Histoire des transports et de la mobilité: entre concurrence modale et coordination (de 1918 à nos jours)
In: Histoire des transports, du tourisme et du voyage
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In: Histoire des transports, du tourisme et du voyage
In: Innovations Agronomiques (60), 1-2. (2017)
La production végétale agricole des pays riches a évolué au cours du 20e siècle vers des systèmes plus spécialisés et plus intensifs, mobilisant d'importants intrants de l'agrochimie et laissant de moins en moins de place aux légumineuses. Cette situation aboutit à des difficultés agronomiques résultant de systèmes de culture peu diversifiés, à une moindre autonomie protéique de certains pays, à des pollutions et à une amplification des stress liés aux changements du climat. L'alimentation humaine ellemême a évolué avec une composante protéique des régimes de plus en plus carnés dans les pays à PIB élevé, incorporant de moins en moins de légumes secs ; dans le même temps se sont développés des problèmes de santé résultant de suralimentation, alors que des situations de famines se développent dans les zones à PIB plus faible. Ce constat appelle à des réactions rapides, à des échelles mondiale et territoriales, repensant et reconnectant les systèmes agricoles et alimentaires afin qu'ils soient sains et durables. Parmi les leviers possibles figurent les cultures de légumineuses à graines ou fourragères, dont la part est aujourd'hui très faible en France ou en Europe (<3% des surfaces arables), alors que ces plantes présentent (i) la capacité originale d'établir une symbiose avec des bactéries rhizobia du sol qui leur permet de fixer l'azote de l'air et que (ii) les produits de ces cultures sont sources de protéines et ont une valeur nutritionnelle et santé reconnue. Ces cultures peuvent permettre le développement de l'autonomie protéique de la France et de l'UE. 2016 a été déclarée par la FAO « Année Internationale des Légumes Secs ». Dans ce contexte d'une demande mondiale croissante pour des protéines durables pour l'alimentation humaine et animale et d'un besoin d'atténuation du changement climatique, cette opportunité portée par la FAO a conduit l'Inra, le CIRAD, Terres Univia et Terres Inovia, à organiser, les 31 mai et 1er juin 2016 à Dijon, les 1ères rencontres «francophones sur les légumineuses» (RFL1), associant dans un esprit «filière» les représentants d'organismes scientifiques, techniques et professionnels, autour des questions et opportunités multiples portées par les légumineuses à graines et fourragères. Un périmètre international francophone a été choisi par un comité scientifique et technique pour ces journées, afin d'intéresser, outre les acteurs français, des représentants de pays comme le Canada ou ceux du continent africain très concernés à divers titres par ces productions. Différentes sessions ont permis de faire le point sur les grands verrous et leviers actuels au développement des légumineuses pour l'alimentation humaine et animale, allant du niveau très organisationnel des politiques et filières, passant par les leviers en culture qui permettraient une augmentation des volumes de production (nouveaux systèmes de culture, variétés, efficience des symbioses), jusqu'aux aspects de qualité des produits bruts ou des procédés de transformation qui peuvent améliorer la valeur nutritionnelle ou santé et apporter de la valeur ajoutée (nouveaux systèmes de production et variétés, nouveaux produits dans l'alimentation humaine ou dans les systèmes d'élevage). Les impacts en matière de durabilité de la production ou de l'alimentation ont été considérés pour l'ensemble de ces stratégies. Les contributions réunies dans ce volume sont représentatives de communications présentées lors de ces deux journées qui ont associé plus de 250 participants. G. Duc et J.M. Chardigny ; Synopsis special issue "Legumes" Agricultural plant production in occidental countries evolved during the 20th century towards more specialized and intensive systems, mobilizing large inputs of agrochemicals and decreasing legumes' production. This situation leads to agronomic difficulties resulting in low diversity within cropping systems, in reduced protein autonomy of several countries, in pollutions and in increased plant stress frequencies in relation to climate change. On the other hand, the human diet has changed with an increasing meat protein intake in high GDP countries, thus lowering the incorporation of pulse seed in foods; and simultaneously health problems resulting from malnutrition have increased in areas with lower GDP. These facts highlight the huge need for rapid reactions at world and territorial scales, rethinking and reconnecting agricultural and food systems towards healthy and sustainable situations. Possible levers include larger area for legume cropping. Even if these productions are nowadays very low in France and Europe (<3% of arable land) they offer potential benefits since these plants (i) establish a symbiosis with soil rhizobia bacteria that allows them to fix nitrogen from the atmosphere and (ii) the products of these crops are sources of protein and have been recognized with nutritional and health values. They also represent key possibilities for developing the protein autonomy in France and the EU. 2016 was declared by FAO as the International Year of Pulses. Against this backdrop of increasing global demand for sustainable protein for food and feed and for climate change mitigation, this opportunity led INRA, CIRAD, Terres Univia and Terres Inovia to organize the 1st "Francophone meeting on legumes" (RFL1) (May 31 - June 1st 2016 in Dijon, France) with attendees from the whole sector, i.e. scientists as well as technical and professional organizations, to discuss the multiple issues and opportunities of seed and forage legumes. Besides French