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Not Available ; We are writing in response to the article by M Dinesh Kumar, Ankit Patel, R Ravindranath, O P Singh "Chasing a Mirage: Water Harvesting and Artificial Recharge in Naturally Water-Scarce Regions" (EPW, 30 August 2008). The authors have argued that runoff water harvesting does not offer any potential for groundwater recharge or for improving water supplies at the basin scale. They have, thus, concluded that the investments made on this sector are a colossal waste of scarce resources and also cause several negative social and environmental consequences. However, in the conclusion they say, "The foregoing analysis does not suggest that water harvesting and groundwater recharge systems do not generate benefits", thus indicating an iota of doubt. In the process of analysis, some of the implicit underlying assumptions made by authors include: (1) Comparison of annual rainfall with annual reference/potential evapotranspiration is the guiding principle/indicator for runoff water harvesting. (2) Water harvesting is essentially and in all instances meant for groundwater recharge. (3) Runoff is the amount in excess of the soil moisture storage and infiltration. (4) Watershed programmes only have problems of quality of implementation. (5) Water harvesting systems are, by and large, designed to capture the entire runoff and state government and central developmental agencies alongwith nongovernmental organisations (NGOs) are promoting the concept. (6) The existing storage and diversion capacities in river basins is close to utilisable flows. (7) Water harvesting necessarily has to be profit-oriented and in order to make it happen it has to be utilised for high value crops. (8) Reliability of supplies from water harvesting systems is very poor in arid and semi-arid regions of India, which are characterised by low mean annual rainfalls, very few rainy days, high inter annual variability in rainfall and rainy days and high potential evapotranspiration. (9) In order to call water harvesting systems profitable, the incremental benefits by water harvesting systems have to be beneficial at basin scale but not at the local level. In the light of these assumptions and the consequent analysis branding water harvesting systems as ineffective, we would like to offer our comments. India has a long history of water harvesting which has been neglected after the creation of large storage structures and popularisation of borewell technology. However, the revival of the water harvesting systems by individuals, NGOs, and developmental agencies, has led to their importance being recognised particularly in arid and semi-arid rainfed areas. Water harvesting systems were started as part of catchment area treatment in river basin projects to act as complementary storage structures and to reduce the silt movement which otherwise would reach the reservoir leading to siltation and reduction in effective storage over a period of time. ; Not Available

National audience ; L'analyse académique du rap en France a été à la fois précoce (il existait à peine un premier album de rap français qu'un livre sur le sujet voyait déjà le jour), et longtemps focalisée sur un cadrage unique : le rap comme expression des banlieues. La force de ce cadrage n'est pas fortuite : comme nous le verrons, il a pour lui l'appui de politiques publiques, de la définition médiatique du genre, et bientôt des œuvres de certains artistes mêmes. Et pourtant, sans même parler de la théorie du reflet implicite dans ce cadrage, la faiblesse des appuis empiriques qui le soutient ne lasse pas d'interroger. Car il n'existait pas de données statistiques sur les publics du rap avant 1997, et il n'en existe toujours pas aujourd'hui en ce qui concerne les producteurs de rap. Ce topos du rap comme expression des banlieues ne repose donc pas sur le jeu habituel de l'administration de la preuve dans les sciences historiques. Les chercheurs en sciences sociales y croyaient-ils vraiment dans ce cas ? Y croient-ils toujours ? Cette contribution propose de revenir sur la force de ce cadrage, à la lumière de la réflexion de l'historien Paul Veyne (1983) sur le rapport aux mythes dans la Grèce antique. Cette réflexion nous éclaire parce que le lien entre rap et banlieue que le monde académique postule dans les années 1990 n'est pas sans rappeler les mythes qu'examinaient avec perplexité les doctes de l'Antiquité. Mais elle nous éclaire aussi par son analyse des modalités de croyance comme modes de possession de la vérité.

