L' identité européenne entre science politique et science fiction
In: Politique européenne, 30
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World Affairs Online
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In: Revue française de science politique, Band 71, Heft 5, S. V-V
ISSN: 1950-6686
In: Revue française de science politique, Band hors-série, Heft HS1, S. 328-332
ISSN: 1950-6686
In: Nations and nationalism: journal of the Association for the Study of Ethnicity and Nationalism, Band 24, Heft 4, S. 867-870
ISSN: 1469-8129
AbstractThis is a reply to Jon Fox's and Michael Skey's comments to my article 'Who's afraid of Banal Nationalism?'. I try to clarify the main implications of the paper, namely, that following Billig, I think it has become of foremost importance to explore what people cannot do or think because of nationalism. It has become vital, in order to renew political imagination among citizens and scholars.
In: Nations and nationalism: journal of the Association for the Study of Ethnicity and Nationalism, Band 24, Heft 4, S. 841-856
ISSN: 1469-8129
AbstractMichael Billig's book, Banal Nationalism, published in 1995, has a significant international reputation and is one of the books most commonly quoted in Anglophone studies on nationalism. This article follows on from the various books and articles that were published for the 20th anniversary of the book and underlines the way in which the posterity of this thesis is partly based on a misunderstanding, or a misappropriation. In a context in which the end of nations seemed imminent, Banal Nationalism aimed to demonstrate that, on the contrary, nationalism was indeed spread massively and invisibly throughout the world, and particularly in established Western democracies. Yet today this book is considered one of the founding texts of the bottom‐up approach to national identity, which puts individuals at the heart of the fabrication of nations. This article discusses how this interpretation has come about.
Palgrave macmillan, 2017 (p.365-387). The growing distance that seems to characterize the relationship that citizens entertain with politics-in Western democracies, in particular-is matter for concern. How to make democracy work when those who are supposed to be the source of legitimate power don't bother to engage? (Hay, 2009; Stoker, 2009) Although the causes of citizens' de-politicization are most probably largely external to them – as, for instance, the disappearance of social capital, the role of modern media, globalization and the blurring of political accountability, neoliberalism and the individualization of social relations (Zürn, 2016)-their effects should also be analyzed, observed and interpreted. Interrogating such effects is all the more important, if we hope to find triggers that would help in reversing the trend of de-politicization. Focus groups might prove useful for studying (de)politicization-provided that they are designed appropriately. I did have experience of this in a study dedicated to attitudes towards European integration (Duchesne et al., 2013) i. The original project aimed to analyze a more specific process, conflictualization, i.e. how people accept or avoid conflict in public discussion. We first conducted an experimental series of three groups on delinquency which yielded promising insights (Duchesne and Haegel, 2010, 2004). We decided to replicate the study in a broader setting, in order to compare the French dynamic we had already observed
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International audience ; Michael Billig's Banal nationalism has become a cornerstone text for the "everyday nationhood" research agenda (Fox and Miller-Idriss, 2008). More generally, it has become a central reference for all researchers who emphasize the daily aspect of the relationship with the nation understood by citizens in settled democracies; and those who emphasise the bottom-up dynamic in the perpetuation of national identities. Although this research agenda has the advantage of being very inclusive, this might be at the expense of some confusion regarding what is understood by national identity or nationhood. In particular, we could question why and how the critical charge of banal nationalism has been overlooked, and instead replaced by methodological considerations. There seems to be a quite general agreement today (with the notable exception of the late Anthony Smith) that we need to find ways to understand how nations, in settled democracies, are maintained in everyday life. However, we should not forget that nationalism is an epistemic object as any other, and research on it should thus be based on general knowledge, concepts and theories from social sciences. If they become too inward looking, research fields and networks run the risk of impoverishment. In this case, the obvious political dimension of nations and nationalism should drive us to build on social and political theory in order to clarify our research objectives, concepts and designs.
