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Valérie Le Galcher-Baron, La collectivisation du cheptel ovin dans l'est de la Géorgie. Le présent article étudie le déroulement de la collectivisation dans une région de la montagne géorgienne (le district d'Axmet'a, englobant la Touchétie, région du nord-est) où prédomine l'élevage ovin. À partir de matériaux d'archives et de témoignages locaux, on analyse la confrontation entre éleveurs et planificateurs. Au fil du temps, on peut mettre en évidence les fluctuations et les revirements des directives gouvernementales, et les ajustements nécessaires des évolutions du centre aux situations locales.

Farida Mamedova, The problem of Caucasian-Albanian ethnos.
Documents of the Antiquity and of early Middle Ages composed in different languages as well as material culture prove the existence in Caucasian Albania, during the first-eighth centuries, of a dominant ethnos, the Albanians, with in the background various other populations. The formation of the Albanian ethnos was promoted by all the necessary conditioas: territorial and political unity, consciousness of an Albanian identity determined by the Aluank-Albanian cihnonym, cultural unity comprising that of religion and language. The common language in the region was the Albanian belonging to the group of north-east Caucasian (Nakh-Dagcstani) languages. The Albanian ethnos existed since the first class-society till the end of the Middle Ages. The opinion of certain scholars who deny its existence seems to us erroneous.

Gennadij E. Markov, Les sociétés traditionnelles ďAsie Centrale.
Les premiers agriculteurs - ouzbeks et tadjiks - étaient apparus lorsque la population sédentaire locale, ancienne, s'était mélangée à celle des éleveurs de bétail récemment arrivés. C'est pourquoi il existait encore il y a quelques décennies de fortes traditions patriarcales dans le mode de vie des habitants des villes et des campagnes. On observe même aujourd'hui des survivances de ces traditions dans la sphère idéologique.
Les Kazakhs étaient des nomades jusqu'au XVIIIe siècle. Au cours du XIXe siècle, des groupes isolés ont commencé à se fixer, mais ce processus n'a été définitivement achevé que dans les années 1930. Quelques tribus de nomades turkmènes se sont fixées à partir du début du XVIe siècle, toutefois la majorité ne s'est convertie à l'agriculture qu'aux XVIIIe et XIXe siècles. C'est au cours de cette période que les Karakalpaks se sont convertis à l'agriculture.
Les Kazakhs, les Turkmènes et les Karakalpaks qui continuaient à nomadiscr à la fin du siècle passé et au début du XXe siècle, de même que les groupes sédentarisés, conservaient de nombreuses traditioas nomades. Celles-ci se sont coaservées dans la culture matérielle et spirituelle de la population essentiellement rurale, mais aussi urbaine en partie. Les positions de l'islam orthodoxe sont assez fortes chez les Ouzbcks et les Tadjiks, plus faibles chez les Kazakhs, les Turkmènes et les Karakalpaks.

Kirill V. Chistov, The Russian traditional society in Soviet ethnography.
The present day situation in Russian ethnography took its shape in the second half of the 1950's and the early 1960's as characterized by a harmonious blend between ethnography of the past and ethnography of the present. The subsequent decades have seen an intensive development of the following trends: ethnogenesis and ethnic history of the Eastern Slavs and the Russians; ethnocultural history as based on written documents and archival materials as well as museum collections; ethnographical cartography; typology of the phenomena of material and intellectual culture; studies in the local groups of people including those living in alien national media; urban ethnography from the Middle Ages to the present; studies in archaic forms of social organization (community, family, sex-age groups, ethics and common law in the old village); studies in the role and forms of functioning of ethnic traditions in die contemporary world (city, family, contemporary art, industrial production); folkloristics, its historical and modern problems; elaboration of a series of generalizing works.

Vladimir R. Кabo, Étude de la structure sociale traditionnelle dans l'anthropologie soviétique, hier et aujourd'hui.
Les sociétés traditionnelles ont toujours été considérées par la science sociale soviétique comme la base de tout le développement social et culturel postérieur. Les conceptions et les champs d'investigation de l'ethnographie théorique soviétique n'ont pas été stables. Nous pouvons observer de nouvelles tendances dans l'étude théorique des sociétés traditionnelles depuis la fin des années 1950 : 1. une étude intensive des relations socio-économiques parallèlement à l'intérêt traditionnel pour l'étude des structures claniques, des systèmes de parenté, etc. ; 2. la différenciation des structures claniques et communautaires, l'étude de la communauté primitive avec ses principaux paramètres ; 3. l'étude détaillée des liens variés entre les sociétés traditionnelles et le milieu écologique ; 4. une approche nouvelle du collectivisme primitif en tant que phénomène contradictoire qui comprend des éléments de différenciation sociale ; 5. la discussion du problème des sociétés traditionnelles en tant qu'unités ethniques ; 6. un nouveau niveau d'étude de la conscience sociale des sociétés traditionnelles ; 7. l'étude du problème de la formation des classes, et de la formation de l'État.

