L' Argentine des Kirchner (2003-2015): une décennie gagnée?
In: Recherches Ameriques latines
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In: Recherches Ameriques latines
En los quince años aquí abordados -1998-2013- todos los países de América del Sur, con excepción de Colombia y Perú, se han dotado democráticamente por las urnas de gobiernos de izquierda. Tal viraje a la izquierda principió en 1998 con la elección de Hugo Chávez, por sufragio universal, a la presidencia de la república de Venezuela. Un maremoto político tan impresionante induce a interrogarse sobre sus causas pero también sobre la distinción a la que se suele recurrir entre las dos izquierdas : una de ellas tildada de moderada agrupando a Brasil, Argentina, Uruguay y Chile y la otra considerada como revolucionaria que reúne a la Venezuela de Hugo Chávez, la Bolivia de Evo Morales y El Ecuador de Rafael Correa. La investigación se fija varios objetivos : captar la génesis del giro a la izquierda, establecer el balance tras quince años de ejercicio del poder, definir los adelantos políticos, económicos y sociales. Cristina Kirchner valoró los años 2000 en Argentina como un decenio ganado. Tal juicio podría ampliarse a la mayor parte de los países de la región. El problema de la deuda ha sido solucionado con provecho de ciertos países como Argentina o Ecuador. Ha vuelto el crecimiento en todo el subcontinente. Ha retrocedido ampliamente la pobreza aun cuando dista mucho de ser eliminada. Ha disminuido igualmente el paro. Se han acrecentado las clases medias. El modelo neoliberal en el origen de los males de América del Sur en el periodo anterior ha sido contrarrestado. Sin embargo, nada está decidido definitivamente. En la mayor parte de los países la derecha mantiene temible poder. ; Au cours des quinze années ici abordées -1998-2013- tous les pays de l'Amérique du Sud, à l'exception de la Colombie et du Pérou, se sont dotés démocratiquement par les urnes de gouvernements de gauche. Ce virage a gauche a débuté en 1998 par l'élection d'Hugo Chavez au suffrage universel à la présidence de la république du Venezuela. Un raz de marée aussi impressionnant conduit à s'interroger sur ses causes mais aussi sur la distinction que l'on opère habituellement sur les deux gauche : l'une qualifiée de modérée qui regroupe le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay, le Chili et l'autre considérée comme révolutionnaire qui englobe le Venezuela d'Hugo Chavez, la Bolivie d'Evo Morales et l'Equateur de Rafael Correa. La recherche poursuit différrents objectifs : appréhender la genèse du tournant à gauche, établir le bilan à l'issue de quinze années d'exercice du pouvoir, définir les acquis politiques, économiques et sociaux. Cristina Kirchner a estimé les années 2000 en Argentine comme une décennie gagnée. Ce jugement pourrait être élargi à la plupart des pays de la région. Le problème de la dette a été réglé à l'avantage de certains pays comme l'Argentine ou l'Equateur. La croissance est revenue dans tout le sous-continent. La pauvreté a reflué très largement même si elle est loin d'être éliminée. Le chômage a également diminué. Les classes moyennes se sont accrues. Le modèle néo-libéral à l'origine des maux de l'Amérique du Sud au cours de la période antérieure a été battu en brèche. Pour autant rien n'est joué définitivement. Dans la plupart des pays, la droite conserve une puisssance redoutable.
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During the fifteen years discussed here — 1998-2013 — all the countries of South America, except Colombia and Peru, have democratically established themselves through the ballot boxes of left-wing governments. This turn to the left began in 1998 with the election of Hugo Chavez by universal suffrage as President of the Republic of Venezuela. Such an impressive tidal tress raises questions about its causes but also about the distinction that is usually made on the two left: one referred to as moderate, comprising Brazil, Argentina, Uruguay, Chile, and the other considered to be revolutionary, including Hugo Chavez, Bolivia of Evo Morales and Equateur de Rafael Correa. Research has different objectives: understanding the origins of the turn on the left, drawing up the balance sheet after 15 years of power, defining political, economic and social achievements. Cristina Kirchner estimated the 2000s in Argentina as a gained decade. This judgment could be extended to most countries in the region. The debt problem has been resolved to the advantage of certain countries such as Argentina and Ecuador. Growth has returned throughout the subcontinent. Poverty has fallen to a very large extent, even though it is far from being eliminated. Unemployment has also decreased. The middle classes have grown. The neo-liberal model behind South American illnesses in the previous period was fought. That said, nothing is played definitively. In most countries, the right retains a resounding power. ; Au cours des quinze années ici abordées -1998-2013- tous les pays de l'Amérique du Sud, à l'exception de la Colombie et du Pérou, se sont dotés démocratiquement par les urnes de gouvernements de gauche. Ce virage a gauche a débuté en 1998 par l'élection d'Hugo Chavez au suffrage universel à la présidence de la république du Venezuela. Un raz de marée aussi impressionnant conduit à s'interroger sur ses causes mais aussi sur la distinction que l'on opère habituellement sur les deux gauche : l'une qualifiée de modérée qui regroupe le Brésil, ...
