Richesse, Terre et Valeur Dans l'occident Médiéval: Économie Politique et économie Chrétienne
In: Collection d'études Médiévales de Nice Ser. v.19
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In: Collection d'études Médiévales de Nice Ser. v.19
In: Publications de la Sorbonne
In: Histoire ancienne et médiévale 120
In: Série du LAMOP 1
In: Textes et documents d'histoire médiévale 7
In: Collection de l'École Française de Rome 347
In: Regards sur l'histoire 147
In: Annales: histoire, sciences sociales, Volume 77, Issue 1, p. 159-162
ISSN: 1953-8146
International audience ; Les études sur l'écriture pragmatique ont contribué à modifier le regard porté sur la vie économique médiévale en amenant à intégrer le processus de production documentaire à l'étude de la production, de l'échange et de la consommation. Les matériaux écrits grâce auxquels on étudie l'histoire ont été eux-mêmes produits dans des finalités et avec des conceptions dont on ne peut faire abstraction. Alors que le champ de l'histoire politique et administrative est largement couvert depuis les études de M. Clanchy et de P. Cammarosano, celui de l'histoire de l'économie est assez largement resté en marge. Or, l'écriture fait partie intégrante du processus par lesquels les hommes fabriquent, transforment et déplacent des objets pour en faire commerce. On s'est par conséquent proposé d'aborder dans ces pages les questions que pose l'emploi de l'écriture dans ce contexte. La complexification et la diversification des rapports de production comme celle des objets produits entraîne une multiplication des outils et instruments aux fonctions nombreuses qui éclairent toute sorte d'aspects de la vie sociale à travers les questions de production, d'échange et de prélèvement.
BASE
International audience ; Les études sur l'écriture pragmatique ont contribué à modifier le regard porté sur la vie économique médiévale en amenant à intégrer le processus de production documentaire à l'étude de la production, de l'échange et de la consommation. Les matériaux écrits grâce auxquels on étudie l'histoire ont été eux-mêmes produits dans des finalités et avec des conceptions dont on ne peut faire abstraction. Alors que le champ de l'histoire politique et administrative est largement couvert depuis les études de M. Clanchy et de P. Cammarosano, celui de l'histoire de l'économie est assez largement resté en marge. Or, l'écriture fait partie intégrante du processus par lesquels les hommes fabriquent, transforment et déplacent des objets pour en faire commerce. On s'est par conséquent proposé d'aborder dans ces pages les questions que pose l'emploi de l'écriture dans ce contexte. La complexification et la diversification des rapports de production comme celle des objets produits entraîne une multiplication des outils et instruments aux fonctions nombreuses qui éclairent toute sorte d'aspects de la vie sociale à travers les questions de production, d'échange et de prélèvement.
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In: Annales: histoire, sciences sociales, Volume 70, Issue 4, p. 985-987
ISSN: 1953-8146
In: Splendor Reginae: Passions, genre et famille, p. 273-280
Les objets de luxe sont des indicateurs de richesse et de rang. Leur possession désigne la place occupée par leurs détenteurs dans une hiérarchie, qu'elle soit sociale, politique ou économique. Ils ont également des fonctions importantes dans l'échange et la mise en circulation des richesses: réserves de valeur, ils peuvent également servir de moyen de paiement à côté ou en plus des monnaies. ; Les objets de luxe sont des indicateurs de richesse et de rang. Leur possession désigne la place occupée par leurs détenteurs dans une hiérarchie, qu'elle soit sociale, politique ou économique. Ils ont également des fonctions importantes dans l'échange et la mise en circulation des richesses: réserves de valeur, ils peuvent également servir de moyen de paiement à côté ou en plus des monnaies. ; Luxuries are indicators of wealth and social rank. Their possession determines the place occupied by their owners in a hierarchy, whether social, political or economic. They also have important roles in the exchange and circulation of wealth. Luxuries, seen as stores of value, may also serve as a means of payment together with or instead of coins.
