Sciences, savoirs modernes et pouvoirs dans le monde musulman contemporain
In: Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée 101/102
In: Série Histoire
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In: Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée 101/102
In: Série Histoire
International audience ; In November 1991, facing a rise of tensions in the Mediterranean (political Islam, conflicts in former Yugoslavia, first Gulf war), the French Ministry of Research asked the historian Robert Ilbert to draw up a map of the studies carried out in France on the Mediterranean area and to make proposals to improve this academic field. This survey was aiming at counting the intellectual forces on this sensitive field and encouraging them to collaborate better and form a network able to provide deciders with keys to understanding. Taking advantage of a favorable political and scientific context, R. Robert succeeded in transforming this short-term political order into a permanent scientific device, the research campus of the Maison méditerranéenne des sciences de l'homme in Aix-en- Provence which was to be created a few years later. Assistant to R.Ilbert for this mission, the author retraces this episode of scientific policy on the basis of notes of the time and personal reflections made during the following years. ; En novembre 1991, face à la montée des tensions en Méditerranée (islam politique, conflits dans l'ex-Yougoslavie, première guerre du Golfe), le ministère français de la Recherche chargeait l'historien Robert Ilbert de dresser un tableau des études menées en France sur le « champ méditerranéen » et de faire des propositions visant à améliorer ce dispositif. Il s'agissait de compter les forces intellectuelles sur ce champ devenu sensible et de les amener à mieux collaborer sous forme d'un réseau, apte à fournir aux gouvernants des clés de compréhension. Tirant parti d'un contexte politique mais aussi scientifique favorable, R.Ilbert réussit à transformer cette injonction politique à court terme en un dispositif scientifique pérenne, le campus de recherche de la Maison méditerranéenne des sciences de l'homme d'Aix-en-Provence qui sera créé quelques années plus tard. Assistant de R.Ilbert pour cette mission, l'auteur retrace cet épisode de politique scientifique sur la base de notes de ...
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International audience ; In November 1991, facing a rise of tensions in the Mediterranean (political Islam, conflicts in former Yugoslavia, first Gulf war), the French Ministry of Research asked the historian Robert Ilbert to draw up a map of the studies carried out in France on the Mediterranean area and to make proposals to improve this academic field. This survey was aiming at counting the intellectual forces on this sensitive field and encouraging them to collaborate better and form a network able to provide deciders with keys to understanding. Taking advantage of a favorable political and scientific context, R. Robert succeeded in transforming this short-term political order into a permanent scientific device, the research campus of the Maison méditerranéenne des sciences de l'homme in Aix-en- Provence which was to be created a few years later. Assistant to R.Ilbert for this mission, the author retraces this episode of scientific policy on the basis of notes of the time and personal reflections made during the following years. ; En novembre 1991, face à la montée des tensions en Méditerranée (islam politique, conflits dans l'ex-Yougoslavie, première guerre du Golfe), le ministère français de la Recherche chargeait l'historien Robert Ilbert de dresser un tableau des études menées en France sur le « champ méditerranéen » et de faire des propositions visant à améliorer ce dispositif. Il s'agissait de compter les forces intellectuelles sur ce champ devenu sensible et de les amener à mieux collaborer sous forme d'un réseau, apte à fournir aux gouvernants des clés de compréhension. Tirant parti d'un contexte politique mais aussi scientifique favorable, R.Ilbert réussit à transformer cette injonction politique à court terme en un dispositif scientifique pérenne, le campus de recherche de la Maison méditerranéenne des sciences de l'homme d'Aix-en-Provence qui sera créé quelques années plus tard. Assistant de R.Ilbert pour cette mission, l'auteur retrace cet épisode de politique scientifique sur la base de notes de ...