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Fue a iniciativa del presidente progresista Lázaro Cárdenas y de su sucesor Ávila Camacho que numerosos republicanos españoles obligados a exiliarse pudieron refugiarse en México desde 1937. Al final de la Guerra Civil, el cuerpo diplomático mexicano en Francia no ahorró esfuerzo alguno cerca del régimen de Vichy y luego de las autoridades alemanas e italianas para que se realizara la emigración, no sólo de los republicanos españoles, sino también de todos los extrangeros encerrados en los campos de concentración franceses de la época. Fue el caso en particular de los antiguos brigadistas y los Judíos. México, por si sólo, admitió más refugiados que el conjunto del continente americano. Entre 20000 y 25000 españoles fueron acogidos en el país azteca las más veces calurosamente. En Francia, las autoridades petainistas entregaron a los nazis 40000 españoles sometidos en Alemania à un trabajo forzoso ; de ellos 15000 fueron deportados a Mauthausen en Austria en donde 10000 perecieron. Gilberto Bosques, cónsul general de México en Francia desde 1932 hasta 1942 es considerado como « un Schindler mexicano ». En tiempo de las dictaduras en el cono sur, el México del presidente Luis Echeverría acogió con igual generosidad a las víctimas de la represión de las juntas militares de Pinochet y Videla. De setiembre de 1973 a junio de 1974, la embajada de México en Santiago demostró un amplio espíritu de solidaridad : centenares de militantes de la Unidad Popular perseguidos por el régimen pinochetista hallaron en ella refugio. Después, la embajada acogió a centenares de chilenos acosados por el régimen militar. En marzo y mayo de 1975, otro contingente de chilenos compuesto por 163 prisioneros políticos liberados por la junta llegó a México. Las autoridades mexicanas facilitaron cuanto pudieron las condiciones de acogida de los exiliados chilenos. Unas 10000 personas se vinieron a México en el período más intenso de la crisis migratoria. Argentinos que huían del terror de la triple A anticomunista de López Rega se refugiaron en México desde 1974. Unos 10000 argentinos fueron acogidos según el testimonio de un refugiado, el escritor Noé Jitrik. La diáspora argentina, intelectuales en su mayoría, se integró profesionalmente con facilidad en México en pleno boom económico. Para los argentinos, orgullosos de ser blancos y de su ascendencia europea, fue un choque descubrir a través de México a América latina, mestiza, india. Los presidentes Lázaro Cárdenas y Luis Echeverría han honrado la tradición de hospitalidad del pueblo mexicano. No se puede decir otro tanto de los presidentes que siguieron. No se puede sino lamentar la inhumanidad de la que dieron pruebas y de la que siguen dando pruebas con respecto de los migrantes de América central con destino a Estados Unidos via México. El espíritu solidario de la Revolución mexicana ha sido sustituído por el nacionalismo estrecho de un país entregado al liberalismo. ; C'est à l'initiative du président progressiste Lázaro Cárdenas et de son successeur, le général Ávila Camacho, que de nombreux républicains espagnols contraints à l'exil ont trouvé refuge au Mexique, dès 1937. A l'issue de la Guerre Civile, le corps diplomatique mexicain de France s'est dépensé sans compter auprès du régime de Vichy puis des autorités allemandes et italiennes pour mettre en œuvre l'émigration, non seulement des républicains espagnols, mais de tous les étrangers retenus dans les camps de concentration français de l'époque. En particulier les anciens brigadistes et les Juifs. Le Mexique, à lui seul, a admis plus de réfugiés que l'ensemble du continent américain. Entre 20000 et 25000 Espagnols furent accueillis dans le pays aztèque, le plus souvent chaleureusement. En France, les autorités pétainistes livrèrent aux nazis 40000 Espagnols pour être soumis, en Allemagne, à un travail forcé ; 15000 d'entre eux furent déportés à Mauthausen en Autriche où 10000 périrent. Gilberto Bosques, consul général du Mexique en France de 1932 à 1942, est considéré comme « un Schindler mexicain ». Au temps des dictatures dans le cône sud, le Mexique du président Luis Echeverría accueillit avec une même générosité les victimes de la répression des juntes militaires de Pinochet et de Videla. Du 11 septembre 1973 à juin 1974, c'est l'ambassade du Mexique à Santiago qui témoigna d'un large esprit de solidarité : des centaines de militants de l'Unité Populaire poursuivis par le régime pinochétiste y trouvèrent refuge. Ensuite, l'ambassade accueillit des centaines de Chiliens traqués par le régime militaire. En mars et mai 1975, un autre contingent de Chiliens composé de 163 prisonniers politiques libérés par la junte arriva au Mexique. Les autorités mexicaines facilitèrent au maximum les conditions d'accueil des exilés chiliens. Environ 10000 personnes gagnèrent le Mexique au plus fort de la crise migratoire. Des Argentins qui fuyaient la terreur de la triple A anticommuniste de López Rega se réfugièrent au Mexique dès 1974. Environ 10000 Argentins furent accueillis selon le témoignage d'un réfugié, l'écrivain Noé Jitrik. La diaspora argentine, majoritairement des intellectuels, s'inséra professionnellement avec facilité au Mexique en plein boom économique. Pour les Argentins, fiers d'être des blancs et de leur ascendance européenne, ce fut un choc de découvrir à travers le Mexique l'Amérique latine, métisse, indienne. Les présidents Lázaro Cárdenas et Luis Echeverría ont fait honneur à la tradition d'hospitalité du peuple mexicain. On ne saurait en dire autant des présidents qui ont suivi. On ne peut que déplorer l'inhumanité dont ils ont fait preuve et dont ils continuent de faire preuve à l'égard des migrants d'Amérique centrale qui se rendent aux Etats-Unis via le Mexique. L'esprit solidaire de la révolution mexicaine a été supplanté par le nationalisme étroit d'un pays acquis au libéralisme.
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Fue a iniciativa del presidente progresista Lázaro Cárdenas y de su sucesor Ávila Camacho que numerosos republicanos españoles obligados a exiliarse pudieron refugiarse en México desde 1937. Al final de la Guerra Civil, el cuerpo diplomático mexicano en Francia no ahorró esfuerzo alguno cerca del régimen de Vichy y luego de las autoridades alemanas e italianas para que se realizara la emigración, no sólo de los republicanos españoles, sino también de todos los extrangeros encerrados en los campos de concentración franceses de la época. Fue el caso en particular de los antiguos brigadistas y los Judíos. México, por si sólo, admitió más refugiados que el conjunto del continente americano. Entre 20000 y 25000 españoles fueron acogidos en el país azteca las más veces calurosamente. En Francia, las autoridades petainistas entregaron a los nazis 40000 españoles sometidos en Alemania à un trabajo forzoso ; de ellos 15000 fueron deportados a Mauthausen en Austria en donde 10000 perecieron. Gilberto Bosques, cónsul general de México en Francia desde 1932 hasta 1942 es considerado como « un Schindler mexicano ». En tiempo de las dictaduras en el cono sur, el México del presidente Luis Echeverría acogió con igual generosidad a las víctimas de la represión de las juntas militares de Pinochet y Videla. De setiembre de 1973 a junio de 1974, la embajada de México en Santiago demostró un amplio espíritu de solidaridad : centenares de militantes de la Unidad Popular perseguidos por el régimen pinochetista hallaron en ella refugio. Después, la embajada acogió a centenares de chilenos acosados por el régimen militar. En marzo y mayo de 1975, otro contingente de chilenos compuesto por 163 prisioneros políticos liberados por la junta llegó a México. Las autoridades mexicanas facilitaron cuanto pudieron las condiciones de acogida de los exiliados chilenos. Unas 10000 personas se vinieron a México en el período más intenso de la crisis migratoria. Argentinos que huían del terror de la triple A anticomunista de López Rega se refugiaron ...