National audience ; L'analyse académique du rap en France a été à la fois précoce (il existait à peine un premier album de rap français qu'un livre sur le sujet voyait déjà le jour), et longtemps focalisée sur un cadrage unique : le rap comme expression des banlieues. La force de ce cadrage n'est pas fortuite : comme nous le verrons, il a pour lui l'appui de politiques publiques, de la définition médiatique du genre, et bientôt des œuvres de certains artistes mêmes. Et pourtant, sans même parler de la théorie du reflet implicite dans ce cadrage, la faiblesse des appuis empiriques qui le soutient ne lasse pas d'interroger. Car il n'existait pas de données statistiques sur les publics du rap avant 1997, et il n'en existe toujours pas aujourd'hui en ce qui concerne les producteurs de rap. Ce topos du rap comme expression des banlieues ne repose donc pas sur le jeu habituel de l'administration de la preuve dans les sciences historiques. Les chercheurs en sciences sociales y croyaient-ils vraiment dans ce cas ? Y croient-ils toujours ? Cette contribution propose de revenir sur la force de ce cadrage, à la lumière de la réflexion de l'historien Paul Veyne (1983) sur le rapport aux mythes dans la Grèce antique. Cette réflexion nous éclaire parce que le lien entre rap et banlieue que le monde académique postule dans les années 1990 n'est pas sans rappeler les mythes qu'examinaient avec perplexité les doctes de l'Antiquité. Mais elle nous éclaire aussi par son analyse des modalités de croyance comme modes de possession de la vérité.

National audience ; L'analyse académique du rap en France a été à la fois précoce (il existait à peine un premier album de rap français qu'un livre sur le sujet voyait déjà le jour), et longtemps focalisée sur un cadrage unique : le rap comme expression des banlieues. La force de ce cadrage n'est pas fortuite : comme nous le verrons, il a pour lui l'appui de politiques publiques, de la définition médiatique du genre, et bientôt des œuvres de certains artistes mêmes. Et pourtant, sans même parler de la théorie du reflet implicite dans ce cadrage, la faiblesse des appuis empiriques qui le soutient ne lasse pas d'interroger. Car il n'existait pas de données statistiques sur les publics du rap avant 1997, et il n'en existe toujours pas aujourd'hui en ce qui concerne les producteurs de rap. Ce topos du rap comme expression des banlieues ne repose donc pas sur le jeu habituel de l'administration de la preuve dans les sciences historiques. Les chercheurs en sciences sociales y croyaient-ils vraiment dans ce cas ? Y croient-ils toujours ? Cette contribution propose de revenir sur la force de ce cadrage, à la lumière de la réflexion de l'historien Paul Veyne (1983) sur le rapport aux mythes dans la Grèce antique. Cette réflexion nous éclaire parce que le lien entre rap et banlieue que le monde académique postule dans les années 1990 n'est pas sans rappeler les mythes qu'examinaient avec perplexité les doctes de l'Antiquité. Mais elle nous éclaire aussi par son analyse des modalités de croyance comme modes de possession de la vérité.

National audience ; L'analyse académique du rap en France a été à la fois précoce (il existait à peine un premier album de rap français qu'un livre sur le sujet voyait déjà le jour), et longtemps focalisée sur un cadrage unique : le rap comme expression des banlieues. La force de ce cadrage n'est pas fortuite : comme nous le verrons, il a pour lui l'appui de politiques publiques, de la définition médiatique du genre, et bientôt des œuvres de certains artistes mêmes. Et pourtant, sans même parler de la théorie du reflet implicite dans ce cadrage, la faiblesse des appuis empiriques qui le soutient ne lasse pas d'interroger. Car il n'existait pas de données statistiques sur les publics du rap avant 1997, et il n'en existe toujours pas aujourd'hui en ce qui concerne les producteurs de rap. Ce topos du rap comme expression des banlieues ne repose donc pas sur le jeu habituel de l'administration de la preuve dans les sciences historiques. Les chercheurs en sciences sociales y croyaient-ils vraiment dans ce cas ? Y croient-ils toujours ? Cette contribution propose de revenir sur la force de ce cadrage, à la lumière de la réflexion de l'historien Paul Veyne (1983) sur le rapport aux mythes dans la Grèce antique. Cette réflexion nous éclaire parce que le lien entre rap et banlieue que le monde académique postule dans les années 1990 n'est pas sans rappeler les mythes qu'examinaient avec perplexité les doctes de l'Antiquité. Mais elle nous éclaire aussi par son analyse des modalités de croyance comme modes de possession de la vérité.

Drones have become the signature tool of 21st-century warfare, particularly by US forces in the "war on terror". The fundamental rationale for drone use relies on their "surgical precision", supposedly saving civilian lives.

AI won't kill us in the form of a time-travelling humanoid robot with an Austrian accent. But: AI is used in various military applications – supporting new concepts of command and control and enabling autonomous targeting functions. This accelerates warfare and erodes human control, causing legal & ethical challenges.