actors, representatives of countries such as Canada or those of the African continent, which are very concerned in various ways for these productions, were targeted; and therefore a French-speaking international perimeter was chosen by a scientific and technical committee for this meeting, Various sessions provided an opportunity to review the current bottlenecks and levers for the development of legumes for human and animal consumption, ranging from the organizational level of policies and sectors, through the levers in culture that would allow an increase in production volumes (new cropping systems, varieties, efficiency of symbiosis), to the quality aspects of raw products or processes that can improve nutritional value or health and bring added value (new production systems and varieties, new products in food or in animal husbandry systems). Impacts on sustainability of production or food have been considered within all of these strategies. The contributions of this special issue are representative of the papers presented during the meeting, which involved more than 250 attendees.
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National audience ; Forage and grain legumes played a key role in history of agriculture. Since the 1950s, the joint effect of animal production intensification (helped by massive import of soybean by Europe), and of the political support of Europe to cereals and oil seed crops (helped by a massive industry of nitrogen fertilizers which uses fossil energy) have reduced the contribution of legumes in European and French agricultures. New socio-economic demands now increase for (i) sustainable crop and animal production systems, taking into account inputs costs and environmental impacts, and (ii) for a traceability and food and feed security. The new context is favourable to an increase of forage and grain legumes acreage because of their ability to symbiotically fix dinitrogen with Rhizobium bacteria, of their favourable insertion in sustainable cropping systems and of their high nutritional value for animals and humans. This take-off which contribute to a higher autonomy of EU for protein resources, requires a strong coordination of different stakeholders, including research, seed and processing industries, policy-makers and society. ; Les légumineuses fourragères et à graines ont joué un rôle historique important dans la naissance de l'agriculture. Depuis les années 1950, l'effet conjugué de l'intensification des élevages (appuyée par des importations massives de soja par l'Europe), et du soutien politique européen aux productions de céréales et oléagineux (appuyées par une production massive d'engrais azotés élaborés à partir d'énergies fossiles importées) ont réduit la part des légumineuses dans nos agricultures française et européenne. Aujourd'hui, des attentes socio-économiques sont croissantes pour (i) des systèmes de production végétale et animale plus durables prenant en compte les coûts des intrants et les impacts environnementaux, et (ii) pour une traçabilité et sécurité alimentaire des produits consommés. Ce contexte nouveau est favorable au développement des légumineuses qui présentent, (i) pour les ...
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In: Colloque Légumineuses et agriculture durable, Beauvais, FRA, 2010-12-09-
Les légumineuses fourragères et à graines ont joué un rôle historique important dans la naissance de l'agriculture. Depuis les années 1950, l'effet conjugué de l'intensification des élevages (appuyée par des importations massives de soja par l'Europe), et du soutien politique européen aux productions de céréales et oléagineux (appuyées par une production massive d'engrais azotés élaborés à partir d'énergies fossiles importées) ont réduit la part des légumineuses dans nos agricultures française et européenne. Aujourd'hui, des attentes socio-économiques sont croissantes pour (i) des systèmes de production végétale et animale plus durables prenant en compte les coûts des intrants et les impacts environnementaux, et (ii) pour une traçabilité et sécurité alimentaire des produits consommés. Ce contexte nouveau est favorable au développement des légumineuses qui présentent, (i) pour les producteurs l'atout d'une capacité à fixer l'azote atmosphérique par une symbiose avec des bactéries rhizobiacées et celui d'une bonne insertion technique des différents systèmes de culture, et (ii) pour les utilisateurs humains ou animaux, l'atout d'une production de protéines de bonne valeur nutritionnelle. Ce développement qui contribuera à davantage d'autonomie de l'UE pour les ressources en protéines, nécessitera une forte coordination des décideurs politiques avec les acteurs de la filière et ceux de la société civile. ; Forage and grain legumes played a key role in history of agriculture. Since the 1950s, the joint effect of animal production intensification (helped by massive import of soybean by Europe), and of the political support of Europe to cereals and oil seed crops (helped by a massive industry of nitrogen fertilizers which uses fossil energy) have reduced the contribution of legumes in European and French agricultures. New socio-economic demands now increase for (i) sustainable crop and animal production systems, taking into account inputs costs and environmental impacts, and (ii) for a traceability and food and feed security. The new context is favourable to an increase of forage and grain legumes acreage because of their ability to symbiotically fix dinitrogen with Rhizobium bacteria, of their favourable insertion in sustainable cropping systems and of their high nutritional value for animals and humans. This take-off which contribute to a higher autonomy of EU for protein resources, requires a strong coordination of different stakeholders, including research, seed and processing industries, policy-makers and society.
