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À l'approche des élections présidentielles, les États-Unis connaissent une crise démocratique. Ce dossier, coordonné par Anne-Lorraine Bujon, en interroge les soubassements culturels : dans une société fragmentée, les valeurs de l'Amérique se sont en effet retournées contre elles-mêmes.

Alors que le libéralisme est une force structurante de notre modernité, l'hostilité contemporaine à l'idée libérale repose sur des contresens qu'il convient de corriger. Le libéralisme est en effet une tradition plurielle, capable de se renouveler et de se combiner avec d'autres courants de pensée politique. Timothy Garton Ash le définit comme « une quête interminable pour déterminer le meilleur moyen de bien vivre ensemble dans les conditions de la liberté » . N'est-il pas temps de le rénover, pour ainsi mieux le défendre ?

La récente vague de manifestations contre le racisme a montré qu'une partie de la jeunesse française a le sentiment d'étouffer. Alors que les discriminations liées aux origines sont toujours aussi répandues, il faut prêter attention à ce qui est d'abord une demande d'égalité et de justice.

La politique étrangère des États-Unis est aujourd'hui à l'image du président Trump, imprévisible et dangereuse. Mais elle porte également la marque d'évolutions politiques profondes qui ont rendu son élection possible, et de la résurgence de courants de pensée et d'opinion populistes, nationalistes et protectionnistes. Quelle que soit l'issue de l'élection de 2020, on aurait tort d'espérer que cette période se referme bientôt comme une parenthèse douloureuse. Elle laissera des traces profondes et durables, aux États-Unis et dans le monde.

Suite à la crise financière de 2008, la colère gronde aux États-Unis. Du Tea Party à Occupy Wall Street, le rejet de l' establishment s'explique par l'incapacité du politique à prendre en charge le malaise des classes moyennes.

Edward Snowden's revelations about the extent of the National Security Agency's (NSA) surveillance programs have unleashed a torrent of emotions around the world but comparatively little outcry in the United States. What accounts for this subdued reaction from a nation that often leaps to the defense of civil liberties? The recent past holds much of the answer: the U.S. is still deeply traumatized by the attacks of September 11, 2001 and its intelligence services' inability to prevent them. The laws passed by George W. Bush in the aftermath of 9/11 allowed the NSA to vastly augment its eavesdropping resources, while blurring the borders between the private and public spheres. Except for a few cosmetic changes, Barack Obama is following in the footsteps of his predecessor. Nor is there any change in sight, as long as America continues to wage its 'war on terror'. Adapted from the source document.

The die is cast. In all likelihood, Mitt Romney will be the Republican Party standard-bearer in the American presidential election of November 2012. The former governor of Massachusetts has a large lead in the primaries, and it would take an earth-shattering event for him to lose the nomination. And yet... instead of uniting around its probable candidate, and girding for battle against Barack Obama at the end of the year, the GOP continues to tear itself apart. Romney is widely perceived as an opportunist lacking charisma, and fails to generate any real enthusiasm. Under pressure from populists allied with the Tea Party, the Republican party continues to slide towards the right. And this trend could well play into Obama's hands later this year. Adapted from the source document.