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International audience ; Les soulèvements aussi inattendus que spectaculaires qui se sont produits à partir de la fin de l'année 2010 au sud et à l'est de la Méditerranée ont bouleversé des sociétés entières, bien au-delà du champ politique. Leurs prolongements tout aussi divers, imprévisibles et parfois dramatiques, continuent d'affecter l'ensemble de la région, au-delà des pays directement concernés.Face à l'accélération de l'histoire, la demande sociale s'intensifie pour mieux comprendre. Dans le concert d'expertise mobilisée, l'ensemble des sciences sociales et humaines est mis à contribution. Ce dossier propose d'examiner comment les chercheurs de diverses disciplines (histoire, science politique, sociologie, anthropologie, linguistique…) ont pu répondre à l'épreuve de cette interpellation à partir d'expériences concrètes et comparées fort diverses.Investissement professionnel et personnel à la fois, la recherche en sciences sociales ne peut faire l'économie d'une réflexion sur les conditions de production du savoir, sur la façon d'écrire et de décrire une histoire dans laquelle les observateurs sont eux-mêmes engagés. Les révolutions arabes invitent à une démarche réflexive qui interroge la position du chercheur, la spécificité de son métier et sa capacité à rendre intelligibles les événements majeurs de l'histoire récente.Les auteurs rassemblés dans ce volume s'interrogent donc sur l'évolution des grilles de lecture, l'émergence d'objets originaux ou de pistes de recherche inédites, l'activation de nouveaux débats à l'intérieur des disciplines ou entre elles. Mais ils se penchent aussi sur les conditions pratiques de la recherche à un moment où certains terrains d'enquêtes se ferment et d'autres s'ouvrent, où de nouveaux espaces et objets d'investigation se créent, où l'apparition de sources, l'ouverture d'archives ne peut faire oublier que des pans entiers de sociétés sont menacés de destruction.
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International audience ; Les soulèvements aussi inattendus que spectaculaires qui se sont produits à partir de la fin de l'année 2010 au sud et à l'est de la Méditerranée ont bouleversé des sociétés entières, bien au-delà du champ politique. Leurs prolongements tout aussi divers, imprévisibles et parfois dramatiques, continuent d'affecter l'ensemble de la région, au-delà des pays directement concernés.Face à l'accélération de l'histoire, la demande sociale s'intensifie pour mieux comprendre. Dans le concert d'expertise mobilisée, l'ensemble des sciences sociales et humaines est mis à contribution. Ce dossier propose d'examiner comment les chercheurs de diverses disciplines (histoire, science politique, sociologie, anthropologie, linguistique…) ont pu répondre à l'épreuve de cette interpellation à partir d'expériences concrètes et comparées fort diverses.Investissement professionnel et personnel à la fois, la recherche en sciences sociales ne peut faire l'économie d'une réflexion sur les conditions de production du savoir, sur la façon d'écrire et de décrire une histoire dans laquelle les observateurs sont eux-mêmes engagés. Les révolutions arabes invitent à une démarche réflexive qui interroge la position du chercheur, la spécificité de son métier et sa capacité à rendre intelligibles les événements majeurs de l'histoire récente.Les auteurs rassemblés dans ce volume s'interrogent donc sur l'évolution des grilles de lecture, l'émergence d'objets originaux ou de pistes de recherche inédites, l'activation de nouveaux débats à l'intérieur des disciplines ou entre elles. Mais ils se penchent aussi sur les conditions pratiques de la recherche à un moment où certains terrains d'enquêtes se ferment et d'autres s'ouvrent, où de nouveaux espaces et objets d'investigation se créent, où l'apparition de sources, l'ouverture d'archives ne peut faire oublier que des pans entiers de sociétés sont menacés de destruction.
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Cooperation and its actors coming from former colonial countries play a major role in the history of African independences, and the study of this period raises a lot of issues about the complexities and contradictions of the process of decolonization. Based on an oral history survey of french scholars involved in academic cooperation in the Maghreb, this article deals with successive sequences in the cooperation time : in a first period, common political representations and shared languages between french cooperators and the first generation of maghrebian students gives way to a rather consensual relationship ; the second period is more equivocal in which cooperators perceptions of their presence and mission change, along with the way Maghreb societies consider them. The text suggests hypothesis about the socio-historical developments that led to these convergences and divergences of temporality between cooperating actors and host societies. ; La coopération et les coopérants issus des anciennes puissances coloniales occupent une place majeure dans l'histoire des indépendances africaines, et l'étude de cette période est riche d'enseignements sur les complexités et contradictions des processus de décolonisation. Basé sur une enquête d'histoire orale auprès d'acteurs de la coopération universitaire française au Maghreb, cet article s'interroge notamment sur les séquences successives de ce temps de la coopération : un premier temps consensuel où se croisent des imaginaires politiques communs, des langages partagés entre coopérants et premières générations d'étudiants maghrébins ; un second temps plus équivoque au cours duquel la perception que les coopérants se font de leur présence et de leur mission se modifie, en même temps que le regard que les sociétés du Maghreb portent sur eux. Le texte propose des pistes de réflexion sur les évolutions sociohistoriques qui ont conduit à ces convergences et divergences de temporalités entre coopérants et sociétés d'accueil.
