitude sur leurs propres budgets. Et cela contraint les associations dans l'instabilité et l'incertitude : c'est l'un des puissants moteurs de la professionnalisation. Et ce d'autant plus que, comme l'a montré Viviane Tchernonog (2013), les pouvoirs publics changent leurs modes de contractualisation, passent d'une logique de subvention à une logique de marché public, de mise en concurrence.Nous défendons dans notre thèse que les pouvoirs publics sont producteurs de la « marchandisation » des associations ; les associations, pour mener à bien leurs missions et celles qui leur ont été confiées, n'ont d'autres choix que d'adopter des pratiques gestionnaires, de développer leurs ressources privées et commerciales. C'est le sens du « et inversement » du titre de la thèse : Le DLA professionnalise les associations employeuses pour les adapter en douceur à un environnement marchandisé. Mais l'inverse est d'autant plus vrai. Ce sont les contraintes du marché qui amène les associations à jouer le jeu du DLA et à se professionnaliser. Le véritable moteur de la professionnalisation contemporaine est la « marchandisation » publique - la market bureaucracy (Cunningham et James, 2014 ; Considine & Lewis, 2003 ; Sako, 1992) - de l'environnement associatif.
Les questions de développement des sociétés du Sud appellent aujourd'hui à la production de données et d'indicateurs dans des domaines grandissants. Les acteurs de développement ont en effet besoin de mesurer les progrès réalisés et de comprendre les mécanismes de frein ou d'accélération du développement dans les domaines de la santé, de l'environnement ou du changement social. Les données disponibles en Afrique ne cessent de s'améliorer et de se multiplier. Parmi elle, on trouve les Observatoires de Population qui ont la particularité de produire des données longitudinales prospectives et offrent des perspectives innovantes d'analyse de données et de production d'indicateurs suivis. C'est cette question particulière de l'apport spécifique des Observatoires de Population à la connaissance de l'évolution des sociétés au Sud que vise à traiter mon mémoire d'HDR, en s'appuyant sur l'exemple du champ des études sur l'enfance.Mon parcours de recherche m'a conduit en très grande partie vers le Sénégal où j'ai travaillé sur et avec les Observatoires de Population. Ma carrière s'est largement déroulée à l'étranger, dont 11 années au Sénégal à l'IRD, 4 à Madagascar à l'Université Catholique, et 2 à l'Université de Harvard, Cambridge, USA. Mon laboratoire de rattachement est le Laboratoire Population Environnement Développement (LPED) à Marseille , avec lequel j'entretiens des collaborations étroites sur les questions d'enfance, mais aussi de famille et d'environnement. J'y ai pris des responsabilités en dirigeant une équipe (Population et Santé) pendant 4 années. Depuis longtemps je participe à des activités de formation à la recherche par la recherche (encadrement de mémoires de master, de thèses) et depuis quelques années, je participe à l'enseignement de la démographie et de la méthodologie de recherche dans un master de Mathématiques et Sciences Sociales Appliquées à l'Université d'Aix-Marseille (AMU). J'ai publié régulièrement les résultats de mes recherches dans des revues scientifiques et des ouvrages. J'ai participé à de nombreux projets de recherche dans lesquelles j'ai assuré la responsabilité de tâches. Enfin, j'ai porté et défendu la mise en œuvre et la valorisation des Observatoires de Population à plusieurs périodes de ma carrière et auprès de plusieurs instances (institutionnelles : IRD, INED ; scientifiques : colloques, séminaires, cours ; collectives : réseau Indepth). Ce dernier point constitue une contribution majeure que j'ai pu apporter à la recherche et qui marque ma reconnaissance dans le milieu des démographes africanistes. L'opportunité de cette HDR me permet de discuter de l'apport des Observatoires de Population à la connaissance de l'évolution des sociétés du Sud, en s'appuyant sur l'exemple de mes travaux en démographie de l'enfance. En effet, la question de la pertinence de ces systèmes d'observation particuliers, qui s'inscrivent dans le long terme et dont la mise en œuvre est particulièrement lourde et couteuse tant en moyens financiers qu'en ressources humaines, est plus que jamais une question d'actualité pour les différents acteurs qui y participent. Le regain d'intérêt pour les systèmes d'observation est aujourd'hui visible dans différents domaines de recherche et répond à une préoccupation de suivre l'impact des actions politiques et de disposer de scenario quant aux évolutions futures probables. Les questions qui guident cette analyse sont les suivantes :-Comment les Observatoires de Population qui se sont constitués au départ comme des enquêtes répétées deviennent-ils de véritables systèmes d'observations pluridisciplinaires ? -Sont-ils des outils pertinents et adaptés aux paradigmes contemporains de la démographie qui se généralisent par des approches micro, biographiques et comparatives ? -Quelle spécificité apporte l'approche longitudinale aux analyses de causalité entre les phénomènes ? -En quoi l'accumulation des résultats de recherche de différentes disciplines permet-il une contextualisation de l'évolution des phénomènes du type monographique, voire une perspective historique ? -Comment les avancées technologiques offrent-elles de nouvelles perspectives aux Observatoires ? -Comment cet outil peut-il renseigner les nouveaux champs de recherches sur l'enfance ?Les objectifs de cette HDR sont de deux ordres. Il s'agit d'une part de montrer en quoi les Observatoires de Population sont des outils méthodologiques d'une grande richesse et qu'ils apportent une contribution importante à la recherche pour le développement, en dépit de certaines questions méthodologiques qui les accompagnent (partie 1). Il s'agit d'autre part de montrer par des exemples issus de ma recherche les apports des Observatoires pour la recherche sur l'enfance en Afrique (partie 2). Les données d'Observatoires du Sénégal (Niakhar) ont pu être mobilisées pour produire des résultats sur la santé des enfants, les circonstances de la naissance, l'éducation, l'adolescence, la mobilité. De cette expérience, on peut tirer un cadre d'une amélioration des systèmes de collecte de données longitudinales diversifiées qui permettraient de mieux répondre aux questions actuelles du champ de l'enfance (partie 3), notamment sur les questions de la mobilité des enfants (amélioration des outils de mesure au niveau national), du travail et de l'éducation des enfants (développer l'approche longitudinale pour mieux comprendre la concurrence entre travail et école/apprentissage) et entourage et bien-être de l'enfant (amélioration de la mesure de l'entourage, notion de trajectoires de l'entourage, mesure subjective du bien-être).La première partie permet d'analyser les Observatoires de Population dans une perspective historique. Les Observatoires de Population développés depuis les années 1960 ont eu pour vocation initiale de produire des données sur la population et la santé et ont été largement utilisés comme terrain d'essais cliniques et de recherches en santé. Ils ont aussi permis de grandes avancées dans la compréhension des phénomènes démographiques, économiques et sociaux, tout comme dans celles des relations entre l'Homme et l'environnement. Les Observatoires de Population et santé sont aujourd'hui de plus en plus nombreux dans le monde et de mieux en mieux connus. Leur organisation en réseau depuis la création du Indepth-Network en 1998 a permis d'accroître leur visibilité, d'améliorer et de standardiser les procédures et de renforcer les capacités des équipes. Le réseau Indepth a mis en évidence le rôle important que peuvent jouer les Observatoires dans la recherche en santé et mis en place une politique de partage de données avec un accès libre aux données documentées sur un portail . L'Observatoire de Niakhar est l'un des plus anciens au monde. Sa méthodologie particulière est basée sur l'approche longitudinale. Les enjeux actuels des Observatoires sont discutés selon trois entrées. L'entrée éthique renvoie à des enjeux spécifiques liés au caractère permanent du terrain, avec des enquêtes sans cesse renouvelées auprès d'une même population. Les recherches nécessitent la participation de la population, or celle-ci retire souvent peu de bénéfices d'une recherche orientée vers un développement plus large, et dont l'implémentation des actions n'est pas du ressort du chercheur. Les enjeux institutionnels en termes de gouvernance et d'implication dans les structures nationales sont discutés à partir d'exemples contemporains observés dans d'autres pays (Ethiopie et Afrique du Sud). Les enjeux méthodologiques sont évoqués en lien avec les nouvelles technologies qui deviennent incontournables. Ces technologies offrent des potentialités nouvelles aux Observatoires en améliorant les méthodes de collecte et de traitement des données, en permettant de multiplier les échelles, les domaines de suivi et les niveaux d'analyse. Elles ouvrent ainsi des perspectives pluridisciplinaires fortes. Les nouvelles technologies permettent aussi la standardisation des données et de leur documentation qui autorise le partage de données (open data), les offrant ainsi à un plus grand nombre d'acteurs.La deuxième partie analyse les apports des Observatoires à la recherche dans le champ de l'enfance. La démographie de l'enfance reste balbutiante et mal définie. Pourtant, l'enfant est bien au cœur des problématiques de la discipline. Fécondité, mortalité, migration, famille, éducation, autant d'enjeux démographiques qui concernent tout autant l'enfant que l'adulte. Mais, si l'enfant fait partie des préoccupations de la démographie, il est rarement considéré comme un acteur des phénomènes démographiques. Les comportements démographiques renvoient aux comportements des adultes. L'intérêt pour une démographie de l'enfance est formulé à travers le besoin d'indicateurs exprimé par les agences internationales. Indicateurs dont la rareté, l'imprécision ou la faible qualité ne permet pas un suivi efficace des recommandations exprimées par les textes internationaux (Objectifs du Millénaire pour le Développement, Objectifs du Développement Durable, Convention des droits de l'Enfant). La santé et la scolarisation sont les domaines les plus étudiés. Le travail des enfants est appréhendé par le biais d'enquêtes spécifiques. La prise en charge de l'enfant et son entourage sont des thématiques de recherche plus récentes. D'un point de vue théorique, le « Child Indicators Movement » développé dans les années 1990 conduit à repenser le « bien-devenir » de l'enfant et à recentrer les préoccupations sur le « bien-être » de l'enfant. Ce repositionnement conduit à un changement méthodologique fort dont la démographie ne s'est pas encore pleinement saisie. La synthèse de mes travaux de recherche permet ici de voir comment la méthodologie d'Observatoire a permis de contribuer au champ de la démographie de l'enfance dans le domaine de la santé, la sexualité et fécondité des adolescents, la scolarisation, la migration et le travail dans l'enfance.Les apports du suivi démographique à l'analyse de la mortalité des enfantsC'est la précision de l'enregistrement des décès et leur complétude qui donne tout l'intérêt des données d'Observatoire pour l'analyse de la mortalité des enfants. La datation des décès est d'autant plus précise qu'ils sont généralement enregistrés dans un délai proche du décès. Plus les passages sont rapprochés, et plus ce délai est court. Ainsi on observe sur les différentes périodes de collecte que le délai entre le décès et la date de l'enregistrement varie entre 200 jours entre 1984 et 1986 alors que les passages sont annuels et moins de 10 jours entre 1991 et 1997 lorsque les passages sont hebdomadaires. La proximité entre l'événement et son enregistrement permet une précision de la date au jour près, ce qui améliore la précision des indicateurs et surtout permet de mener des analyses fines sur la structure par âge de la mortalité des enfants (selon le trimestre) et sur la saisonnalité des décès. Les autres types de sources de données (Etat Civil, registres sanitaires, enquêtes nationales, enquêtes ad hoc) ne peuvent apporter ce niveau de détail.La complétude des décès est assurée par le fait que ce système de collecte minimise les omissions. La connaissance préalable de la composition du ménage par l'enquêteur, qui dispose d'une liste des membres résidents, permet de déceler rapidement l'omission d'un décès. Les individus relevés lors des passages précédents, y compris les nouvelles naissances, font l'objet d'un appel systématique. Même les décès de jeunes enfants, qui sont particulièrement sujets aux omissions, sont ici repérés. La faiblesse du système porte sur les naissances suivies de décès très rapide entre 2 passages du suivi démographique et qui pourraient échapper à l'enquêteur. C'est pour minimiser ce risque que les grossesses sont enregistrées dans les passages de routine. Même si elles ne sont pas déclarées en début de grossesse, une bonne part d'entre elles est enregistré avant l'accouchement. A chaque passage, les grossesses dont l'issue n'a pas été enregistrée font l'objet d'une attention particulière de la part de l'enquêteur.Ainsi, le maximum est fait pour assurer l'enregistrement de tous les décès ainsi que la précision de la datation du décès au jour près. Ce qui en fait un système unique, puisque, en l'absence d'un système d'Etat Civil performant, aucune donnée démographique d'une telle qualité n'est disponible en Afrique.Le potentiel des Observatoires va au-delà de l'analyse de la mortalité. Le suivi de la morbidité est une voie qui se développe rapidement dans les Observatoires, avec le soutien du réseau INDEPTH (Sankoh, 2015). Les appariements avec les données sanitaires des structures de soins présentes dans les villages suivis sont très prometteurs pour une meilleure compréhension des dynamiques des maladies et de leurs prises en charge.Les apports du suivi démographique à l'analyse de la sexualité, mariage et fécondité chez les jeunesLe suivi démographique sur le long terme permet de décrire les tendances de la fécondité précoce et de dater le début de sa baisse dans les années 1960. Le suivi longitudinal de routine fournit les éléments de base à la mesure de la fécondité et à l'identification des naissances prémaritales. C'est grâce à la précision des dates que l'on peut, de manière remarquablement précise, analyser la question des conceptions avant le mariage. La plupart des études se contentent de l'analyse des naissances avant le mariage, et une partie du processus échappe à l'analyse. L'apport du suivi démographique à cette question est donc de pouvoir décrire les niveaux et tendances très précis de la fécondité prémaritale. L'apport de ces données réside aussi dans l'enregistrement de la succession des évènements démographiques : naissances, mariages, migration et, depuis 1998, les migrations saisonnières. Ceci permet de mettre en évidence le rôle de l'expérience urbaine sur l'arrivée d'une naissance hors mariage, mais aussi de pouvoir décrire les adaptations sociales par la célébration d'union pendant la grossesse ou le jour du baptême.Le suivi démographique permet aussi de mesurer à quel moment le mariage intervient après une naissance prémaritale et l'on a pu voir que les conséquences les plus sensibles pour l'enfant du célibat sont lorsque l'union avec le père de l'enfant ne se produit pas et ceci, le plus souvent lorsque le père de l'enfant n'appartient pas au groupe des conjoints socialement acceptables. Des analyses sur les conséquences sur le plus long terme de la fécondité prémaritale sont possibles grâce à l'observation continue des populations. Ainsi une analyse est en cours sur les conséquences de la fécondité prémaritale sur la santé des enfants.L'analyse du mariage et de l'entrée en union est rendue possible par le suivi démographique. Les données permettent de documenter le recul de l'âge au mariage. Une