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World Affairs Online
Retour sur ces évènements qui ont marqué l'histoire géopolitique du Grand Paris ( xix e - xxi e siècles)
In: Hérodote: revue de géographie et de géopolitique, Volume 193, Issue 2, p. 53-71
ISSN: 1776-2987
Le Grand Paris n'est pas une invention du xxi e siècle. Ses annales puisent leurs racines sur plus de deux siècles d'histoire. Les conditions de son avènement politique sont anciennes. Elles remontent à la création du département de Paris, rebaptisé département de la Seine sous la Révolution française. La volonté de ceinturer ce « territoire capitale » d'une large zone rurale, la Seine banlieue et la Seine-et-Oise, témoigne de la défiance des pouvoirs publics à l'égard de la radicalité des « classes laborieuses et dangereuses » parisiennes. Portée par les révolutions industrielles, la croissance urbaine de Grand Paris est exceptionnelle. Elle donne naissance aux banlieues ouvrières, nourricières et résidentielles. Pendant plus de 170 ans, cette métropole, la plus riche et dense d'Europe, devient en France l'épicentre du développement économique, du déploiement de grands réseaux et de la polarisation des richesses. Elle est aussi le lieu de clivages partisans et de ségrégations sociales. Cette exceptionnalité sera à l'origine de grandes réformes territoriales et géopolitiques mises en perspective dans cet article.
Devenir une « ville rouge » en banlieue parisienne et le rester
In: Le mouvement social, Volume 272, Issue 3, p. 81-108
ISSN: 1961-8646
Le Parti communiste est encore aujourd'hui associé à l'imaginaire subversif de la banlieue rouge, d'essence populaire et révolutionnaire. Cet imaginaire prend racine dans les années qui suivent la fondation de la Section française de l'Internationale communiste (SFIC). Il a pour épicentre la banlieue parisienne, foyer de l'industrialisation, de la centralité ouvrière et de l'expérimentation de la radicalité politique. Dès 1920, la banlieue rouge devient le lieu de la mise à l'épreuve de l'engagement militant, source de reconnaissance et de légitimation. Pour ses adversaires, ces territoires emblématiques de l'implantation communiste sont au contraire des zones de désolation et de séparatisme politiques. Emblème d'une contre-société portée par une « culture de bastion » où l'on rejette « l'illusion réformiste » et le « crétinisme municipal », la ville rouge est pourtant dès sa fondation un espace de confrontation et d'accommodement avec le réel. Pour mieux saisir cette tension inhérente à l'exercice des responsabilités et du pouvoir local, cet article met en perspective une matrice du communisme en France : sa matrice municipale, jamais théorisée ni totalement assumée, qui permet, en 2020, à ce parti de se prévaloir d'une assise très fragmentée et exsangue mais toujours active dans certaines villes de la banlieue parisienne.
Le maire urbain et sa charge municipale : une histoire de métier, de protocole, d'ordre et d'affect (années 1880-1930)
International audience ; Depuis la Troisième République, en banlieue comme dans les villages de campagnes, le maire est investi d'un rôle social, symbolique et politique. Il personnifie la fonction publique la plus familière car la plus proche de ses administrés. Son autorité s'inscrit dans la tradition du magistère des notables du premier XIXe siècle qui, à l'époque du régime censitaire, avaient déjà pour mission de représenter un territoire et d'incarner les intérêts d'une communauté municipale.Cette « familiarité », décrite par l'historien Maurice Agulhon, a placé le maire au cœur de la sociabilité, républicaine et protocolaire. Elle a fait du magistrat communal une personnalité « sympathique » et de sa mairie, une institution du quotidien. Cette empathie populaire à 'endroit de cette personnalité connue de tous peut naturellement se transformer en animosité et devenir le théâtre d'une histoire des émotions en politique et des politiques.En mobilisant et croisant les récits de vie, les archives des institutions municipales et celles de leurs associations d'élus, s'esquissent les contours, de l'engagement mayoral et de ses implications en milieu urbain. Ces sources soulignent la portée légitimante de la fonction de maire, le poids des responsabilités et la dimension sensible d'une vocation devenue un métier, exposé aux attentes de ceux qui ont élu leur maire, qui l'ont honoré mais qui peuvent aussi l'abhorrer.
BASE
Le maire urbain et sa charge municipale : une histoire de métier, de protocole, d'ordre et d'affect (années 1880-1930)
International audience ; Depuis la Troisième République, en banlieue comme dans les villages de campagnes, le maire est investi d'un rôle social, symbolique et politique. Il personnifie la fonction publique la plus familière car la plus proche de ses administrés. Son autorité s'inscrit dans la tradition du magistère des notables du premier XIXe siècle qui, à l'époque du régime censitaire, avaient déjà pour mission de représenter un territoire et d'incarner les intérêts d'une communauté municipale.Cette « familiarité », décrite par l'historien Maurice Agulhon, a placé le maire au cœur de la sociabilité, républicaine et protocolaire. Elle a fait du magistrat communal une personnalité « sympathique » et de sa mairie, une institution du quotidien. Cette empathie populaire à 'endroit de cette personnalité connue de tous peut naturellement se transformer en animosité et devenir le théâtre d'une histoire des émotions en politique et des politiques.En mobilisant et croisant les récits de vie, les archives des institutions municipales et celles de leurs associations d'élus, s'esquissent les contours, de l'engagement mayoral et de ses implications en milieu urbain. Ces sources soulignent la portée légitimante de la fonction de maire, le poids des responsabilités et la dimension sensible d'une vocation devenue un métier, exposé aux attentes de ceux qui ont élu leur maire, qui l'ont honoré mais qui peuvent aussi l'abhorrer.