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National audience ; El 18 de diciembre de 2005, el Indio Evo Morales es elegido en primera vuelta de las eleccciones presidente de la República de Bolivia. Se trata de una victoria histórica. Nunca, en el transcurso de los dos siglos de vida republicana, un Indio, en este caso un Aymara, una de las dos principales etnias, había llegado a ser presidente de la Nación, en un país muy mayoritariamente indígena. Un triunfo para nada accidental sino más bien el resultado lógico de una movilización sin precedente de los movimientos sociales indios y populares emprendidos en el curso de los dos últimos decenios contra las consecuencias catastróficas de las políticas neoliberales impuestas por las élites bolivianas con la cooperación del Fondo Monetario Internacional, del Banco Mundial y de Washington. Cualquier revolución implica una lucha de clases bajo el signo de la violencia. En Bolivia, debido a la Historia, esa lucha de clases ha adquirido una forma peculiar, ha adoptado una dimensión étnica. La revolución iniciada por Evo Morales no ha sido asumida esencialmente por la clase obrera sino por el campesinado indio. Es lo que se desprende de los análisis aquí propuestos de esos años de fuego. Son las « multitudes indias », recogiendo la terminología de García Liñera, vicepresidente de la República, las que, al llamado de Evo Morales y del Movimiento Al Socialismo, se movilizaron en defensa de la Revolución contra los asaltos incesantes de la derecha y de la extrema derecha, cada vez que el proceso de transformación peligraba o se paralizaba. Son los Indios quienes han pagado con la propia sangre los avances históricos de la Revolución condensados en la Nueva Constitución del Estado. La segunda peculiaridad de la Revolución que se ha de recordar es que se ha llevado a cabo en el marco de la democracia representativa, una democracia a la que dio su pleno sentido. Accediendo al poder por las urnas, los Indios han permitido a Evo Morales y al MAS, sus portavoces, de fundar de nuevo la Nación, de instituir una nación a imagen del pueblo, de su mayoría indígena, de acuerdo con sus exigencias políticas, económicas y sociales, con su cultura ancestral. ; Le 18 décembre 2005, l'Indien Evo Morales est élu au premier tour des élections président de la République de Bolivie. Il s'agit d'une victoire historique. Jamais , au cours des deux siècles de vie républicaine, un Indien, en l'occurence un Aymara, une des deux principales ethnies, n'avait pu devenir président de la Nation, dans un pays très majoritairemet indigène. Rien d'accidentel dans ce triomphe. Il est l'aboutissement logique d'une mobilisation sans précédent des mouvements sociaux indiens et populaires entrepris au cours des deux dernières décennies contre les conséquences sociales catastrophiques des politiques néolibérales imposées par les élites boliviennes avec le concours du Fonds Monétaire International, de la Banque Mondiale et de Washington. Toute révolution implique une lutte de classes sous le signe de la violence. En Bolivie, du fait de l'Histoire, cette lutte de classes a pris une forme particulière, elle a adopté une dimension ethnique. La révolution engagée par Evo Morales n'a pas été portée essentiellement par la classe ouvrière mais par la paysannerie indienne. C'est ce qui ressort des analyses ici proposées de ces années de feu. Ce sont les « multitudes indiennes » pour reprendre la terminologie de García Liñera, le vice-président de la République, qui, à l'appel de Evo Morales et du Mouvement vers le Socialisme, se sont mobilisées pour défendre la Révolution contre les assauts incessants de la droite et de l'extême-droite, chaque fois que le processus de transformation était en danger ou paralysé. Ce sont les Indiens qui ont payé de leur sang les avancées historiques de la Révoolution condensées dans la Nouvelle Constitution Politique de l'Etat. La seconde particularité à retenir de cette Révolution c'est qu'elle s'est accomplie dans le cadre de la démocratie représentative, une démocratie à laquelle elle a donné tout son sens. En accédant au pouvoir par les urnes, les Indiens ont permis à Evo Morales et au MAS, leurs porte-parole, de refonder la Nation, d'instituer une Nation à l'image du peuple, de sa majorité indigène, conforme à ses exigences politiques, économiques et sociales, de sa culture ancestrale.
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National audience ; El 18 de diciembre de 2005, el Indio Evo Morales es elegido en primera vuelta de las eleccciones presidente de la República de Bolivia. Se trata de una victoria histórica. Nunca, en el transcurso de los dos siglos de vida republicana, un Indio, en este caso un Aymara, una de las dos principales etnias, había llegado a ser presidente de la Nación, en un país muy mayoritariamente indígena. Un triunfo para nada accidental sino más bien el resultado lógico de una movilización sin precedente de los movimientos sociales indios y populares emprendidos en el curso de los dos últimos decenios contra las consecuencias catastróficas de las políticas neoliberales impuestas por las élites bolivianas con la cooperación del Fondo Monetario Internacional, del Banco Mundial y de Washington. Cualquier revolución implica una lucha de clases bajo el signo de la violencia. En Bolivia, debido a la Historia, esa lucha de clases ha adquirido una forma peculiar, ha adoptado una dimensión étnica. La revolución iniciada por Evo Morales no ha sido asumida esencialmente por la clase obrera sino por el campesinado indio. Es lo que se desprende de los análisis aquí propuestos de esos años de fuego. Son las « multitudes indias », recogiendo la terminología de García Liñera, vicepresidente de la República, las que, al llamado de Evo Morales y del Movimiento Al Socialismo, se movilizaron en defensa de la Revolución contra los asaltos incesantes de la derecha y de la extrema derecha, cada vez que el proceso de transformación peligraba o se paralizaba. Son los Indios quienes han pagado con la propia sangre los avances históricos de la Revolución condensados en la Nueva Constitución del Estado. La segunda peculiaridad de la Revolución que se ha de recordar es que se ha llevado a cabo en el marco de la democracia representativa, una democracia a la que dio su pleno sentido. Accediendo al poder por las urnas, los Indios han permitido a Evo Morales y al MAS, sus portavoces, de fundar de nuevo la Nación, de instituir una nación a ...