analyse fine a pu être menée sur les liens entre le mariage et la crise agricole (pluviosité et cours de l'arachide). Ceci relève d'un autre aspect de l'apport des Observatoires : celui du cumul des connaissances pluridisciplinaires. La présence de recherches en agronomie est un atout d'importance pour l'analyse des faits sociaux dans une société paysanne. Certains sujets sensibles ne sont pas abordés en routine dans le suivi démographique. L'apport de l'Observatoire est alors de fournir une base de sondage pour des enquêtes sur échantillons, représentatifs ou raisonnés selon les besoins. C'est ainsi qu'ont pu facilement se dérouler plusieurs enquêtes sur échantillon qui ont permis de produire certains indicateurs. Ainsi, la question de la sexualité a été abordée au début des années 1990 dans le cadre d'un projet de recherche sur le VIH/sida. Quelques années plus tard, une autre enquête a permis de mesurer les évolutions des comportements sexuels et fournir des informations sur les attitudes et perception à l'égard du VIH/sida. L'enquête ICOFEC a permis à la fin des années 1990 de mesurer la prévalence contraceptive. L'existence de ces données renforce l'intérêt à réitérer ces enquêtes, afin de mesurer les progrès réalisés en lien avec les politiques de santé sexuelle et reproductive qui se sont déroulés dans l'intervalle.Les apports du suivi démographique à l'analyse de la scolarisationL'apport des Observatoires à l'analyse de la scolarisation est de deux ordres. D'une part le niveau de scolarisation peut être mesuré et suivi dans le temps. La profondeur historique de l'observatoire de Niakhar permet de produire certains indicateurs des années 1950. La présence continue sur le terrain a aussi permis de décrire l'évolution de l'offre scolaire. D'autre part, la mise en place d'un suivi scolaire sur une période de 4 années a permis de traiter de la question de l'absentéisme et du décrochage scolaire. L'absentéisme et la réussite scolaire sont des concepts très mal mesurés et analysés par les données quantitatives existantes. Seules les données ministérielles enregistrent des indicateurs, mais aucune donnée explicative ne peut y être associée. L'expérience de Niakhar a montré qu'il était possible de suivre dans le temps les absences des élèves et d'en documenter les raisons. La réussite scolaire pourrait tout aussi bien être documentée en finesse et mise en relation avec des variables familiales afin de mieux comprendre le rôle que joue la famille dans la réussite scolaire. L'analyse de durée sur une plus longue période permettrait une analyse plus fouillée des facteurs de décrochage. Plus largement, l'analyse longitudinale de la scolarisation dans toutes ces dimensions, en lien avec l'entrée en union, la fécondité et la migration, peut donc permettre une meilleure compréhension de la manière dont interagissent les différentes composantes de l'entrée dans la vie adulte. Les apports du suivi démographique à l'analyse de la migration et du travail dans l'enfanceL'exemple de la migration et du travail dans l'enfance est très illustratif des apports du suivi démographique à la connaissance de l'évolution des sociétés du Sud. Le cumul des connaissances sur un même terrain offre une profondeur historique précieuse pour décrire le développement des premiers mouvements de migration. De plus, la méthodologie du suivi démographique permet de mesurer l'intensité de la migration et son évolution. L'enregistrement précis des dates de départ et de retours de chaque individu permet d'identifier avec exactitude les types de migration (courtes/circulaires, versus longues/définitives). En matière de qualité des données, l'observation prospective et en temps réel de la migration garantit une précision des dates qu'il est impossible à égaler quand la collecte des biographies migratoires se base sur le discours des individus sur leur mobilité.L'enregistrement du motif de la migration permet d'analyser plus précisément les migrations de travail. Celle-ci concernant plus particulièrement des jeunes, voire très jeunes, les résultats contribuent à informer le champ de connaissances sur la mobilité des enfants. Cette typologie permet de replacer la migration circulaire/saisonnière de travail dans le contexte de migration plus longue. La question des enfants domestiques est particulièrement difficile à mesurer dans les enquêtes ménages qui présentent de nombreuses limites pour distinguer des enfants domestiques des enfants confiés (Delaunay, 2011) et on sait qu'il existe un continuum de situations. L'identification des enfants et adolescents engagés dans des migrations de travail produit des données précieuses qui mériteraient des analyses plus profondes.Cet exemple illustre aussi le potentiel des observatoires à identifier un objet central pour la compréhension des phénomènes sociaux (ici la migration circulaire de travail, mais cela pourrait aussi s'appliquer aux phénomènes écologiques ou sanitaires) et à s'en emparer par l'introduction d'une nouvelle modalité dans le suivi de routine. Ainsi, l'introduction du suivi des migrations circulaires de travail a permis de mieux comprendre le rôle que joue cette migration dans l'adaptation de cette société paysanne aux contraintes environnementales et démographiques. Les autres applications sont nombreuses et doivent être développées pour rendre compte de modifications importantes que ces migrations impliquent sur l'organisation familiale et économique et dans quelles mesures elles sont porteuses de changement dans le monde rural. Ces types de mobilités sont observées dans d'autres pays et régions. Elles sont le pont entre le monde rural et le monde urbain et sont par-là porteuses d'un potentiel fort pour les actions de développement et l'enjeu de leur mesure est d'importance.Il est clair que les questions du champ de l'enfance sont beaucoup plus vastes, et je m'interroge ici sur les améliorations à apporter en termes d'analyses et de nouvelles collectes de données, appuyées à la méthodologie des Observatoires il serait possible de mettre en œuvre. Il s'agit ainsi de s'interroger, dans la troisième partie, sur le rôle des Observatoires dans les recherches sur l'enfance en Afrique de demain.Les perspectives aujourd'hui dans le domaine de la santé de l'enfant (et de l'adulte) se tournent vers le suivi des maladies, et non plus des seuls décès, avec une mise en relation avec les données sanitaires et d'Etat Civil. Les concepts de bien-être et de vulnérabilité sont aujourd'hui très utilisés sans que de progrès notables ne soient réalisés dans la manière de les mesurer. Le degré de « bien-être » des enfants, caractérisé par certains indicateurs relatifs aux besoins de développement cognitif, moteur et affectif de l'enfant. L'éducation et l'état nutritionnel restent les marqueurs privilégiés. Ces indicateurs, ainsi que d'autres qui restent encore à imaginer, pourraient être suivis dans le temps dans le cadre d'Observatoires et mis en relation avec le parcours de l'enfant et de son entourage. Cette vision dynamique permettrait de mieux comprendre les éléments de vie qui affectent le bien-être de l'enfant, en positif comme en négatif. Le concept de vulnérabilité quant à lui renvoie plutôt à des situations de vulnérabilité qu'à des individus vulnérables. L'identification des situations de vulnérabilité des enfants et des parcours qui y conduisent pourrait éclairer les interventions de prévention et de prise en charge. Ici aussi l'approche longitudinale des Observatoires pourrait être mise à contribution pour analyser les parcours antérieurs aux situations de vulnérabilité.Au travers de ces concepts de bien-être et de vulnérabilité, les questions du confiage des enfants et de la mobilité des enfants peuvent y être abordées d'une manière originale. Ce sont les ruptures de prises en charge d'un enfant, visibles au travers d'une modification de l'entourage de l'enfant, qui conduisent à des situations de confiage. Ces jalons de vie sont en forte relation et doivent être approchés ensemble et c'est l'approche biographique qui seule permet de rendre compte des causalités.De même les questions de scolarisation, de mobilité et de travail des enfants sont souvent imbriquées, et l'approche longitudinale permet une lecture des événements à l'échelle de la vie des individus et d'approcher des causalités.La mise en œuvre d'indicateurs suivis sur l'enfance nécessite donc certaines adaptations des Observatoires pour produire des données plus fines et plus complètes sur les enfants. Qu'il s'agisse de la santé, du bien-être, de la prise en charge, de l'éducation, du travail, ou de la mobilité des enfants, une réflexion doit être faite sur les concepts à mesurer, puis sur les moyens pour les mesurer. Les efforts doivent être soutenus pour apporter les améliorations nécessaires aux Observatoires afin de pouvoir rapidement proposer une gamme d'indicateurs suivis sur l'enfance de plus en plus large. Ceci peut se faire à travers différents programmes de recherche qui permettront de développer des méthodologies innovantes à l'échelle d'un ou de plusieurs Observatoires. Le réseau Indepth sera très certainement un atout pour concevoir des projets à plus grande échelle. De plus, les avancées méthodologiques, qui permettent la production d'indicateurs, développées dans les Observatoires trouveront des applications dans l'amélioration des outils de collecte nationauxLa contribution que j'ai pu apporter aux Observatoires au cours de ma carrière est large et variée. J'ai fortement participé à la mise en valeur des données démographiques de l'Observatoire de Niakhar. L'expérience acquise par la contribution à différents projets de recherche de disciplines variées, m'a permis à plusieurs occasions de défendre l'intérêt de cette plateforme de recherche auprès des partenaires Sénégalais, de la communauté scientifique et de ma propre institution. J'ai œuvré à la modernisation des procédures d'analyses des Observatoires du Sénégal, grâce aux ateliers de travail du réseau Indepth et je contribue aujourd'hui à cette dynamique collective qui vise à appuyer l'ensemble des membres du réseau. J'ai participé et appuyé les efforts vers l'ouverture des données aux utilisateurs (open data). J'ai contribué à attirer des projets de recherche innovants en sociologie et en démographie (RESO, MADAS, DEMOSTAF) et des projets de recherche en environnement (ESCAPE, CERAO, ACASIS). J'ai aussi participé à la formation de jeunes statisticiens, démographes, économistes ou sociologues en ouvrant le terrain aux étudiants et doctorants (j'ai participé à l'encadrement de 4 thèses et près de 20 ingénieurs et masters).Les perspectives que j'envisage aujourd'hui visent à resserrer mes efforts autour du champ de l'enfance. Il s'agira de procéder à des améliorations de la collecte pour une meilleure adéquation aux problématiques de l'enfance. Il s'agira aussi de développer et de tester des méthodes de collecte qui auront une application directe sur les systèmes de collecte nationaux (enquêtes nationales, recensement), pour répondre aux besoins de données quantitatives sur l'enfance. Enfin, il s'agira de diffuser ces orientations dans le réseau Indepth et de dynamiser le champ de l'enfance dans les Observatoires au-delà du Sénégal.La question traitée par cette HDR était de savoir si les Observatoires de Population avaient un apport spécifique à la connaissance des sociétés au Sud. Il est clair que la réponse est oui, et cela à deux titres : d'une part par les apports directs de la production d'indicateurs suivis dans les différents domaines (même si cela est encore largement perfectible) ; d'autre part, par des apports indirects : développement de méthodes qui permettent l'amélioration des outils de production de données et d'indicateurs à l'échelle nationale ; développement de projets de recherche qui produisent des connaissances et des résultats applicables pour le développement.
In this dissertation, we are mainly interested in the interactions between poverty and one of its greatest dimensions1, namely health. More specifically, we will focus on their inequalities: does poverty inequality have more effect on poverty than health level? Does health inequality matter to poverty? Poverty and health are two related concepts that both express human deprivation. Health is said to be one of the most important dimensions of poverty and vice-versa. That is, poverty implies poor health because of a low investment in health, a bad environment and sanitation and other living conditions due to poverty, a poor nutrition (thus a greater risk of illness), a limited access to, and use of, health care, a lower health education and investment in health, etc2. Conversely, poor health leads inevitably to poverty due to high opportunity costs occasioned by ill-health such as unemployment or limited employability (thus a loss of income and revenues), a lower productivity (due to loss of strength, skills and ability), a loss of motivation and energy (which lengthen the duration of job search), high health care expenditures (or catastrophic expenditures), etc3. But what are the degree of correlation and the direction of the causality between these two phenomena? Which causes which? This is a classic problem of simultaneity that has become a great challenge for economists. Worst, each of these phenomena (health and poverty) has many dimensions4. How to reconcile two multidimensional and simultaneous events? 1 Aside the income-related material deprivation. 2 Tenants of the ?Absolute Income? hypothesis for instance show that absolute income level of individual has positive impact on their health status (Preston, 1975; Deaton, 2003). Conversely, lack of income (and the poverty state it implies) leads unambiguously to poor health. For other authors, it is not the absolute level per se, but the relative level (i.e. comparably to others in the society) that impacts most health outcomes. This is the ?Relative Income? hypothesis (see van Doorslaer and Wagstaff, 2000, for a summary). 3 See Sen (1999) and more recently Marmot (2001) for more information. 4 Poverty could be seen as monetary poverty, human poverty, social poverty, etc. Identically, one talks of mental health, physical health, ?positive? and ?negative? health, etc. So a one-on-one causality could not possibly exits between the two, or will be hard to establish. We?ve chosen the first way of causality: that is, poverty (and inequality) causes poor health. As justification, we consider a life-cycle theory approach (Becker, 1962). An individual is born with a given stock of health. This stock is supposed to be adequate enough. During his life, this stock is submitted to depreciation due to health shocks and aging (Becker?s theory, 1962). We could think that the poorer you are, the more difficult is your capacity to invest in your health5. Empirically, many surveys (too numerous to be enumerated here) show that poor people6 do have worse health status (that is, high mortality and morbidity rates, poor access to health services, etc.). It has been established that poor children are less healthy worldwide, independently of the region or country considered. It is generally agreed that the best way to improve the health of the poor is through pro-poor growth policies and redistribution. Empirically, one of the major achievements of these last two decades in developing countries is the improvement in health status of populations (notably the drop in mortality rates and higher life expectations) following periods of (sustained) economic growth. However, is this relation always true? In some countries as we will see later in this thesis, while observing an improvement in the population?s welfare, the converse is observed in its health status, or vice versa. If health and poverty are so closely related, they should theoretically move in the same direction. But the fact that in some countries we observe opposite trends suggests that some dimensions of health and poverty are not or may not be indeed so closely related, as postulated, and that they may depend of other factors. 