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Arnaud BAUBÉROT et Florence BOURILLON (dir.). - Urbaphobie. La détestation de la ville aux XIX e et XX e siècles . Pompignac près Bordeaux, Éditions Bière, 2009, 352 pages
In: Le mouvement social, Volume 249, Issue 4, p. VIII-VIII
ISSN: 1961-8646
Le maire au XXe siècle, ou l'ascension d'une figure "sympathique" et "intouchable" de la République
International audience ; La IIIe République est une période d'épanouissement et de valorisation de la figure du maire. Son histoire met en lumière la médiation sociale et politique essentielle qu'ont assurée les magistrats communaux. L'État n'aurait jamais pu accomplir ses missions sans avoir eu recours à ces élus, consacrés par la charte municipale de 1884. Contrairement aux idées reçues, la reconnaissance des libertés locales n'est pas née avec « l'acte I » de la décentralisation. Elle relève au contraire d'une sédimentation de textes et de pratiques qui mettent à jour un régime séculaire de compromis et de consentement mutuel, liant l'État à ses collectivités territoriales.
BASE
Le maire au XXe siècle, ou l'ascension d'une figure "sympathique" et "intouchable" de la République
International audience ; La IIIe République est une période d'épanouissement et de valorisation de la figure du maire. Son histoire met en lumière la médiation sociale et politique essentielle qu'ont assurée les magistrats communaux. L'État n'aurait jamais pu accomplir ses missions sans avoir eu recours à ces élus, consacrés par la charte municipale de 1884. Contrairement aux idées reçues, la reconnaissance des libertés locales n'est pas née avec « l'acte I » de la décentralisation. Elle relève au contraire d'une sédimentation de textes et de pratiques qui mettent à jour un régime séculaire de compromis et de consentement mutuel, liant l'État à ses collectivités territoriales.
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Le maire au xxe siecle, ou l'ascension d'une figure 'sympathique' et 'intouchable' de la Republique
In: Pouvoirs: revue française d'études constitutionelles et politiques, Issue 148, p. 15-29
The Third Republic was a period of enhancement and promotion of the figure of the mayor. Its history highlights the essential political and social mediating role played by municipal magistrates. The State would not have been able to fulfill its missions without the support of these elected officials protected by the municipal charter of 1884. Contrary to common beliefs, the recognition of local liberties did not come with the launching of the decentralization process. On the contrary, it stems from the sedimentation of texts and practices which reveal a long history of compromise and mutual consent linking the State to its territorial and local authorities. Adapted from the source document.
Le maire au xx e siècle, ou l'ascension d'une figure « sympathique » et « intouchable » de la République
In: Pouvoirs: revue française d'études constitutionelles et politiques, Volume 148, Issue 1, p. 15-29
La III e République est une période d'épanouissement et de valorisation de la figure du maire. Son histoire met en lumière la médiation sociale et politique essentielle qu'ont assurée les magistrats communaux. L'État n'aurait jamais pu accomplir ses missions sans avoir eu recours à ces élus, consacrés par la charte municipale de 1884. Contrairement aux idées reçues, la reconnaissance des libertés locales n'est pas née avec « l'acte I » de la décentralisation. Elle relève au contraire d'une sédimentation de textes et de pratiques qui mettent au jour un régime séculaire de compromis et de consentement mutuel, liant l'État à ses collectivités territoriales.
Philippe PANERAI. - Paris métropole : formes et échelles du Grand-Paris . Paris, Éditions de la Villette, 2008, 245 pages
In: Le mouvement social, Volume 244, Issue 3, p. X-X
ISSN: 1961-8646
La traversée historique du Grand Paris
In: Mouvements: des idées et des luttes, Volume 74, Issue 2, p. 52-62
ISSN: 1776-2995
Le Grand Paris fut et demeure un territoire que l'imaginaire collectif associe à une histoire conflictuelle opposant la ville de Paris dominatrice et arrogante à ses banlieues jalouses de leur indépendance. Pourtant le Grand Paris est aussi l'histoire d'une solidarité oubliée. L'historien Emmanuel Bellanger nous narre comment cette entité, née au début du XIX e siècle, a su créer des projets communs profitant à tous et inventer une gestion partagée des territoires. La loi de réorganisation de la région parisienne du 10 juillet 1964, en redécoupant le maillage départemental de l'agglomération parisienne et en désolidarisant Paris de son environnement, a fait basculer ce territoire capitale dans l'éclatement et les rivalités.