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Cooperation and its actors coming from former colonial countries play a major role in the history of African independences, and the study of this period raises a lot of issues about the complexities and contradictions of the process of decolonization. Based on an oral history survey of french scholars involved in academic cooperation in the Maghreb, this article deals with successive sequences in the cooperation time : in a first period, common political representations and shared languages between french cooperators and the first generation of maghrebian students gives way to a rather consensual relationship ; the second period is more equivocal in which cooperators perceptions of their presence and mission change, along with the way Maghreb societies consider them. The text suggests hypothesis about the socio-historical developments that led to these convergences and divergences of temporality between cooperating actors and host societies. ; La coopération et les coopérants issus des anciennes puissances coloniales occupent une place majeure dans l'histoire des indépendances africaines, et l'étude de cette période est riche d'enseignements sur les complexités et contradictions des processus de décolonisation. Basé sur une enquête d'histoire orale auprès d'acteurs de la coopération universitaire française au Maghreb, cet article s'interroge notamment sur les séquences successives de ce temps de la coopération : un premier temps consensuel où se croisent des imaginaires politiques communs, des langages partagés entre coopérants et premières générations d'étudiants maghrébins ; un second temps plus équivoque au cours duquel la perception que les coopérants se font de leur présence et de leur mission se modifie, en même temps que le regard que les sociétés du Maghreb portent sur eux. Le texte propose des pistes de réflexion sur les évolutions sociohistoriques qui ont conduit à ces convergences et divergences de temporalités entre coopérants et sociétés d'accueil.
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Cooperation and its actors coming from former colonial countries play a major role in the history of African independences, and the study of this period raises a lot of issues about the complexities and contradictions of the process of decolonization. Based on an oral history survey of french scholars involved in academic cooperation in the Maghreb, this article deals with successive sequences in the cooperation time : in a first period, common political representations and shared languages between french cooperators and the first generation of maghrebian students gives way to a rather consensual relationship ; the second period is more equivocal in which cooperators perceptions of their presence and mission change, along with the way Maghreb societies consider them. The text suggests hypothesis about the socio-historical developments that led to these convergences and divergences of temporality between cooperating actors and host societies. ; La coopération et les coopérants issus des anciennes puissances coloniales occupent une place majeure dans l'histoire des indépendances africaines, et l'étude de cette période est riche d'enseignements sur les complexités et contradictions des processus de décolonisation. Basé sur une enquête d'histoire orale auprès d'acteurs de la coopération universitaire française au Maghreb, cet article s'interroge notamment sur les séquences successives de ce temps de la coopération : un premier temps consensuel où se croisent des imaginaires politiques communs, des langages partagés entre coopérants et premières générations d'étudiants maghrébins ; un second temps plus équivoque au cours duquel la perception que les coopérants se font de leur présence et de leur mission se modifie, en même temps que le regard que les sociétés du Maghreb portent sur eux. Le texte propose des pistes de réflexion sur les évolutions sociohistoriques qui ont conduit à ces convergences et divergences de temporalités entre coopérants et sociétés d'accueil.
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In: Temporalités: revue de sciences sociales et humaines, Heft 15
ISSN: 2102-5878
International audience ; Far from attacking monarchies, the Arab Spring revolutions of 2011 overthrew regimes that appeared like Republics in the first place, but where temporal control of power had long been subverted. The leaders'longevity had become unmanageable and dynastic successions were foreseen. Having experienced two sequences of blocked political time, first with Bourguiba and then with Ben Ali, Tunisia was the first country to rebel. Both leaders implemented deregulation processes of controlled republican time. But beyond their similarities, the two Tunisian sequences present undeniable differences in terms of context, conditions of possibility, political representations and justifications. Therefore, they can hardly be related to a single Arab authoritarian model or the temptation to return to a traditional Arab monarchy. On the contrary, they provide the possibility to reflect more generally upon the phenomenon of political time, succession and entangled public and private interests, in various, radically different political systems. ; Loin de s'en prendre aux monarchies, les révolutions du printemps arabe de 2011 ont renversé en tout premier lieu des régimes s'affichant comme des républiques, mais dont les mécanismes de contrôle temporel du politique avaient depuis longtemps été subvertis. La longévité des leaders y était devenue incontrôlable et l'on voyait s'y profiler des successions de type familial. Première à s'être soulevée, la Tunisie avait connu deux séquences successives de blocage du temps politique avec Bourguiba et Ben Ali, qui ont tous deux mis en œuvre des processus de dérégulation du temps républicain. Mais au-delà des traits communs, les deux séquences tunisiennes présentent d'indéniables différences de contextes, de conditions de possibilité, d'imaginaires politiques et de registres de justifications qui sont mobilisés. Elles ne peuvent donc guère se rattacher à un modèle unique d'autoritarisme arabe ou à la tentation du retour à un système monarchique arabe traditionnel. À ...