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International audience ; Dans son acception contemporaine, l'identité constitue un des efforts des sciences sociales pour concilier les dimensions sociale et personnelle, et notamment collective et individuelle, de l'activité humaine. Ce faisant, la notion d'identité recouvre toute une série d'ambivalences. Elle désigne à la fois ce qui persiste et ce qui change, ce qui caractérise un groupe ou une personne dans la durée et ce qui les distingue au cours du temps. Elle évoque tout autant ce qui est unique chez quelqu'un que les traits spécifiques qui font d'elle ou de lui le membre d'un groupe. Elle renvoie à ce qu'il/elle est objectivement et subjectivement, à la façon dont les autres le considèrent, l'identifient, autant qu'à ce qu'il/elle se sent être. C'est une notion employée aussi bien dans une acception essentialiste que constructiviste, et qui a cours tout autant dans le sens commun que sous la plume des scientifiques. Les usages de l'identité sont donc extrêmement variés. Rogers Brubaker, après les avoir inventoriés, a d'ailleurs suggéré qu'on gagnerait à cesser d'utiliser le mot « identité » pour lui substituer une série de notions plus précises (Brubaker, 2001). Réfléchir à la façon dont les focus groups peuvent contribuer à étudier l'identité suppose donc d'expliciter au préalable ce qu'on entend par là. Je préciserai dans les deux premières sections de ce texte comment j'aborde cette notion et la part du travail de construction de l'identité que les entretiens collectifs me semblent permettre d'observer de façon renouvelée. Il s'agira en l'occurrence de l'identification des acteurs individuels en tant que membres des groupes politiques « imaginés » dont la nation constitue l'archétype. Mais pour que les entretiens collectifs constituent une méthode particulièrement appropriée pour travailler sur ces questions, encore faut-il construire le dispositif d'observation, et donc mettre en oeuvre les entretiens selon des modalités particulières (section trois). Moyennant quoi je pourrai essayer de montrer ce ...
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International audience ; Dans son acception contemporaine, l'identité constitue un des efforts des sciences sociales pour concilier les dimensions sociale et personnelle, et notamment collective et individuelle, de l'activité humaine. Ce faisant, la notion d'identité recouvre toute une série d'ambivalences. Elle désigne à la fois ce qui persiste et ce qui change, ce qui caractérise un groupe ou une personne dans la durée et ce qui les distingue au cours du temps. Elle évoque tout autant ce qui est unique chez quelqu'un que les traits spécifiques qui font d'elle ou de lui le membre d'un groupe. Elle renvoie à ce qu'il/elle est objectivement et subjectivement, à la façon dont les autres le considèrent, l'identifient, autant qu'à ce qu'il/elle se sent être. C'est une notion employée aussi bien dans une acception essentialiste que constructiviste, et qui a cours tout autant dans le sens commun que sous la plume des scientifiques. Les usages de l'identité sont donc extrêmement variés. Rogers Brubaker, après les avoir inventoriés, a d'ailleurs suggéré qu'on gagnerait à cesser d'utiliser le mot « identité » pour lui substituer une série de notions plus précises (Brubaker, 2001). Réfléchir à la façon dont les focus groups peuvent contribuer à étudier l'identité suppose donc d'expliciter au préalable ce qu'on entend par là. Je préciserai dans les deux premières sections de ce texte comment j'aborde cette notion et la part du travail de construction de l'identité que les entretiens collectifs me semblent permettre d'observer de façon renouvelée. Il s'agira en l'occurrence de l'identification des acteurs individuels en tant que membres des groupes politiques « imaginés » dont la nation constitue l'archétype. Mais pour que les entretiens collectifs constituent une méthode particulièrement appropriée pour travailler sur ces questions, encore faut-il construire le dispositif d'observation, et donc mettre en oeuvre les entretiens selon des modalités particulières (section trois). Moyennant quoi je pourrai essayer de montrer ce que des entretiens collectifs organisés pour étudier les réactions à l'égard de l'intégration européenne 1 me semblent permettre de montrer à propos de l'identité nationale (quatrième et cinquième sections). 1. Identification, auto-compréhension, appartenance : l'identité par le bas. Dans sa réponse à Rogers Brubaker 2 , Charles Tilly défend l'usage de la notion d'identité – que lui, au demeurant, n'utilise qu'au pluriel – en considérant que les 1 Cet article repose sur la série d'entretiens collectifs réalisés à l'occasion de la recherche collective « Citizens talking about Europe » réalisée avec mes collègues Elizabeth Frazer, André-Paul Frognier, Guillaume Garcia, Florence Haegel et Virginie Van Ingelgom (Duchesne et al., 2013) à qui j'exprime ma reconnaissance. Les réflexions que je développe ici prolongent les travaux sur la nature des interactions construites dans des entretiens collectifs que j'ai menés précédemment avec Florence Haegel, à qui elles doivent beaucoup (Duchesne & Haegel, 2004a et b, 2007, 2010). Mais la direction que je prends ici et les analyses que je proposent n'engagent que moi. 2 Et à Frederick Cooper puisque le texte « Au-delà de l''identité' » a d'abord été publié en anglais et cosigné par Brubaker et Cooper (« Beyond 'identity' », Theory and Society, 29, 2000, 1-47) avant d'être publié en français sous le nom du seul Rogers Brubaker.