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In: Innovations Agronomiques (11), 1-24. (2010)
Les légumineuses fourragères et à graines ont joué un rôle historique important dans la naissance de l'agriculture. Depuis les années 1950, l'effet conjugué de l'intensification des élevages (appuyée par des importations massives de soja par l'Europe), et du soutien politique européen aux productions de céréales et oléagineux (appuyées par une production massive d'engrais azotés élaborés à partir d'énergies fossiles importées) ont réduit la part des légumineuses dans nos agricultures française et européenne. Aujourd'hui, des attentes socio-économiques sont croissantes pour (i) des systèmes de production végétale et animale plus durables prenant en compte les coûts des intrants et les impacts environnementaux, et (ii) pour une traçabilité et sécurité alimentaire des produits consommés. Ce contexte nouveau est favorable au développement des légumineuses qui présentent, (i) pour les producteurs l'atout d'une capacité à fixer l'azote atmosphérique par une symbiose avec des bactéries rhizobiacées et celui d'une bonne insertion technique des différents systèmes de culture, et (ii) pour les utilisateurs humains ou animaux, l'atout d'une production de protéines de bonne valeur nutritionnelle. Ce développement qui contribuera à davantage d'autonomie de l'UE pour les ressources en protéines, nécessitera une forte coordination des décideurs politiques avec les acteurs de la filière et ceux de la société civile. ; Forage and grain legumes played a key role in history of agriculture. Since the 1950s, the joint effect of animal production intensification (helped by massive import of soybean by Europe), and of the political support of Europe to cereals and oil seed crops (helped by a massive industry of nitrogen fertilizers which uses fossil energy) have reduced the contribution of legumes in European and French agricultures. New socio-economic demands now increase for (i) sustainable crop and animal production systems, taking into account inputs costs and environmental impacts, and (ii) for a traceability and food and feed security. The new context is favourable to an increase of forage and grain legumes acreage because of their ability to symbiotically fix dinitrogen with Rhizobium bacteria, of their favourable insertion in sustainable cropping systems and of their high nutritional value for animals and humans. This take-off which contribute to a higher autonomy of EU for protein resources, requires a strong coordination of different stakeholders, including research, seed and processing industries, policy-makers and society.
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National audience ; Forage and grain legumes played a key role in history of agriculture. Since the 1950s, the joint effect of animal production intensification (helped by massive import of soybean by Europe), and of the political support of Europe to cereals and oil seed crops (helped by a massive industry of nitrogen fertilizers which uses fossil energy) have reduced the contribution of legumes in European and French agricultures. New socio-economic demands now increase for (i) sustainable crop and animal production systems, taking into account inputs costs and environmental impacts, and (ii) for a traceability and food and feed security. The new context is favourable to an increase of forage and grain legumes acreage because of their ability to symbiotically fix dinitrogen with Rhizobium bacteria, of their favourable insertion in sustainable cropping systems and of their high nutritional value for animals and humans. This take-off which contribute to a higher autonomy of EU for protein resources, requires a strong coordination of different stakeholders, including research, seed and processing industries, policy-makers and society. ; Les légumineuses fourragères et à graines ont joué un rôle historique important dans la naissance de l'agriculture. Depuis les années 1950, l'effet conjugué de l'intensification des élevages (appuyée par des importations massives de soja par l'Europe), et du soutien politique européen aux productions de céréales et oléagineux (appuyées par une production massive d'engrais azotés élaborés à partir d'énergies fossiles importées) ont réduit la part des légumineuses dans nos agricultures française et européenne. Aujourd'hui, des attentes socio-économiques sont croissantes pour (i) des systèmes de production végétale et animale plus durables prenant en compte les coûts des intrants et les impacts environnementaux, et (ii) pour une traçabilité et sécurité alimentaire des produits consommés. Ce contexte nouveau est favorable au développement des légumineuses qui présentent, (i) pour les ...