1. The Purpose of the Study. 5 Another justification is that many authors have studied the problem the other way. Schultz and Tansel (1992, 1997) for instance showed that ill-health causes a loss of revenues in rural Cote d?Ivoire. Audibert, Mathonnat et al. (2003) also showed that malaria caused a loss of earnings of rural cotton producers in Cote d?Ivoire. 6 Usually defined from some income or expenditure-related metric or some assets-based metric. The ultimate goal of our dissertation in its essence is to measure inequality in health7 in developing countries using mainly Demographic and Health Surveys (DHS, henceforth)8. It deals with interactions between poverty and one of its greatest dimensions, putting aside the income-related material deprivation, namely health. It therefore measures inequality in health status and access to health and discusses which policies should be implemented to correct these inequalities. That is, it aims to see how much rich people are better off and benefit from health interventions, as compared to the poor, and how to reduce such an inequality. The present dissertation contains four papers that are related to these questions. Our main hypothesis (that will be tested) is that poverty impacts health through inequality effects9. Graphically, we can lay these simple relationships as: The dashed line in the figure above suggests that income inequality could impact health directly. But we consider that this direct effect is rather small or negligible, as compared to the indirect effect through inequality in health. Therefore, inequality in health is central to our discussion. To measure inequalities in health, we face three challenges: 7 And corollary health sanitation (access to safe water, toilet and electricity). Though electricity is more a measure of economic development that health measure per se, we add it here as a control for sanitation and nutrition: for example women could read more carefully the drugs? notices, or warm more quickly foods; more generally, electricity often improves the mental and material wellbeing of households. It also conditions health facility?s performance. 8 And potentially other surveys. In this case, we mention explicitly the survey(s). 9 The other important factor that could impact health is the performance of the health system. This is discussed in the Chapter 3. Health Assets Inequality Health Inequality Poverty (Assets Index) - measuring welfare (income metric) and subsequently inequality in welfare, - measuring health, - and measuring inequality in health. The measurements can be conducted using two approaches (Sahn, 2003): - Directly by ranking the households or individuals vis-à-vis their performance in the health indicator; we thus have a direct measure of inequality in health. This is suitable when the health indicator is continuous (such as weight, height or body mass index). According to Prof. David E. Sahn, that approach ?which has been referred to as the univariate approach to measuring pure health inequality, involves making comparisons of cardinal or scalar indicators of health inequality and distributions of health, regardless of whether health is correlated with welfare measured along other dimensions?. - Indirectly by finding a scaling measure such as consumption or income or another indicator (assets index for instance)10 that would help ranking the households or individuals (from the poorest to the richest), and see what are their performance in the health variable of interest. We are therefore measuring an indirect health inequality. The indirect method is mostly suitable when the health indicator is dichotomous (for example whether the individual has got diarrhoea last 2 weeks, or ?have the child been vaccinated?, or ?place of delivery?) or is a rate (such as child mortality). Again, quoting Prof. Sahn, ?making comparisons of health across populations with different social and economic characteristics is often referred to in the literature as following the so-called `gradient? or `socioeconomic? approach to health inequality. Much of the motivation for this work on the gradient approach to health inequality arises out of fundamental concerns over social and economic justice. The roots of the gradient will often arise from various types of discrimination, prejudice, and other legal, social, and economic norms that may contribute to stratification and fragmentation, and subsequently inequality in access to material resources and various correlated welfare outcomes?. While the first method would appear quickly limited for dummy or limited categorical health variables because of the small variability in the population, the second approach could also be 10 Or more generally any other socioeconomic gradient such as education, gender or location. impossible when no information is available to scale the units of observation in terms of welfare. We?ll be mostly focusing on the second approach, as did many health economists, and also due to the nature of the DHS datasets in hand and the indicators that we are investigating. 2. Strategy, Methods and Structure. Measuring wealth-related inequality in health implies in the first stage defining and characterizing the poor. Who are indeed the poor? Traditionally, monetary measures (income or consumption) have been used to distinguish households or people into ?rich? and ?poor? classes. Indeed, it is agreed that the ?incomemetric? approach is one of the best ways to measure welfare11. However, it sometimes, if not often, happens that we lack this essential information in household survey datasets. Especially in our case, the DHS datasets do not have income nor consumption information. Then, how to characterize the poor in this situation? For a long time, economists have eluded the question. But soon, it became evident that an alternative measure is needed to strengthen the ?poverty debate?. In the first part of our dissertation, we start by providing a theoretical framework to find a proxy for wellbeing, in the case where consumption or income-related data are missing, namely by discussing the use of assets as such a proxy. The first part of this thesis is relatively long, as compared to the second. However, this is justified, due to its purpose. The goal of the first part of the dissertation is to participate to the research agenda on poverty. It attempts to measure it in a ?non traditional?12 way. 11 There is a consensus in the economic literature that income is more suitable to measure wealth or welfare in developed countries while consumption is more adequate for developing ones due to various reasons such as irregularity of incomes for informal sector, seasonality, prices, recall periods, trustworthy, etc. (see Deaton 1998 for detail). 12 i.e. a non monetary way. The main rationale for this first part therefore is thus to find a new, non monetary measure to characterize in best, life conditions, welfare and then the poor. This measure is referred to as the ?assets index?. Indeed, as the majority of developing countries are engaged more and more in fighting poverty, inequality and deprivation, more and more information on the state of poverty13 is needed. If in almost all these countries, many household surveys have been implemented to collect information on socioeconomic indicators, the major indicator that is needed to analyze poverty (namely income or consumption data) is unfortunately not often collected due to various reasons (time, cost, periodicity, etc.). Even, if they were collected, the quality of the data is often poor. Therefore, economists tend to rely more on other indicators to compensate for the absence of monetary measures. One of the indicators often used are the assets owned by households. The question arose then how to use these assets to characterize the poor in this context? How to weight each of them? In a first attempt, many economists built a simple linear index by assigning arbitrary weights to the assets14. In a seminal paper, Filmer and Pritchett (2001) propose to construct the so-called ?assets index? which could be used as a proxy for consumption or income. It is commonly agreed that their methodology follows a ?scientific? approach, thus is more credible. In their case, they use a Principal Component Analysis (PCA, henceforth) to build their assets index. Since, many other economists have followed in their footsteps which we label in our dissertation, the ?material? poverty approach (as opposed to the monetary one) since it is based on materials (goods and assets) owned by the households or individuals. Because of the importance of the subject (poverty) and because the method is pretty new and original, this first part of our thesis is as said quite long as compared to the second one and has two papers which focus mainly on poverty and inequality issues and their connections with economic growth. In this part, we start by presenting a methodology of measuring non monetary (material) poverty, when a consumption or income data is not available. We show how one can obtain robust results using assets or wealth variables. Once the method is clearly 13 And more generally welfare. 14 For example a television is given a weight of 100, a radio 50, and so on. But this is clearly not a `scientific? way to proceed, as there is no rational ground in giving such weights. tested and validated, it is then confronted to real data. We show that the index shares basically the same properties with monetary metrics and roughly scales households in the same way as does the consumption or income variables. We discuss the advantages and also the limitations of using the assets index. The important thing to bear in mind is that, once it is obtained, it could be used to rank the observational units by wealth or welfare level. - The first chapter defines in a first section poverty and how it is usually measured (by the income metric approach). We discuss the limitations of the use of income/expenditure and what could be alternative measures. We then propose in section 2 the assets metric as a proxy for poverty measurement and test the material poverty approach on international datasets collected by the DHS program. We explore the material poverty and inequality nexus in the world and how Sub-Saharan Africa (SSA)15 compares with other regions. We show, using that index and DHS data, that poverty, at least from an assets point of view, was also decreasing in SSA as well as in other regions of the world. This result contrasts with other findings such as Ravallion and Chen (2001) or Sala-i-Martin (2002) that show that, while other regions of the world are experiencing a decline in their (monetary) poverty rates, SSA is lagging behind, with rates starting to rise over the last decade. Therefore, two different measures of welfare could yield opposite results and messages in terms of policies to implement to combat poverty. Moreover, the method we use not only allows observing changes over time for each country, but also provides a natural ranking among countries (from the poorest to the richest). In this chapter, aside the measure of welfare and poverty, we also discuss in a final section the impact of demographic transition on economic growth and therefore on poverty. Indeed, demographic transition is a new phenomenon that is occurring in developing countries, especially African ones. Its negligence could lead to underestimating poverty measures (both material and monetary) by underestimating real economic growth rates. We show that changes in the composition and the size of households put an extra-pressure on the development process. While traditional authors have not considered the impact of these 15 SSA countries are Benin, Burkina Faso, Central African Republic, Cameroon, Chad, Comoros, Republic of Congo, Côte d?Ivoire, Ethiopia, Gabon, Ghana, Guinea, Kenya, Lesotho, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritania, Mozambique, Namibia, Niger, Nigeria, Rwanda, Senegal, South Africa, Tanzania, Togo, Uganda, Zambia and Zimbabwe. The ?rest of the world? is represented by Armenia, Bangladesh, Bolivia, Brazil, Colombia, Dominican Republic, Egypt, Guatemala, Haiti, Honduras, India, Indonesia, Kazakhstan, Kyrgyz Republic, Moldova, Morocco, Nepal, Nicaragua, Pakistan, Paraguay, Peru, Philippines, Turkey, Uzbekistan, Vietnam and Yemen. changes, we show that taking this into account implies higher economic growth rates than those actually observed or forecasted. - Once the assets index approach is established and tested on international data, the question arose how it performs as compared to the monetary metric. Indeed, if monetary measures remain the reference, then our assets index should share some common properties with them. The second chapter assesses the trends in material poverty in Ghana from the assets perspective using the Core Welfare Indicators Questionnaires Surveys (CWIQ). It then compared these trends with the monetary poverty over roughly the same period. We show that the assets index could be used and yields the same consistent results as using other welfare variable (such as income, consumption or expenditure). Therefore, using two consecutive CWIQ surveys, we find that material poverty in Ghana has decreased roughly by the same magnitude as monetary one, as found in other studies by other authors such as Coulombe and McKay (2007) using Ghanaian GLSS16 consumption data. Thus, this chapter could thus be viewed as providing the proof that the material and the monetary approaches could be equivalent. The second part of our dissertation seeks how to define and measure health and inequality in health. While the definition of health is not obvious, we propose to measure it with child mortality rates. Our main rationale in doing so is that low child mortality generates, ceteris paribus, higher life expectancy17, thus is an adequate measure of a population?s health. This may not be true in areas devastated by wars, famines, and HIV and other pandemics where child mortality could be high (in this case, the best measure should be life expectancy by age groups). Also, the reader should bear in mind that in fact, child mortality could be itself is a good indicator for measuring the (success of the) economic development level of a society as a whole (Sen, 1995), mainly because in developing countries, child mortality is highly correlated to factors linked to the level of development such as access to safe water, sanitation, vaccination coverage, access to health care, etc. - In the third chapter, we focus on measuring overall population?s health. For this, we estimate child mortality in SSA and compare it to the rest of the world. We explore the 16 Ghana Living Standard Surveys. 17 By construction, life expectancy at birth is highly correlated and sensitive to child mortality (it is based on child mortality rates for various cohorts). Lower child mortality rates lead to higher life expectancy and vice versa. determinants of child mortality using mainly a Weibull model and DHS data with socioeconomic variables18 as one of our major covariates. The use of the assets index information is to see how these quintiles behave in a multivariate regression framework of child mortality (i.e. how they affect child mortality). We find, among others, that mother?s education and access to health care and sanitation are one of the strongest predictors for child survival. Controlling for education and other factors, family?s wealth and the area of residency do not really matter for child survival in SSA, contrasting with results found elsewhere. - The fourth and last chapter answers the ultimate goal of this dissertation, that is, the scope of health inequalities in the developing world, particularly in SSA. It uses the factor analysis (FA) method of Chapter 1 to rank household according to their economic gradient status19 and then studies inequalities in various health indicators in relation with these groups. The intention is to analyze inequality rates between rich and poor for various health variables. In this chapter, we concentrate solely on inequality issues in health and health-related infrastructures and services. Mainly, we analyze inequality in access to sanitation infrastructures (water and electricity20) and various health status and access to health indicators (such as child death, child anthropometry, medically assisted delivery and vaccination coverage) using a Gini and Marginal Gini Income Elasticity approach (GIE and MGIE, henceforth) on one hand, and the Concentration Index (CI) approach on the other. Results show that, while almost all countries have made great efforts in improving coverage in, and access to, these indicators, almost all the gains have been captured by the better-offs of the society, especially in SSA. We extend the analysis to compare GIE estimates to those of CI and find consistent results yielding quite similar messages. 