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International audience ; L'acuité exceptionnelle de la crise argentine économique, institutionnelle et sociale- a conduit les intellectuels dans leur ensemble à tenter de dégager la signification de la faillite de leur pays, à proposer des interprétations capables d'expliquer les causes du désastre et à avancer des réponses aux problèmes vitaux de l'Argentine. La condamnation du néo-libéralisme de l'ère Menem est pratiquement unanime, au nom d'arguments aussi bien économiques et sociaux que moraux. La gestion de Néstor Kirchner donne lieu à des points de vue contradictoires. Chacun salue la fin de la récession, la relance économique, les taux de croissance extraordinaires, mais les avis divergent sur les orientations adoptées. Ce qui frappe le lecteur, c'est la force de l'engagememnt des intellectuels. Qu'ils soient de droite ou de gauche, ils se montrent passionnément préoccupés par les difficultés de leur pays et soucieux de la chose publique. Les réponses qu'ils formulent correspondent logiquement à leurs positionnements politiques respectifs. Leurs écrits, où se trouvent abordés en profondeur les problèmes cruciaux de la nation, constituent par l'ampleur des connaissances mises en œuvre, par la qualité des analyses, par la diversité des questionnements et des solutions proposées, le meilleur miroir de l'Argentine d'aujourd'hui.
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International audience ; L'acuité exceptionnelle de la crise argentine économique, institutionnelle et sociale- a conduit les intellectuels dans leur ensemble à tenter de dégager la signification de la faillite de leur pays, à proposer des interprétations capables d'expliquer les causes du désastre et à avancer des réponses aux problèmes vitaux de l'Argentine. La condamnation du néo-libéralisme de l'ère Menem est pratiquement unanime, au nom d'arguments aussi bien économiques et sociaux que moraux. La gestion de Néstor Kirchner donne lieu à des points de vue contradictoires. Chacun salue la fin de la récession, la relance économique, les taux de croissance extraordinaires, mais les avis divergent sur les orientations adoptées. Ce qui frappe le lecteur, c'est la force de l'engagememnt des intellectuels. Qu'ils soient de droite ou de gauche, ils se montrent passionnément préoccupés par les difficultés de leur pays et soucieux de la chose publique. Les réponses qu'ils formulent correspondent logiquement à leurs positionnements politiques respectifs. Leurs écrits, où se trouvent abordés en profondeur les problèmes cruciaux de la nation, constituent par l'ampleur des connaissances mises en œuvre, par la qualité des analyses, par la diversité des questionnements et des solutions proposées, le meilleur miroir de l'Argentine d'aujourd'hui.
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National audience ; El artículo narra el combate emprendido a principios de los años 2000 por los Indios bolivianos contra las multinacionales, primero del agua y después de los hidrocarburos. Tal enfrentamiento inducido en un principio por conflictos econónicos y sociales no tarda en asumir una finalidad política.El movimiento se inicia en 1999 en Cochabamba en donde la gestión del agua entonces regida por una empresa municipal, la SEMAPA, es privatizada. Por mandato del Banco Mundial, los contratos de concesión quedan atribuidos mayoritariamente a Aguas del Tunari, filial de la multinacional californiana Bechtel, con el acuerdo oficial del presidente de la República, Gonzalo Sánchez de Lozada. Bechtel no tarda en decretar un alza espectacular de las tarifas : más de un 50 %. Un alza inaguantable en un país tan pobre como Bolivia. La población se levanta de modo unánime. Como respuesta, los Indios son objeto de una violenta represión que se salda con muertos. Al cabo de cuatro meses de disturbios, Bechtel tiene que marcharse y se cede la SEMAPA a la población. Años más tarde, el problema del agua se plantea en El Alto, ciudad dormitorio de 800000 habitantes que domina la capital, y en La Paz. En enero de 2005, una multinacional francesa, la Compañia Suez-Lyonnaise des Eaux, provoca la ira de los usuarios debido a las alzas de tarifas y a una gestión defectuosa de su filial Aguas del Illimani. Confrontada a más de 600 asociaciones de barrios, la transnacional se hace tan impopular que el presidente de la República, Carlos Mesa, decreta la resiliación de la concesión. La cuestión del gas genera batallas de mayor alcance. Las multinacionales han tomado conciencia de la amplitud de los recursos de gas de Bolivia : 1500 mil millones de metros cúbicos de gas en reservas probadas. Un consorcio se pone en marcha para exportar el gas a California via un puerto chileno. Para el nacionalismo boliviano, el enemigo es Chile. En setiembre de 2003, los principales dirigentes indios del movimiento exigen la dimisión del presidente de la República, Sánchez de Lozada. Cinco personas mueren en enfrentamientos con el ejército. En La Paz, campesinos y trabajadores de la Central Obrera Boliviana se oponen a que se despoje al pueblo boliviano de su nueva riqueza, el gas. En los enfrentamientos con el ejército, unas cincuenta personas pierden la vida. La crisis social conduce a una crisis política. El 17 de octubre, el presidente hiperliberal Sánchez de Lozada se ve obligado a dimitir. El vicepresidente Carlos Mesa le sucede pero viene a ser impopular al negarse a nacionalizar el gas. Los Indios, encabezados por Evo Morales y el MAS Movimiento Al Socialismo- se le oponen en la calle. Washington amenaza con cantidad de males a Bolivia si se ponen en peligro los intereses de las multinacionales. Triunfa la movilización popular : el 16 de marzo de 2005, una ley sobre los hidrocarburos conforme con las exigencias de los líderes indios es aprobada por el parlamento. El 18 de diciembre de 2005, Evo Morales es elegido presidente de la Répública. ; L'article retrace le combat mené au début des années 2000 par les Indiens boliviens contre les multinationales, de l'eau d'abord puis des hydrocarbures. Cet affrontement est motivé au départ par des conflits économiques et sociaux mais il ne tarde pas à assumer une finalité politique. Le mouvement débute en 1999 à Cochabamba où la gestion de l'eau alors régie par une entreprise municipale, la SEMAPA, est privatisée. Sur l'injonction de la Banque Mondiale, les contrats de concession sont attribués majoritairement à Aguas del Tunari, une filiale de la multinationale californienne Bechtel, avec l'accord officiel du président de la République Gonzalo Sánchez de Lozada. Bechtel ne tarde pas à décréter une hausse spectaculaire des tarifs : plus de 50 %. Une hausse insupportable dans un pays aussi pauvre que la Bolivie. La population s'insurge de façon unanime. Pour toute réponse, les Indiens font l'objet d'une violente répression où l'on compte des morts. Au terme de quatre mois de troubles, Bechtel doit quitter les lieux. La SEMAPA est cédée à la population. Quelques