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International audience ; Far from attacking monarchies, the Arab Spring revolutions of 2011 overthrew regimes that appeared like Republics in the first place, but where temporal control of power had long been subverted. The leaders'longevity had become unmanageable and dynastic successions were foreseen. Having experienced two sequences of blocked political time, first with Bourguiba and then with Ben Ali, Tunisia was the first country to rebel. Both leaders implemented deregulation processes of controlled republican time. But beyond their similarities, the two Tunisian sequences present undeniable differences in terms of context, conditions of possibility, political representations and justifications. Therefore, they can hardly be related to a single Arab authoritarian model or the temptation to return to a traditional Arab monarchy. On the contrary, they provide the possibility to reflect more generally upon the phenomenon of political time, succession and entangled public and private interests, in various, radically different political systems. ; Loin de s'en prendre aux monarchies, les révolutions du printemps arabe de 2011 ont renversé en tout premier lieu des régimes s'affichant comme des républiques, mais dont les mécanismes de contrôle temporel du politique avaient depuis longtemps été subvertis. La longévité des leaders y était devenue incontrôlable et l'on voyait s'y profiler des successions de type familial. Première à s'être soulevée, la Tunisie avait connu deux séquences successives de blocage du temps politique avec Bourguiba et Ben Ali, qui ont tous deux mis en œuvre des processus de dérégulation du temps républicain. Mais au-delà des traits communs, les deux séquences tunisiennes présentent d'indéniables différences de contextes, de conditions de possibilité, d'imaginaires politiques et de registres de justifications qui sont mobilisés. Elles ne peuvent donc guère se rattacher à un modèle unique d'autoritarisme arabe ou à la tentation du retour à un système monarchique arabe traditionnel. À ...
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This paper proposes a first analysis of an oral history survey conducted between 2009 and 2011 in the frame of the research program " Cooperation time in Maghreb ". The survey mainly consisted in about sixty filmed interviews, conducted with men and women trained in the disciplines of humanities and social sciences, former cooperants in higher education in the postcolonial Maghreb. The analysis aims at understanding how young intellectuals have combined scientific and activist commitments while confronting postcolonial transitions. At a more global level, it also allows to observe how the social sciences, at a time of intense intellectual ferment, have found their way into these transition process. ; Ce texte propose une première analyse transversale de l'enquête d'histoire orale menée entre 2009 et 2011 à l'occasion du programme " Le temps de la coopération au Maghreb ". Cette enquête consistait principalement en une soixantaine d'entretiens filmés en vidéo, réalisés auprès d'hommes et des femmes formés aux disciplines des sciences humaines et sociales, anciens coopérants dans l'enseignement supérieur, ou plus rarement secondaire, dans les pays du Maghreb. L'analyse permet de saisir la façon dont de jeunes intellectuels en cours de formation ont conjugué engagements scientifique et militant en se confrontant, sur le terrain, aux transitions postcoloniales. A un niveau plus global, il permet aussi d'observer comment les sciences sociales dans leur ensemble, à une époque d'intense effervescence intellectuelle, caractérisée entre autre par une porosité entre débat scientifique et combats sociaux et politiques, ont trouvé leur place dans ces processus de transition.