18 Quintiles groups derived from an assets index. 19 By grouping usually households in 5 quintiles from poorer to richer ones. 20 On the rationale of using electricity, see footnote 7 above. 3. Results and Policy Implications. As said above, the major goal in conducting this thesis research is to analyze inequality in health status, health care and health-related services using DHS data. To reach our objective, we follow two intermediate steps: - For assets poverty, results show that assets poverty and inequality are decreasing in every region of the world, including Sub-Saharan Africa. This tends to support our hypothesis that, contrary to common beliefs, African households use assets and building ownerships as saving tools and buffer to economic shocks. The first paper also shows however that the demographic transition actually occurring in developing countries could impede on economic growth and trigger a bullet on policies aiming at combating poverty. - Our third paper shows that child mortality is decreasing in all parts the world. However, the 1990s and early 2000s have been a lost decade for the African continent where many countries have witnessed an increase in rates that is mostly attributable among other factors to the economic and financial turmoils of the 1990s and early 2000s and the HIV epidemic. Our hypothesis is that these phenomena have destabilized the organization of the health care system, cut its funding and hampered its performance. High levels of health inequality can also be part of the puzzle. Coming back to the particular case of HIV/AIDS, the reader should observe that it affects more and more the less poor so that it can also lead to a decline in assets inequality (richer people are dying) along with an increase in child mortality and thus explain in great part our paradox. This setback (the rise in mortality over recent periods despite poverty reduction) will make impossible for these countries to reach the millennium development goals, at least for child mortality. The conclusion to this is that African population?s health has been stagnant over the period 1990-2005. Regression analysis reveals no strong correlation between our measure of welfare (assets index) and child mortality. More important are mothers? education and access to health care and sanitation services. - Finally, our inequality estimates show that they are quite high for all indicators considered. For ill-health indicators (child malnutrition and death), rates are excessively concentrated in poor and rural groups. Concerning access to health care services, rich and urban groups tend to be more favoured than poor and urban ones. But the high level of inequality tends to be reducing at the margin over time, as the poor have increasing access. Finally for access to sanitation services, results show that while the majority of countries have made substantial efforts to increase coverage on the first two periods, the rich and urban classes have benefited more and inequality (which is at high levels) tends to rise at the margin over time, especially for the poor. More preoccupying is the fact that rates are falling between 1995-2000 and 2000-2005, probably because of the privatization of these services and the new costs they impose on households. Overall, inequality in all variables considered is more pronounced in SSA than the rest of the world (expect for death and malnutrition). The sub-continent is still disadvantaged in terms of access to services or ill-health. Where to go from here? In the African sub-continent, we have the following picture: a decreasing (material) poverty and inequality but coupled with a stagnant child mortality situation, a stagnant or increasing malnutrition. This is mostly due to high levels of, and an increasing inequality at the margin in access to sanitation and electricity services coupled with a decreasing access to these services. Thus, despite the fact that we observe a decreasing inequality at the margin in access to health care (even though the average level of inequality is still high) the missing link in health-related services coupled with an overall high inequality in these two types of services hugely impact child health and survival. Therefore, as access to health care services and health-related sanitation services is essential to child survival, our findings call for vigorous policies to promote access of the poor groups and rural areas to these services. African Governments should continue to favour access of the poor to health care and reverse the inequality trends in access to water, sanitation and electricity. This is vital for the health of the population and for the development of Africa. Funding can come from various sources: the Government Budget, International Assistance but also from households themselves (since the first part of our thesis has demonstrated that they are getting richer (and various surveys show that they are willing to pay for quality health care), an adequate fees policy could benefit to the health care system). Measures should be put in place to strengthen the performance of the health system and to mitigate the negative effects of macroeconomic imbalances, economic crises and HIV/AIDS. Only on these conditions the Sub-Continent could hope to eradicate poverty and promote health for all. 4. Contribution of this Thesis. This thesis seeks to analyze empirically the inequality in health and access to health in SSA and how this region compared to the rest of the world. To do so, it develops a new method to characterize poor households and to analyze assets-based poverty, when the monetary measure is unavailable. Such a method is indeed necessary as almost all developing countries have collected many surveys that lack the consumption or income information. Once a poverty measure and a correct measure of health have been found, and their core determinants clearly established, we then proceed to the health inequality analysis, along with its determinants, using two methodologies: the traditional CI and the more recent GIE approaches. These approaches have been the mostly used to explore the inequality in health and access to health these last years. Though already studied in the literature, and sometimes applied on DHS or some groups of DHS datasets, our dissertation differs in its purpose and scope and its large scale. No paper to our knowledge used the totally to-date freely available DHS datasets to study poverty and inequality topics and provide basic statistics. Our main contribution is to shed a new light on the welfare-inequality-health nexus in Africa, how it evolves over time and how it compares to other regions around the world, using all available information. It also put numbers on various important socioeconomic indicators such as poverty, inequality, child health and mortality, access to health-related infrastructures, etc., for developing countries, especially African ones. As we sometimes lack these important information, this thesis proves finally to be a very useful exercise. ; Cette thèse part d'un postulat simple : « l'amélioration du niveau de vie s'accompagne de l'amélioration de l'état de santé générale d'une population » et teste sa validité dans le contexte de l'Afrique au Sud du Sahara (ASS). Si cette hypothèse se vérifie en général dans le contexte de l'ASS en ce qui concerne le niveau (plus le pays est riche, plus sa population est en bonne santé), il l'est moins en ce qui concerne les dynamiques, du moins à court et moyen terme. Notamment, les pays qui connaissent une amélioration tendancielle de bien-être matériel ne connaissent pas forcément une amélioration de la santé de leurs populations. Ceci constitue un paradoxe qui viendrait invalider notre postulat. En écartant tout effet de retard ou de rattrapage qui pourrait l'expliquer car nous travaillons sur une période de 15 ans réparties en 3 sous-périodes (1990-1995, 1995-2000 et 2000-2005), nous expliquons ce paradoxe, toutes choses égales par ailleurs, par deux canaux principaux qui peuvent interagir : - la performance du système de santé et - l'inégalité en santé. Si le premier est plus évident mais aussi plus difficile à prouver empiriquement du fait du manque de données sur des séries longues, ou du fait que ces données sont trop agrégées et éparses, le second canal est testable avec des bases de données adéquates qui, elles, sont disponibles au niveau microéconomique (ménages). Les bases de données que nous avons privilégiées sont les Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS) du fait de leur comparabilité dans l'espace et le temps (mêmes noms de variables standardisées, même méthodologie d'enquête, mêmes modules, etc.). Ces atouts sont d'autant plus importants que les comparaisons de pauvreté et de bien-être basées sur les enquêtes de revenus ou de consommation butent sur de sérieux problèmes à savoir la comparabilité de ces enquêtes (méthodologies différentes, périodes de rappel différents, prix souvent non collectés de la même manière, etc.). Pour montrer ces effets de l'inégalité de santé sur les niveaux et les tendances de la santé des populations et la pauvreté et le bien-être, nous avons axé notre recherche autour de 3 axes principaux : 1- Comment mesurer le niveau de richesse et donc le bien-être des ménages en l'absence d'information sur la consommation et le revenu ? Les chapitres 1 et 2 de notre thèse se penchent sur cette question. Nous avons privilégié, à l'instar de plus en plus d'économistes, l'utilisation des biens des ménages et les méthodes de l'analyse factorielle et d'analyse en composantes principales pour construire un indice de richesse. Cet indice de richesse est pris comme un substitut du revenu ou de la consommation et sert donc de proxy pour la mesure du bien-être. Bien qu'il comporte quelques lacunes (notamment le fait qu'il ne concerne que les biens matériels et durables du ménage alors que la consommation ou le revenu sont des concepts plus globaux de bien-être, il ne prend pas en compte les préférences des ménages, il ne comporte aucune notion de valeur car le prix n'est pas pris en compte, de telle façon qu'une petite télévision en noir blanc vieille de vingt ans est mise au même niveau qu'un grand écran plasma flambant neuf, etc.), il n'en demeure pas moins que d'un côté, avec les EDS, il n'y a pas moyen de faire autrement en l'état actuel des choses, mais aussi et surtout parce que ces données permettent d'éviter les problèmes évoqués plus haut, notamment celui de la comparabilité des données pour faire de la comparaison spatiale et inter-temporelle des données en matière de pauvreté. Dans le premier chapitre, en nous basant sur cet indice et une ligne de pauvreté définie a priori à 60% pour la première observation dans notre échantillon (Benin, 1996), et en utilisant les données EDS et une analyse en composantes principales (ACP), nous avons pu mesurer la tendance de la pauvreté dite « matérielle » (en opposition à la pauvreté monétaire, basée sur la métrique monétaire). Cette méthode qui est privilégiée par des auteurs comme Sahn et Stifel est d'autant plus intéressante qu'elle donne non seulement les tendances de la pauvreté dans chaque pays, mais elle permet aussi une classification naturelle de ces pays par ordre de grandeur de pauvreté. Cependant, dans la mesure où les biens des ménages et la dépenses de consommation sont disponibles, l'analyste devrait estimer les deux types de pauvreté (matérielle via l'indice de richesse et monétaire via le revenu ou la consommation) car les études montrent souvent que les biens matériels et la consommation ou le revenu ne sont pas très bien corrélés, et donc le choix de l'indicateur de bien-être est crucial en termes de politiques économique et de santé. En effet, si l'indicateur sous-estime le vrai niveau de pauvreté ou d'inégalité (ou les surestime), les dépenses publiques qui en résultent peuvent être plus ou moins surévaluées, de même que les réponses apportées se révéler inadéquates. Donc dans la mesure du possible, il conviendrait de se pencher sur la question du choix de l'indicateur. Les résultats de notre méthodologie montrent que l'ASS reste la région la plus pauvre du monde en termes de possession d'actifs. La région orientale de l'ASS est la plus pauvre au monde (75%) suivie de l'Asie du Sud (64%), le Sud de l'ASS (61%), l'Afrique Centrale (57%), l'Afrique de l'Ouest (55%), l'Asie de l'Ouest (40%), l'Asie du Sud-Est (19%), l'Amérique Latine (18%), les Caraïbes (17%), l'Afrique du Nord (6%), l'Asie Centrale (2%) et l'Europe de l'Est (1%). Notre analyse nous montre que la pauvreté baisse dans l'ensemble des pays Africains au Sud du Sahara (sauf la Zambie), à l'instar des autres pays du monde dans l'échantillon. En effet, en considérant les trends, nous voyons que la moyenne de l'ASS passe de 63% de pauvreté matérielle entre 1990-1995 à 62% en 1995-2000 et 58% entre 2000 et 2005. La baisse est modeste et lente mais non négligeable et surtout, elle est en accélération sur les 2 dernières périodes. Mais elle demeure toutefois beaucoup plus marquée dans le reste du monde. Concomitamment à la baisse de la pauvreté, nous observons aussi une baisse de l'inégalité. Nous terminons ce chapitre par une réflexion sur l'effet de la transition démographique sur la croissance économique et la pauvreté en ASS et dans les autres pays en développement. En effet, la chute de la fertilité et de la mortalité couplées à un exode rural font que le nombre de famille se démultiplie du fait de la transition vers des tailles plus réduites. Ceci impose plus de contraintes (et donc peut avoir un impact négatif) sur la croissance économique et risque de sous-estimer le niveau réel de pauvreté. Il convient, une fois que la pauvreté matérielle et ses tendances ont été bien calculées avec les biens durables (et la transition économique prise si possible en compte), de tester la validité de cette méthode en la confrontant avec les résultats issus de l'analyse monétaire de la pauvreté. Les EDS ne comportant pas données d'information sur la consommation, nous nous sommes tournés vers une autre source de données. Dans le chapitre 2, nous avons testé la robustesse de notre méthode dans le cas particulier du Ghana, en utilisant les enquêtes du Questionnaire Unifié sur les Indicateurs de Base de Bienêtre (QUIBB), et en confrontant les résultats issus de la méthode ACP avec ceux issus de la méthode traditionnelle monétaire et trouvons grosso modo les mêmes résultats (10% de baisse avec la méthode monétaire traditionnelle et 7% avec notre méthode sur la période 1997- 2003). Ceci valide donc le fait que la méthode que nous proposons (à savoir, mesurer le bienêtre et la pauvreté par les biens durables des ménages) est tout aussi valide que la méthode plus traditionnelle utilisant des métriques monétaires. Une analyse fine dans le cas du Ghana montre que la baisse de la pauvreté est due à une croissance économique particulièrement pro-pauvre mais aussi à des dynamiques intra et intersectorielles (réallocation des gens des secteurs moins productifs vers ceux plus productifs) et aussi une forte migration des campagnes vers les villes. Nos simulations montrent que les migrants ruraux ont aussi bénéficié de cette croissance dans les villes où ils trouvent plus d'opportunités. 