années plus tard, le problème de l'eau se pose à El Alto, une ville dortoir de 800000 habitants qui surplombe la capitale, et à La Paz. En janvier 2005, une multinationale française, la Compagnie Suez-Lyonnaise des Eaux provoque la colère des usagers en raison des hausses de tarifs et d'une gestion défectueuse de sa filiale Aguas del Illimani. Confrontée à plus de 600 associations de quartiers, la transnationale devient si impopulaire que le président de la République, Carlos Mesa, décrète la résiliation de la concession. La question du gaz provoque des batailles d'une autre dimension. Les multinationales ont pris la mesure de l'ampleur des ressources gazières de la Bolivie : 1500 milliards de mètres cubes de gaz de ressources prouvées. Un consortium se met en place pour exporter le gaz en Californie via un port chilien. Pour le nationalisme bolivien, l'ennemi c'est le Chili. En septembre 2003, les principaux dirigeants indiens du mouvement exigent la démission du président de la République, Sánchez de Lozada. Cinq personnes meurent dans des affrontements avec l'Armée. A La Paz, des paysans et des travailleurs de la Centrale Ouvrière Bolivienne s'opposent à ce que le peuple bolivien soit spolié de sa nouvelle richesse, le gaz. Au cours d'affrontements avec l'Armée, une cinquantaine de personnes perdent la vie. La crise sociale débouche sur une crise politique. Le 17 octobre le président hyper libéral Sánchez de Lozada est contraint à la démission. Le vice-président Carlos Mesa lui succède mais se rend impopulaire en refusant la nationalisation du gaz. Les Indiens et, à leur tête, Evo Morales et le MAS -Mouvement Vers le Socialisme- se dressent contre lui dans la rue. Washington menace de tas de maux la Bolivie si les intérêts des multinationales sont mis en cause. La mobilisation populaire l'emporte. : le 16 mars 2005, une loi sur les hydrocarbures conforme aux exigences des leaders indiens est approuvée par le parlement. Le 18 décembre 2005, Evo Morales est élu président de la République.
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National audience ; Desde principios del siglo XX, el « I took Panama » del presidente Teodoro Roosevelt simboliza brutalmente la voluntad de dominación del Tío Sam frente a vecinos débiles y desunidos. Durante los tres primeros decenios, los Estados-Unidos se implantan económica y políticamente en América central y en el Caribe donde imponen la ley de la jungla. Las repúblicas se convierten en repúblicas bananeras en las que el capital yankee dicta su ley. La gran depresión concede un momento de tregua a América latina. Enredados en sus propias dificultades, los Norteamericanos dedican menor atención a los países ibéricos. A partir de los años sesenta, la revolución cubana con Fidel Castro trastorna la coyuntura política en el continente. El papel contra-revolucionario de Washington, que ya se había expresado en el pasado en particular por un apoyo sin complejo a favor de los dictadores centroamericanos o caribeños y cuando el derrocamiento del gobierno democrático de Jacobo Arbenz en Guatemala en 1954, surge en plena luz. Tras el fracaso de la Alianza por el Progreso del presidente Kennedy, que se proponía apuntalar el reformismo, optan los Estados-Unidos por un apoyo total a los dictadores latino-americanos, mejor defensa de sus intereses económicos. La lucha contra el comunismo internacional sirve de coartada y de legitimación a los dictadores militares en Brasil, Chile, Argentina, Uruguay, Bolivia, Paraguay. El terrorismo de Estado recurre a los peores medios a fin de aniquilar cualquier oposición democrática e imponer un orden en conformidad con los intereses de las oligarquías y de las multinacionales. Es en tal contexto que, a partir de los años 1970-1980, los países de la América ibérica con excepción de Cuba se ven obligados a renunciar a su modelo anterior de desarrollo asentado en un dirigismo de Estado y en el Estado Providencia. Al modelo, los partidarios del pensamiento único lo declaran caduco, anticuado, De ahí en adelante, es el Fondo Monetario Internacional- el FMI- en el que Washington desempeña preponderante papel quien dicta su conducta a los gobiernos latinoamericanos en lo que toca a su política económica, con el éxito harto conocido. El naufragio de Argentina en 2001 es el ejemplo más trágico del fracaso total de las políticas monetaristas impuestas a los pueblos iberoamericanos de las que sacan mayor provecho las multinacionales, las más veces norteamericanas, y las oligarquías locales ; Dès le début du XXè siècle, le « I took Panama » du président Théodore Roosevelt symbolise brutalement la volonté de domination de l'Oncle Sam face à des voisins faibles et désunis. Durant les trois premières décennies, les Etats-Unis s'implantent économiquement et politiquement en Amérique centrale et dans les Caraïbes où ils font régner la loi de la jungle. Les républiques centraméricaines deviennent des républiques bananières où le capital yankee fait la loi. La grande dépression accorde un répit à l'Amérique latine. Empëtrés dans leurs propres difficultés, les Nord-Américains accordent une moindre attention aux pays ibériques. A partir des années 1960, la révolution cubaine avec Fidel Castro bouleverse la conjoncture politique sur le continent. Le rôle contre-révolutionnaire de Washington , qui s'était déjà clairement exprimé dans le passé– en particulier par un soutien sans complexe aux pires dictateurs centraméricains ou caribéens et lors du renversement du gouvernement démocratique de Jacobo Arbenz au Guatemala en 1954- apparaît en pleine lumière. Après l'échec de l'Alliance pour le Progrès, de Kennedy, destinée à étayer le réformisme, les Etats-Unis optent pour un soutien sans faille aux dictatures militaires, rempart le plus sûr de leurs intérêts économiques. La lutte contre le communisme international sert d'alibi et de légitimation aux dictatures militaires : au Brésil, au Chili, en Argentine, eu Uruguay, en Bolivie, au Paraguay. Le terrorisme d'État recourt aux pires moyens pour anéantir toute opposition démocratique et imposer un ordre conforme aux intérêts des oligarchies et des multinationales. C'est dans ce contexte que, à partir des années 1970-1980, les pays de l'Amérique ibérique -à l'exception de Cuba- sont contraints de renoncer à leur modèle antérieur de développement, fondé sur le dirigisme d'Etat et sur l'État Providence. Ce modèle est déclaré caduc, obsolète, par les tenants de la pensée unique, la pensée néo-libérale. Désormais, c'est le Fonds Monétaire International, le FMI, où Washington joue un rôle prépondérant, qui dicte leur conduite aux gouvernements latino-américains pour ce qui est de leurs politiques économiques. Avec le succès que l'on sait. Le naufrage de l'Argentine, en décembre 2001, est l'exemple le plus tragique de l'échec total des politiques monétaristes imposées aux peuples latino-américains pour le plus grand profit des multinationales, le plus souvent nord-américaines, et des oligarchies locales.
