La cuisine du corps et de l'âme: approche ethnologique du végétarisme, du crudivorisme et de la macrobiotique en Suisse
In: Recherches et travaux de l'Institut d'Ethnologie 13
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In: Recherches et travaux de l'Institut d'Ethnologie 13
In: Sociologie et sociétés, Volume 46, Issue 2, p. 205-228
ISSN: 0038-030X
Les repas que nous avons observés et suivis en foyer ouvert d'éducation pour mineurs ne peuvent s'assimiler ni à un repas familial ni à un repas en cantine. Ils ont bien sûr une fonction nutritive, mais surtout socialisatrice et centralisatrice puisqu'ils permettent de rassembler au moins une fois par jour l'ensemble des adolescents fréquentant le foyer. À cette dimension se rajoutent les plaisirs commensaux (surtout à l'occasion de fêtes) et la nécessité éducative qui se concentre sur l'élaboration de menus et leur confection, sur les manières de table et sur la familiarisation à l'alimentation dite saine. Cet apprentissage, aussi important soit-il pour l'autonomie matérielle ou la future indépendance des personnes placées, est néanmoins considéré comme moins fondamental que ce qui permet de développer l'autonomie de la volonté, la communication et l'expression des émotions.
In: Pensée plurielle: parole, pratiques et réflexions du social, Volume 26, Issue 1, p. 65-80
ISSN: 1782-1479
Résumé Choisissant de définir a posteriori les moments qui, selon certaines dimensions, peuvent être compris comme des rites tandis que d'autres ressortent de la chronique ordinaire d'une institution, nous avons enquêté sur la vie quotidienne de trois foyers éducatifs genevois accueillant des adolescent-e-s de 14 à 18 ans selon différents types de placements. Parmi d'autres rites (étapes de placement, lever, coucher, repas, anniversaire, fêtes calendaires, camp, sorties d'institutions...), nous avons en particulier analysé les réunions de foyers parce qu'elles nous semblaient être riches en information sur la façon dont est exercé l'apprentissage formel et informel de la citoyenneté, une des missions principales (avec celle de l'autonomisation) que les équipes éducatives mettent en œuvre. Ces réunions hebdomadaires, qui rassemblent tous-toutes les jeunes placé-e-s ainsi qu'une partie des éducatrices et des éducateurs, régulent la vie collective, rappellent les règles de l'institution, gèrent des conflits menaçant le vivre-ensemble, ravivent un certain sentiment d'appartenance au foyer et font expérimenter certaines formes de citoyenneté et de civilité. Elles permettent aussi d'entériner certains changements individuels ou collectifs. Ce sont donc des moments de régulation, mais aussi, pour emprunter une expression d'Albert Piette, des « espaces de réflexion » (au double sens du terme) du groupe et sur le groupe.
In: Das Fremde in der Gesellschaft: Migration, Ethnizität und Staat, p. 229-242
In: Gesellschaften im Umbau: Identitäten, Konflikte, Differenzen ; Hauptreferate des Kongresses der schweizerischen Sozialwissenschaften, Bern 1995, p. 289-299
In: Revue des sciences sociales, Issue 61, p. 36-43
ISSN: 2107-0385
In: Citizenship studies, Volume 19, Issue 3-4, p. 233-247
ISSN: 1469-3593
In: Pensée plurielle: parole, pratiques et réflexions du social, Volume 30-31, Issue 2, p. 139-151
ISSN: 1782-1479
Résumé Cet article traite d'une recherche ethnographique sur les interactions entre assistantes et assistants sociaux et bénéficiaires dans une institution suisse d'aide sociale. Impliquant une relation asymétrique entre diverses catégories d'acteurs, cette recherche pose de manière particulièrement aiguë la question de la négociation d'une place sur un terrain d'enquête et celle de la restitution aux enquêté-e-s. Celle-ci n'est pas qu'une affaire d'organisation et de méthodologie, mais plutôt un problème épistémologique et éthique, qui met en cause la rupture épistémologique entre savoirs savants et savoirs profanes. Nous postulons aujourd'hui qu'une recherche qui prend pour objet le travail social doit accorder une place aux bénéficiaires sans renforcer l'asymétrie caractérisant la relation d'aide. Dès lors, nous nous demandons comment prendre en compte les bénéficiaires dans la constitution du partenariat et quelles « voix autonomes » laisser aux enquêté-e-s dans les publications scientifiques.