2- Une fois établie que la pauvreté est en recul en ASS, nous avons voulu mesurer la tendance de la santé de sa population (approximée par les taux de mortalité infantile et infanto-juvénile). Nous discutons dans le chapitre 3 de trois méthodes pour estimer et comparer les taux de mortalité des enfants : - la méthode des cohortes fictives (sur laquelle l'équipe de l'EDS se base pour estimer les taux « officiels » de mortalité), - la méthode non paramétrique (Kaplan et Meier) que privilégient un certain nombre d'économistes et - la méthode paramétrique (Weibull) de plus en plus utilisée pour sa souplesse et sa robustesse. Les deux premières méthodes ont tendance à sous-estimer le vrai niveau de mortalité et de ce fait nous avons privilégié le Weibull. De plus, avec cette dernière, nous pouvons évaluer l'effet de chaque variable spécifique (comme l'éducation ou l'accès à l'eau) sur le niveau de mortalité. Une étude des déterminants de cette mortalité montre qu'outre l'effet attendu de l'éducation des mères, l'accès aux infrastructures de santé (soins médicaux et surtout prénataux durant et lors de l'accouchement) et sanitaires (accès aux toilettes et dans une moindre mesure à l'eau potable) en sont les principaux facteurs. L'effet de richesse joue peu en ASS (mais pas dans le reste du monde), une fois que nous contrôlons pour le lieu de résidence (urbain) et le niveau d'éducation. Ce résultat nous surprend quelque peu, même s'il a été trouvé dans d'autres études. Ensuite, nous avons calculé la mortalité prédite des enfants. De toutes les régions du monde, l'ASS a le niveau de mortalité le plus élevé (par exemple en moyenne 107 décès pour la mortalité infantile contre 51 pour le reste du monde, soit plus du double). Ce résultat était toutefois attendu. Par contre nous avons été quelque peu surpris en ce qui concerne les tendances. Le constat est que sur les 15 ans, la mortalité des enfants a très peu ou pas du tout baissé dans le sous-continent africain (et est même en augmentation dans certains pays, alors qu'ils enregistrent une baisse de la pauvreté matérielle sur la même période). En moyenne, considérant les enfants de moins d'un an, les taux sont passés de 95%o à 89.5%o pour remonter à 91.5%o pour les 3 périodes 1990-1195, 1995-2000 et 2000-2005. Ainsi sur 15 ans, la mortalité infantile n'a baissé que de 3 points et demie en moyenne et surtout, elle remonte sur la période 1995-2005. Un examen des taux de malnutrition des enfants confirme ces tendances. On pourrait dire que ces résultats sont plutôt encourageants et normaux si on fait une analyse d'ensemble du sous-continent. En effet pour l'ensemble de l'ASS, cette légère baisse semble en conformité avec la baisse de 5 points des taux de pauvreté matérielle (63% en 1990-1995 à 58% en 2000-2005). Mais l'ordre de grandeur est faible en termes de magnitude, et surtout si compare au reste du monde où on observe une baisse de la mortalité beaucoup plus conséquente. Mais c'est l'arbre qui cache la forêt. Une analyse plus fine par pays montre en effet une situation plus contrastée. Notre postulat de départ nous dit que sur une période suffisamment longue, une amélioration de bien-être s'accompagne d'une amélioration de la santé. Or on constate que certains pays qui connaissent une baisse de la pauvreté matérielle connaissent également une recrudescence de la mortalité des enfants. Pour une même année, ce résultat peut être normal, traduisant un simple décalage pour que l'amélioration de bien-être se traduise par un meilleur état de santé de la population. Mais à moyen terme (période de 5 ans), nous observons la même absence d'effet. Nous sommes donc face à un paradoxe qu'il nous faut comprendre et tenter d'expliquer. Une des pistes pour comprendre ces résultats est d'analyser la performance des systèmes de santé en Afrique. Les facteurs qui expliquent notamment cette performance sont : des facteurs « classiques » comme la performance économique des périodes passées, les montants et l'allocation des dépenses de santé, l'organisation des systèmes de santé, la baisse de la fourniture de services de soins de santé (vaccination, assistance à la naissance, soins prénataux, soins curatifs, .), la malnutrition, le SIDA, les guerres, la fuite des cerveaux notamment du personnel médical, etc., à côté de facteurs plus « subtils » ou ténus car moins saisissables comme les crises financières des années 1990s qui ont plombé certaines des économies de la sous-région, la qualité des soins, la corruption et les dessous-de-table, l'instabilité de la croissance économique (même si elle est positive), etc. La seconde voie que nous examinons pour expliquer le manque de résultat en santé dans certains pays concerne l'inégalité en santé et ceci fait l'objet de notre dernier chapitre. 3- Expliquer l'absence de lien entre santé et pauvreté dans certains pays de l'ASS : l'effet de l'inégalité en santé. Dans le chapitre 4, nous émettons l'hypothèse que le fort niveau d'inégalité dans l'accès aux services de santé et d'assainissement couplé à la faible performance du système de santé (avec en toile de fond l'impact du Sida) peuvent servir à expliquer en partie notre paradoxe. Nous considérons deux types de services : - soins de santé (vaccination, assistance médicale à la naissance et traitement médical de la diarrhée) et - hygiène et assainissement (accès à l'eau potable et à l'électricité, accès aux toilettes propres). Le choix de ces services est motivé par le fait que le modèle Weibull dans le chapitre 3 nous montre que toutes choses égales par ailleurs, ils sont cruciaux pour la survie des enfants, en particulier en Afrique. Les niveaux d'accès montrent une baisse tendancielle des taux pour les services de santé (surtout pour la vaccination) et une légère augmentation de l'accès à l'électricité et dans une moindre mesure à l'eau potable. L'accès aux toilettes propres demeure un luxe réservé à une petite fraction de la population. Pour les calculs d'inégalité, nous considérons deux indicateurs: - l'indice de concentration (pour mesurer le niveau moyen d'inégalité) - et l'élasticité-revenu du Gini (inégalité « à la marge » quand le revenu d'un individu ou d'un groupe augmente d'un point de pourcentage). Globalement, les pays d'ASS ont un niveau d'inégalité beaucoup plus élevé comme on s'y attendait par rapport au reste du monde. Pour les tendances, nous remarquons que l'inégalité marginale s'accroît pour les services d'assainissement (eau, toilette et électricité), mais qu'elle diminue pour les soins de santé. En ce qui concerne l'inégalité moyenne, elle indique une disproportion dans l'accès des classes riches par rapport à celles pauvres. Même si les groupes pauvres « rattrapent » ceux riches dans la provision de certains services, cela se fait de façon trop lente. De fait, le haut niveau d'inégalité couplé à une recrudescence de cette inégalité à la marge pour certains services tendent à annihiler les effets positifs de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté et maintiendraient la mortalité, la malnutrition et la morbidité des enfants en Afrique à des niveaux relativement élevés et plus particulièrement concentrées dans les groupes les plus pauvres. Tout ceci appelle à des politiques économiques, sociales et sanitaires pour renverser fortement les tendances de la mortalité des enfants. En particulier, nos résultats suggèrent qu'il faudrait que les pays Africains puissent entre autres : - accroître les services de soins de santé, notamment les soins préventifs comme les services essentiels à la santé de l'enfant dès sa naissance (vaccination, services prénataux et assistance à la naissance), les soins curatifs et les campagnes de sensibilisation. - renverser la tendance baissière dans la provision des services sanitaires (eau, électricité, environnement et assainissement, prise en charge des déchets, etc.). - améliorer la nutrition et l'environnement immédiat de ces enfants et les comportements des ménages (espacement des naissances, éducation des mères en matière de santé, etc.). - plus généralement comme le montrent d'autres études, il faudrait aussi améliorer la performance globale de leur système de santé en empêchant la fuite des cerveaux, en allouant un budget suffisant à la santé, en organisant mieux les différents organes, de même que les ciblages des politiques de santé, en empêchant la corruption, en améliorant la qualité (accueil, propreté des centres de soins, etc.), en équipant les centres en médicaments, vaccins, moyens de transport et de communication, etc. Intégrer si possible les systèmes plus traditionnels de soins (comme les matrones et les guérisseurs) et le secteur privé, de même qu'une meilleure organisation du système pharmaceutique. Ces politiques constituent un tout et doivent être mise en oeuvre rapidement, ou renforcées le cas échéant. A cette seule condition les pays Africains pourraient espérer rattraper leur retard dans les Objectifs du Millénaire.
2006/2007 ; Inventario dei luoghi di culto della zona falisco-capenate. Sunto. La raccolta delle fonti relative alla vita religiosa della zona falisco-capenate è stata finalizzata, in primo luogo, all'individuazione di luoghi di culto sicuramente identificabili come tali. Dove questo non fosse stato possibile, soprattutto in presenza di documenti epigrafici isolati e di provenienza non sempre determinabile, si è comunque registrata la presenza del culto. Attraverso la documentazione raccolta si intende cercare di delineare una storia dei culti dell'area considerata, a partire dalle prime attestazioni fino all'età imperiale. La zona presa in esame, inserita nella Regio VII Etruria nel quadro dell'organizzazione territoriale dell'Italia augustea, è compresa entro i confini naturali del lago di Bracciano e del lago di Vico a ovest, del corso del Tevere a est, mentre i limiti settentrionale e meridionale possono essere segnati, rispettivamente, dai rilievi dei Monti Cimini e dei Monti Sabatini. I centri esaminati sono quelli di Lucus Feroniae, Capena, Falerii Veteres, Falerii Novi, Narce, Sutri e Nepi. La comunità capenate occupava la parte orientale del territorio, un'area pianeggiante, dominata a nord dal massiccio del monte Soratte, e delimitata a est dall'ansa del Tevere. Il suo fulcro era costituito dall'abitato di Capena, l'odierno colle della Civitucola, cui facevano capo una serie di piccoli insediamenti, ancora poco indagati, dislocati in posizione strategica sul Tevere, o in corrispondenza di assi stradali di collegamento al fiume. Il principale di essi risulta essere localizzabile nel sito della moderna Nazzano, occupato stabilmente a partire dall'VIII sec. a.C., e posto in corrispondenza dell'abitato sabino di Campo del Pozzo, sull'altra sponda del Tevere. Il comparto falisco si articola, invece, attraverso una paesaggio di aspre colline tufacee, incentrato attorno al bacino idrografico del torrente Treia, affluente del Tevere, che percorre il territorio in direzione longitudinale. Lungo il corso del fiume si svilupparono i due più antichi e importanti centri falisci di Falerii Veteres e Narce, un sito nel quale la più recente tradizione di studi tende a riconoscere, sempre più convincentemente, la Fescennium nota dalle fonti, l'altro abitato falisco, oltre a Falerii, di cui sia tramandato il nome; lungo affluenti del Treia sono ubicate Nepi e Falerii Novi. Pur nella specificità culturale progressivamente assunta da Falisci e Capenati, la collocazione geografica del territorio da essi occupato lo rende naturalmente permeabile a influenze etrusche e sabine, rilevabili attraverso la documentazione archeologica, e rintracciabili in alcune notizie delle fonti antiche, rivalutate dalla più recente tradizione di studi. Una posizione differente era, invece, maturata dopo le prime indagini condotte nella regione, tra la fine dell''800 e l'inizio del '900, che avevano portato a enfatizzare i caratteri culturali specifici delle popolazioni locali, sottolineando la sostanziale autonomia di queste rispetto agli Etruschi, soprattutto sulla base delle strette analogie tra la lingua falisca e la latina. Tale percezione fu dominante fino alla seconda metà degli anni '60 del '900, quando la pubblicazione dei primi dati sulle necropoli veienti mise in luce gli stretti rapporti con le aree falisca e capenate, tra l'VIII e il VII sec. a.C. Gli studi sul popolamento dell'Etruria protostorica condotti a partire dagli anni '80 del '900 hanno sempre più focalizzato l'attenzione su un coinvolgimento di Veio nel popolamento dell'area compresa tra i Monti Cimini e Sabatini e il Tevere nella prima età del Ferro, trovando conferma anche dalle recenti analisi dei corredi delle principali necropoli falische, che hanno evidenziato, nell'VIII e all'inizio del VII sec. a.C., importanti parallelismi con usi funerari veienti, ma anche aspetti specifici della cultura locale. Il corpus di iscrizioni etrusche proveniente dalle necropoli di Narce dimostra, per tutto il VII e VI sec. a.C., la continuità stanziale di etruscofoni, che utilizzano un sistema scrittorio di tipo meridionale, riconducibile a Veio, di cui Narce sembra costituire un avamposto in territorio falisco. Già dall'inizio del VII sec. a.C., tuttavia, si fanno evidenti i segni di una più specifica caratterizzazione culturale delle aree falisca e capenate, anche attraverso la diffusione di un idioma falisco, affine a quello latino, documentato epigraficamente per il VII e VI sec. a.C. soprattutto a Falerii Veteres. Un ulteriore elemento di contatto culturale col mondo latino è rappresentato, in questo centro, dal rituale funerario delle inumazioni infantili in area di abitato. Tale uso, che trova numerosi confronti nel Latium vetus, mentre risulta estraneo all'Etruria, è documentato a Civita Castellana, in località lo Scasato, da due sepolture di bambini, databili tra la fine dell'VIII e la prima metà del VII sec. a.C. A Capena sono state rilevate, a partire dal VII sec. a.C., notevoli influenze dall'area sabina, soprattutto attraverso la documentazione archeologica fornita dalle necropoli, mentre, da un punto di vista linguistico, un influsso del versante orientale del Tevere è stato colto, in particolare, attraverso un'analisi del nucleo più nutrito delle iscrizioni epicorie, che risale al IV-III sec. a.C. La ricettività nei confronti degli apporti delle popolazioni limitrofe e la capacità di elaborazioni originali, attestate archeologicamente sin dalle fasi più antiche della storia dei popoli falisco e capenate, possono offrire un supporto documentario alla percezione che già gli scrittori antichi avevano dell'ethnos falisco, trovando riscontro, in particolare, nelle tradizioni che definivano i Falisci come Etruschi, oppure come ethnos particolare, caratterizzato da una propria specificità anche linguistica, un dato, quest'ultimo, che tradisce il ricordo di contatti col mondo latino. Un terzo filone antiquario, che si intreccia a quello dell'origine etrusca, rivendica ai Falisci un'ascendenza ellenica, e più propriamente, argiva, e sembra, invece, frutto di un'elaborazione erudita maturata in un momento successivo. La notizia dell'origine argiva risale, per tradizione indiretta, alle Origines di Catone, e si collega a quella della fondazione di Falerii da parte dell'eroe Halesus, figlio di Agamennone, che avrebbe abbandonato la casa paterna dopo l'uccisione del padre. Ovidio e Dionigi di Alicarnasso attribuiscono all'eroe greco l'istituzione del culto di Giunone a Falerii, il cui originario carattere argivo sarebbe conservato nel rito celebrato in occasione della festa annuale per la dea. L'importanza accordata al culto di Giunone nell'ambito di tale tradizione ha portato a ipotizzare che questa possa essersi sviluppata proprio a partire dal dato religioso della presenza a Falerii di una divinità assimilabile alla Hera di Argo. Dall'esame linguistico del nome del fondatore, il quale non ha combattuto a Troia e non ha avuto alcun ruolo nel mondo ellenico, si è concluso che dovesse trattarsi di un eroe locale, e che la formazione