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International audience ; Como El reino de este mundo, como El siglo de las Luces, La consagración de la primavera se inspira estrechamente en la Historia. La Historia, a la que Carpentier domina en erudito, está en el corazón de sus obras. Aborda el elemento histórico en una óptica muy personal. La guerra de España ocupa un lugar de primer plano en La consagración de la primavera. Es que, a los ojos del autor, en los años 1936-1939, según una consigna de la época : « EL FRENTE POPULAR DE MADRID ES EL FRENTE POPULAR DEL MUNDO ». España es el sitio en el que las fuerzas mundiales más reaccionarias se han mancomunado contra la República española para derribarla. Carpentier denuncia la políticas de no intervención practicada por los países occidentales en el origen de la derrota del pueblo español. Carpentier aborda la guerra de España ante todo desde el punto de vista de las Brigadas internacionales. Lo que le interesa es el sentimiento internacionalista, revolucionario, que anima a los voluntarios de las Brigadas. Otro gran tema histórico apasiona a Carpentier, la revolución rusa y, de modo más amplio, la política seguida por la Unión Soviética hasta después de la Segunda Guerra Mundial. Se detiene extensamente en el Pacto Germano-Soviético y en la batalla de Stalingrad.Entre todas las revoluciones evocadas en La consagración de la primavera es la revolución cubana la que, de modo natural, ha inspirado la mayor pasión a Carpentier. Opina que ocupa un lugar privilegiado en la Historia. La visión de la revolución cubana es transmitida por los dos protagonistas, Vera y Enrique. El dictador Batista es presentado como un hombre a favor de los norteamericanos, un títere dispuesto a cualquier crimen. El autor insiste en la crueldad de la represión. No propone la novela una crónica minuciosa del proceso revolucionario con excepción de la batalla de Playa Girón extensamente transcrita. Carpentier sobresale en expresar la determinación del pueblo cubano en aquellas horas cruciales. Se esfuerza en sugerir el impulso colectivo que presidió la victoria. Es evidente que, en la novela, se persigue el objetivo de entonar un himno a la juventud cubana revolucionaria, a los guerrilleros, hacer énfasis en el carácter resueltamente innovador en América latina de la revolución cubana, su ruptura radical con el pasado. En suma, La consagración de la primavera cautiva al lector por su ambición de abarcar las grandes horas de la Historia contemporánea. Un fresco grandioso que atestigua con talento la fe revolucionaria de Carpentier. ; Comme Le royaume de ce monde, comme Le siècle des Lumières, La danse sacrale s'inspire étroitement de l'Histoire. L'Histoire, que Carpentier connaît en érudit, est au coeur de ses œuvres. La matière historique est abordée dans une optique toute personnelle. La guerre d'Espagne occupe une place de premier plan dans La danse sacrale. C'est que, aux yeux de l'auteur, au cours des années 1936-1939 , selon un mot d'ordre de l'époque : « EL FRENTE POPULAR DE MADRID ES EL FRENTE POPULAR DEL MUNDO ». L'Espagne est le terrain où les forces mondiales les plus réactionnaires se sont coalisées contre la République espagnole pour l'abattre. Carpentier dénonce la politique de non intervention pratiquée par les pays occidentaux, à l'origine de la défaite du peuple espagnol. Carpentier aborde la guerre d'Espagne surtout du point de vue des Brigades internationales. Ce qui l'intéresse c'est le sentiment internationaliste, révolutionnaire, qui anime les volontaires des Brigades. Un autre grand thème historique passionne Carpentier, la révolution russe et, d'une façon plus large, la politique suivie par l'Union Soviétique jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Il s'arrête longuement sur le Pacte germano-soviétique et sur la bataille de Stalingrad.De toutes les révolutions évoquées dans La danse sacrale c'est la révolution cubaine qui, tout naturellement, a inspiré le plus de passion à Carpentier. Il juge qu'elle occupe une place privilégiée dans l'Histoire. La vision de la révolution cubaine est transmise par les deux protagonistes, Vera et Enrique. Le dictateur Batista est présenté comme l'homme des Américains, un fantoche prêt à tous les crimes. L'auteur insiste sur la cruauté de la répression. Le roman ne propose pas une chronique minutieuse du processus révolutionnaire. Seule la bataille de Playa Giron est transcrite longuement. Carpentier excelle à exprimer la résolution du peuple cubain en ces heures cruciales. Il s'attache à suggérer l'élan collectif qui a présidé à la victoire. A l'évidence, dans le roman, l'objectif poursuivi est d'entonner un hymne à la jeunesse cubaine révolutionnaire, aux guerilleros, de mettre l'accent sur le caractère résolument novateur, en Amérique latine, de la révolution cubaine, sur sa rupture radicale avec le passé. En somme, La danse sacrale captive le lecteur par son ambition d'embrasser les grandes heures de l'Histoire contemporaine. Cette grandiose fresque témoigne avec talent de la foi révolutionnaire de Carpentier.