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In: Innovations Agronomiques (22), 135-157. (2012)
Même si sont présentes en Bourgogne des zones importantes de grandes cultures, les protéagineux y sont néanmoins peu développés. Concernant l'élevage de monogastriques, la région se caractérise par une activité volaillère de taille moyenne comparée au niveau national, orientée vers des productions sous signes d'identification de la qualité et de l'origine (SIQO) et une activité porcine peu conséquente. Malgré i) une tendance à la colocalisation des productions de protéagineux et de viandes blanches à l'échelle du territoire et des exploitations et ii) une utilisation prépondérante des protéagineux par les élevages monogastriques bourguignons, il n'y a toutefois pas de lien fonctionnel fort entre ces deux activités, et la région est même exportatrice de protéagineux alors qu'elle importe beaucoup de tourteaux de soja. Dans ce travail, nous nous interrogeons sur les conditions d'un renforcement du lien entre activités sur protéagineux et monogastriques. En matière de production de protéagineux, les innovations variétales (notamment en types hiver) et en nouveaux systèmes de culture, permettent d'identifier des possibilités d'extension de surfaces et volumes produits. Les préoccupations environnementales et l'augmentation des productions animales sous SIQO peuvent participer à l'accentuation de ce lien fonctionnel, mais à condition de bien identifier, maîtriser et valoriser ces contributions aux impacts environnementaux et aux qualités. En outre, un tel contexte renforcera une logique de circuits courts amplifiant le lien entre acteurs d'amont et d'aval, et cela d'autant plus que les cahiers des charges appelant à la traçabilité et à des qualités certifiées seront contraignants. Dans cetteconcurrence entre une demande sociétale et une logique mondiale de prix de matières premières, de simplification et massification des systèmes, les politiques publiques et la réglementation joueront un rôle majeur. C'est ainsi que dans le domaine des productions biologiques en fort développement en Bourgogne, on voit actuellement s'amplifier une logique de territoire et des interactions entre acteurs qui se structurent autour de la définition de zones de production, d'objectifs quantitatifs et de cahiers des charges sur la qualité des productions. ; Although cereals and oil seed crops are very developed in Burgundy, the area of grain legumes cultivation is small. Concerning monogastric livestock, the region is characterised by a medium size poultry production focussed on markets under quality and origin signs (SIQO) and a relatively small pig production. Although a tendency of co-location of these productions can be observed (at territory and farm scales) and some animals consume locally-produced proteins, there is no strong functional link between these crops and animal activities. This situation is confirmed by the fact that a significant proportion of produced grain legumes are exported by Burgundy, while large quantities of soybean mealare imported. The aims of our study were to analyze i) the link between the cultivation of protein crops and the monogastric livestock and ii) the possibilities of strengthening this link thanks to innovations. On this last point, the innovations in terms of varieties (particularly in winter types) and the new cropping systems make it possible to identify new production areas and additional volumes. Moreover, environmental requirements and increase of SIQO productions may amplify the functional links on the condition of identifying, monitoring and highlighting the benefits of protein crops from environmental and quality viewpoints. This context can also help to develop mechanisms of local circuits and to strengthenthe link between upstream and downstream stakeholders - all the more so as traceability criteria and quality certification will be constraining. However, these trends which answer to the new societal requirements will compete with world prices of raw agricultural products and the world tendency toward simplified and massive systems and homogenized practices. Thus, public policy and regulation have a crucial role. The development of organic production activity in Burgundy, in which we observe some interactions between stakeholders structured around the definition of production zones, quantitative targets and quality criteria can illustrate these trends.
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In: Revue française de socio-économie: Rfse, Band 18, Heft 1, S. 53-75
Cet article propose une analyse historique du processus de verrouillage du système agroalimentaire en défaveur des légumineuses à graines, à l'aune des théories évolutionnistes. Plusieurs mécanismes d'autorenforcement permettent de comprendre pourquoi ces espèces sont de moins en moins cultivées en France face à un système agro-industriel qui s'est spécialisé en faveur des céréales, favorisant à l'amont l'usage d'engrais azotés de synthèse et limitant à l'aval les investissements pour les légumineuses en alimentation humaine. Cet article s'interroge alors sur les perspectives de déverrouillage.