dell'eponimo sia precedente alla metà del IV sec. a.C., quando è documentata l'affermazione del rotacismo in ambiente falisco. L'elaborazione della leggenda di Halesus deve essere collocata, dunque, in un momento precedente a questa data, che, si è pensato, possa coincidere con la presenza a Falerii di maestranze elleniche o ellenizzate, attive nel campo della ceramografia e della coroplastica, a partire dalla fine del V sec. a.C. Questa tradizione si collega a quella sull'origine etrusca attraverso la notizia di Servio, secondo cui Halesus sarebbe il progenitore del re di Veio Morrius. Il ricordo di una discendenza dalla città etrusca è comune anche a Capena, dove, secondo una notizia di Catone, riportata da Servio, i luci Capeni erano stati fondati da giovani veienti, inviati da un re Properzio, nel cui nome, peraltro, è stata ravvisata un'origine non etrusca, ma italico-orientale. A livello storico, l'accostamento tra Veio, Falisci e Capenati sarà documentato dalle fonti attraverso la costante presenza dei due popoli, al fianco della città etrusca, nel corso degli scontri con Roma tra la seconda metà del V e l'inizio del IV sec. a.C. Di tale complesso sistema di influenze partecipa anche la sfera religiosa dell'area in esame. È interessante notare, a questo proposito, che la massima divinità maschile del pantheon falisco-capenate, il dio del Monte Soratte, Soranus Apollo, costituisca l'esatto corrispettivo dell'etrusco Śuri, come da tempo dimostrato da Giovanni Colonna. La particolarità del culto del Soratte, tuttavia, è determinata dalla cerimonia annua degli Hirpi Sorani, che camminavano indenni sui carboni ardenti e il cui nome, nel racconto eziologico sull'origine del rito, tramandato da Servio, è spiegato in relazione a hirpus, il termine sabino per indicare il lupo, in perfetta coerenza col carattere "di frontiera" di questo territorio. Di origine sabina è la divinità venerata nell'unico grande santuario noto nell'agro capenate, il Lucus Feroniae. La diffusione del culto a partire dalla Sabina, già sostenuta da Varrone, è largamente accolta dalla critica recente, sia sulla base dell'analisi linguistica del nome della dea, sia per la presenza, in Sabina, dei centri principali del culto (Trebula Mutuesca, Amiternum), da cui questo si irradia, oltre che presso Capena, in Umbria e in area volsca. Le attestazioni di Feronia in altre zone, come la Sardegna, il territorio lunense, Aquileia, Pesaro sono generalmente da collegare con episodi di colonizzazione romana. Il carattere esplicitamente emporico del Lucus Feroniae, affermato da Dionigi di Alicarnasso e Livio, che lo descrivono come un luogo di mercato frequentato da Sabini, Etruschi e Romani già dall'epoca di Tullo Ostilio, rende perfettamente conto della varietà di frequentazioni e di influenze, che caratterizzano il santuario almeno dall'età arcaica. Pur in assenza di documentazione archeologica relativa alle fasi più antiche, sembra del tutto affidabile la notizia della vitalità del culto capenate già in età regia. Feronia, infatti, a Terracina, risulta associata a Iuppiter Anxur, divinità eponima della città volsca, il che sembra far risalire l'introduzione del suo culto all'inizio della presenza volsca nella Pianura Pontina, cioè ai primi decenni del V sec. a.C., fornendo, inoltre, un possibile indizio di una provenienza settentrionale, da area sabina, dell'ethnos volsco. È ipotizzabile, dunque, che la dea fosse venerata nel santuario tiberino, prospiciente la Sabina, ben avanti il suo arrivo nel Lazio tirrenico. Al di là della semplice frequentazione del luogo di culto e del mercato, un ruolo di primo piano rivestito dalla componente sabina presso il Lucus Feroniae, in epoca arcaica, sembra suggerito dall'episodio del rapimento dei mercanti romani, riferito da Dionigi di Alicarnasso. I rapitori sabini compiono una ritorsione nei confronti dei Romani, che avevano trattenuto alcuni di loro presso l'Asylum, tra il Capitolium e l'Arx, il che fa pensare che i Sabini esercitassero una sorta di protettorato sul santuario tiberino, e avessero, su di esso, una capacità di controllo analoga a quella che i Romani avevano sull'Asylum romuleo. La vocazione emporica del Lucus Feroniae è naturalmente legata alla sua collocazione topografica, nel punto in cui i percorsi sabini di transumanza a breve raggio attraversano il Tevere, tra i due grandi centri sabini di Poggio Sommavilla e Colle del Forno, per dirigersi verso la costa meridionale dell'Etruria. La dislocazione presso il punto di arrivo dei principali tratturi dell'area appenninica, popolata da genti sabelliche, è, peraltro, una caratteristica comune ai più antichi luoghi di culto di Feronia, come Trebula Mutuesca e Terracina, che condividono col Lucus Feroniae capenate anche la collocazione all'estremità di un territorio etnicamente omogeneo. È stato osservato come, in questi santuari, l'attività emporica marittima si intrecciasse con quella legata allo scambio del bestiame, e, nell'ottica di un'apertura verso l'economia pastorale dei Sardi, è stata inquadrata la fondazione romana, nel 386 a.C., di una Pheronia polis in Sardegna, presso Posada. Da questa località proviene, inoltre, una statuetta bronzea, databile tra la fine del V e i primi decenni del IV sec. a.C., raffigurante un Ercole di tipo italico, divinità di cui è noto il legame con la sfera dello scambio, anche in rapporto agli armenti. L'epoca dell'apoikia sarda ha portato a ipotizzare un collegamento col Lucus Feroniae capenate, dato che già tra il 389 e il 387 a.C. nel territorio di Capena erano stanziati coloni romani, misti a disertori Veienti, Capenati e Falisci. La filiazione del culto sardo da quello tiberino sembra, inoltre, perfettamente compatibile con le pur scarne attestazioni relative a una presenza di Ercole nel santuario capenate. A questo proposito è interessante notare che su una Heraklesschale, ancora sostanzialmente inedita, proveniente dalla stipe del santuario, il dio è rappresentato con la leonté e la clava nella mano sinistra, e lo scyphus di legno nella mano destra. Questi due ultimi attributi di Ercole erano conservati nel sacello presso l'Ara Maxima del Foro Boario, a Roma, e lo scyphus, usato dal pretore urbano per libare nel corso del sacrificio annuale presso l'ara, compare anche nella statua di culto di Alba Fucens, nella quale, per vari motivi, si è proposto di riconoscere una replica del simulacro del santuario del Foro Boario. Il richiamo iconografico a questi elementi, in un santuario-mercato ubicato lungo percorsi di transumanza, come era il Lucus Feroniae, non sembra casuale, ma potrebbe, in un certo senso, evocare il culto dell'Ara Maxima, e, in particolare, un aspetto fondamentale di esso, rappresentato dal collegamento con le Salinae ai piedi dell'Aventino. Queste, ubicate presso la porta Trigemina, e dunque prossime all'Ara Maxima, erano il luogo di deposito del sale proveniente dalle saline ostiensi, e destinato alla Sabina, e, in generale, alle popolazioni dell'interno dell'Italia centrale, dedite a un'economia pastorale. L'Ercole del Foro Boario, che tutelava le attività economiche collegate allo scambio del bestiame, sovrintendeva anche all'approvvigionamento del sale, e in questo senso va spiegato anche l'epiteto di Salarius, attestato per il dio ad Alba Fucens, dove, come è stato visto, il santuario di Ercole aveva la funzione di forum pecuarium. La dislocazione di santuari-mercati lungo i tratturi garantiva, dunque, ai pastori, dietro necessario compenso, la possibilità di rifornirsi di sale, e lo stesso doveva verificarsi presso il Lucus Feroniae. Questo sembra confermato dal fatto che, come è stato di recente dimostrato, la via lungo cui sorge il santuario, l'attuale strada provinciale Tiberina, vada, in realtà, identificata con la via Campana in agro falisco, menzionata da Vitruvio, in relazione a una fonte letale per uccelli e piccoli rettili. Il nome della via va spiegato, infatti, in relazione al punto di arrivo, costituito dal Campus Salinarum alla foce del Tevere, dove erano le saline. Nel comparto falisco, l'analisi della documentazione relativa ai luoghi di culto ha evidenziato una più marcata influenza di Veio rispetto all'area capenate. Questa risulta particolarmente rilevante in un centro come Narce, segnato, sin dall'inizio della sua storia, da una netta impronta veiente, e il cui declino coinciderà con gli anni della conquista della città etrusca. Per limitarci alla sfera del sacro, già da un primo esame dei materiali rinvenuti nel santuario suburbano di Monte Li Santi-Le Rote, di cui si attende la pubblicazione integrale, è stata segnalata, dall'inizio del V sec. a.C., epoca in cui comincia la frequentazione dell'area sacra, la presenza di prototipi veienti, che sono all'origine di una produzione locale di piccole terrecotte figurate. A un modello veiente sono riconducibili le cisterne a cielo aperto, che affiancavano l'edificio templare in almeno due dei principali santuari di Falerii Veteres, quello di Vignale e quello dello Scasato I, da identificare entrambi come sedi di un culto di Apollo. Più problematico risulta, invece, l'accostamento ad esse degli apprestamenti idrici rinvenuti presso un'area sacra urbana, recentemente individuata presso la moderna via Gramsci, nella parte meridionale del pianoro di Civita Castellana, e solo da una vecchia notizia d'archivio della Soprintendenza sappiamo di un'analoga cisterna rinvenuta presso Corchiano all'inizio del '900. Nei casi meglio documentati di Vignale e dello Scasato, tali impianti idrici risultano coevi alla fase più antica del santuario, e rispondono a uno schema che, a Veio, ricorre presso il santuario di Apollo al Portonaccio, presso il tempio a oikos di Piazza d'Armi, nel santuario di Menerva presso Porta Caere, e nel santuario in località Casale Pian Roseto. Non è facile determinare l'esatto valore da attribuire, di volta in volta, a tali cisterne, ma l'enfasi topografica ad esse accordata nell'ambito dei santuari non pare permetta di prescindere da un collegamento con pratiche rituali. Per gli impianti di Falerii si è pensato a un collegamento col santuario del Portonaccio, anche sulla base della corrispondenza cultuale incentrata sulla figura di Apollo, e la piscina è stata spiegata, dunque, in relazione a rituali di purificazione, legati a un culto oracolare. Dopo la sconfitta di Veio Falerii si trovò non solo a tener testa a Roma sul piano militare, ma dovette dimostrarsi non inferiore anche per prestigio e capacità autorappresentativa, essendo l'altro grande centro della basse valle del Tevere. Questo aspetto è stato colto, in particolare, sulla base della decorazione templare della città falisca, che conosce, intorno al secondo-terzo decennio del IV sec. a.C., un rinnovamento generalizzato, dovuto alla nascita di un'importante scuola coroplastica, la cui attività si riconosce anche nel frammento isolato di rilievo fittile rappresentante una Nike, da Fabrica di Roma. Una diversa reazione alla presa di Veio è attestata per l'altro importante centro falisco, quello di Narce, anche attraverso la documentazione fornita dal santuario di Monte Li Santi-Le Rote. Il luogo di culto continua a essere frequentato anche dopo la crisi dell'insediamento urbano, riscontrata attraverso una consistente contrazione delle necropoli a partire dal IV sec. a.C., ma nella prima metà del III sec. a.C. è attestata una contrazione del culto in vari settori del santuario, contestualmente all'introduzione di nuove categorie di ex-voto, quali i votivi anatomici, i bambini in fasce, le terrecotte raffiguranti animali. Questi mutamenti sono stati messi in relazione con la vittoria romana sui Falisci nel 293 a.C., mentre un secondo momento di contrazione del culto sembra coincidere con la definitiva conquista romana del 241 a.C. Dall'inizio del III sec. a.C. anche nei depositi di Falerii vengono introdotti nuovi tipi di votivi, cui si è fatto cenno precedentemente, e, come anche nel santuario di Monte Li Santi-Le Rote, si registra la presenza di monetazione di zecca urbana, che entra a far parte delle offerte. Tale dato diventa ancora più eloquente, se si considera l'assenza di monetazione locale nei contesti di epoca preromana, che sembra tradire l'indifferenza delle popolazioni falische verso tale tipo di offerta. È evidente, dunque, anche per Falerii, un'influenza del mercato romano dopo gli eventi bellici che segnarono la vittoria di Spurio Carvilio sui Falisci. La città, tuttavia, sembra fronteggiare la crisi, tanto da non mettere in pericolo le sue istituzioni, come dimostrano le dediche falische poste, nel Santuario dei Sassi Caduti, a Mercurio, dagli efiles, l'unica carica attestata per la città. Del resto, anche con la costruzione del nuovo centro di Falerii Novi, la documentazione relativa alla sfera religiosa attesta la conservazione, a livello pubblico, della lingua e della grafia falisca, tramite la dedica a Menerva posta dal pretore della città, nella seconda metà del III sec. a.C. (CIL XI 3081). Quanto sappiamo sui culti di età repubblicana di Capena e del suo territorio si limita al santuario di Lucus Feroniae, dove praticamente quasi tutti i materiali e le fonti epigrafiche sono inquadrabili nel corso del III sec. a.C., e a un paio di dediche di III sec. a.C. La capitolazione di Capena subito dopo la presa di Veio (395 a.C.) rende, in questa fase, la presenza romana ormai stabile da circa un secolo, dunque non sorprende che le iscrizioni sacre utilizzino un formulario specificamente latino, anche con attestazioni piuttosto precoci di espressioni che diventeranno correnti nel corso del II sec. a.C. Uno dei primi esempi attestati di abbreviazione alle sole iniziali della formula di dedica d(onum) d(edit) me(rito) è in CIL I², 2435, provenente dalla necropoli capenate delle Saliere. La documentazione archeologica più antica riguardo alla vita religiosa dell'area presa in esame proviene da Falerii Veteres. In ordine cronologico, la prima divinità attestata epigraficamente è Apollo, il cui nome compare inciso in falisco su un frammento di ceramica attica dei primi decenni del V sec. a.C. dal santuario di Vignale. È notevole che si tratti in assoluto della più antica attestazione conosciuta del nome latinizzato del dio, che indica la sua precoce assimilazione nel pantheon falisco, dove, già da quest'epoca, bisogna riconoscere come avvenuta l'identificazione con Apollo del locale Soranus. Il culto del dio del Soratte, attestato per via epigrafica solo in età imperiale, attraverso due dediche a Soranus Apollo, può essere coerentemente collocato tra le più antiche manifestazioni religiose del comprensorio falisco-capenate, e probabilmente la sede cultuale del Monte Soratte doveva fungere da tramite tra le due aree. Nel territorio falisco la presenza del dio lascia tracce più consistenti, attraverso la duplicazione del culto di Apollo a Falerii Veteres, e una dedica di età repubblicana da Falerii Novi, mentre sembra affievolirsi in area capenate, dove ne resta traccia solo in due dediche ad Apollo della prima età imperiale da Civitella S. Paolo, e in una controversa notizia di Strabone, che, apparentemente per errore, ubica al Lucus Feroniae le cerimonie in onore di Sorano, che si svolgevano, invece, sul Soratte. Anche questa notizia, tuttavia, si inserisce in un sistema di corrispondenze cultuali, che associa a una dea ctonia, della fertilità, un paredro di tipo "apollineo", cioè una divinità maschile, giovanile, con aspetti inferi e mantici. Non sembra casuale, in questo contesto, che il santuario per cui è attestata una più antica frequentazione a Falerii Veteres sia quello di Giunone Curite, una divinità che sembra rispondere allo schema di dea matronale e guerriera (era una Giunone armata, ma anche protettrice delle matrone) per la quale, pure, è attestata l'associazione cultuale con un giovane dio, della stessa tipologia di Sorano. Anche se non sono attestati direttamente rapporti tra Iuno Curitis e Sorano Apollo non sembra da trascurare il dato che l'unica statuetta di Apollo liricine, di IV sec. a.C., rinvenuta a Falerii Veteres provenga proprio dal santuario