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National audience ; Desde principios del siglo XX, el « I took Panama » del presidente Teodoro Roosevelt simboliza brutalmente la voluntad de dominación del Tío Sam frente a vecinos débiles y desunidos. Durante los tres primeros decenios, los Estados-Unidos se implantan económica y políticamente en América central y en el Caribe donde imponen la ley de la jungla. Las repúblicas se convierten en repúblicas bananeras en las que el capital yankee dicta su ley. La gran depresión concede un momento de tregua a América latina. Enredados en sus propias dificultades, los Norteamericanos dedican menor atención a los países ibéricos. A partir de los años sesenta, la revolución cubana con Fidel Castro trastorna la coyuntura política en el continente. El papel contra-revolucionario de Washington, que ya se había expresado en el pasado en particular por un apoyo sin complejo a favor de los dictadores centroamericanos o caribeños y cuando el derrocamiento del gobierno democrático de Jacobo Arbenz en Guatemala en 1954, surge en plena luz. Tras el fracaso de la Alianza por el Progreso del presidente Kennedy, que se proponía apuntalar el reformismo, optan los Estados-Unidos por un apoyo total a los dictadores latino-americanos, mejor defensa de sus intereses económicos. La lucha contra el comunismo internacional sirve de coartada y de legitimación a los dictadores militares en Brasil, Chile, Argentina, Uruguay, Bolivia, Paraguay. El terrorismo de Estado recurre a los peores medios a fin de aniquilar cualquier oposición democrática e imponer un orden en conformidad con los intereses de las oligarquías y de las multinacionales. Es en tal contexto que, a partir de los años 1970-1980, los países de la América ibérica con excepción de Cuba se ven obligados a renunciar a su modelo anterior de desarrollo asentado en un dirigismo de Estado y en el Estado Providencia. Al modelo, los partidarios del pensamiento único lo declaran caduco, anticuado, De ahí en adelante, es el Fondo Monetario Internacional- el FMI- en el que Washington ...
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International audience ; Bajo la dictadura militar argentina (1976-1983) la Junta había creado 340 campos de concentración a través de todo el país en donde sometió a la tortura a la inmensa mayoría de los detenidos antes de que se les asesinara. El artículo se detiene en el principal campo de concentración de la época, la Escuela de Mecánica de la Armada, la ESMA, en el que 5000 personas fueron exterminadas. Tan sólo se contó 200 sobrevivientes. El estado mayor de la Marina había planificado de ante mano la represión que había de seguir al golpe de Estado. En el seno de la Junta., el almirante Massera obtuvo que un amplio campo de acción se atribuyera a su arma. Se aplicó a dar la mayor extensión a la represión. Impulsada por diferentes grupos de tarea, la cacería humana cobró ingente amplitud. Eligió por blanco no sólo a los subversivos stricto sensu -es decir a los Montoneros peronistas esencialmente- sino a cualquier individuo considerado como opositor real o supuesto al Proceso de Reorganización Nacional. Los oficiales practicaban la tortura y el almirante Massera personalmente no dudó en dar el ejemplo. Sí que era la ESMA un campo de concentración aun cuando no correspondía a la imagen de los campos de exterminio nazis. Un arrepentido, Scillingo, relató las circunstancias de los « vuelos de la muerte ». La verdad sobre las atrocidades de la Junta se dio a conocer poco a poco merced a la repercusión nacional e internacional de la acción heroica de las Madres de Plaza de Mayo. Así se conocieron en particular el secuestro y el asesinato de dos religiosas francesas, Alice Domon y Léonie Duquet. Los militares argentinos no admitían presión alguna. El único país que pudo influir en el curso de los acontecimientos eran los Estados Unidos pero el secretario de Estado Kissinger encubrió a la Junta. Un elemento fundamental acerca del funcionamiento de la ESMA exige ser recordado con vistas a apreciar la significación política de ese campo de concentración. La organización, los objetivos no fueron fruto de la casualidad o de la improvización sino que fueron la fiel traducción de la represión programada por las más altas instancias del ejército, ya desde 1975. Los miltares argentinos, alineados junto a Estados Unidos, obedecían ciegamente a sus mentores con el objetivo de implantar un nuevo sistema económico ultraliberal bajo la batuta de Martínez de Hoz que había de conducir al país al desastre. ; Sous la dictature militaire argentine (1976-1983), la Junte au pouvoir avait créé 340 camps de concentration à travers le pays où l'immense majorité des détenus furent soumis à la torture avant d'être assassinés. L'article arrête son attention sur le principal camp de concentration de l'époque, l'Ecole de Mécanique de la Marine, l'ESMA, où 5000 personnes furent exterminées. On y compta seulement 200 survivants. L'état-major de la Marine avait planifié à l'avance la répression qui devait suivre le coup d'État. Au sein de la Junte, l'amiral Massera obtint qu'un vaste champ d'action soit dévolu à son arme. Il s'employa à donner le maximum de portée à la répression. Sous l'impulsion de différents commandos, la chasse à l'homme prit une ampleur considérable. Elle prit pour cibles non seulement les subversifs stricto sensu -c'est à dire essentiellement les Montoneros péronistes- mais tout individu censé être un opposant réel ou supposé au Processus de Réorganisation Nationale. Les officiers pratiquaient la torture et l'amiral Massera en personne ne répugna pas à donner l'exemple. L'ESMA était bien un camp de concentration même s'il ne correspondait pas à l'image des camps de la mort nazis. Un repenti, Scillingo, a rapporté les circonstances des « vols de la mort ». La vérité sur les atrocités de la Junte se fit jour peu à peu grâce surtout à la répercussion nationale et internationale de l'action héroïque des Mères de la Place de Mai. Ainsi furent connus notamment la séquestration et l'assassinat de deux religieuses françaises, Alice Domon et Léonie Duquet. Les militaires argentins étaient sourds à toute pression. Le seul pays qui aurait pu exercer une influence était les Etats-Unis mais le secrétaire d'État Kissinger couvrit la Junte. Un élément fondamental du fonctionnement de l'ESMA exige d'être rapporté pour apprécier la signification politique de ce camp de concentration. L'organisation, les objectifs ne furent pas le fruit du hasard ou de l'improvisation mais la traduction fidèle d'une planification de la répression programmée par les plus hautes instances de l'armée, dès 1975. Alignés sur les Etats-Unis, les militaires argentins obéissaient aveuglément à leurs maîtres à penser en vue d'implanter un nouveau système économique ultralibéral sous la houlette du ministre Martínez de Hoz qui devait conduire le pays au désastre.