This work examines an academic exposure on the issues of religious radicalism increasing globally not only in the West but also in the east countries. As a majority Muslim populated country, Indonesia is one of the reluctant examples in facing the problem of religious radicalism. In addition, this research paper examines the term of "radicalism" politically associated with extremism and terrorism. The primary issue is explicitly addressed to religious radicalism in terms of meaning and image. Hence, we perceive that religious radicalism can be understood as mainstream feature on religious behavior including religious actions leading to the steps of violent extremism or terrorism. Religious radicalism today is massively defined as a negative rather than positive connotation. Such glimpse traps us to be "narrow minded" in perceiving the role as well as the holy spirit of religions. Therefore, the critical questions of this research paper include what happens with the framing of religious radicalism today; How is the historical narration of radicalism; and is it a problem when someone being radical to practice and understand religions or beliefs. Lastly, how philosophical meanings of the word radicalism alone response such debate. However, the general terminology of religious radicalism has led significant social, political, and cultural impacts toward religious harmony and religious life particularly in Indonesian context.

Gewerkschaften wird häufig ein baldiges Verschwinden prophezeit. Sie wären das Opfer von Strukturwandel, Globalisierung, dezentralisierten Tarifverhandlungen und veränderten Einstellungen der Arbeitnehmer. Doch sind eher der demografische Wandel, die schwierige Rekrutierung junger Arbeitnehmer, der sinkende Beschäftigtenanteil des öffentlichen Sektors sowie rückläufige Firmengrößen für sinkende Mitgliederzahlen verantwortlich. Dem sollten die Gewerkschaften mit mehr Präsenz vor Ort und aktiven Rekrutierungsbemühungen begegnen. ; A comparison across 20 advanced countries shows that trade union density has fallen in most countries over the last 50 years, with substantial differences between countries. However, unions are not about to vanish everywhere, and some prominent explanations for union decline such as globalization do not hold on closer scrutiny. Current trends that pose serious problems for union membership are demographic change, the declining employment share of the public sector, the rise in atypical employment, and the decline in average firm size. Upholding union presence at the workplace is crucial for keeping and winning members, and union recruiting should focus more on young and atypically employed workers.

I have spent the last 13 years working with undocumented communities in Los Angeles and have witnessed, time and time again, how the ripple effects of living without formal immigration status can tear apart the lives of some of the people I hold dearest. And so part of my personal, professionaland political life's work has been to fightalongside undocumented folks in the struggle to gain rights, recognition, and respect. Immigration—especially undocumented immigration—is a loaded topic in this country. The President is talking about it, Members of Congress are debating about it, pundits are complaining about it, and everybody has an opinion about it. However, as I have engaged in this work over the past decade, I have met hundreds of people who are confused and/or misinformed about undocumented immigration, in large part due to negative representations of immigrants in the media. This article attempts to address some of the most common misconceptions about undocumented immigration.

The paper under discussion covers the importance of governance at the present stage of economic development in Ukraine. This study may contribute to understanding the governance systems in countries under very different laws and adopting very different board models. In order to integrate social and economic interests of all subjects of economy there is a need of developing the theory and practice of governance. So the definition of the word of governance was given in the article. The OECD principles of governance which should be introduced in the Ukrainian practice of administration and management are defined in it. Its key idea is to introduce a preconditions, characteristics and levels conceptual model of governance in the world and the opportunities for its introduction in Ukraine. The theoretical approach to the problem is based on structurally functional and genetic methods of cognition. The data obtained are given to illustrate the necessity of diagnosis of the governance level by calculating all indices of governance indicator in Ukraine. It will define bases for further development of the state. The material presented can open new prospects for further research studies. It seems to be interesting to those who work in the field of governance, public administration and management.

Frank Kolb ; Inhaltsverzeichnis ; Volltext // Exemplar mit der Signatur: München, Bayerische Staatsbibliothek -- PVA 2010.3914

Digitised version produced by the EUI Library and made available online in 2020. ; The question of the relationship between parties and the governments which they support has not so far been given the attention it deserves. This is surprising from both a normative and an empirical standpoint. The reasons why this question has not been studied so far have probably to do with the notion, held unconsciously but also strongly, that the problem is a simple one. As with all matters which are understudied, there is some tendency to simplify and in this case to believe that parliamentary government, in Western Europe at least, is party government. Yet, as one looks more closely at the problem, the simplicity of the answer begins to vanish. What we therefore need to do, first, is to examine what the expression 'party government' really means. This examination will begin to raise in our minds questions about the validity of the 'idealised concept' of party government. This will lead us to adopt a more sedate view of what party government consists of as well as to notice that there are substantial variations in the content of party government in different countries.