della dea; inoltre quando essa fu evocata a Roma dopo la presa di Falerii nel 241 a.C., insieme al suo tempio, in Campo, fu costruito quello di Iuppiter Fulgur, una divinità parimenti evocata dal centro falisco, e per la quale, pure, si possono istituire dei parallelismi con Soranus, attraverso l'assimilazione con Veiove. Nell'agro falisco, come in quello capenate, le più antiche attestazioni cultuali si riferiscano, dunque, a una coppia di divinità che, pur nelle differenze maturate in aspetti specifici del culto, sembra rispondere a esigenze cultuali piuttosto omogenee. Con l'età imperiale, infine, il panorama dei culti della zona considerata sembra diventare più omogeneo, inserendosi, peraltro, in una tendenza piuttosto generale. La manifestazione più appariscente è costituita, naturalmente, dal culto imperiale, attestato molto presto in Etruria meridionale. Da Nepi proviene la più antica testimonianza nota in Etruria, costituita da una dedica in onore di Augusto da parte di quattro Magistri Augustales (CIL XI, 3200). L'iscrizione è databile al 12 a.C., anno della fondazione del collegio di Nepi, e dell'istituzione, a Roma, del culto del Genius di Augusto e dei Lares Augusti, venerati nei compita dei vici della città. Altri esempi di una piuttosto precoce diffusione del culto imperiale vengono da Falerii Novi (CIL XI, 3083, databile tra il 2 a.C. e il 14 d.C.; CIL XI, 3076, età augustea); da Lucus Feroniae, dove intorno al 31 d.C. è attestato per la prima volta l'uso della formula in honorem domus divinae (AE 1978, n. 295). Il fatto che la diffusione del culto imperiale in agro falisco-capenate avvenga praticamente negli stessi anni che a Roma, sembra legato anche ai rapporti che legarono Augusto e la dinastia giulio-claudia a questo territorio. Dopo Anzio veterani di Ottaviano ottennero terre nell'Etruria meridionale, lungo il corso del Tevere, e non è un caso che l'Augusteo di Lucus Feroniae, l'unico in Etruria meridionale, che sia noto, oltre che epigraficamente, anche attraverso i suoi resti, sia stato eretto tra il 14 e il 20 d.C. da due membri della gens senatoria, filoagustea, dei Volusii Saturnini. Augusto stesso e membri della dinastia parteciparono direttamente alla vita civile dei centri della regione: Augusto fu pater municipii a Falerii Novi, Tiberio e Druso Maggiore furono patroni della colonia a Lucus Feroniae, tra l'11 e il 9 a.C. Inoltre la presenza, nel territorio capenate, di liberti imperiali incaricati dell'amministrazione del patrimonio dell'imperatore, fa pensare all'esistenza di fundi imperiali. La documentazione di età imperiale è costituita, inoltre, da una serie di iscrizioni che difficilmente possono farci risalire a specifici luoghi di culto, e dalle quali, in molti casi, si evince soprattutto una richiesta di salute e di fertilità alla divinità, come avveniva in età repubblicana, tra il IV e il II sec. a.C., attraverso l'offerta nei santuari di votivi anatomici. Sono note anche alcune attestazioni di culti orientali (Mater Deum e Iside, anche associate, da Falerii Novi e dal suo territorio; una dedica alla Mater Deum da Nazzano, in territorio capenate), che rientrano nell'ambito della devozione privata, tranne nel caso del sacerdozio di Iside a Mater Deum attestato a Falerii Novi. ; Inventaire des lieux de culte de la zone falisco-capenate. Résumé. Le recueil des sources historiques relatives à la vie religieuse de la zone falisco-capenate a eut comme but, tout d'abord, la localisation des lieux de culte identifiables avec certitude comme tels. Lorsque cela s'est avéré impossible, particulièrement en présence de documents épigraphiques isolés et d'origine incertaine, on a tout de même enregistré l'existence du culte. On veut reconstruire, au moyen de la documentation récoltée, une histoire des cultes de la zone considérée depuis les premières apparitions jusqu'à l'âge impérial. La zone considérée, insérée dans la Regio VII Etruria dans le cadre de l'organisation territoriale de l'Italie augustéenne, est comprise dans les limites naturelles du lac de Bracciano et du lac de Vico à l'ouest, du cours du Tibre à l'est, tandis que les limites septentrionale et méridionale sont délimitées, respectivement, par les reliefs des Monts Cimini et des Monts Sabatini. Les centres examinés sont ceux de Lucus Feroniae, Capena, Falerii Veteres, Falerii Novi, Narce, Sutri et Nepi. La communauté capenate occupait la partie orientale du territoire, un zone de plaine, dominée au nord par le massif du Mont Soratte, et délimitée à l'est par l'anse du Tibre. Son centre était constitué par l'habitat de Capena, l'actuel Col de la Civitucola, dont dépendaient une série de petits sites, encore peu étudiés, disséminés en position stratégique sur le Tibre, ou en correspondance d'axes routiers de liaison au fleuve. Le principal de ces derniers est localisé sur le site de l'actuelle Nazzano, occupé de manière permanente à partir du VIIIème siècle av. J.-C., et situé en correspondance de l'habitat sabin de Campo del Pozzo, sur l'autre rive du Tibre. La zone falisque s'articule, par contre, sur un paysage d'âpres collines de tuf, disposées autour du bassin hydrographique du torrent Treia, affluent du Tibre, qui parcourt le territoire en direction longitudinale. Le long du cours d'eau se développèrent les deux plus antiques et importants centres falisques de Falerii Veteres et Narce, un site que les plus récentes recherches tendent à reconnaître, et de manière toujours plus convaincante, comme la Fescennium connue dans les sources historiques, le deuxième habitat falisque, outre à Falerii, dont on reporte le nom; le long d'affluents du Treia sont situées Nepi et Falerii Novi. Malgré la spécificité culturelle progressivement développée par falisques et capenates, la situation géographique du territoire occupé le rend naturellement perméable aux influences étrusques et sabines, aspect relevé par la documentation archéologique et par quelques informations dans les sources antiques, réévaluée par les plus récentes études. Une position différente s'était par contre imposée après les premières recherches effectuées dans la région entre la fin du XIXème et le début du XXème siècle : celles-ci avaient mis l'accent sur les caractères culturels spécifiques des populations locales, en soulignant la substantielle autonomie de ces populations par rapport aux Etrusques, surtout sur la base des grandes similitudes entre les langues falisque et latine. Une telle perception fut dominante jusqu'à la deuxième moitié des années Soixante du Vingtième siècle, lorsque la publication des premières données sur les nécropoles de Véies mirent en lumière les rapports étroits avec les zones falisque et capenate entre le VIIIème et le VIIème siècle av. J.-C. Les études sur le peuplement de l'Etrurie protohistorique, conduites à partir des années '80 du XXème siècle ont focalisé l'attention sur une implication de Véies dans le peuplement de la zone comprise entre les Monts Cimini et Sabatini d'une part et le Tibre d'autre part, et cela au début de l'Âge du Fer, études confirmées par les récentes analyses des trousseaux des principales nécropoles falisques, qui ont prouvé qu'il existait au VIIIème et au début du VIIème siècle av. J.-C. d'importants parallèles avec les habitudes funéraires de Véies, bien que certains aspects spécifiques de la culture locale y fussent conservés. Le corpus d'inscriptions étrusques provenant de la nécropole de Narce démontre, pour tout le VII et le VIème siècle ac. J.-C., la présence continue de populations parlant la langue étrusque, qui utilisent un système d'écriture de type méridional, reconductible à Véies, dont Narce semble avoir constitué un avant-poste en territoire falisque. Déjà au début du VIIème siècle av. J.-C. cependant, on remarque les signes évidents d'une plus spécifique caractérisation culturelle des zones falisques et capenates, et cela au travers, entre autre, de la diffusion d'un idiome falisque, semblable au latin, documenté par des épigraphes au VIIème et au VIème siècle av. J.-C., surtout à Falerii Veteres. Ultérieur élément de contact culturel avec le monde latin est représenté, dans ce centre, par le rituel funéraire des inhumations infantiles dans la zone habitée. Une telle habitude, qui trouve de nombreuses comparaisons dans le Latium vetus, est étrangère à l'Etrurie, alors qu'elle est documentée à Cività Castellana, en localité «lo Scasato», par deux sépultures d'enfants datables entre la fin du VIIIème siècle et la première moitié du VIIème siècle av. J.-C. A Capena a été remarqué, à partir du VIIème siècle av. J.-C., une grande influence provenant de l'aire sabine, surtout à travers la documentation archéologique fournie par les nécropoles, tandis que du point de vue linguistique un influence du versant oriental du Tibre a été remarquée, en particulier par une analyse du noyau plus consistant des inscriptions relatifs aux nouveaux-nés, qui remonte au IV – IIIème siècle av. J.-C. La réceptivité vis-à-vis des nouveautés des populations limitrophes et la capacité d'élaborations originales, prouvées archéologiquement déjà depuis les phases les plus antiques de l'histoire des peuples falisques et capenates, peuvent offrir une aide documentaire à la perception que les écrivains antiques avaient de l'ethnos falisque, en trouvant un équivalent dans les traditions qui définissaient les Falisques comme des Etrusques, ou bien comme un peuple à soi, caractérisé par une spécificité propre, aussi linguistique. Cette dernière donnée trahit la mémoire de contacts avec le monde latin. Un troisième filon antique, qui se mêle à celui d'origine étrusque, revendique pour les falisques une ascendance grecque, plus précisément de l'Argolide et semble le fruit d'une construction d'érudits élaborée successivement. L'information de l'origine argolide remonte, par tradition indirecte, aux Origines de Caton, et se relie à celle de la fondation de Falerii de la part du héros Halesus, fils d'Agamemnon, qui aurait abandonné la maison paternelle après l'assassinat de son père. Ovide et Denys d'Halicarnasse attribuent au héros grec l'institution du culte de Junon à Falerii, dont le caractère originel argolide serait conservé dans le rite célébré en occasion de la fête annuelle de la déesse. L'importance accordée au culte de Junon au sein d'une telle tradition a amené à supposer que celui-ci se soit développé précisément à partir de la donnée religieuse de la présence à Falerii d'une divinité semblable à Héra d'Argos. Grâce à l'examen linguistique du nom du fondateur, qui n'a pas combattu à Troie et qui n'a eut aucun rôle dans le monde grec, on a conclu qu'il devait s'agir d'un héros local, et que la formation de l'éponyme ait été précédent à la moitié du IVème siècle av. J.-C., lorsque l'affirmation du rhotacisme est documenté dans la culture falisque. L'élaboration de la légende de Halesus doit donc être située à un moment précédent cette date qui, comme on l'a pensé, puisse coïncider avec la présence à Falerii d'artistes grecs ou hellénisés, actifs dans la céramographie et dans la choroplastique, à partir de la fin du Vème siècle av. J.-C. Cette tradition se relie à celle sur l'origine étrusque, par l'information de Servius, selon lequel Halesus serait le grand-père du roi de Véies Morrius. Le souvenir d'une descendance de la ville étrusque est commune aussi a Capena où, d'après une nouvelle de Caton, rapportée par Servius, les luci Capeni avaient été fondés par des jeunes de Véies, envoyés par un roi Properce, dans le nom duquel a été identifié une origine non étrusque, mais bien italico-orientale. Du point de vue historique, le rapprochement entre Véies, falisques et capenates sera documenté dans les sources par la présence constante des deux peuples au flanc de la ville étrusque au cours des luttes contre Rome entre la deuxième moitié du Vème et le début du IVème siècle av. J.-C. D'un tel système complexe d'influences participe aussi la sphère religieuse de la zone en question. Il est intéressant de noter, à ce propos, que la principale divinité masculine du panthéon falisco-capenate, le dieu du Mont Soratte, Soranus Apollon, constitue le correspondant exact de l'étrusque Śuri, comme l'a démontré Giovanni Colonna. La particularité du culte de Soratte, toutefois, est déterminée par la cérémonie annuelle des Hirpi Sorani, qui marchaient indemnes sur des charbons ardents et dont le nom, dans le récit étiologique sur l'origine du rite transmis par Servius, est expliqué en relation à hirpus, le nom sabin pour «loup», parfaitement cohérent avec la caractéristique frontalière de ce territoire. D'origine sabine est aussi la divinité vénérée dans le seul grand sanctuaire connu dans le territoire capenate, le Lucus Feroniae. La diffusion du culte à partir de la Sabine, version soutenue déjà par Varron, est largement acceptée par la critique récente, sur la base d'une part de l'analyse linguistique du nom de la déesse et d'autre part vu la présence sur le territoire sabin des principaux centres de culte (Trebula Mutuesca, Aminternum), d'où ceux-ci se diffusent, outre à Capena, vers l'Ombrie et le territoire volsque. Les attestations de Feronia dans d'autres zones, comme en Sardaigne, en territoire de Luni, à Aquilée et à Pesaro sont généralement à mettre en relation avec des épisodes de colonisation romaine. Le caractère explicitement commercial du Lucus Feroniae, affirmé par Denys d'Halicarnasse et par Tite-Live, qui le décrivent comme un lieu de marché fréquenté par les sabins, les étrusques et les romains déjà à l'époque de Tullius Ostilius, rend parfaitement compte de la variété des fréquentations et des influences qui caractérisent le sanctuaire à partir de l'Âge archaïque. Bien que n'ayant pas de documentation archéologique relative aux phases les plus antiques, l'information sur la vitalité du culte capenate déjà à l'époque royale semble fiable. Feronia, en effet, est couplée, à Terracina, à Iuppiter Anxur, divinité éponyme de la ville volsque, ce qui semble faire remonter l'introduction de son culte au début de la présence volsque dans la plaine pontine, c'est-à-dire vers les premières décennies du Vème siècle av. J.-C. Cela fournit, en plus, un indice possible d'une provenance septentrionale de l'ethnos volsque depuis la zone sabine. Il est donc envisageable que la déesse ait été adorée dans le sanctuaire tibérien, en face de la Sabine, bien avant son arrivée dans le Latium tyrrhénien. Au-delà de la simple fréquentation du lieu de culte et du marché, un rôle de premier plan joué par l'élément sabin pour le Lucus Feroniae en époque archaïque semble suggéré par l'épisode de l'enlèvement de marchants romains relaté par Denys d'Halicarnasse. Les ravisseurs sabins effectuent une rétorsion contre les romains, qui avaient enfermé certains des leurs sur l'Asylum, entre le Capitole et l'Arx, ce qui fait penser que les sabins exerçaient une sorte de protectorat sur le sanctuaire tibérien et qu'ils avaient sur celui-ci une capacité de contrôle semblable à celui que les romains avaient sur l'Asylum romuléen. La vocation commerciale du Lucus Feroniae est naturellement liée à son emplacement topographique, à l'endroit où les parcours sabins de transhumance à courte distance traversent le Tibre, entre les deux grands centres sabins de Poggio Sommavilla et Colle del Forno, pour se diriger vers la côte méridionale de l'Etrurie. La dislocation près du lieu d'arrivée des principaux sentiers de la zone apennine, habitée de peuplades sabelliques, est, en outre, une caractéristique commune aux plus anciens lieux de culte de Feronia, comme par exemple Trebula Mutuesca et Terracina, qui partagent avec le Lucus Feroniae capenate l'emplacement à l'extrémité d'un territoire ethniquement homogène. Il a été observé combien, dans ces sanctuaires, l'activité commerciale maritime était liée à l'échange du bétail et il faut prendre en compte l'ouverture à l'économie pastorale sarde pour comprendre la fondation romaine en 386 av. J.-C. d'une Pheronia polis en Sardaigne, près de Posada. De cette localité provient, en outre, une statuette en bronze, datable entre la fin du Vème et les premières décennies du IVème siècle av. J.