La violence de la justice
In: Déviance et société, Band 3, Heft 1, S. 77-78
353735 Ergebnisse
Sortierung:
In: Déviance et société, Band 3, Heft 1, S. 77-78
World Affairs Online
In: Reflets: Revue d'intervention sociale et communautaire, Band 5, Heft 1, S. 208
ISSN: 1712-8498
La violence est présente sous plusieurs formes dans les sociétés humaines à tel point qu'on la rattache à la nature de l'homme. Mais à y regarder de près, elle est surtout un phénomène culturel qui mobilise la rationalité instrumentale au service de causes d'ordre social, économique, politique, philosophique, religieux, etc. La violence semble même indispensable à l'ordre social et politique. Elle est parfois perçue comme le moteur de l'histoire en tant qu'elle se retrouve au coeur des grands changements sociaux. Pour ne pas tomber dans l'arbitraire, la conduite de la violence a été l'objet de réglementation et de codification surtout pour ce qui est de sa forme radicale qui est la guerre. Les penseurs de la guerre juste insistent sur la nécessité d'éviter l'arbitraire dans la conduite de toute guerre. Les pacifistes, quant à eux, prônent la non-violence dans la recherche des solutions aux crises sociales. En tout état de cause, la guerre ne peut être une fin en soi, elle doit préparer la paix et par conséquent sa conduite doit être soumise à des règles éthiques. L'aspiration à la paix et à l'harmonie doit nous amener à questionner constamment notre rapport au monde afin de corriger permanemment les carences qui conduisent aux chaos et aux désordres.
BASE
Examining the occupation of the Ukrainian city of Berdichev and the murder of some 18,000 Jewish inhabitants by German SS and police, this paper explores the transformation of space in both social and topographical terms by means of mass violence. Immediately after they had seized the town, the Germans started to use the location for their interests, thus restructuring and remodeling it. For example, the park in the city center was transformed into a cemetery for German soldiers killed in action during the conquest, schools gave shelter to Wehrmacht troops, townspeople had to leave their houses for German military and civil personnel, and all Jews were forced to move to the poorest and dirtiest neighborhood before they were rounded up, shot, and buried in the immediate vicinity of the town. This paper focuses on these practices of occupation and annihilation and asks how Jews and Ukrainians reacted to them, thus taking all agents into account. It shows how the city of Berdichev turned step by step to the German city of Berditschew, arguing that social and topographical spaces were created separately by all groups and at the same time all groups participated in mutual naming and appropriation. ; En se penchant sur l'occupation de la ville ukrainienne de Berditchev et le meurtre de 18.000 habitants juifs par des SS et des policiers allemands, cet article examine les transformations de l'espace au travers de la violence de masse autant en termes sociaux que topographiques. Immédiatement après avoir pris la ville, les Allemands commencent à utiliser l'espace en le restructurant et en le modelant en fonction de leurs intérêts. Le parc du centre-ville se mue en cimetière pour les soldats allemands tombés durant la prise de la ville. Les écoles servent de zone d'accueil pour les troupes de la Wehrmacht, tandis que les habitants doivent quitter leur maison pour laisser place aux militaires et au personnel civil allemand. Tous les Juifs sont forcés de se déplacer dans les quartiers les plus pauvres et les plus sales, avant d'être rassemblés, assassinés et enterrés dans le voisinage immédiat de la ville. Dans l'étude de ces pratiques d'occupation et d'annihilation, cet article s'interroge en même temps sur la manière dont les Juifs et les Ukrainiens y réagissent. Il montre comment la ville de Berditchev est devenue la ville allemande de Berditschew, en soutenant que les transformations spatiales dans leur dimension sociale et topographique ont été parallèlement produites par tous les groupes, et en quoi ils ont été l'objet de nouvelles assignations et appropriations par tous.
BASE
In: Sciences sociales
violence - fear - crime - non-violence - criminal and social justice - La violence et la peur font tellement partie de nos vies que, parfois, elles se confondent avec elles. Elles s'insinuent aussi bien dans le social que dans l'individuel et déterminent l'histoire de l'un et de l'autre. Le crime, quant à lui, semble d'être devenu un acte privilégié non seulement pour dire la violence, mais aussi pour vivre la peur. Le criminel, à cet égard, a parfois pour fonction de permettre de défini son contraire, l'individu de bonne réputation. L'époque actuelle favorise un individualisme d'un genre nouveau : la personne menacée de toutes parts tente de se protéger en démonisant un groupe particulier. Heureusement, le monde d'aujourd'hui produit aussi des individus qui, du fait de l'affaissement des valeurs anciennes, se montrent plus tolérants à l'égard des autres. Cette acceptation d'autrui fait obstacles à certaines formes de violence et favorise la non-violence. Le présent ouvrage nous conduit à examiner quels sens revêtent la violence, la peur et le crime et quels sont leur rapports mutuels. Il s'adresse à tous ceux qui s'intéressent à la justice pénale et sociale. Il fait ressortir certains problèmes et indique certains moyens permettant de résoudre les conflits, y compris ceux vécus par l'exclu. Il touche les pratiques sociales et les personnes appelées à les gérer, à assurer la sécurité et à éliminer la peur. Il est d'un grand intérêt pour les criminologues, travailleurs sociaux, psychologues, éducateurs, sociologues et politicologues.