ill. en noir et en coul., cartes ; Ainsi que le soulignait J. Scheid, pour les Romains, le " moment essentiel de l'univers n'était ni la création de l'Olympe, ni celle du monde, mais la fondation de la cité par les hommes et les dieux ". Les mythes fondateurs, plus que tous autres, étaient donc auréolés d'une importance particulière au sein de la civilisation romaine : on révérait le fondateur, dont l'ascendance et la protection divine apparaissaient comme une garantie de prospérité et de puissance. Ainsi, l'image de Romulus et celle d'Énée étaient-elles étroitement liées à l'attachement superstitieux que les Romains portaient à la victoire, et à leur domination sur le monde. Dès lors, cette étude tentera d'établir de quelle manière aristocrates et empereurs d'une part, mais aussi de simples particuliers, qu'ils soient ou non acteurs de la vie politique de leur cité, pouvaient s'approprier les images des fondateurs, selon des desseins que l'on s'attachera à définir. L'ouvrage qu'on va lire porte sur la formation, la diffusion et l'interprétation du corpus iconographique des mythes fondateurs, au sein de la civilisation romaine de la fin de l'époque républicaine et de l'époque impériale. Ce corpus est un objet d'étude d'une immense richesse en raison de sa forte connotation politique, culturelle et littéraire ; une autre de ses qualités réside dans la diversité des types d'images attestés : cycles narratifs, scènes figurées et motifs schématiques. D'autre part, les images des origines de Rome présentent la particularité d'avoir fait l'objet d'une utilisation de caractère politique par les acteurs du pouvoir, mais également d'une diffusion en contexte funéraire et domestique. Autrement dit, l'iconographie des mythes fondateurs est l'objet d'étude idéal dans le cadre de recherches sur la question de la réception et de l'interprétation d'une image publique au sein de la sphère privée. L'approche typologique mise en œuvre au cours de l'étude iconographique permet une analyse inédite de la formation et de la diffusion des images illustrant les primordia Vrbis. Celle-ci révèle en effet comment l'action conjuguée de desseins politiques et de pratiques en usage dans les ateliers contribue à la fixation d'un nombre restreint de schémas iconographiques. Autrement dit, on perçoit, selon les époques et les supports, une prédilection non seulement pour certaines images, mais également pour certaines formules iconographiques. La première partie de l'ouvrage offre une analyse de l'utilisation politique des thèmes au sein de la sphère publique, de l'époque républicaine à la fin de l'époque impériale. Quand Jules César revendique sa filiation avec Énée et Vénus, il ne fait rien d'autre que clamer plus haut et plus fort des prétentions généalogiques qu'il partageait avec d'autres gentes. Nous avons alors montré comment le dictateur s'accaparait un procédé de légitimation généralement dévolu aux familles d'origine plébéienne soucieuses de reconnaissance de la part des gentes patriciennes. Il est en effet apparu que, dès le IIe siècle av. J.-C. l'usage de la filiation mythologique s'avérait être un " expédient ", destiné à ceux qui ne pouvaient se vanter de compter un des grands hommes de la République parmi leurs ancêtres. A la suite de son père adoptif, Auguste sut tirer parti d'un " prétexte " qui permettait de justifier la transmission héréditaire du pouvoir et par là même, l'instauration d'une dynastie. Dès lors, tout au long de l'époque impériale, l'image des Primordia Vrbis connaît une faveur inégale chez les empereurs successifs. Si le phénomène avait déjà été observé, il nous a été donné d'en envisager une explication. A la suite de l'étude chronologique de l'emploi des thèmes au centre du pouvoir, la question de leur réception dans l'espace de la cité provinciale et dans la sphère privée, domestique et funéraire, est envisagée. L'analyse montre dès lors une forme d'imitatio des puissants : les particuliers, ayant déchiffré les circonstances de l'utilisation politique de ces images, en faisaient une utilisation adaptée à leur situation et à leurs ambitions personnelles. Les témoignages montrent, ainsi, que ces images étaient avant tout utilisées comme un instrument de légitimation par des familles soucieuses de gravir les échelons de la hiérarchie sociale. A travers ces images, affranchis, indigènes, nouveaux citoyens affichaient non seulement leur loyalisme envers Rome, mais aussi leurs ambitions.