In: Migration und die Schweiz: Ergebnisse des Nationalen Forschungsprogramms "Migration und interkulturelle Beziehungen", p. 390-420
Ein Viertel aller Eheschließungen in der Schweiz sind binational. Viele dieser Ehen werden mit Staatsangehörigen aus westeuropäischen Staaten geschlossen, insbesondere mit Personen aus den Nachbarländern der Schweiz. Vorrangiges Ziel der vorliegenden Untersuchung ist es, die unterschiedlichen Lebenswelten im Alltag binationaler Paare zu skizzieren, stellen doch diese Paare einen bedeutenden Teil der eingewanderten Bevölkerung in der Schweiz in einer spezifischen interkulturellen Situation dar. Zunächst versuchen die Autoren, die Migrationsmuster der ausländischen (und in einigen Fällen auch die der Schweizer) Partnerinnen und Partner zu rekonstruieren. Das führt zur Diskussion über unterschiedliche Interessen und Strategien - ein zentrales Thema in Ehe- und Beziehungsstudien. Anschließend wird der ehelichen Alltag erfasst, insbesondere mit den Aufgaben- und Kompetenzaufteilungen zwischen den Ehepartnern. Die Ergebnisse von qualitativen Interviews zeigen, dass viele dieser Ehen "strategisch" angelegt sind. Einige Schweizer und Schweizerinnen nützen die Migrationspolitik des Bundes aus und missbrauchen die Aufenthaltsbewilligung, die die ausländischen Partnerinnen und Partner dank der binationalen Ehe erhalten. Sie ziehen in gewisser Weise Nutzen aus dem "Gefallen", den sie mit der Aufenthaltsbewilligung erweisen können, um über ihren Ehemann oder ihre Ehefrau Macht auszuüben. (ICA2)
In: Migration und die Schweiz. Ergebnisse des Nationalen Forschungsprogramms "Migration und interkulturelle Beziehungen"., p. 390-420
Ein Viertel aller Eheschließungen in der Schweiz sind binational. Viele dieser Ehen werden mit Staatsangehörigen aus westeuropäischen Staaten geschlossen, insbesondere mit Personen aus den Nachbarländern der Schweiz. Vorrangiges Ziel der vorliegenden Untersuchung ist es, die unterschiedlichen Lebenswelten im Alltag binationaler Paare zu skizzieren, stellen doch diese Paare einen bedeutenden Teil der eingewanderten Bevölkerung in der Schweiz in einer spezifischen interkulturellen Situation dar. Zunächst versuchen die Autoren, die Migrationsmuster der ausländischen (und in einigen Fällen auch die der Schweizer) Partnerinnen und Partner zu rekonstruieren. Das führt zur Diskussion über unterschiedliche Interessen und Strategien - ein zentrales Thema in Ehe- und Beziehungsstudien. Anschließend wird der ehelichen Alltag erfasst, insbesondere mit den Aufgaben- und Kompetenzaufteilungen zwischen den Ehepartnern. Die Ergebnisse von qualitativen Interviews zeigen, dass viele dieser Ehen "strategisch" angelegt sind. Einige Schweizer und Schweizerinnen nützen die Migrationspolitik des Bundes aus und missbrauchen die Aufenthaltsbewilligung, die die ausländischen Partnerinnen und Partner dank der binationalen Ehe erhalten. Sie ziehen in gewisser Weise Nutzen aus dem "Gefallen", den sie mit der Aufenthaltsbewilligung erweisen können, um über ihren Ehemann oder ihre Ehefrau Macht auszuüben. (ICA2).
In: Ethnologie française: revue de la Société d'Ethnologie française, Volume 32, Issue 2, p. 283-294
ISSN: 2101-0064
Résumé Dans toute enquête sur les couples binationaux (ou mariages « mixtes »), les croisements constituent un point central. Partant d'une comparaison de deux de nos réseaux d'informateurs situés à Berne et à Neuchâtel, nous en présentons la construction et certains points d'ancrage ou de tension (liens familiaux et amicaux, insertion professionnelle, démarches associatives laïques ou religieuses, géographie des commerces « ethniques »). Dans la perspective d'une multi-sited ethnography, notre réflexion porte sur les conditions d'enquête propres à des terrains, où proximité et exotisme se conjuguent dans le cadre d'une ethnologie confrontée aux enjeux politiques que les migrations posent dans la société multiculturelle contemporaine.