-C., qui représente un Hercule de type italique, divinité dont on connaît le lien avec la sphère de l'échange, et surtout son rapport avec les troupeaux. L'époque de l'apoikia sarde a amené à envisager une relation avec le Lucus Feroniae capenate, vu que déjà entre 389 et le 387 av. J.-C. dans le territoire de Capena des colons romains s'étaient établis, unis à des déserteurs provenant de Véies, Capena et Falerii. La filiation du culte sarde à partir du culte tibérien semble, en outre, parfaitement compatible avec les rares attestations relatives à une présence d'Hercule dans le sanctuaire capenate. A ce sujet il est intéressant de remarquer que sur une Heraklesschale, encore inédite, provenant du dépôt votif du sanctuaire, le dieu est représenté avec la leonté et la massue dans la main gauche, et le skyphos en bois dans la main droite. Ces deux derniers attributs d'Hercule étaient conservés dans le sacellum près de l'Ara Maxima du Forum boarium, à Rome, et le skyphos, utilisé par le préteur urbain pour faire les libations au cours du sacrifice annuel auprès de l'Ara, apparaît aussi dans la statue de culte d'Alba Fucens, dans laquelle, en raison de nombreuses similitudes, on a proposé de reconnaître une réplique du simulacre du sanctuaire du Forum boarium. La répétition iconographique de ces éléments dans un sanctuaire-marché situé le long des voies de la transhumance, comme était le Lucus Feroniae, ne semble pas un hasard et pourrait d'ailleurs, dans un certain sens, évoquer le culte de l'Ara Maxima et en particulier un aspect fondamental de celui-ci, représenté par la liaison avec les Salinae aux pieds de l'Aventin. Celles-ci, situées près de la porta Trigemina, et donc proches de l'Ara Maxima, étaient le lieu de dépôt du sel provenant des salines d'Ostie destiné à la Sabine, et en général aux populations établies à l'intérieur de l'Italie centrale et vouées à l'économie pastorale. L'Hercule du Forum boarium, qui protégeait les activités économiques liées aux échanges de bétail, gouvernait aussi à l'approvisionnement du sel, et c'est en ce sens que doit aussi s'expliquer l'épithète de Salarius, attesté pour le dieu à Alba Fucens où, comme on l'a vu, le sanctuaire d'Hercule avait la fonction de forum pecuarium. La dislocation de sanctuaires-marchés le long des voies de transhumance garantissait donc aux pasteurs, après compensation nécessaire, la possibilité de se pourvoir en sel, et la même chose devait advenir au Lucus Feroniae. Ceci semble confirmé par le fait que, comme il a été démontré récemment, la route le long de laquelle se dresse le sanctuaire, l'actuelle route provinciale Tiberina, doive en réalité être identifiée comme la via Campana en territoire falisque, mentionné par Vitruve, en relation avec une source mortelle pour les oiseaux et les petits reptiles. Le nom de la route s'explique, en effet, en relation à son point d'arrivée, le Campus Salinarum situé à l'embouchure du Tibre, où se trouvaient les salines. Dans la zone falisque, l'analyse de la documentation relative aux lieux de culte a mis en évidence une influence majeure de Véies par rapport à la zone capenate. Cela résulte particulièrement important dans un centre comme Narce, marqué, depuis le début de son histoire, par une nette influence de Véies, et dont le déclin coïncidera avec les années de la conquête de la ville étrusque. Pour nous limiter à la sphère du sacré, déjà à partir d'un premier examen du matériel retrouvé dans le sanctuaire suburbain de Monte Li Santi – Le Rote, dont on attend la publication intégrale, on a signalé, à partir du Vème siècle av. J.-C., époque à laquelle commence la fréquentation de l'aire sacrée, la présence de prototypes provenant de Véies, qui sont à l'origine d'une production locale de petites terre cuites figurées. A un modèle de Véies sont reconductibles les citernes à ciel ouvert, qui flanquaient l'édifice templier dans au moins deux des principaux sanctuaires de Falerii Veteres, celui de Vignale et celui de Scasato I, tous deux à identifier comme lieux de culte dédiés à Apollon. Plus difficile est par contre le rapprochement de celles-ci aux citernes fermées retrouvées proche d'une aire sacré urbaine, récemment identifiée dans la moderne rue Gramsci, dans la partie méridionale du plateau de Civita Castellana, tandis que c'est seulement grâce à une vieille note des archives de la Surintendance que nous savons de l'existence d'une citerne semblable retrouvée près de Corchiano au début du Vingtième siècle. Dans les cas mieux documentés de Vignale et de Scasato, de tels systèmes hydrauliques résultent contemporains à la phase la plus antique du sanctuaire, et correspondent à un schéma qui revient à Véies dans le sanctuaire d'Apollon au Portonaccio, proche du temple à oikos de la Piazza d'Armi, dans le sanctuaire de Menerva près de la Porta Caere, ainsi que dans le sanctuaire situé en localité Casale Pian Roseto. Il n'est pas facile de déterminer la valeur exacte à attribuer, selon les cas, à de telles citernes, mais l'emphase topographique qu'on leur accorde dans le cadre des sanctuaires ne semble pas permettre de pouvoir exclure une relation avec les pratiques rituelles. Pour le site de Falerii on a pensé à une relation avec le sanctuaire de Portonaccio, entre autre sur la base d'une correspondance des cultes centrée sur la figure d'Apollon, et la piscine a ainsi été expliquée en relation à des rituels de purification liés à un culte oraculaire. Après la défaite de Véies, Falerii dut faire face non seulement à Rome du point de vue militaire, mais elle dut aussi se montrer non inférieure par prestige et capacité d'autoreprésentation, étant l'autre grand centre de la basse vallée du Tibre. Cet aspect a été noté, en particulier, sur la base de la décoration des temples de la ville falisque, qui connaît vers la deuxième – troisième décennie du IVème siècle av. J.-C. un renouveau général dû à la naissance d'une importante école choroplastique, dont l'activité se reconnaît aussi dans le fragment isolé de relief d'argile représentant une Nike, provenant de Fabrica di Roma. Une autre réaction à la prise de Véies est attestée dans l'autre important centre falisque, celui de Narce, aussi grâce à la documentation fournie par le sanctuaire de Monte Li Santi – Le Rote. Le lieu de culte continue à être fréquenté après la crise de la ville, comme le démontre une consistante contraction des nécropoles à partir du IVème siècle av. J.-C., mais dans la première moitié du IIIème siècle une ultérieure réduction du culte est prouvée dans de nombreux secteurs du sanctuaire, en parallèle à l'introduction de nouvelles catégories d'ex-voto, comme les ex-voto anatomiques, les nouveaux-nés enveloppés dans des bandes, les terre cuites représentant des animaux. Ces changements ont été mis en relation avec la victoire romaine sur les Falisques en 293 av. J.-C., alors qu'un deuxième moment de contraction du culte semble coïncider avec la définitive conquête romaine de 241 av. J.-C. Depuis le début du IIIème siècle av. J.-C., on assiste aussi dans les dépôts votifs de Falerii à l'introduction de nouveaux types d'ex-voto, dont on a parlé précédemment, et, comme pour le sanctuaire de Monte Li Santi – Le Rote, on enregistre la présence de pièces de monnaie romaines, qui commencent à constituer des offrandes. Une telle donnée devient encore plus éloquente lorsqu'on considère l'absence de monnaies locales dans les contextes préromains, qui semble trahir l'indifférence des populations falisques envers un tel type d'offrande. Il est donc évident aussi pour Falerii une influence du marché romain après les évènements belliqueux qui marquèrent la victoire de Spurius Carvilius sur les Falisques. La ville semble toutefois réussir à affronter la crise, au point de ne pas mettre en danger ses institutions, comme le démontrent les dédicaces falisques adressées à Mercure, dans le Sanctuaire dei Sassi Caduti, par les efiles, seuls magistrats attestés en ville. Par ailleurs, aussi avec la construction du nouveau centre de Falerii Novi, la documentation relative à la sphère religieuse prouve la conservation, au niveau public, de la langue et de la graphie falisque, par exemple dans la dédicace à Menerva effectuée par le préteur de la ville, pendant la deuxième moitié du IIIème siècle av. J.-C. (CIL XI 3081). Ce que nous savons sur les cultes de l'époque républicaine se limite au sanctuaire de Lucus Feroniae, où pratiquement tout le matériel et les sources épigraphiques peuvent être situés durant le IIIème siècle av. J.-C., et à deux dédicaces du IIIème siècle av. J.-C. La capitulation de Capena immédiatement après la chute de Véies (395 av. J.-C.) rend, à cette période, la présence romaine stable depuis environ déjà un siècle, et on ne se surprend donc pas du fait que les inscriptions sacrées utilisent un formulaire spécifiquement latin, avec même une présence plutôt précoce d'expressions qui deviendront courante au cours du IIème siècle av. J.-C. Un des premiers exemples attestés d'abréviations aux seules initiales de la formule de dédicace d(onum) d(edit) me(rito) se trouve dans CIL I, 2435, et provient de la nécropole capenate de Saliere. La plus antique documentation archéologique sur la vie religieuse de la zone prise en examen provient de Falerii Veteres. En ordre chronologique, la première divinité présente épigraphiquement est Apollon, dont le nom apparaît gravé en langue falisque sur un fragment de céramique attique remontant aux premières décennies du Vème siècle av. J.-C., qui provient du sanctuaire de Vignale. Il est intéressant de noter qu'il s'agit dans l'absolu de la plus antique attestation connue du nom latinisé du dieu, ce qui indique son assimilation précoce dans le pantheon falisque où, déjà à partir de cette époque, il faut reconnaître comme déjà effectuée l'identification entre Apollon et le dieu local Soranus. Le culte du dieu de Soratte, attesté épigraphiquement seulement à l'époque impériale, à travers deux dédicaces à Soranus Apollo, peut être situé de manière cohérente parmi les plus antiques manifestations religieuses du territoire falisco-capenate, et probablement le centre du culte du Mont Soratte devait servir de point de jonction entre les deux zones. Dans le territoire falisque la présence du dieu laisse des traces plus consistantes, à travers la duplication du culte d'Apollon à Falerii Veteres et une dédicace d'époque républicaine venant de Falerii Novi, tandis qu'elle semble s'affaiblir dans l'aire capenate, où on en trouve trace seulement dans deux dédicaces à Apollon, datant de la première époque impériale à Civitella S. Paolo, et dans un passage controversé de Strabon qui, apparemment par erreur, situe au Lucus Feroniae les cérémonies en l'honneur de Sorano, qui étaient au contraire célébrées sur le Mont Soratte. Cette information toutefois s'insère dans un système de correspondances cultuelles qui, associées à une déesse chtonienne, de la fertilité, et à un parèdre de type « apollinien », c'est-à-dire une divinité masculine, jeune, d'aspect infernal et mantique. Ce n'est pas un hasard, dans ce contexte, que le sanctuaire pour lequel est attestée une plus antique fréquentation à Falerii Veteres soit celui de Iuno Curitis, une divinité qui semble répondre au schéma de déesse matronale et guerrière (il s'agissait d'une Junon armée, mais aussi protectrice des matrones) pour laquelle, en outre, on a la preuve de l'association cultuelle avec un jeune dieu, de la même typologie que celle présente à Sorano. Même si on n'a pas d'attestations directes de l'existence de rapports entre Iuno Curitis et Sorano Apollo, il semble qu'il ne faille pas délaisser le fait que l'unique statuette d'Apollon jouant de la lyre, du IVème siècle av. J.-C., retrouvée à Falerii Veteres provienne justement du sanctuaire de la déesse; en outre lorsqu'elle fut évoquée à Rome après la prise de Falerii en 241 av. J.-C., en même temps que son temple situé in Campo, un autre temple fut construit, celui de Iuppiter Fulgur, une divinité du centre falisque pareillement évoquée, et pour laquelle on peut établir des parallèles avec Soranus, au travers de l'assimilation avec Veiove. Dans le territoire falisque comme dans celui capenate, les plus anciennes attestations cultuelles se réfèrent donc à un couple de divinités qui, tout en ayant des différences dans des aspects spécifiques du culte, semblent répondre à des exigences cultuelles plutôt homogènes. Durant l'époque impériale, enfin, le panorama des cultes de la zone considérée semble devenir plus homogène, en suivant par ailleurs une tendance générale. La manifestation plus évidente est formée, naturellement, par le culte impérial, présent très tôt en Etrurie méridionale. Le plus antique témoignage du culte impérial connu en Etrurie provient de Nepi, et il est constitué d'une dédicace en l'honneur d'Auguste de la part de quatre Magistri Augustales (CIL XI, 3200). L'inscription est datable à 12 av. J.-C., année de la fondation du collège de Nepi et de l'institution à Rome du culte du Genius d'Auguste ainsi que des Lares Augusti, vénérés dans les compita des vici de la ville. D'autres exemples d'une diffusion plutôt précoce du culte impérial viennent de Falerii Novi (CIL XI, 3083, datable entre 2 av. J.-C. et l'an 14 ; CIL XI, 3076, époque augustéenne); de Lucus Feroniae, où vers 31 av. J.-C. l'usage de la formule in honorem domus divinae (AE 1978, n. 295) est documenté pour la première fois. Le fait que la diffusion du culte impérial dans le territoire falisco-capenate ait commencé pratiquement dans les mêmes années qu'à Rome semble aussi lié aux rapports qu'eurent Auguste et la dynastie julio-claudienne avec ce territoire. Après Anzio les vétérans d'Octave obtinrent des terres en Etrurie méridionale, le long du cours du Tibre, et ce n'est pas un hasard si l'Augusteum de Lucus Feroniae, le seul en Etrurie méridionale connu outre que de manière épigraphique aussi grâce à ses vestiges, ait été érigé entre 14 et 20 apr. J.-C. par deux membres de la gens sénatoriale, filo-augustéenne, des Volusii Saturnini. Auguste lui-même et des membres de la dynastie participèrent directement à la vie civile des centres de la région: Auguste fut pater municipii à Falerii Novi, Tibère et Druse Majeur furent les patrons de la colonie à Lucus Feroniae, entre 11 et 9 av. J.-C. La présence, en outre, d'affranchis impériaux sur le territoire capenate, chargés de l'administration du patrimoine de l'empereur, fait penser à l'existence de fundi impériaux. La documentation d'époque impériale est formée d'une série d'inscriptions qui difficilement peuvent nous faire remonter à des lieux de cultes bien précis, et desquelles dans de nombreux cas, on déduit surtout une demande de santé et de fertilité à la divinité, comme il était fréquent à l'époque républicaine, entre le IV et le IIème siècle av- J.-C., qui s'exprime au moyen d'offrandes d'ex-voto anatomiques dans les sanctuaires. On connaît aussi quelques attestations de cultes orientaux (Mater Deum et Isis, parfois associées, provenant de Falerii Novi et de son territoire ; une dédicace à la Mater Deum de Nazzano, en territoire capenate), qui entrent dans le cadre d'une dévotion privée, sauf dans le cas du sacerdoce d'Isis à Mater Deum présent à Falerii Novi. ; The list of documentary sources concerning the religious life of the falisco-capenate area aim at findings the places of worship that can be identified with certainty. Whenever this has not been possible we have signalled the worship anyway. Through these documents we intend to reconstruct the history of the cults of the area examined, from its beginning to imperial age. The examined area, included in the Regio VII Etruria of the territorial organisation of Augustean Italy, is enclosed within the natural limits of the Bracciano lake and Vico lake at west, of the Tiber at east; the northern and southern limits are marked, respectively, by the Cimini mounts and Sabatini mounts. The sites considered are Lucus Feroniae, Capena, Falerii Veteres, Falerii Novi, Narce, Sutrium et Nepet. ; XIX Ciclo ; 1977