ill. en noir et en coul., cartes ; Ainsi que le soulignait J. Scheid, pour les Romains, le " moment essentiel de l'univers n'était ni la création de l'Olympe, ni celle du monde, mais la fondation de la cité par les hommes et les dieux ". Les mythes fondateurs, plus que tous autres, étaient donc auréolés d'une importance particulière au sein de la civilisation romaine : on révérait le fondateur, dont l'ascendance et la protection divine apparaissaient comme une garantie de prospérité et de puissance. Ainsi, l'image de Romulus et celle d'Énée étaient-elles étroitement liées à l'attachement superstitieux que les Romains portaient à la victoire, et à leur domination sur le monde. Dès lors, cette étude tentera d'établir de quelle manière aristocrates et empereurs d'une part, mais aussi de simples particuliers, qu'ils soient ou non acteurs de la vie politique de leur cité, pouvaient s'approprier les images des fondateurs, selon des desseins que l'on s'attachera à définir. L'ouvrage qu'on va lire porte sur la formation, la diffusion et l'interprétation du corpus iconographique des mythes fondateurs, au sein de la civilisation romaine de la fin de l'époque républicaine et de l'époque impériale. Ce corpus est un objet d'étude d'une immense richesse en raison de sa forte connotation politique, culturelle et littéraire ; une autre de ses qualités réside dans la diversité des types d'images attestés : cycles narratifs, scènes figurées et motifs schématiques. D'autre part, les images des origines de Rome présentent la particularité d'avoir fait l'objet d'une utilisation de caractère politique par les acteurs du pouvoir, mais également d'une diffusion en contexte funéraire et domestique. Autrement dit, l'iconographie des mythes fondateurs est l'objet d'étude idéal dans le cadre de recherches sur la question de la réception et de l'interprétation d'une image publique au sein de la sphère privée. L'approche typologique mise en œuvre au cours de l'étude iconographique permet une analyse inédite de la formation et de la diffusion des images illustrant les primordia Vrbis. Celle-ci révèle en effet comment l'action conjuguée de desseins politiques et de pratiques en usage dans les ateliers contribue à la fixation d'un nombre restreint de schémas iconographiques. Autrement dit, on perçoit, selon les époques et les supports, une prédilection non seulement pour certaines images, mais également pour certaines formules iconographiques. La première partie de l'ouvrage offre une analyse de l'utilisation politique des thèmes au sein de la sphère publique, de l'époque républicaine à la fin de l'époque impériale. Quand Jules César revendique sa filiation avec Énée et Vénus, il ne fait rien d'autre que clamer plus haut et plus fort des prétentions généalogiques qu'il partageait avec d'autres gentes. Nous avons alors montré comment le dictateur s'accaparait un procédé de légitimation généralement dévolu aux familles d'origine plébéienne soucieuses de reconnaissance de la part des gentes patriciennes. Il est en effet apparu que, dès le IIe siècle av. J.-C. l'usage de la filiation mythologique s'avérait être un " expédient ", destiné à ceux qui ne pouvaient se vanter de compter un des grands hommes de la République parmi leurs ancêtres. A la suite de son père adoptif, Auguste sut tirer parti d'un " prétexte " qui permettait de justifier la transmission héréditaire du pouvoir et par là même, l'instauration d'une dynastie. Dès lors, tout au long de l'époque impériale, l'image des Primordia Vrbis connaît une faveur inégale chez les empereurs successifs. Si le phénomène avait déjà été observé, il nous a été donné d'en envisager une explication. A la suite de l'étude chronologique de l'emploi des thèmes au centre du pouvoir, la question de leur réception dans l'espace de la cité provinciale et dans la sphère privée, domestique et funéraire, est envisagée. L'analyse montre dès lors une forme d'imitatio des puissants : les particuliers, ayant déchiffré les circonstances de l'utilisation politique de ces images, en faisaient une utilisation adaptée à leur situation et à leurs ambitions personnelles. Les témoignages montrent, ainsi, que ces images étaient avant tout utilisées comme un instrument de légitimation par des familles soucieuses de gravir les échelons de la hiérarchie sociale. A travers ces images, affranchis, indigènes, nouveaux citoyens affichaient non seulement leur loyalisme envers Rome, mais aussi leurs ambitions.