In: La revue internationale et stratégique: revue trimestrielle publiée par l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), Band 57, Heft 1, S. 115-123
Résumé Cet article aborde les causes sociales et politiques du développement du fondamentalisme dans le monde arabo-musulman. Il apparaît que deux acteurs, l'Iran et l'Arabie Saoudite ont joué un rôle majeur dans l'histoire récente de ce développement. Les objectifs et les stratégies de ces mouvements sont ici analysés pour nous permettre de comprendre les ressorts stratégiques et politiques de ces choix. Mais les blocages internes des différents régimes du monde arabo-musulman expliquent en grande partie l'influence des mouvements fondamentalistes au sein des sociétés musulmanes, puis de leur passage progressif à la violence. Les rapports entre l'islam et la politique sont également analysés tout comme le rapport à l'Occident avec cet effet attraction/répulsion. Pourquoi l'islamisme politique a-t-il tant d'écho dans les sociétés musulmanes ? L'islamisme radical est-il un avatar des échecs du nationalisme panarabe ?
L'objectif est de pointer les hypothèses où l'intervention du juge - qu'elle soit délibérément provoquée ou qu'elle soit l'aboutissement inéluctable d'un litige qui ne peut se dénouer autrement - a pour effet de dissimuler la violence, physique ou symbolique, de certaines entreprises du pouvoir par un mécanisme d'euphémisation ou bien de canaliser la contestation de façon à " calmer le jeu " et faire baisser la pression par un déplacement des enjeux du champ politique au champ juridique.
BASE
L'objectif est de pointer les hypothèses où l'intervention du juge - qu'elle soit délibérément provoquée ou qu'elle soit l'aboutissement inéluctable d'un litige qui ne peut se dénouer autrement - a pour effet de dissimuler la violence, physique ou symbolique, de certaines entreprises du pouvoir par un mécanisme d'euphémisation ou bien de canaliser la contestation de façon à " calmer le jeu " et faire baisser la pression par un déplacement des enjeux du champ politique au champ juridique.
BASE
L'objectif est de pointer les hypothèses où l'intervention du juge - qu'elle soit délibérément provoquée ou qu'elle soit l'aboutissement inéluctable d'un litige qui ne peut se dénouer autrement - a pour effet de dissimuler la violence, physique ou symbolique, de certaines entreprises du pouvoir par un mécanisme d'euphémisation ou bien de canaliser la contestation de façon à " calmer le jeu " et faire baisser la pression par un déplacement des enjeux du champ politique au champ juridique.
BASE
In: La revue administrative: histoire, droit, société, Band 33, S. 279-282
ISSN: 0035-0672
Nous nous intéresserons, dans cet article, aux situations dans lesquelles les conflits communautaires belges ont débouché sur de la violence physique. Cette plongée dans l'histoire débouchera sur un premier constat : dans notre pays, on se bat moins avec les armes qu'avec les mots. Et l'on peut compter sur les doigts d'une main le nombre de personnes ayant perdu la vie au nom de leur appartenance communautaire. Nous étudierons notamment le cas de Jacques Georgin. En 1970, ce militant du FDF perd la vie après avoir été agressé par des extrémistes flamands. Il était tranquillement occupé à coller des affiches électorales. S'il n'y a que peu de victimes, si les balles ne sifflent que rarement, les incidents ne manquent pourtant guère et sont quelques fois sérieux. C'est notamment le cas dans les années soixante. A l'époque, le mouvement flamand retrouve de la vigueur et accroît ses revendications. Dans les rues de Bruxelles et de sa périphérie, l'on bat le pavé et l'on déchire les drapeaux belges. Avec à la clé, des lancers d'œufs, des bagarres, des coups de pétards. Et des dizaines de blessés. A la fin des années septante, ce sont les Fourons qui s'embrasent. A plusieurs reprises, on y frôle le drame. Nous analyserons aussi les quelques cas d'hommes politiques pris à parti par des militants violents.
BASE
Nous nous intéresserons, dans cet article, aux situations dans lesquelles les conflits communautaires belges ont débouché sur de la violence physique. Cette plongée dans l'histoire débouchera sur un premier constat : dans notre pays, on se bat moins avec les armes qu'avec les mots. Et l'on peut compter sur les doigts d'une main le nombre de personnes ayant perdu la vie au nom de leur appartenance communautaire. Nous étudierons notamment le cas de Jacques Georgin. En 1970, ce militant du FDF perd la vie après avoir été agressé par des extrémistes flamands. Il était tranquillement occupé à coller des affiches électorales. S'il n'y a que peu de victimes, si les balles ne sifflent que rarement, les incidents ne manquent pourtant guère et sont quelques fois sérieux. C'est notamment le cas dans les années soixante. A l'époque, le mouvement flamand retrouve de la vigueur et accroît ses revendications. Dans les rues de Bruxelles et de sa périphérie, l'on bat le pavé et l'on déchire les drapeaux belges. Avec à la clé, des lancers d'œufs, des bagarres, des coups de pétards. Et des dizaines de blessés. A la fin des années septante, ce sont les Fourons qui s'embrasent. A plusieurs reprises, on y frôle le drame. Nous analyserons aussi les quelques cas d'hommes politiques pris à parti par des militants violents.
BASE