In: Emulations: revue étudiante de sciences sociales, Issue 45, p. 97-114
ISSN: 1784-5734
L'aide alimentaire, observée dans une banque alimentaire et des dispositifs de distribution de colis, avant et après la pandémie de coronavirus, est soumise à des impératifs moraux, budgétaires et sanitaires tendant à imposer aux populations financièrement démunies un mode de nutrition à visée diététique. Une association de diététicien.es conseille en effet aux cadres des dispositifs d'aide de confectionner des colis s'approchant d'une pyramide alimentaire idéale, quoique fondée sur des produits à bas prix et évitant tout aliment-réconfort riche en sucre ajouté. Cette visée condamne les bénéficiaires à une alimentation relativement austère qui ne tient par ailleurs pas compte de leurs goûts et préférences.
Préoccupées par l'intérêt des jeunes pour la vie publique et la politique, les autorités des régimes démocratiques tentent d'agir sur la citoyenneté des jeunes. En Suisse, où la démocratie directe repose en premier lieu sur l'engagement citoyen au niveau de la commune, les autorités locales organisent, pour leurs jeunes qui atteignent l'âge de la majorité, des « promotions citoyennes ». À partir d'une enquête anthropologique et historique sur ces rituels politiques observés durant plusieurs années dans six communes romandes, ce livre permet de comprendre quelles sont les représentations que les autorités communales se font de la citoyenneté juvénile et comment elles aimeraient contribuer à la forger. La parole est aussi laissée aux jeunes et permet de saisir leur propre perception du politique et leurs modes d'engagement. À l'heure où jeunes et élu·e·s peinent à se faire entendre notamment sur le sujet du dérèglement climatique, cette enquête permet de décortiquer la notion de citoyenneté et d'en dégager certains paradoxes l'incitation à l'engagement social ou politique de jeunes déjà engagé·e·s mais pas à la manière classique (votation/élection) des dispositifs communaux, le souhait de renforcer le sentiment d'appartenance locale alors que les jeunes s'en éloignent pour habiter et se former ailleurs, la volonté de renouveler le corps politique mais sans en transformer les moyens d'exercice.
In: Lien social et politiques: revue internationale et interdisciplinaire de sciences humaines consacrée aux thèmes du lien social, de la sociabilité, des problèmes sociaux et des politiques publiques, Issue 80, p. 108-127
ISSN: 1703-9665
Les communes suisses organisent un rituel pour célébrer l'accession à la majorité civile et civique de leurs résident·e·s qui atteignent l'âge de dix-huit ans. Dans les six communes que nous avons étudiées, les autorités invitent les jeunes à participer à une séance du conseil communal, les convient à un repas ou un apéritif, ou leur organisent une soirée de témoignages, de spectacle ou encore de jeux en plein air. Ces événements font place à des discours dans lesquels des représentant·e·s des autorités enjoignent les jeunes à être de « bonnes » et « bons » citoyens. Si l'appel au vote est toujours le leitmotiv, les discours se centrent aussi sur des définitions plus larges de la citoyenneté, insistant tantôt sur l'engagement associatif et local, tantôt sur la nécessité d'agir pour l'écologie ou contre les inégalités. Le croisement de ces analyses avec celles des entretiens menés avec de jeunes participant·e·s fait émerger des tensions. En effet, les autorités s'adressent à des jeunes qu'elles ne considèrent pas tout à fait comme des adultes (et qui ne se considèrent pas non plus comme tel·le·s), qui sont pour certain·e·s déjà engagé·e·s dans ces formes de citoyenneté vernaculaire, et qui s'apprêtent à quitter leur commune pour étudier ou voyager. Ces promotions citoyennes permettent ainsi de mettre en scène l'intérêt des élu·e·s pour les jeunes, considéré·e·s comme des citoyen·ne·s en apprentissage dont dépend le renouvellement de la démocratie.