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This edited collection presents a pan-European history of intermediary government and administration in nineteenth-century Europe. Taking a closer look at senior government officials who represented the sovereign or state far away from the capital, the book highlights the intermediary nature of their roles, which fell somewhere between the municipality and central bureaucracy. Against the backdrop of revolution and upheaval brought about by the Enlightenment and the First World War, the nineteenth century was a crucial period for reform and political change. Taking a transnational approach, the contributors examine the similarities between the challenges that faced government officials in different European states, focusing on their common role as mediators: firstly, between the centre and the peripheries; and secondly, between the population and hierarchies of power. The status and prerogative of these officials are discussed, providing insights into the lives of French Prefets, Prussian Oberprasidenten, Austrian Statthalter, Italian Prefetti, dutch Commissarissen des Konings and governors in Russia and Spain. The special case of the United Kingdom, where there were neither prefects nor governors, serves as a mirror. Dismantling the barriers between different national histories, this book represents a comprehensive and comparative investigation into the roles of nineteenth-century provincial administrators in Europe, an important read for anyone researching European political history or the history of the state.

Peut-on être à la fois un jeune homme riche, nommé sous-préfet de Dinan à 22 ans grâce aux relations de son père et un « homme du peuple » adoré par une population d'ouvriers ? Le cas d'Eugène Janvier, en 1847-1848, semble le prouver puisqu'une pétition rassemblant la signature de 10 % des habitants de cette ville réclame et obtient le maintien de ce fonctionnaire de la monarchie de Juillet sous la seconde République. Cet article cherche à comprendre les raisons de cette popularité paradoxale, entre idéologie, clientélisme et réelle proximité.

International audience ; Can one be both a rich young man, appointed sub-prefect of Dinan at the age of 22 thanks to his father's relations and a "man of the people" worshipped by a workers' population? The case of Eugène Janvier, in 1847-1848, seems to prove it since a petition collecting the signature of 10% of the inhabitants of this city claimed and obtained the confirmation in his function of this July monarchy's official under the Second Republic. This article seeks to understand the reasons for this paradoxical popularity, between ideology, clientelism and real proximity. ; Peut-on être à la fois un jeune homme riche, nommé sous-préfet de Dinan à 22 ans grâce aux relations de son père et un « homme du peuple » adoré par une population d'ouvriers ? Le cas d'Eugène Janvier, en 1847-1848, semble le prouver puisqu'une pétition rassemblant la signature de 10 % des habitants de cette ville réclame et obtient le maintien de ce fonctionnaire de la monarchie de Juillet sous la seconde République. Cet article cherche à comprendre les raisons de cette popularité paradoxale, entre idéologie, clientélisme et réelle proximité.

International audience ; Can one be both a rich young man, appointed sub-prefect of Dinan at the age of 22 thanks to his father's relations and a "man of the people" worshipped by a workers' population? The case of Eugène Janvier, in 1847-1848, seems to prove it since a petition collecting the signature of 10% of the inhabitants of this city claimed and obtained the confirmation in his function of this July monarchy's official under the Second Republic. This article seeks to understand the reasons for this paradoxical popularity, between ideology, clientelism and real proximity. ; Peut-on être à la fois un jeune homme riche, nommé sous-préfet de Dinan à 22 ans grâce aux relations de son père et un « homme du peuple » adoré par une population d'ouvriers ? Le cas d'Eugène Janvier, en 1847-1848, semble le prouver puisqu'une pétition rassemblant la signature de 10 % des habitants de cette ville réclame et obtient le maintien de ce fonctionnaire de la monarchie de Juillet sous la seconde République. Cet article cherche à comprendre les raisons de cette popularité paradoxale, entre idéologie, clientélisme et réelle proximité.

Avant d'être le préfet de police du coup d'État et le ministre de la Police générale que l'on sait, Maupas a connu une première carrière préfectorale de 1844 à 1851, comme sous-préfet d'Uzès, de Beaune et de Boulogne-sur-Mer puis comme préfet de l'Allier et de la Haute-Garonne. Quelques années plus tard, il a retrouvé cette fonction dans les Bouches-du-Rhône entre 1860 à 1866. Seize cartons du fonds Maupas concernent son administration dans ces arrondissements et départements. Le but de cet article consiste à montrer comment cette riche documentation peut permettre d'étudier le métier préfectoral au quotidien, dans ses dimensions politiques et administratives comme dans les tâches de représentation du haut fonctionnaire.

À partir d'une analyse du Siècle des chefs d'Yves Cohen, il s'agit de s'interroger sur un domaine de l'histoire qui n'existe pas en tant que tel : l'histoire de l'autorité. L'intention n'est pas ici d'appeler à sa naissance, mais de montrer à travers la lecture de nombreux autres ouvrages la fécondité de démarches qui s'appliquent à saisir le plus concrètement possible la construction et la quotidienneté de diverses relations d'autorité dans des contextes donnés. Deux pistes de recherches paraissent particulièrement intéressantes : la question des matérialités et celle des rôles d'autorité.

Résumé Il s'agit de s'interroger sur les usages passés et présents des historiens de l'une des sources les plus abondantes dans l'histoire politique du xix e siècle : le rapport administratif préfectoral sur « l'opinion publique ». Cette source est si familière aux spécialistes de ce siècle qu'ils ont eu, et ont encore, parfois tendance à considérer cette correspondance administrative comme l'écrit de collègues. Leur analyse paraît dès lors enfermée dans les rythmes, les formes et les catégories des enquêtes administratives passées. Nous tentons de montrer que ces dissertations préfectorales constituent une source exceptionnelle pour une histoire de l'État, mais qu'elles sont en revanche un obstacle pour une étude fine de la politisation des Français au xix e siècle.