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In: Annales: histoire, sciences sociales, Volume 66, Issue 3, p. 885-887
ISSN: 1953-8146
In: Annales: histoire, sciences sociales, Volume 66, Issue 3, p. 625-661
ISSN: 1953-8146
RésuméDurant le haut Moyen Âge, l'échange marchand coexiste avec l'échange non marchand. Le but de cet article est d'examiner la présence de ces deux grandes modalités de l'échange au sein de la vie économique durant une période où l'existence même de surplus fait question. Les déficiences supposées des moyens de production, leur éventuelle inadéquation avec le développement, l'incompétence – elle aussi postulée – des Élites font que l'échange par le marché et la possibilité qu'il existe un secteur de profit sont le plus souvent sous-évalués, voire niés. Les Élites sociales tout comme les agriculteurs ou les commerçants ont à l'égard de la production, de la consommation et de l'échange des attitudes très nuancées et complexes. Les moines savent, au VIesiècle, comment se forment les prix et comment il faut jouer avec les règles pour assurer son salut, tout comme au IXesiècle et la comparaison entre les pratiques d'Adalhard de Corbie et la règle de saint Benoît (ou celle du maître) livre l'explication de leur attitude à l'égard des prix : pour eux, les choses ont une valeur qu'il est possible de mesurer et de modifier. L'attitude des Élites carolingiennes et post-carolingiennes lors des famines permet d'établir comment les autorités ont compris les règles de l'échange marchand à l'intérieur d'un monde chrétien. Il y a, au bout du compte, un savoir partagé mais tacite sur le fonctionnement des échanges et une conscience de ce que, en fonction des buts poursuivis, ceux-ci peuvent prendre plusieurs formes.
International audience ; During the Early Middle Ages, market exchange coexists alongside non market exchange. The aim of this paper is to examine how possibly this two great modalities of exchange can be present at the same time in the economic life, in a period in which the existence of marketable surplus is a problem. The presumed deficiencies of the means of production, their presumed unsuitability with the economic development, the postulated incompetence of the élites, make the market exchange, and even the possibility that a profit sector exists in the economy, undervalued, or even denied. The social élites, just as the small scale actors, whatever their activity could be, farming or trading, have beside production, consumption and exchange, very subtle and complex attitudes. We shall see that some cognitive capacities exist within the groups of economic actors, that go far beyond an empirical knowledge and result from a reflection about the finalities of economics, the functions of wealth and about its use in a Christian society. Sixth century monks know how the prices are formed, as they know that there is a difference between price formation and price fixation, and also know how to manage with rules to ensure one's salvation. This knowledge also exists, within a very different framework, and the comparison between the practice of such men as Adalhard of Corbie and saint Benedict's Rule (or with the Master's Rule), give an explanation of their attitude toward prices: for them, things have a value and it is possible to measure it as well as modify it. The attitude of the Carolingian and post-carolingian élites during the famines allows us to understand how social and political authorities understood market exchange rules within a Christian society. At the end, there is a shared but tacit, as well, knowledge about the functioning of exchanges and a clear awareness about the fact that they can take several forms depending on the result aimed at. ; Durant le haut Moyen Âge, l'échange marchand coexiste avec l'échange non-marchand. Le but de cet article est d'examiner les conditions de possibilité de la présence de ces deux grandes modalités de l'échange au sein de la vie économique durant une période où l'existence même de surplus commerciaux fait question. Les déficiences supposées des moyens de production, leur éventuelle inadéquation avec le développement, l'incompétence elle aussi postulée des élites font que l'échange par le marché et la possibilité qu'il existe un secteur de profit sont le plus souvent sous-évalués voire niés. Les élites sociales tout comme les acteurs de petit niveau, qu'il s'agisse d'agriculteurs ou de commerçants, ont à l'égard de la production, de la consommation et de l'échange des attitudes très nuancées et complexes. On montre qu'il existe des capacités cognitives qui vont au-delà d'un savoir faire empirique mais relèvent d'une réflexion sur les finalités mêmes de la vie économique, sur les fonctions de la richesse et sur leur usage dans un monde chrétien. Les moines savent, au VIe siècle, comment se forment les prix et comprennent la différence entre formation et fixation des prix. Il savent aussi comment il faut jouer avec ces règles pour assurer son salut. Ce savoir existe aussi au IXe siècle, dans un monde très différent, et la comparaison entre les pratiques d'hommes comme Adalhard de Corbie et la règle de saint Benoît (ou celle du Maître) livre l'explication de leur attitude à l'égard des prix : pour eux les choses ont une valeur qu'il est possible de mesurer et de modifier. L'attitude des élites carolingiennes et post-carolingiennes lors des famines permet d'établir comment les autorités ont compris les règles de l'échange marchand à l'intérieur d'un monde chrétien. Il y a au bout du compte un savoir partagé mais tacite sur le fonctionnement des échanges et une conscience de ce que, en fonction des buts poursuivis, ceux-ci peuvent prendre plusieurs formes.
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