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International audience ; Far from attacking monarchies, the Arab Spring revolutions of 2011 overthrew regimes that appeared like Republics in the first place, but where temporal control of power had long been subverted. The leaders'longevity had become unmanageable and dynastic successions were foreseen. Having experienced two sequences of blocked political time, first with Bourguiba and then with Ben Ali, Tunisia was the first country to rebel. Both leaders implemented deregulation processes of controlled republican time. But beyond their similarities, the two Tunisian sequences present undeniable differences in terms of context, conditions of possibility, political representations and justifications. Therefore, they can hardly be related to a single Arab authoritarian model or the temptation to return to a traditional Arab monarchy. On the contrary, they provide the possibility to reflect more generally upon the phenomenon of political time, succession and entangled public and private interests, in various, radically different political systems. ; Loin de s'en prendre aux monarchies, les révolutions du printemps arabe de 2011 ont renversé en tout premier lieu des régimes s'affichant comme des républiques, mais dont les mécanismes de contrôle temporel du politique avaient depuis longtemps été subvertis. La longévité des leaders y était devenue incontrôlable et l'on voyait s'y profiler des successions de type familial. Première à s'être soulevée, la Tunisie avait connu deux séquences successives de blocage du temps politique avec Bourguiba et Ben Ali, qui ont tous deux mis en œuvre des processus de dérégulation du temps républicain. Mais au-delà des traits communs, les deux séquences tunisiennes présentent d'indéniables différences de contextes, de conditions de possibilité, d'imaginaires politiques et de registres de justifications qui sont mobilisés. Elles ne peuvent donc guère se rattacher à un modèle unique d'autoritarisme arabe ou à la tentation du retour à un système monarchique arabe traditionnel. À ...
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This paper proposes a first analysis of an oral history survey conducted between 2009 and 2011 in the frame of the research program " Cooperation time in Maghreb ". The survey mainly consisted in about sixty filmed interviews, conducted with men and women trained in the disciplines of humanities and social sciences, former cooperants in higher education in the postcolonial Maghreb. The analysis aims at understanding how young intellectuals have combined scientific and activist commitments while confronting postcolonial transitions. At a more global level, it also allows to observe how the social sciences, at a time of intense intellectual ferment, have found their way into these transition process. ; Ce texte propose une première analyse transversale de l'enquête d'histoire orale menée entre 2009 et 2011 à l'occasion du programme " Le temps de la coopération au Maghreb ". Cette enquête consistait principalement en une soixantaine d'entretiens filmés en vidéo, réalisés auprès d'hommes et des femmes formés aux disciplines des sciences humaines et sociales, anciens coopérants dans l'enseignement supérieur, ou plus rarement secondaire, dans les pays du Maghreb. L'analyse permet de saisir la façon dont de jeunes intellectuels en cours de formation ont conjugué engagements scientifique et militant en se confrontant, sur le terrain, aux transitions postcoloniales. A un niveau plus global, il permet aussi d'observer comment les sciences sociales dans leur ensemble, à une époque d'intense effervescence intellectuelle, caractérisée entre autre par une porosité entre débat scientifique et combats sociaux et politiques, ont trouvé leur place dans ces processus de transition.
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This paper proposes a first analysis of an oral history survey conducted between 2009 and 2011 in the frame of the research program " Cooperation time in Maghreb ". The survey mainly consisted in about sixty filmed interviews, conducted with men and women trained in the disciplines of humanities and social sciences, former cooperants in higher education in the postcolonial Maghreb. The analysis aims at understanding how young intellectuals have combined scientific and activist commitments while confronting postcolonial transitions. At a more global level, it also allows to observe how the social sciences, at a time of intense intellectual ferment, have found their way into these transition process. ; Ce texte propose une première analyse transversale de l'enquête d'histoire orale menée entre 2009 et 2011 à l'occasion du programme " Le temps de la coopération au Maghreb ". Cette enquête consistait principalement en une soixantaine d'entretiens filmés en vidéo, réalisés auprès d'hommes et des femmes formés aux disciplines des sciences humaines et sociales, anciens coopérants dans l'enseignement supérieur, ou plus rarement secondaire, dans les pays du Maghreb. L'analyse permet de saisir la façon dont de jeunes intellectuels en cours de formation ont conjugué engagements scientifique et militant en se confrontant, sur le terrain, aux transitions postcoloniales. A un niveau plus global, il permet aussi d'observer comment les sciences sociales dans leur ensemble, à une époque d'intense effervescence intellectuelle, caractérisée entre autre par une porosité entre débat scientifique et combats sociaux et politiques, ont trouvé leur place dans ces processus de transition.
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