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International audience ; Dans son acception contemporaine, l'identité constitue un des efforts des sciences sociales pour concilier les dimensions sociale et personnelle, et notamment collective et individuelle, de l'activité humaine. Ce faisant, la notion d'identité recouvre toute une série d'ambivalences. Elle désigne à la fois ce qui persiste et ce qui change, ce qui caractérise un groupe ou une personne dans la durée et ce qui les distingue au cours du temps. Elle évoque tout autant ce qui est unique chez quelqu'un que les traits spécifiques qui font d'elle ou de lui le membre d'un groupe. Elle renvoie à ce qu'il/elle est objectivement et subjectivement, à la façon dont les autres le considèrent, l'identifient, autant qu'à ce qu'il/elle se sent être. C'est une notion employée aussi bien dans une acception essentialiste que constructiviste, et qui a cours tout autant dans le sens commun que sous la plume des scientifiques. Les usages de l'identité sont donc extrêmement variés. Rogers Brubaker, après les avoir inventoriés, a d'ailleurs suggéré qu'on gagnerait à cesser d'utiliser le mot « identité » pour lui substituer une série de notions plus précises (Brubaker, 2001). Réfléchir à la façon dont les focus groups peuvent contribuer à étudier l'identité suppose donc d'expliciter au préalable ce qu'on entend par là. Je préciserai dans les deux premières sections de ce texte comment j'aborde cette notion et la part du travail de construction de l'identité que les entretiens collectifs me semblent permettre d'observer de façon renouvelée. Il s'agira en l'occurrence de l'identification des acteurs individuels en tant que membres des groupes politiques « imaginés » dont la nation constitue l'archétype. Mais pour que les entretiens collectifs constituent une méthode particulièrement appropriée pour travailler sur ces questions, encore faut-il construire le dispositif d'observation, et donc mettre en oeuvre les entretiens selon des modalités particulières (section trois). Moyennant quoi je pourrai essayer de montrer ce que des entretiens collectifs organisés pour étudier les réactions à l'égard de l'intégration européenne 1 me semblent permettre de montrer à propos de l'identité nationale (quatrième et cinquième sections). 1. Identification, auto-compréhension, appartenance : l'identité par le bas. Dans sa réponse à Rogers Brubaker 2 , Charles Tilly défend l'usage de la notion d'identité – que lui, au demeurant, n'utilise qu'au pluriel – en considérant que les 1 Cet article repose sur la série d'entretiens collectifs réalisés à l'occasion de la recherche collective « Citizens talking about Europe » réalisée avec mes collègues Elizabeth Frazer, André-Paul Frognier, Guillaume Garcia, Florence Haegel et Virginie Van Ingelgom (Duchesne et al., 2013) à qui j'exprime ma reconnaissance. Les réflexions que je développe ici prolongent les travaux sur la nature des interactions construites dans des entretiens collectifs que j'ai menés précédemment avec Florence Haegel, à qui elles doivent beaucoup (Duchesne & Haegel, 2004a et b, 2007, 2010). Mais la direction que je prends ici et les analyses que je proposent n'engagent que moi. 2 Et à Frederick Cooper puisque le texte « Au-delà de l''identité' » a d'abord été publié en anglais et cosigné par Brubaker et Cooper (« Beyond 'identity' », Theory and Society, 29, 2000, 1-47) avant d'être publié en français sous le nom du seul Rogers Brubaker.
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International audience ; Dans son acception contemporaine, l'identité constitue un des efforts des sciences sociales pour concilier les dimensions sociale et personnelle, et notamment collective et individuelle, de l'activité humaine. Ce faisant, la notion d'identité recouvre toute une série d'ambivalences. Elle désigne à la fois ce qui persiste et ce qui change, ce qui caractérise un groupe ou une personne dans la durée et ce qui les distingue au cours du temps. Elle évoque tout autant ce qui est unique chez quelqu'un que les traits spécifiques qui font d'elle ou de lui le membre d'un groupe. Elle renvoie à ce qu'il/elle est objectivement et subjectivement, à la façon dont les autres le considèrent, l'identifient, autant qu'à ce qu'il/elle se sent être. C'est une notion employée aussi bien dans une acception essentialiste que constructiviste, et qui a cours tout autant dans le sens commun que sous la plume des scientifiques. Les usages de l'identité sont donc extrêmement variés. Rogers Brubaker, après les avoir inventoriés, a d'ailleurs suggéré qu'on gagnerait à cesser d'utiliser le mot « identité » pour lui substituer une série de notions plus précises (Brubaker, 2001). Réfléchir à la façon dont les focus groups peuvent contribuer à étudier l'identité suppose donc d'expliciter au préalable ce qu'on entend par là. Je préciserai dans les deux premières sections de ce texte comment j'aborde cette notion et la part du travail de construction de l'identité que les entretiens collectifs me semblent permettre d'observer de façon renouvelée. Il s'agira en l'occurrence de l'identification des acteurs individuels en tant que membres des groupes politiques « imaginés » dont la nation constitue l'archétype. Mais pour que les entretiens collectifs constituent une méthode particulièrement appropriée pour travailler sur ces questions, encore faut-il construire le dispositif d'observation, et donc mettre en oeuvre les entretiens selon des modalités particulières (section trois). Moyennant quoi je pourrai essayer de montrer ce ...