Mihail V. Krjukov, Continuité ethnique chez les montagnards môn-khmers du Sud Viêt-nam.
Nous avons sunout étudié les formes de systèmes de parenté connues sous le nom de mpol chez les Koho et de turn chez les Maa, qui s'appliquent à deux types différents. Le premier est un groupe exogamique de parents matrilinéaires ayant un nom héréditaire commun Le second est un groupe non-exogamique de familles patrilinéaires présentant une unité économique, sociale et idéologique. Les variantes de ces deux types existant chez les groupes Koho et Maa reflètent les différentes étapes de la transformation d'un protomodèle originel. Les groupes étudiés présentent une certaine continuité, à un pôle se trouvent les Tring, à l'autre les Maa. Malgré l'affaiblissement progressif des fonctions sociales des organisations matrilinéaires de type mpol, ces dernières continuent à jouer un rôle déterminant de régulateur des liens matrimoniaux. Le mpol et le turn sont conservés aujourd'hui comme éléments essentiels de la structure sociale, en dépit des déformations subies ces dernières décennies.

O. Iu. Artemova, Traditional society of Australian Aborigines in Soviet anthropology.
Data on Australian traditional Aboriginal culture were and still are frequently used in Soviet anthropology as one of the main sources for reconstruction of early stages of human history (prehistory). In the early 1920's-carly 1950's, the research tradition traceable back to the nineteenth century centered mostly on such issues as systems of kinship, kin groups, family and marriage patterns. The 1930's and 1940's were the years of decline in the Soviet Australian Aboriginal studies mostly because of the dogmatic approach to L.H. Morgan's scheme of early social evolution.
The early 1970's saw a renewal of scholarly interest in kinship systems and in uni lineal kin structures with the resultant discussion of the so-called Australian "controversy."
In 1970's-1980's the themes of Soviet Australian Aboriginal studies grew more varied; they included Aboriginal religion, arts and folklore, as well as the role of personality, the correlation between individual behavior and traditional normative system.
Today, the picture of traditional social life of Australian Aborigines as reflected in Soviet anthropology appears to be much more complicated than in the previous years. In particular the concept of primitive egalitarianism is replaced by the recognition of some forms of status differentiation (group and individual) and status hierarchy as well as certain forms of individual specialization.

Jurij I. Semenov, Les principaux types de sociétés traditionnelles et les particularités de leur étude ethnographique.
La répartition des sociétés en traditionnelles et non-traditionnelles ne nous semble pas fondamentale pour leur compréheasion. La classification qui comprend les formations socio-économiques comme des types essentiels de société est beaucoup plus pertinente.
Les principaux types de sociétés traditionnelles sont : la société primitive, la société sans classes - intermédiaire entre la société primitive et la société de classes -, la société fondée sur le mode de production asiatique, la société esclavagiste ou antique et enfin la société féodale.
L'évolution sociale repose sur le progrès des forces productives marqué par le rendement. Mais les modes de croissance économique n'étaient pas les mêmes dans les différentes sociétés traditionnelles. Certaines ont conduit l'évolution dans une impasse, comme cela s'est produit pour la société fondée sur le mode de production asiatique et la société esclavagiste.

Vladimir I. Vasil'ev, Traditional societies of northwestern Siberia in Soviet anthropology.
Soviet anthropological studies in the traditional societies of the aboriginal ethnoses of northwestern Siberia (ie. Nentsi, Khanty, Mansi, Selkup, Nganassans, Entsi, etc.), in their ethnic origins, social structure and economic and cultural specificity, have always made a complex use of the materials of such different sciences as ethnography, archaeology, physical anthropology and lingogeography. Studies have been carried out along three main lines: ethnogenesis and ethnic history, social structure and social history, historical ethnography (formation of economic-cultural types and culture genesis).
Studies in the social institutions of the northwestern peoples proceeded mainly to solve three major problems: clan and dual organization, large patriarchal family, neighbor-territorial community.

Julian V. Bromlej, Abram I. Peršic, Développement spontané et stimulé des sociétés traditionnelles à la lumière de la théorie des formations socio-économiques.
Dans le passé, la théorie des structures sociales et économiques a été vulgarisée et comprise de la façon suivante : le développement spontané de presque toutes les sociétés humaines faisait passer chacune d'elles par presque toutes les étapes de formation. Mais, très récemment, la science soviétique a reconnu que les sociétés recevant des stimuli de l'extérieur rattrapaient en quelque sorte celles qui les avaient devancées dans leur développement historique. Bien qu'aucune société ne se soit développée de façon absolument spontanée et qu'elle ne soit pas capable d'assimiler organiquement des stimuli extérieurs sans avoir été préparée d'abord à une telle assimilation par son propre développement interne, il a toujours existé des cas aussi bien de développement « principalement spontané » que de développement « principalement stimulé », provenant de diverses conditions géographiques naturelles et de causes historiques concrètes.
La voie du développement « principalenent spontané » a conduit les sociétés traditionnelles presque invariablement à un retard historique et l'apologie de cette voie (africanisme, relativisme culturel dans l'anthropologie occidentale) a conduit à admirer un tel retard. Cependant, la voie du développement « principalement stimulé » qui a fait sauter une ou deux étapes de formation aux sociétés traditionnelles, insuffisamment préparées par leur évolution toujours été lourde de conséquences.