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International audience ; Abordar el examen de la vuelta a la democracia en Argentina, de 1983 a 1997, exige de entrada referirse a la crisis económica sin precedente con la que estuvo confrontado el país durante todos esos años. En efecto, la crisis resultó determinante en cualquier dominio, político, social o cultural.En 1983, cuando los militares entregan el poder a los civiles debido a un fracaso total, legan a las nuevas autoridades una economía destrozada, una industria arruinada, una inflación anual de unos 300 % y sobre todo una deuda externa de unos 45 mil millones de dólares. Es ésta la causa principal de la inestabilidad macro-económica que va a generalizarse en lo sucesivo. Los gobiernos argentinos democráticos tendrán que adoptar las políticas de ajuste preconizadas por el Fondo Monetario Internacional las cuales van a provocar el retroceso de la actividad industrial y la regresión social. La CGT peronista multiplica las huelgas en contra del gobierno del presidente radical Alfonsín. En mayo de 1989, el candidato peronista Carlos Menem a la elección presidencial triunfa en primera vuelta y, sorprendiendo a todos, impone un nuevo modelo económico, neo-liberal. Instruye una verdader requisitoria en contra del Estado providencia y exalta las leyes del mercado. En el sector clave de la ceconomía, Menem adopta « una cirugía de choque, sin anestesia ». Las privatizaciones se llevan a cabo a paso de carga así como la desregulación. Con Domingo Cavallo, ministro de economía desde 1991 hasta 1996, ocurre lo que algunos llaman « el milagro económico argentino ». En 1996, se asiste de nuevo a la recesión. Otros factores fuera de la economía influyen en la evolución de la situación. En primer lugar, el Ejército. En 1985, el presidente Alfonsín enjuicia a los nueve triumviros de las tres juntas militares. Frente al riesgo de sublevaciones manda adoptar dos leyes que conducen prácticamente a amnistiar a todos los responsables de las violaciones a los derechos humanos con excepción de la alta jerarquía militar. Ulteriormente, proclama una amnistía general. Parece consumada la impunidad.La corrupción generalizada es otro elemento clave de aquellos catorce años. El país conoce un alud de escándalos político-financieros encarnados por Carlos Menem. Otro rasgo del sistema que se ha de recoger es el hiper-presidencialismo. Innumerables ejemplos ilustran el autoritarismo de Menem en el transcurso de sus dos mandatos. Queda relegado el poder legislativo en segundo plano mientras se somete al poder judiciario. A la crisis de la justicia se añade la crisis de la policía. Como conclusión, la vuelta a la democracia en Argentina se ha cumplido de modo muy difícil. La democracia argentina, en 1997, distaba mucho de corresponder a las pautas de una auténtica democracia. ; Aborder l'examen du retour à la démocratie en Argentine, de 1983 à 1997, exige d'entrée de jeu que l'on s'attache à la crise économique sans précédent à laquelle le pays a été confronté durant toutes ces années. En effet, cette crise a été déterminante dans tous les domaines, aussi bien dans le domaine politique que social ou culturel. En 1983, lorsque les militaires cèdent le pouvoir aux civils en raison de leur échec total, ils lèguent aux nouvelles autorités une économie délabrée, une industrie sinistrée, une inflation annuelle d'environ 300 % et surtout une dette extérieure de 45 milliards de dollars. C'est là la cause première de l'instabilité macro-économique qui va se généraliser par la suite. Les gouvernements argentins vont devoir mettre en place les politiques d'ajustement préconisées par le Fonds Monétaire International qui vont générer le recul de l'activité industrielle et la régression sociale. La CGT péroniste multiplie les grèves contre le gouvernement du radical Alfonsín. En mai 1989, Carlos Menem, le candidat péroniste à la présidentielle, l'emporte dès le premier tour et, à la surprise générale, il met en place un nouveau modèle économique, néo-libéral. Il dresse un véritable réquisistoire contre l'Etat-providence et exalte les lois du marché. Dans le domaine-clef de l'économie, Menem adopte une « chirurgie de choc sans anesthésie » : les privatisations sont menées au pas de charge ainsi que la dérégulation. Avec Domingo Cavallo, ministre de l'économie de 1991 à 1996, se réalise ce que certains ont appelé « le miracle argentin ». En 1996, on assiste au retour de la récession. D'autres facteurs que l'économie pèsent sur l'évolution de la situation. En premiuer lieu, l'Armée. En 1985, le président Alfonsín traduit en jugement les neuf triumvirs des trois juntes militaires. Face au risque de soulèvements, il fait adopter deux lois qui aboutissent pratiquement à l'amnistie de tous les responsables des violations des droits de l'homme, à l'exception de la haute hiérarchie militaire. Ultérieurement, il proclame une amnistie générale. L'impunité semble consommée.La corruption généralisée est aussi un élément-clé de ces quatorze années. Le pays a connu une avalanche de scandales politico-financiers. Carlos Menem en est l'incarnation.Un autre trait du système à retenir est l'hyperprésidentialisme. D'innombrables exemples illustrent l'autoritarisme de Menem au cours de ses deux mandats. Si le pouvoir législatif est relégué au second plan, le pouvoir judiciaire est mis au pas. A la crise de la justice s'ajoute la crise de la police. En conclusion, le retour de la démocratie en Argentine s'est réalisé de façon extrêmement difficile. La démocratie argentine, en 1997, était loin de correspondre aux normes d'une authentique démocratie.
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