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What do citizens say about Europe? Before the crisis of 2008 citizens in Britain, France and Francophone Belgium were 'overlooking' Europe by ignoring it in favour of globalisation, economic flows, and crises of political corruption. Innovative focus group methods allow analysis of the nature of their reactions and positions. Chapter focuses on social differences and compares the way the discussion evolved among workers and employees by comparison with managers and militants. While the former articulate indifference to and ambivalence about Europe, the latter who engage in conflict about European issues. The chapter demonstrates how European identity is a red herring in the sense that it does not help understanding what is at stake in the current transformation of citizens' attitude towards their political community. ; Que disent les citoyens de l'Europe? Ce livre rend compte de la façon dont, avant la crise de 2008, les citoyens en France, en Angleterre et en Belgique francophone tendent à ignorer le niveau européen pour se concentrer sur la globalisation, les flux économiques et la défiance à l'égard des politiques. L'utilisation innovante d'entretiens collectifs permet d'analyser la nature de leurs réactions au processus d'intégration. Le chapitre 3 porte sur les différences sociales et compare la façon dont les discussions entre les ouvriers et les employés évoluent par contraste avec les cadres et les militants. Autant l'indifférence et/ou l'ambivalence domine dans les conversations des premiers, autant les autres, les militants et cadres s'opposent sur les questions européennes. Le chapitre montre comment l'identité européenne est largement un leurre qui n'aide pas à comprendre ce qui est en jeu actuellement dans la transformation des attitudes des citoyens à l'égard de leur communauté politique.
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What do citizens say about Europe? Before the crisis of 2008 citizens in Britain, France and Francophone Belgium were 'overlooking' Europe by ignoring it in favour of globalisation, economic flows, and crises of political corruption. Innovative focus group methods allow analysis of the nature of their reactions and positions. Chapter focuses on social differences and compares the way the discussion evolved among workers and employees by comparison with managers and militants. While the former articulate indifference to and ambivalence about Europe, the latter who engage in conflict about European issues. The chapter demonstrates how European identity is a red herring in the sense that it does not help understanding what is at stake in the current transformation of citizens' attitude towards their political community. ; Que disent les citoyens de l'Europe? Ce livre rend compte de la façon dont, avant la crise de 2008, les citoyens en France, en Angleterre et en Belgique francophone tendent à ignorer le niveau européen pour se concentrer sur la globalisation, les flux économiques et la défiance à l'égard des politiques. L'utilisation innovante d'entretiens collectifs permet d'analyser la nature de leurs réactions au processus d'intégration. Le chapitre 3 porte sur les différences sociales et compare la façon dont les discussions entre les ouvriers et les employés évoluent par contraste avec les cadres et les militants. Autant l'indifférence et/ou l'ambivalence domine dans les conversations des premiers, autant les autres, les militants et cadres s'opposent sur les questions européennes. Le chapitre montre comment l'identité européenne est largement un leurre qui n'aide pas à comprendre ce qui est en jeu actuellement dans la transformation des attitudes des citoyens à l'égard de leur communauté politique.
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What do citizens say about Europe? Before the crisis of 2008 citizens in Britain, France and Francophone Belgium were 'overlooking' Europe by ignoring it in favour of globalisation, economic flows, and crises of political corruption. Innovative focus group methods allow analysis of the nature of their reactions and positions. Chapter focuses on social differences and compares the way the discussion evolved among workers and employees by comparison with managers and militants. While the former articulate indifference to and ambivalence about Europe, the latter who engage in conflict about European issues. The chapter demonstrates how European identity is a red herring in the sense that it does not help understanding what is at stake in the current transformation of citizens' attitude towards their political community. ; Que disent les citoyens de l'Europe? Ce livre rend compte de la façon dont, avant la crise de 2008, les citoyens en France, en Angleterre et en Belgique francophone tendent à ignorer le niveau européen pour se concentrer sur la globalisation, les flux économiques et la défiance à l'égard des politiques. L'utilisation innovante d'entretiens collectifs permet d'analyser la nature de leurs réactions au processus d'intégration. Le chapitre 3 porte sur les différences sociales et compare la façon dont les discussions entre les ouvriers et les employés évoluent par contraste avec les cadres et les militants. Autant l'indifférence et/ou l'ambivalence domine dans les conversations des premiers, autant les autres, les militants et cadres s'opposent sur les questions européennes. Le chapitre montre comment l'identité européenne est largement un leurre qui n'aide pas à comprendre ce qui est en jeu actuellement dans la transformation des attitudes des citoyens à l'égard de leur communauté politique.
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